Elena Poniatowska (Mexique) vient de recevoir le Prix Cervantes, prix littéraire attibué à des écrivains de langue espagnole, pour l'ensemble de leur oeuvre.
J'ai
traduit un de ses courts récits.
Le
style d'Elena est simple et je n'ai pas cherché à le modifier. Dans
ce récit sous forme de lettre, les souvenirs sont très présents et
on y trouve quelques éléments de son pays d'origine, le Mexique: la
pauvreté et la délinquance, les femmes habituées, résignées à
attendre l'homme tout-puissant, soumises ( problème soulevé par de
nombreuses écrivaines sud-américaines ).
De
belles images, dures parfois telles ces feuilles en formes d' épées,
ou fort sensuelles.
La
« elle » sait que cet amour est fini, ou n'a jamais
existé, mais...elle attend
Bonne
lecture.
Elena Poniatowska acaba de recibir el premio Cervantes por el conjunto de su obra.
Os
dejo aquí un relato suyo.
El
estilo de Elena es simple y en este relato, en forma de carta, los
recuerdos están muy presentes y se encuentran algunos elementos de
su país de orígen, Mexico : la pobreza y la delincuencia, las
mujeres acostumbradas, resignadas a esperar al hombre todo poderoso,
sumisas (problema que abordan varias mujeres escritoras sur
americanas)
Unas
bellas imágenes, a veces duras tales esas hojas en forma de espadas,
o muy sensuales.
La
« ella » sabe que este amor ha terminado, o no ha
existido nunca, pero....espera.
Buena
lectura.
LA COMMISSION
Je
suis venue Martín, et tu n'es pas là. Je me suis assise sur le
seuil de ta maison, appuyée contre ta porte et je pense qu'en un
endroit de la ville, par une onde qui traverse l'air, tu dois deviner
que je suis ici. Voici ton petit bout de jardin; ton mimosa s'incline
vers la rue et en passant les enfants lui arrachent les branches les
plus accessibles...En terre, semées autour d'un mur, très
rectilignes et sérieuses, je vois des fleurs qui ont des feuilles
comme des épées. Elles sont bleu marine, elles ressemblent à des
soldats. Elles sont très graves, très honnêtes. Toi aussi tu es un
soldat. Tu marches dans la vie, un, deux, un, deux...Ton jardin
entier est solide, il est comme toi, il a une force qui inspire
confiance.
Me
voici contre le mur de ta maison, telle que je suis parfois contre le
mur de ton dos. Le soleil donne aussi contre la vitre de tes fenêtres
et peu à peu il faiblit car il est tard. Le ciel rougissant a
chauffé ton chèvrefeuille et son odeur se fait de plus en plus
pénétrante. C'est la tombée du jour. Le jour va décliner. Ta
voisine passe. Je ne sais si elle m'aura vue. Elle va arroser son
bout de jardin. Je me souviens qu'elle t'apporte une soupe quand tu
es malade et que sa fille te fait des piqûres...Je pense à toi très
lentement, comme si je te dessinais en moi et que tu restais gravé
là. Je voudrais avoir la certitude que je vais te voir demain et
après-demain et toujours dans une chaîne ininterrompue de jours;
que je pourrai te regarder lentement bien que je connaisse chaque
petit recoin de ton visage; rien entre nous n'a été provisoire ni
un accident.
Je
suis penchée sur une feuille de papier et je t'écris tout ça et je
pense que maintenant, dans un quelconque quartier où tu marches,
pressé, décidé comme tu en as l'habitude, dans une de ces rues où
je t'imagine toujours: Donceles et Cinco de Febrero ou Venustiano
Carranza, sur une de ces banquettes grises et monocordes brisées par
la foule de gens qui va prendre le camion, tu dois savoir au fond de
toi que je t'attends. Je suis simplement venue te dire que je t'aime
et comme tu n'es pas là je te l'écris. Je ne peux presque plus
écrire parce que le soleil est déjà parti et je ne sais pas bien
ce que je te mets. Dehors passent encore des enfants, en courant. Et
une dame avec une casserole prévient, irritée: “ Ne me secoue pas
la main, je vais renverser le lait...” Et je laisse ce crayon,
Martín, et je laisse la feuille à lignes et je laisse mes bras
pendre inutilement le long de mon corps et je t'attends. Je pense que
j'aurais aimé t'étreindre. Parfois j'aimerais être plus vieille
parce que la jeunesse porte en elle, l'impérieux, l'implacable
besoin de tout relier à l'amour.
Un
chien aboie; il aboie agressivement. Je crois qu'il est temps de
partir. Sous peu viendra la voisine pour allumer la lumière de ta
maison; elle a la clef et elle allumera l'ampoule de la chambre qui
donne vers l'extérieur parce que dans cette colonie on assaille
beaucoup, on vole beaucoup. On vole beaucoup aux pauvres; les pauvres
se volent entre eux...Tu sais, depuis mon enfance je me suis assise
ainsi à attendre, j'ai toujours été docile, parce que je
t'attendais. Je sais que toutes les femmes attendent. Elles attendent
la vie future, toutes ces images forgées dans la solitude, toute
cette forêt qui marche vers elles: toute cette immense promesse
qu'est l'homme; une grenade qui s’ouvre soudain et montre ses
grains rouges, brillants; une grenade comme une bouche pulpeuse de
mille grains. Plus tard ces heures vécues en imagination, devenues
heures réelles, devront prendre poids et taille et dureté. Tous
nous sommes – ô mon amour – si pleins de portraits
intérieurs, si pleins de paysages non vécus.
La
nuit est tombée et je ne vois presque plus ce que je suis en train
de griffonner sur le papier ligné. Je ne distingue plus les lettres.
Là où tu ne comprends pas, dans les espaces, dans les vides, mets:
“Je t'aime...” Je ne sais si je vais glisser cette feuille sous
la porte, je ne sais. Tu m'as donné un tel respect de
toi-même....Peut-être que maintenant je vais partir, je ne suis
passée que pour demander à une voisine qu'elle te fasse la
commission: qu'elle te dise que je suis venue.
Trad :
Colo
Un bon article
de La Libre Belgique (merci Tania) Si vous comprenez un peu l'espagnol, un conte pour enfants écrit par E P., joliment illustré ici.
Picasso, mujer sentada |
Elena Poniatowska, El Recado
Vine
Martín, y no estás. Me he sentado en el peldaño de tu casa,
recargada en tu puerta y pienso que en algún lugar de la ciudad,
por una onda que cruza el aire, debes intuir que aquí estoy. Es
este tu pedacito de jardín; tu mimosa se inclina hacia afuera y los
niños al pasar le arrancan las ramas más accesibles... En la
tierra, sembradas alrededor del muro, muy rectilíneas y serias veo
unas flores que tienen hojas como espadas. Son azul marino, parecen
soldados. Son muy graves, muy honestas. Tú también eres un
soldado. Marchas por la vida, uno, dos, uno, dos... Todo tu jardín
es sólido, es como tú, tiene una reciedumbre que inspira
confianza.
Aquí estoy contra el muro de tu casa, así como estoy a veces contra el muro de tu espalda. El sol da también contra el vidrio de tus ventanas y poco a poco se debilita porque ya es tarde. El cielo enrojecido ha calentado tu madreselva y su olor se vuelve aún más penetrante. Es el atardecer. El día va a decaer. Tu vecina pasa. No sé si me habrá visto. Va a regar su pedazo de jardín. Recuerdo que ella te trae una sopa cuando estás enfermo y que su hija te pone inyecciones... Pienso en ti muy despacio, como si te dibujara dentro de mí y quedaras allí grabado. Quisiera tener la certeza de que te voy a ver mañana y pasado mañana y siempre en una cadena ininterrumpida de días; que podré mirarte lentamente aunque ya me sé cada rinconcito de tu rostro; que nada entre nosotros ha sido provisional o un accidente.
Estoy inclinada ante una hoja de papel y te escribo todo esto y pienso que ahora, en alguna cuadra donde camines apresurado, decidido como sueles hacerlo, en alguna de esas calles por donde te imagino siempre: Donceles y Cinco de Febrero o Venustiano Carranza, en alguna de esas banquetas grises y monocordes rotas sólo por el remolino de gente que va a tomar el camión, has de saber dentro de tí que te espero. Vine nada más a decirte que te quiero y como no estás te lo escribo. Ya casi no puedo escribir porque ya se fue el sol y no sé bien a bien lo que te pongo. Afuera pasan más niños, corriendo. Y una señora con una olla advierte irritada: "No me sacudas la mano porque voy a tirar la leche..." Y dejo este lápiz, Martín, y dejo la hoja rayada y dejo que mis brazos cuelguen inútilmente a lo largo de mi cuerpo y te espero. Pienso que te hubiera querido abrazar. A veces quisiera ser más vieja porque la juventud lleva en sí, la imperiosa, la implacable necesidad de relacionarlo todo con el amor.
Ladra un perro; ladra agresivamente. Creo que es hora de irme. Dentro de poco vendrá la vecina a prender la luz de tu casa; ella tiene llave y encenderá el foco de la recámara que da hacia afuera porque en esta colonia asaltan mucho, roban mucho. A los pobres les roban mucho; los pobres se roban entre sí... Sabes, desde mi infancia me he sentado así a esperar, siempre fui dócil, porque te esperaba. Sé que todas las mujeres aguardan. Aguardan la vida futura, todas esas imágenes forjadas en la soledad, todo ese bosque que camina hacia ellas; toda esa inmensa promesa que es el hombre; una granada que de pronto se abre y muestra sus granos rojos, lustrosos; una granada como una boca pulposa de mil gajos. Más tarde esas horas vividas en la imaginación, hechas horas reales, tendrán que cobrar peso y tamaño y crudeza. Todos estamos —oh mi amor— tan llenos de retratos interiores, tan llenos de paisajes no vividos.
Ha caído la noche y ya y casi no veo lo que estoy borroneando en la hoja rayada. Ya no percibo las letras. Allí donde no le entiendas en los espacios blancos, en los huecos, pon: "Te quiero..." No sé si voy a echar esta hoja debajo de la puerta, no sé. Me has dado un tal respeto de ti mismo...Quizá ahora que me vaya, sólo pase a pedirle a la vecina que te dé el recado: que te diga que vine.
Aquí estoy contra el muro de tu casa, así como estoy a veces contra el muro de tu espalda. El sol da también contra el vidrio de tus ventanas y poco a poco se debilita porque ya es tarde. El cielo enrojecido ha calentado tu madreselva y su olor se vuelve aún más penetrante. Es el atardecer. El día va a decaer. Tu vecina pasa. No sé si me habrá visto. Va a regar su pedazo de jardín. Recuerdo que ella te trae una sopa cuando estás enfermo y que su hija te pone inyecciones... Pienso en ti muy despacio, como si te dibujara dentro de mí y quedaras allí grabado. Quisiera tener la certeza de que te voy a ver mañana y pasado mañana y siempre en una cadena ininterrumpida de días; que podré mirarte lentamente aunque ya me sé cada rinconcito de tu rostro; que nada entre nosotros ha sido provisional o un accidente.
Estoy inclinada ante una hoja de papel y te escribo todo esto y pienso que ahora, en alguna cuadra donde camines apresurado, decidido como sueles hacerlo, en alguna de esas calles por donde te imagino siempre: Donceles y Cinco de Febrero o Venustiano Carranza, en alguna de esas banquetas grises y monocordes rotas sólo por el remolino de gente que va a tomar el camión, has de saber dentro de tí que te espero. Vine nada más a decirte que te quiero y como no estás te lo escribo. Ya casi no puedo escribir porque ya se fue el sol y no sé bien a bien lo que te pongo. Afuera pasan más niños, corriendo. Y una señora con una olla advierte irritada: "No me sacudas la mano porque voy a tirar la leche..." Y dejo este lápiz, Martín, y dejo la hoja rayada y dejo que mis brazos cuelguen inútilmente a lo largo de mi cuerpo y te espero. Pienso que te hubiera querido abrazar. A veces quisiera ser más vieja porque la juventud lleva en sí, la imperiosa, la implacable necesidad de relacionarlo todo con el amor.
Ladra un perro; ladra agresivamente. Creo que es hora de irme. Dentro de poco vendrá la vecina a prender la luz de tu casa; ella tiene llave y encenderá el foco de la recámara que da hacia afuera porque en esta colonia asaltan mucho, roban mucho. A los pobres les roban mucho; los pobres se roban entre sí... Sabes, desde mi infancia me he sentado así a esperar, siempre fui dócil, porque te esperaba. Sé que todas las mujeres aguardan. Aguardan la vida futura, todas esas imágenes forjadas en la soledad, todo ese bosque que camina hacia ellas; toda esa inmensa promesa que es el hombre; una granada que de pronto se abre y muestra sus granos rojos, lustrosos; una granada como una boca pulposa de mil gajos. Más tarde esas horas vividas en la imaginación, hechas horas reales, tendrán que cobrar peso y tamaño y crudeza. Todos estamos —oh mi amor— tan llenos de retratos interiores, tan llenos de paisajes no vividos.
Ha caído la noche y ya y casi no veo lo que estoy borroneando en la hoja rayada. Ya no percibo las letras. Allí donde no le entiendas en los espacios blancos, en los huecos, pon: "Te quiero..." No sé si voy a echar esta hoja debajo de la puerta, no sé. Me has dado un tal respeto de ti mismo...Quizá ahora que me vaya, sólo pase a pedirle a la vecina que te dé el recado: que te diga que vine.
Un bonito cuento para niños escrito por ella, con ilustraciones preciosas aquí:
quel texte splendide. je ne connaissais pas l'existence de cette auteure. Merci beaucoup.... Bonne journée.
RépondreSupprimerAvec plaisir, bonne journée à toi aussi.
SupprimerQuel espoir mais quel désespoir aussi dans ce magnifique texte . Passer sa vie dans une salle d'attente quoi de plus déprimant. Belle journée Colo.
RépondreSupprimerBien sûr Gérard, ne pas être actrice (dans ce cas) de sa vie...D'après ce que je lis, la situation des femmes change très peu à peu, mais tant de violence sévit au Mexique...
SupprimerBonne journée à vous.
un très beau texte et un joli exercice de traduction
RépondreSupprimerTu m'as mis un commentaire sur un livre comme si elle l'avait traduit mais j'ai beau cherché je ne crois pas qu'elle en soit la traductrice
Bonjour Dominique, j'ai dû mal m'exprimer car je ne pense pas non plus qu'elle ait traduit quoi que ce soit en français. Mais certains de ses livres l'ont été, on le voit chez toi, chez Tania aussi, ailleurs sans doute.
SupprimerSon dernier roman, Leonora, que je n'ai pas encore lu, est traduit...
Bonne journée Dominique.
Vous nous aviez habitués à la traduction de textes courts, plutôt des poèmes. Je suis content d'accéder à ce beau long texte, que, sans vous, je n'aurais pu lire. Je pense à G G Marquez mais ce doit être très subjectif, je me sens dans l'atmosphère de villes sud-américaines.
RépondreSupprimerC'est émouvant cette femme qui écrit entre chien et loup, portée par un espoir glacé de soltitude. Le Picasso l'illustre bien.
Bonne journée !
À ma connaissance ce récit n'est pas traduit en français Christian.
SupprimerOù vous avez raison c'est que la littérature, les poèmes sud américains mêlent intrinsèquement la nature, les plantes, odeurs, fleurs...aux écrits qui sont des vécus.Je viens justement de lire ceci sur la poésie d'Octavio Paz sur un blog-ami: http://numberk.blogspot.com.es/2013/11/arc.html
Brrr, un vent si froid souffle ici après les inondations...Bonne fin de journée.
L'attente .. l'attente .. quel beau texte et l'on aimerait en savoir plus sur cette femme et sur l'histoire. Puisque tu dis qu'elle est traduite en français, je vais me mettre en quête d'un de ses romans.
RépondreSupprimerOui, en le traduisant j'imaginais des tas de possibilités. Mais nous n'en saurons pas plus, le récit est terminé!
SupprimerTu devrais trouver plusieurs de ses romans en français Aifelle...j’attends d'en voir sur ton beau blog!
C'est beau mais comme c'est triste ! Attendre ! Attendre l'homme avec sa force ou l'amour ??? L'amour partagé, réciproque ??? J'ai envie d'en savoir plus après la lecture de ce court texte qui nous montre bien la soumission de beaucoup trop de femmes...
RépondreSupprimerEt je m'imagine très bien cette femme assise sur les marches d'une maison... Très belle écriture simple et très sensible ! Merci pour la traduction car mon espagnol est bien lointain...
Bon jeudi !
Cet amour semble bien à sens unique...Visiblement ils se connaissent bien "charnellement", mais peut-être que pour lui, c'était suffisant?
SupprimerUne écriture très visuelle, tu as raison Enitram.
Merci pour tes mots, bonne fin de journée, un beso.
Je devine combien traduire ce texte a été un moment délicat.C'est tellement difficile d'arriver à traduire ,"à interpréter avec justesse, les émotions d'un auteur.Chaque langue a sa densité et tu es parvenue à bien rendre l'attente douloureuse , le fol espoir de cette femme...seule ...entre chien et loup
RépondreSupprimerMerci, merci Danielle, comme je suis contente que tu aies pu percevoir tout ça.
SupprimerBeaucoup de travail, oui, mais j'aime énormément traduire, certains auteurs en particulier.
Avant de traduire, je lis et relis le texte des tas de fois. Je relis chaque phrase, puis paragraphe à voix haute aussi: la musique doit y être présente!
Je suppose que toi tu connais très bien l'italien. Lis-tu des romans, poèmes dans cette langue?
Bonne fin de journée!
et bien, non, Colo, je ne connais pas bien l'italien....et c'est un de mes regrets.Lorsque ma commune a été jumelée avec une commune italienne-je faisais partie du comité du jumelage- j'ai eu l'envie de m'inscrire au cours d'italien organisé près de chez moi mais...c'était il y a quinze ans et je m'occupais de mes parents...alors..:-( Toutefois, grâce au latin, je comprends l'écrit...assez bien et j'aime bien lire à haute voix des textes en italien car c'est une langue très musicale.Lorsque je vais à Venise, je sais me faire comprendre sans plus...
RépondreSupprimerLorsque j'écris pour moi, en wallon, pas de pc.,une feuille quadrillée et bien lisse, un crayon...j'écris, je lis à voix haute, je corrige, je réécris..je relis et cela autant de fois qu'il le faut et aussi longtemps que la musique ne me semble pas harmonieuse, je recommence.. le wallon permet de belles assonances qui font qu'un texte en prose lu à haute voix..peut faire penser à de la poésie.Une petite anecdote...une soirée littéraire, je lis un de mes textes après coup un lecteur ( qui ne m'aime pas beaucoup, cela arrive) vient près de moi prêt à "démolir" mon texte": Ce n'est pas de la poésie, vous ne savez pas ce que c'est,vous ne respectez pas les pieds..etc" et moi de répondre avec une délectation certaine : Mais , Monsieur, qui vous parle de poésie, regardez, c'est de la prose"...et tel s'en fût, confus...:-))
Bonne fin de journée..chez nous il neige mais cela ne tient pas!
Merci pour tous ces mots Danielle. Je retiens surtout l'importance que nous ressentons de lire à voix haute. Parfois des poèmes résistent...après de nombreux essais, j'abandonne en pensant que ce (cette ) poète(esse) n'est pas pour moi!
RépondreSupprimerMagnifique ton histoire de musique prose-poème! Comme quoi...je me tais, il vaut mieux!
Bonne soirée...ici, après 4 jours de déluge incessant ( nous avons échappé de justesse à Cléopâtre qui a dévasté la Sardaigne ) il y a encore un vent fort et froid, ça passera.
Non, non , surtout ne te tais pas..tu as une très belle voix !!!! Et moi, je suis incapable d'écrire un poème...j'ignore tout des règles qui régissent la poésie....suis un verseau, il me faut de l'air et de la liberté ;-)))J'ai mis un texte en wallon sur mon blog ..pas vraiment de saison...juste un petit éclat de lumière dans la morosité ambiante.Soirée au coin du feu!
RépondreSupprimerJe vole chez toi!
SupprimerBonne journée.
Merci pour ce beau travail de traduction, Colo !!! Beauté d'un texte "simple" qui sait dire l'essentiel des sentiments et du vécu sans emphase et avec justesse.
RépondreSupprimerAvec plaisir, grand plaisir!
SupprimerBonne journée!
Ce qui me vient à l'esprit après cette belle lecture : mélancolie et attente, attente et sagesse, et... chants désespérés les plus beaux ?
RépondreSupprimerMalgré l'odeur pénétrante du chèvrefeuille, oui K.
SupprimerIl y a, oui, une tristesse qui ne veut pas s'entendre, qu'on chasse d'une feinte insouciance. Un amour meurt et le deuil en a commencé, vêtu de mimosa et de lassitude...
RépondreSupprimerTrès joli texte, intense.
Je retiens, qui est si juste, la feinte insouciance.
SupprimerMerci, bon weekend Edmée.
"Tous nous sommes – ô mon amour –
RépondreSupprimersi pleins de portraits intérieurs,
si pleins de paysages non vécus."
Chaque fois que je relis, je m'arrête sur cette phrase, aussi je la reprends, sans commentaire.
Bonne soirée, Colo, et bon week-end.
Je m'y suis arrêtée plus d'une fois, moi aussi.
SupprimerMerci Tania, un weekend pacifique pour toi.
Une grande délicatesse de sentiment pour une femme que je ne connaissais pas. Et cette peinture de Picasso si mélancolique et pourtant lumineuse. Bon Dimanche Colo !
RépondreSupprimerLily, quel plaisir de te retrouver! Tu vas mieux donc, enfin tes yeux. Je passerai chez toi demain, bonne soirée!
SupprimerVraiment superbe. Merci pour cette belle lecture.
RépondreSupprimerContente que vous l'ayez appréciée!
Supprimer( Je lis chez vous en souriant que, tout comme moi, vous essayez d'expliquer, en vain, que dans le Sud il fait froid, parfois; en ce moment. 5º ce matin. Plus tard 8-9º sans doute.!)
Bonne journée, au chaud!
Le dialogue de la peinture et du texte, cette phrase "je pense à toi très lentement": merci.
RépondreSupprimerHors propos: nous nous régalons avec le contenu de l'enveloppe qui n'est pas arrivée vide!!!
Se régaler lentement...appétits de tête et de bouche!!!
SupprimerMerci beaucoup, Colo pour ce texte que j'ai beaucoup apprécié. Comme Aifelle je vais rechercher ses titres en français. Très bon dimanche à toi.
RépondreSupprimerJe crois que tu trouveras Annie. Comme je le disais plus haut, la nature et les sens sont très omniprésents dans la littérature, la poésie sud-américaines. Le fond socio-politique souvent aussi.
SupprimerBon dimanche à toi aussi!
En effet, quel texte magnifique et retour de la grenade aux graines rouges qui est si intrinsèquement espagnole !
RépondreSupprimerÉmouvant au possible.
Merci Colo.
J'ai bien fait de passer.
Oh, oui, tu as bien fait. En fait j'espérais que tu ferais connaissance avec cette dame, avec ce texte.
SupprimerMerci Euterpe, bonne soirée!
Un texte tout en retenue qui crie son amour de manière si émouvante, entre les mots. Et l'attente avec ses degrés de déception non avoués, l'amour n'étant pas toujours payé de retour.
RépondreSupprimerLa mujer sentada de Picasso, cependant me paraît bien plus ombrageuse que l'héroïne de la nouvelle, qui elle, est offerte.
Bonjour Maïté, oui, tu as raison pour Picasso, en fait je n'ai pas trouvé "la bonne" illustration! Je me disais que ce tableau reflétait sans doute, sous cette feinte légèreté, cette douleur qu'elle ressentait!
SupprimerBonne journée Maïté.
Ce texte est émouvant car il évoque un amour pur, un amour fidèle, celui d'une vie. Les mots utilisés sont tous en retenue, venant encore renforcer la profondeur des sentiments.
RépondreSupprimerUn bel amour, comme tu dis, mais non partagé, que de déchirements!
SupprimerMerci d'être passé, bonne journée!