Il y avait des coings et des kakis, trop lourds ou sucrés, alors j'ai ramené des perles, des larmes de brume. Du nord au sud, la terre en était semée.
La cosecha fue buena, se llenó mi cesta.
Había membrillos y kakis, demasiado pesados o dulces, entonces traje unas perlas, lágrimas de bruma. Del norte al sur, la tierra estaba sembrada.
Chez BOL en Norvège voici, en plus d'un superbe poème, cet haïku composé par le nouveau prix Nobel, Tomas Tranströmer. Merci à vous Bernard.
Gnolar i dimman..............Fredonne dans la brume.
En fiskebåt långt ute...... Au loin un bateau de pêche -
trofé på vattnet...............trophée sur l´eau
Tomas Tranströmer La grande énigme 45 haïkus. Adaptés du suédois par Jacques Outin. Préface de Petr Krâl (Le castor Astral, 2004)
Canturrea en la bruma En fiskebåt långt ute...... Au loin un bateau de pêche -
trofé på vattnet...............trophée sur l´eau
Tomas Tranströmer La grande énigme 45 haïkus. Adaptés du suédois par Jacques Outin. Préface de Petr Krâl (Le castor Astral, 2004)
A lo lejos un barco de pesca -
trofeo en el agua (trad Colo)
Passons par la Belgique, murmures de craquellements, mais où JEA colore joliment la brume, merci à vous.
La brume est comme une prune.
La peau résiste.
Si elle se fissure, le paysage s'éparpille en gouttelettes...
La boira és com una pruna.
La pell resisteix.
Si es fissura, el paisatge s'espargeix en gotetes...(trad. catalan Anaïs, gracias hija)
De forêts en toiles d'araignées, nous voici au Portugal avec VITOR CINTRA et ses mélancoliques silences. Grâce à Armando la traduction en français est... magique.
Nas brumas dos meus silêncios
Nascem visões encantadas,
Com ninfas, bruxas e fadas,
Sonhos de amor, sempre densos.
Nas brumas dos meus silêncios,
Onde os mistérios são nadas,
Surgem paixões exaltadas,
Feitas desejos, imensos.(...)
do livro " Pedaços do Meu Sentir "Dans les brumes de mes silences
Naissent des visions enchantées,
Il y a des nymphes, sorcières et fées,
Rêves d'amours, toujours denses.
Dans les brumes de mes silences
Où les mystères ne sont rien,
Surgissent des passions exaltées,
Faites de désirs immenses.
Partir puis revenir chez soi, non sans passer par l'Andalousie et Federico.
Otra canción de Otoño F, García Lorca.
¡El sueño se deshizo para siempre!
En la tarde lluviosa mi corazón
aprende la tragedia otoñal
que los árboles llueven.
-----------
¡Cómo me dice el agua
que el sueño se deshizo para siempre!
¿El sueño es infinito?
La niebla lo sostiene
y la niebla es tan sólo
cansansio de la nieve. (...)
Une autre chanson d'automne F. García Lorca
Le rêve s'est pour toujours défait!
Dans la soirée pluvieuse
mon cœur apprend
la tragédie de l’automne
qui fait les arbres pleuvoir.
------------------
Comme l'eau me dit
que le rêve s'est pour toujours défait!
Le rêve est-il infini?
La brume le prétend
et la brume n'est que
fatigue de la neige. (...)
(Trad.: Colo)
Foto 1: captainjpslog.blogspot.com¡El sueño se deshizo para siempre!
En la tarde lluviosa mi corazón
aprende la tragedia otoñal
que los árboles llueven.
-----------
¡Cómo me dice el agua
que el sueño se deshizo para siempre!
¿El sueño es infinito?
La niebla lo sostiene
y la niebla es tan sólo
cansansio de la nieve. (...)
Une autre chanson d'automne F. García Lorca
Le rêve s'est pour toujours défait!
Dans la soirée pluvieuse
mon cœur apprend
la tragédie de l’automne
qui fait les arbres pleuvoir.
------------------
Comme l'eau me dit
que le rêve s'est pour toujours défait!
Le rêve est-il infini?
La brume le prétend
et la brume n'est que
fatigue de la neige. (...)
(Trad.: Colo)
Fotos 2-3: Colo
La brume en novembre
RépondreSupprimerquand il fait sombre et gris
Attente fébrile
pour l´enfant impatient
Nebel
RépondreSupprimernéfastes brouillards ...
sifflent les trains de la mort
dans la nuit venteuse.
(novembre 2010)
Je viens de passer un merveilleux moment ...
RépondreSupprimerJe garde "les lagrimas de bruma" de Tomas, la "boira es com une pruna" et "Nas brumas dos meus silêncios" pour les langues intérieures de ma journée. Merci Colo !
Même le calendrier révolutionnaire avait un "brumaire"...
RépondreSupprimerQuel beau billet, tout en délicatesse, du pays des "nymphes, sorcières et fées" ! Je suis sous le charme.
RépondreSupprimerPuis-je y contribuer avec une robe de saison ? "Ennuagée dans la brume d'une robe en crêpe de Chine gris", écrit Proust dans "La Prisonnière".
**BOl, il est vrai que les enfants attendent toujours quelque chose impatiemment: "encore combien de fois dormir?"
RépondreSupprimer**Ann, hélas!
**Veronica, belle journée polyglotte, à bientôt!
**JEA, entre vendémiaire et frimaire, brumaire fait belle figure.
**Tania, merci pour Proust, bien jolie ta robe.
Un beso, bruja....Fée, c'est Hada en español et tu vois, Fada en portugais.
@ Colo
RépondreSupprimerEt en souvenir de Vendémiaire, "Jean Démiaire" fut l'un des pseudos sous lesquels je signai des articles dans des journaux belges, tous disparus depuis (y a-t-il une liaison de cause à effet ?)
Me voilà sous la protection des poètes et cela me fait un bien fou
RépondreSupprimerje suis ravie de trouver des haïkus nordiques qui font le pied de nez aux japonais
Tu as fait un marché multicolore et c'est un grand bonheur, j'enrichis mon calepin de poésie
Larmes de brume, comme j'ai aimé relire Lorca et comme ta traduction est belle! Tu apprivoises l'automne pour nous!
RépondreSupprimer**Dominique, sous le parapluie des mots, je te souhaite tout le bien-être du monde. L'endroit est bien choisi.
RépondreSupprimer**Delphine, les vers suivants sont superbes tu as raison, écoute:
¿El sueño es infinito?
La niebla lo sostiene
y la niebla es tan sólo
cansansio de la nieve.
Belle semaine guapa.
Tu me donnes le sourire.
RépondreSupprimerTon billet est superbe.
Il y a juste mon nom qui gâche un peu, mais bon...
Une bise
Clin d’œil
Bonjour en passant a toute ta tribu de fidèles visiteurs.
Quelle belle promenade.
RépondreSupprimerJe vous ai mis en lien pour être plus fidèle à cette lecture bilingue qui me manque.
Et que vive Federico Garcia Lorca qui était aussi dans mes pensées.
RépondreSupprimer** Armando un sourire ne peut jamais rien gâcher amigo! Merci.
RépondreSupprimer** Maïté, grand merci, j'espère que vous ne serez pas déçue. Lorca est souvent présent ici. Hasta pronto.
"La brume n'est que fatigue de neige" : je ne me lasse pas de ces vers en crêpe de Chine gris qui fredonne leurs silences comme on égraine des gouttelettes perdues dans les frimas de frimaire et je m'ennuage moi-même à lire toutes ces miettes de petites lettres grises qui voilent (ou ornent ?) le temps...Je ne sais plus ce que je raconte....tu as joliment embrumé mon esprit, colo !
RépondreSupprimer**Euterpe, j'adore quand tes idées s'emballent!
RépondreSupprimercomme elles sont douces et nostalgiques les brumes de ton voyage ! Bravo pour ces lignes de brume tissées à travers les pays et les langues. La brume est universelle...
RépondreSupprimer**Lautreje, merci....ce n'est pas tant de la nostalgie mais plutôt un constat, révolté et triste ça oui, de l'état socio-économique et politique dans lequel se trouvent certains pays. J'aurais pu/dû ajouter la Grèce et l'Italie, bien sûr. Tant de brumes...
RépondreSupprimerFinalement, c'est bien beau la brume, vu et dit comme ça! (tom'ça dirait Bianca):-)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les haïkus qui en disent long en peu de mots. J'aime les coings. J'aime la brume. J'aime les indignations. J'aime te lire.
RépondreSupprimer**Terre indienne, la brune cache et révèle aussi. C'est joli "tomme ça"!
RépondreSupprimer**Damien ça me fait grand plaisir, merci.
Comme cette poésie automnale (textes et photos) est belle, Colo ! Une superbe occasion aussi de revisiter la langue espagnole.
RépondreSupprimer**Danièle, contente de vous retrouver, un pâle soleil essaye d'illuminer le jour ce matin.
RépondreSupprimerJ'aime la citation prune-brume (toujours mes connotations culinaires). J'ai commandé des coings chez mon maraichers pour futures transformation, j'aime beaucoup de ce fruit qui évoque mon enfance, mes racines. Quand au kaki celui que je trouve sur Bordeaux je le trouve plutôt insipide alors je n'en prends pas mais j'imagine que le tien doit être plus parfumé. Tu le transformes en quoi ?
RépondreSupprimerBiz bien cordiale amielointaine
**Veb, ah les kakis, il sont bien jolis sur l'arbre mais trop doux et insipides à mon goût. Je n'en fais rien mais ma voisine majorquine me dit en faire une délicieuse gelée...à toi d'essayer peut-être sur un gâteau?
RépondreSupprimerBien amicalement.