Rares sont les aubes qui m’échappent.
Une journée me semble perdue, ou dure à rattraper si, assise sur une marche en pierre sèche, un café à la main, je rate ce moment.
Tout aussi important est l’instant, car ça va très vite, où le soleil fatigué se glisse derrière la montagne.
Ce sont mes heures.
Heures.Chacun a les siennes.
Pocas son las albas que se me escapan.
Un día me parece perdido, o difícil de recuperar si, sentada en un peldaño de piedra, con un café en la mano, me pierdo este momento.
Igual de importante es el instante, porque va muy deprisa, en el que el sol cansado se desliza tras la montaña.
Son mis horas.
Horas. A cada cual las suyas.
Une journée me semble perdue, ou dure à rattraper si, assise sur une marche en pierre sèche, un café à la main, je rate ce moment.
Tout aussi important est l’instant, car ça va très vite, où le soleil fatigué se glisse derrière la montagne.
Ce sont mes heures.
Heures.Chacun a les siennes.
Pocas son las albas que se me escapan.
Un día me parece perdido, o difícil de recuperar si, sentada en un peldaño de piedra, con un café en la mano, me pierdo este momento.
Igual de importante es el instante, porque va muy deprisa, en el que el sol cansado se desliza tras la montaña.
Son mis horas.
Horas. A cada cual las suyas.
Heure P. Reverdy
Poème lu sur le site Terre de femmes, Angèle Paoli/Terres de femmes)
Foto:I.Pampín
Idem. Café, soleil du matin, ciel rose, fraîcheur nocturne, rosée, oiseaux. Vivre avec la nature, c'est ça. Et puis une pipe (Bon, j'arrête avec ma pipe).
RépondreSupprimerEst-ce que tu connais Charlie Brown et Lucy ?
RépondreSupprimerLucy (comme psychanalyste): Physicians can learn a lot about a patient by asking what may even sound like a very simple question... which do you prefer, a sunrise or a sunset?
Charlie Brown: Well, a sunset, I guess.
Lucy: I thought so! You're just the type! I might have have known that! What a disappointment! People who prefer sunsets are dreamers! They always give up! They always look back instead of forward! I just might have known you weren't a sunrise person! Sunrisers are go-getters! They have ambition and drive! Give me a person who likes a sunrise every time! Yes, sir! I'm sorry Charlie Brown. If you prefer sunsets to sunrises, I can't take your case. You're hopeless! (She leaves.)
Charlie Brown: Actually, I've always sort of preferred noon.
Hasard des blogs j'ai vu apparaitre le nom de Reverdy chez Bloombury le blog de Claude et toc je le retrouve ici
RépondreSupprimerDes deux côtés je suis séduite et ce poème tout particulièrement apporte une sorte de paix, la poésie est un vrai recours lorsque l'on désespère
Très beau poème de Reverdy, je ne le connaissais pas, merci. Etre au rendez-vous de la lumière magicienne, une merveille.
RépondreSupprimer-Damien, ah, toi aussi! Note que les nuits estivales sont courtes...mais il y a la siesta. Sans pipe bleue pour moi.
RépondreSupprimer-Ren, bien sûr que je les connais.
Magnifique la réponse finale de Charlie, toute une philosophie de vie, de la vraie vie. Merci!
-Dominique, tiens, je ne connais pas le blog de Bloombury, j'y vais de ce pas.
Les premières lueurs de l'aube calment bien des angoisses. Un poème apaisant tu as raison.
Colo:Tu contemples l'oeil ouvert et l'oeil fermé tous les jours? je crois qu'il t'embrasserait pour ta traduction! Nous en avions traduit et publiés quelques autres, merci pour ces belles heures...
RépondreSupprimer-Tania, je reconnais bien là la grande amoureuse de la lumière. Un beso "iluminado"
RépondreSupprimer-Delphine, oui, oui, tous les jours. A observer le ciel on développe des talents de voyante, hihihi, j'adore ça, c'est plus fiable que la boule de cristal ou les cartes...je trouve.
Bon weekend, paisible si possible.
Je regrette de ne pas pouvoir dire 'moi aussi". Je me lève tôt, pourtant. Mais je cours et galope. Je voudrais, comme toi, regarder le jour qui se lève et le saluer. Respirer deux trois fois avec lui. Et puis vaquer à mes affaires.
RépondreSupprimerIl y a un instant où, j’en suis certain, le monde s’attarde dans une étrange et langoureuse parade amoureuse.
RépondreSupprimerCet instant si doux, où tout semble retenir son souffle, comme suspendu à un fil invisible, entre un passé moribond et l’avenir à naître, et où on sent en nous une jouissance aussi éternelle et mystérieuse que le silence du monde avant que l’homme pousse sa première plainte de nouveau-né.
Le soleil semble sortir d’un profond assoupissement, dans une nonchalante douceur, enveloppant la nuit de ses bras timidement lumineux et, peu à peu, on voit naître d’étranges et fascinants contours à l’horizon. Les nuages s’habillent de rose et de noir au sortir de leur sommeil, comme pour mieux prendre de l’existence à nos yeux.
Les oiseaux jubilent et tracent dans le ciel une danse parsemée de rêves de liberté et leurs chants se confondent à la plainte de la mer dont on distingue peu a peu les vagues à la crinière blanche habillée d’or qui ondulent inlassablement et s’avancent vers la plage où elles accomplissent heureuses et avec fracas leur destinée.
J’ai décidé qu’elles devraient porter des noms. Comme toute chose ici-bas. Je leur donne les noms de gens qui ont croisé mon existence et qui m’ont tant manqué, qui me manquent et me manqueront encore cruellement.
Que sont-ils devenus?… Qui deviendront-ils?… Je ne sais pas. Je ne le saurai sans doute jamais. D’ailleurs, pourquoi toujours tout savoir alors qu’il me suffit de poser le regard à l’horizon, là où la réalité de mes yeux s’achève et s’ouvre l’imaginaire, pour être moi-même.
Il y a un instant où on voit passer les dieux, ivres de bonheur, sur la pointe des pieds, comme des ballerines, pour ne pas réveiller les anges. Et j’ai entendu dire, un jour, que les hommes l’appellent aurore…
Armando Ribeiro
-Edmée, respirer avec le jour qui se lève, une façon de se mettre peu à peu au diapason...s'accorder avec toutes ces activités qui nous attendent, pfffffffff!
RépondreSupprimer-Armando, douce et mélancolique votre aube, elle vous inspire de jolis mots. De mon village je ne vois pas la mer mais elle est forcément omniprésente; les vagues auxquelles, magnifique idée, vous donnez des noms.
Merci pour les ballerines, les parades amoureuses, les oiseaux jubilant...pour tout!
A bientôt Armando.
Rentrée plus tôt que prévu dans un pays tout gris, j'ai plaisir à lire la lumière de ton île... un café à la main.
RépondreSupprimerle lever et le coucher du soleil sont pour moi les moments les plus beaux de la journée, mais curieusement ce sont ceux qui m'angoissent le plus!... Le poème est très beau. J'aime l'image étoiles et grelots...
RépondreSupprimer-MH, sans problème j'espère. C'est volontiers que je te réserve un rayon quotidien, celui qui fera briller ton café.
RépondreSupprimer-Sable, je comprends bien tant l'un que l'autre...mais les bruits feutrés, salvateurs.
Chère Colo, Je vous remercie de votre visite sur mon blog … comme je ne participe pas aux échanges de « bons procédés » en intervenant à chaque publication des « habitués », je ne bénéficie que de très peu de commentaires … Merci de votre appréciation d’un contenu qui rencontre ce besoin d’intériorité que nous ressentons particulièrement depuis que nous participons à la vie japonaise de nos enfants.
RépondreSupprimerJe rejoins votre mot qui se plaint d’un soleil fainéant … pour le croire bien vieux à le voir se reposer dès qu’il a un peu brillé.
Doulidelle
Merci pour ce mot Doulidelle.
RépondreSupprimerCes échanges sur les blogs m'apprennent beaucoup, me font souvent réfléchir. Parfois les mots, les images me bercent...bref, je les trouve enrichissants.
Après un lever paresseux, le soleil nous cuit, 32º à midi. Je vous envoie quelques degrés.