ALICIA GHIRAGOSSIAN Ara Malikian
Poétesse-Poetisa Violoniste/a
Tous deux d'origine arménienne
Ambos de origen armenio
(changement de vidéo dimanche 13h)
la palabra que sueltas?
¿Qué clave inventas
en la mitad exacta
de tu mirada?
¿Cómo suspendes
tu rostro
en la sonrisa
y te escapas?
¿Qué sabes
de los mundos
que nos viven
sin ser nuestros?
¿Qué recuerdas
de cada vida planetaria
en el número de siglos
que preceden
tu yo de hoy?
¿Quién crees que serás
atravesando el umbral
de los que pueden ver?
Las puertas del misterio
no tienen candado.
Foto Colo, Mallorca |
Où
te mène
le
mot que tu lâches?
Quelle
clef inventes-tu
juste
au milieu
de
ton regard?
Comment
suspends-tu
ton
visage
dans
le sourire
et t'échappes-tu?
Que
sais-tu
des
mondes
qui
nous vivent
sans
être à nous?
Quel
souvenir as-tu
de
chaque vie planétaire
dans
le nombre de siècles
qui
précèdent
toi
moi d'aujourd'hui?
Qui
crois-tu devenir
en
franchissant le seuil
de
ceux qui peuvent voir?
Les
portes du mystère
n'ont
pas de cadenas.
(Traduction: Colo)
"C'est
une comète, un soleil, le beau temps de la poésie", écrivait
d'elle Jacques Prévert.
Cette
définition est si lumineuse et si vraie qu'elle rend vain tout
commentaire. Nous nous contenterons donc de préciser qu'Alicia
Ghiragossian est une comète qui brille dans le ciel argentin, mais
qu'elle vient d'ailleurs.
En
effet, née à Cordoba (Argentine), elle est, comme son nom
l'indique, fille d'immigrants ayant quitté un pays pour beaucoup
d'entre nous mystérieux et légendaire : l'Arménie. Ce qu'elle dit
dans ses deux langues et qu'elle a un jour appelé "poésie
métadimensionnelle" surgit dans les pages de ses recueils, en
particulier : "Un jour cinq voix" (1966), "Pedro
amour" (1969), "En temps en amour en paix" (1970),
"Etre et ponctuation" (illustré par Picasso, 1972),
"Orbite de deux" (1972), "Après les cendres" et
"Lettre pour l'Arménie" (1972), "Expériences
arméniennes" (1970).”
Claude Couffon
Pour
en savoir plus sur elle, en anglais, espagnol ou arménien, ici:
http://www.poetalicia.com/espanol/resume.html
Podréis
encontrar todo sobre si vida, su obra aquí:
http://www.poetalicia.com/espanol/resume.html
que sais tu des mondes qui nous vivent sans être à nous ? quelle phrase magnifique.... merci Colo pour ce texte très émouvant
RépondreSupprimerAvec plaisir Kwarkito.
SupprimerBelles questions dans ce poème - le premier que je lise de cette poétesse, en écoutant cet air arménien plein de fougue. J'ignorais qu'il y avait une importante communauté arménienne en Argentine.
RépondreSupprimer"Les portes du mystère / n'ont pas de cadenas" : à nous de pousser les portes ?
Bonne fin de journée, Colo. Merci, toi qui cuisines si bien, de nous nourrir aussi de poésie.
Bien sûr Tania, il faut les pousser.
SupprimerLes parents de la poétesse avaient fui le génocide, elle est née en Argentine. Le violoniste est né au Liban et vit à Madrid.
Beau weekend à toi Tania, un beso.
Autant la musique m'a laissé de côté, autant ce texte m'a paru absolument magnifique !
RépondreSupprimerD'un bloc, dont je ne saurais tirer un extrait de peur qu'il s'effiloche... Merci. Très beau.
Question musique, c'est toi le spécialiste K; je chercherai quelque chose qui te parle plus la prochaine fois! :-)
SupprimerBeaucoup de ses poèmes parlent, directement ou non, du génocide arménien.
Je suis contente que celui-ci t'ait séduit.
Colo, je suis surtout le spécialiste de mes goûts
Supprimer;-)
"Les portes du mystère n'ont pas de cadenas" : magnifique !
RépondreSupprimerUne invitation...Beau dimanche Carole.
SupprimerLe Liban, l'Arménie, tant de pays tachés de sang... et un poème splendide qui pose de terribles questions ! des réponses ? chaque vie est planétaire, le souvenir ne compte pas le nombre de siècles et pour trouver la porte sans cadenas, montons l'escalier plutôt que de le descendre ;-)
RépondreSupprimerMerci Colo.
Qui crois-tu devenir...la question que se posent sans doute tous ces exilés de la terreur et/ou violence.
SupprimerVraies questions qui ouvrent des pistes de réflexion, bien sûr MH. Les réponses individuelles étant sûrement plus terrible que les questions, je crois.
Beau dimanche MH, soleil ce matin.
Notre seule nation = la Terre.
RépondreSupprimer"Soleil" ici aussi, bon dimanche Colo !
Grâce à toi de comète en étoile on passe de fabuleux moment
RépondreSupprimerj'ai adoré la grande librairie l'autre soir, pétillant d'intelligence et d'humour et d'une belle intensité littéraire
Merci Dominique, j'ai bien ri car juste après la Grande Librairie mes deux billets sur la famille Savall ont eu une une fréquentation tout à fait inhabituelle!
SupprimerBelle journée à toi.
Effectivement, tout commentaire est vain.
RépondreSupprimer...bon dimanche Bacchante.
SupprimerTiens, Prévert est d'accord avec moi ! cela me flatte, il est très bien ce Monsieur !
RépondreSupprimerPar contre, je n'ai pas pu écouter et voir la vidéo ... pas grave. Le poème me parle et me touche si profondément que cela me suffit.
Merci Magette, je t'embrasse.
HOla Mageta, je viens de remplacer la vidéo par une autre car....aujourd'hui elle ne fonctionnait pas chez moi non plus!
SupprimerBelle journée, un beso.
Merci Magette pour ce moment musical ... comme un rêve.
SupprimerJe persiste et signe : je suis heureuse de savoir Mr Prévert d'accord avec moi en ce qui concerne Alicia ! ! !
Mais tu fais bien chère Sable! Je ne peux qu'être d'accord avec vous!
SupprimerBelle journée, soleil, soleil-
En lisant ce poème on redevient l'enfant qui nous a quitté, nous posant des questions sur le sens profond ou mystère des choses. Il y a aussi cette quête troublante des autres dimensions. Je pense aussi que l'histoire familiale, celle tragique d'un pays d'origine, sa présence dans une autre bout de monde ont façonné en elle un sens aigu de la question existentielle.
RépondreSupprimerJe le pense aussi Serge, ce sont des questions qui sont certainement plus présentes suite à des drames, des exils.
SupprimerBelle fin de journée.
Bonjour Colo
RépondreSupprimerbeaucoup de profondeur dans ce texte de cette poétesse qui a côtoyé les plus grands ou du moins a été leur contemporaine. Une invitation à abolir les frontières et sans doute l'esprit et l'intelligence le permettent-ils mieux que tout autre medium. Une invitation à percevoir aussi en complémentarité avec l'intuition car des clefs multiples sont essentielles.
ce poème me parle du début jusqu'à la fin et soulève plusieurs pistes de réflexion et de sensibilité car nous sommes à la croisée de tous les mondes.
C'est un poème comme je les aime,
Je suis moins réceptive à la musique.
par contre, la photo , pleine du mystère de ses ombres est bien choisie. elle arrive en point d'orgue de cette page.
Bonne semaine, Colo.
j'ai aussi beaucoup aimé La Grande Librairie...
Merci pour tous ces mots Maïté. J'ai évidemment choisi ce poème parce que, comme à toi, il me disait tant de choses.
SupprimerJe t'embrasse, muchas gracias.
Poésie métadimensionnelle....oui, c'est vraiment cela : on est sur plusieurs dimensions à la fois dans ses vers. C'est étonnant.
RépondreSupprimerMerci pour cette fabuleuse traduction ! Je suis un peu en retard sur tes entrées et je manque rater des perles rarissimes et splendides...ah non alors ! Il faut que je me resaissise ! :)