"Puis-je le traduire en espagnol et le publier sur mon blog?"
Voici sa réponse: ."j'ai toujours écrit...pour moi et puis un jour, mes poèmes en français ont été édités mais en 85, j'ai eu envie d'autre chose. Une amie qui me connaissait bien m'a mise au défi d'écrire en wallon qui est quand même ma langue maternelle...et voilà.Oui, j'écris encore, j'ai une série de textes dédiés aux femmes que j'aimerais bien voir réunis dans un recueil. (...)
Oui bien sûr, je suis d'accord pour la traduction et je te remercie pour cette généreuse proposition."
Vous pouvez lire son billet original ici: http://commeunvoldepapillon.blogspot.com.es/2011/07/retrouver-la-mine-tendre-du.html
Merci, merci Danielle!
Danielle, del blog "Comme un vol de papillon" me indicó, tras la publicación la semana pasada del poema de Elvira Alejandra Quitero "Pisar la tierra con los pies descalzos", que ella había escrito en walón y en francés un poema sobre el mismo tema.
Muy amablemente me dio permiso para traducirlo en español y publicar las tres versiones aquí. ¡Muchas gracias!
In
djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè
In
djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
Dj’aclap’ré
yeune dè mès-orèyes
Tout
conte d’èl pia dè l’têre !
Dji
vous ètinde, dji vous sawè
Si
s’ keûr toke douç’mint,
Come
èl min,
Oudoubin
s’i flâye, sins rat’na,
Come
in mârtia su ène èglème.
Un
jour, c’est sûr et certain,
Je
collerai une de mes oreilles
Tout
contre la peau de la terre !
Je
veux entendre, je veux savoir
Si
son cœur toque doucement
Comme
le mien,
Ou
bien s’il frappe sans retenue
Comme
un marteau sur une enclume
Un
día, es seguro y cierto,
Pegaré
mis oídos
Contra
la piel de la tierra!
Quiero
oír, quiero saber
Si
su corazón late con dulzura
Igual
que el mío,
O
golpea sin recato
Como
en el yunque el martillo.
In
djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
Dj’aspoy’ré
mès lèpes
Tout
conte d’èl pia d’èl têre ,
Là,
tout djusse là,
Al
fine pwinte du frum’jon !
Èt
paç’ què dji n’seû
Qu’ène
pougnîye d’ârzîye,
Dji
sé què padrî sès pwènes
Et
sès fèlès colêres
Dj’ètindré
èl tchanson dèl têre.
Un
jour, c’est sûr et certain,
J’appuierai
mes lèvres
Tout
contre le peau de la terre,
Là,
juste là,
A
la fine pointe du frisson !
Et
parce que je ne suis
Qu’une
poignée d’argile,
Je
sais que par delà ses peines,
Et
ses fières colères,
J’entendrai
la chanson de la terre.
Un
día, es seguro y cierto,
Apoyaré
mis labios
Contra
la piel de la tierra,
Allí,
justo allí,
En
la delgada punta del estremecimiento.
Y
porque no soy más
Que
un puñado de arcilla,
Sé
que más allá de las penas,
Y
sus nobles cóleras
Oiré
la canción de la tierra.
In
djoû, c’èst seûr èy’ asseûrè,
An
poûrmwin.nant mès mwins
Douç’mint,dè
d'ci dè d'la'
sul
pia dèl têre,
Dji
rascoudré ène mîye dè s’n-âme,
Ène
mîye d’ârzîye
Qui
rassôr’ra lès fwins
Dè
toute èm ’ vikérîye
Un
jour, c ‘est sûr et certain,
En
promenant mes mains,
Doucement,
de ci de là,
Sur
la peau de la terre,
Je
recueillerai un peu de son âme,
Une
mie d’argile
Qui
comblera les faims
De
toute mon existence !
Un
día, es seguro y cierto,
Paseando
mis manos,
Suavemente,
aquí y allá,
Sobre
la piel de la tierra,
Recogeré
un poco de su alma,
Una
miga de arcilla,
Que
colmará las hambres
De
toda mi existencia!
Danielle
T.
texte
paru dans la revue "èl bourdon" de juin 2011
Merci, merci infiniment.Ta généreuse proposition est arrivée alors que je suis un peu en perdition.Je suis en froid avec mon inspiration ou plutôt j'ai tellement de choses à dire et je ne trouve plus les mots pour les écrire.Et cela m'attriste car écrire m'a toujours aidée à vivre.Et le wallon m'a beaucoup apporté.
RépondreSupprimerTu as trouvé exactement l'illustration que j'ai cherchée, moi, longtemps sans la trouver.Merci pour cette traduction qui n'a pas dû être facile.Le texte a été écrit en wallon, j'ai dû moi-même le "traduire " en français.
Le wallon est une langue très riche, très imagée qui permet d'exprimer avec une certaine douceur des émotions très fortes.Si tu veux en savoir un peu plus sur moi et sur mes écrits voici un lien :http://www.carnetsvenitiens.com/carnetsv%e9nitiens/ecrire%20en%20wallon/un_peu_de_moi.htm
Mais encore une fois, grand merci pour le temps que tu m'as consacré si généreusement.
C'est avec grand plaisir Danielle! Il se trouve que je suis l'arrière petite-fille de l'écrivain et poète wallon (de Nivelles) de Georges Willame (1863-1917). Ma grand-mère et ma mère parlaient un français truffé d'expressions, de mots wallons....alors tu penses si ce "travail" de traduction m'a enchantée!
SupprimerJe lirai attentivement les mots de ce lien, grand merci.
Excellent dimanche, que l'inspiration te revienne au galop!
Au fait, je t'ai répondu très longuement...plus bas.Je suis très sensible aux commentaires et je suis bien heureuse que ce texte soit apprécié.cela faisait longtemps mais je dois m'en prendre à moi seule, je devrais sans doute être un peu moins effacée.Mais là quand j'ai lu ton billet précédant, je n'ai pas pu résister.Et j'ai bien fait!
SupprimerTrès beau texte que je serais bien incapable de découvrir en langue originale .. c'est riche cette interaction entre blogueuses, on y a de jolies surprises. Bon dimanche Colo.
RépondreSupprimerBeau poème et langue fort intéressante le wallon!
SupprimerTu as raison, ces échanges m'enchantent, j'y fais tant de découvertes, et puis des liens se créent, à distance, mais réels entre nous.
Excellent dimanche à toi aussi Aifelle.
Un très joli poème tout en harmonies. Je l'ai lu en wallon et il ne m'a pas paru si étranger que cela . Je connaissais une vieille femme qui parlait presque cette langue là. Peut-être était-elle wallonne elle aussi?
RépondreSupprimerLa sculpture accompagnant ce texte est magnifique . Pas étonnant venant de la petite fille du poète Georges Willame :)
J'ai retrouvé ce très beau billet chez Tania : http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2009/12/31/mon-arriere-grand-pere-colo.html ,avec les commentaires qui l'accompagnent notamment ceui de Jea .
Preuve s'il en fallait encore que les poésies sont universelle et que c'est grâce à des traductrices talentueuses comme vous que nous pouvons les apprécier toutes.
Très bon dimanche Colo et merci beaucoup à Danielle
Ah, vous avez bonne mémoire Gérard! Oui, il y a longtemps de ce billet sur la recherche de mon aïeul chez Tania...JEA, il nous manque tant.
SupprimerJe suis bien contente que le poème de Danielle vous parle autant qu'à moi, comme dit Aifelle, ces échanges sont si enrichissants.
Peut-être écrivez-vous des poèmes en breton Gérard?
Merci pour tout, excellent dimanche, temps chaud et si humide ici.
Quelle belle surprise pour un dimanche matin, de la poésie en trois langues et deux amies blogueuses
RépondreSupprimerColo tu as eu mille fois raison de nous proposer ce poème, d'abord parce il est splendide et en plus nous donne l'occasion de faire connaissance avec une poète
Je suis comme Danielle, l'illustration du poème est tout à fait stupéfiante et l'accompagne de façon parfaite
Surprise et bonheur pour moi de découvrir ce poème de Danielle!
SupprimerJe sais, depuis notre billet en commun, tu t'en souviens?, que tu aimes beaucoup aussi ces échanges entre blogueurs/eues.
Grand merci Dominique, je suis sûre que Danielle viendra lire les commentaires et sera enchantée!
Bon dimanche.
Je crois reconnaître un wallon hennuyer: "savoir" en wallon de Liège se dit "saveûr". Je comprends bien le parler wallon d'ici mais éprouve des difficultés avec celui de Namur ou Charleroi.
RépondreSupprimerUn billet très couleur belge, merci pour ces belles traductions des textes de Danielle ! Bonne idée aussi de renvoyer vers ce vol de papillon...
En écrivant ce billet je me demandais justement si un wallon de Liège comprenait une autre de Charleroi...C'est si intéressant!
SupprimerMais oui, il y a également quelques belges qui passent par ici, je ne les connais sans doute pas tous, mais quelques uns dont Tania et vous-même, Saravati (je crois) et Danielle bien sûr!
Son blog Album Vénitien me fait rêver....je ne connais pas cette ville mais grâce à elle...
Merci de la visite!
Et bien, Colo, tu m’en diras tant ! Il y a une trentaine d’années (c’est-à-dire au début des années 80, et oui, je ne suis plus vraiment jeune)lorsque j’ai décidé de relever le défi qui m’était lancé d’écrire en wallon, je n’étais pas vraiment en bonne posture .Le wallon, je le parlais, le lisais sans problème mais l’écrire, c’était tout autre chose. Et puis, je ne disposais que d’un vocabulaire de base, celui de tous les jours, celui de la vie quotidienne de ma grand-mère et de ses sœurs. Pour servir l’inspiration qui me venait, il me fallait des mots « plus cultivés », plus en harmonie avec les sujets que j’avais choisis. Alors, je me suis tournée vers les anciens. J’ai lu et relu ces auteurs qui avaient , en quelque sorte, créé » la littérature wallonne ».Ceux qui figurent dans les anthologie. Ma région ne disposant pas encore de dictionnaire, j’ai acheté au petit bonheur ma chance des dictionnaires d’ autres régions s’il me semblait que certains mots proposés correspondaient à ceux que je connaissais déjà .C’est ainsi que j’ai acheté le Dictionnaire Aclot de Coppens. Le wallon de Nivelles est , comme celui que je pratique, de l’ouest-wallon .Nos langues sont très proches, elles ne diffèrent que par quelques petites nuances acquises au fil des années, selon les défauts et accents de leurs locuteurs .J’ai donc fait riche provende dans tous ces textes et dictionnaires .Et voilà que tu me parles de ton arrière-grand-père, quelle heureuse coïncidence ! Bien sûr que je connais « lès scrîjâdjes » de Georges Willame .Nivelles, c’est presque chez moi .Le texte que tu proposes dans le billet que tu lui a consacré est très beau et correspond d’ailleurs à l’esprit de l’époque :l’amour de la terre et du travail, la nostalgie déjà, la transmission des gestes et des valeurs paysannes. Ce texte me parle beaucoup, lui aussi, car c’est cette vie-là que j’ai choisi d’évoquer même si au cours de ces dernières années, la femme a été à la une de mes publications.
SupprimerIl faudra que j’écrive un billet sur la richesses des blogs et les rencontres, et les échanges qu’ils nous autorisent.
Encore MERCI !
Bonjour christw...je prends ici la liberté de vous répondre et je demande à Colo de bien vouloir m'excuser , même si nous sommes ici pour échanger nos impressions et nos émotions.J'écris en wallon de Charleroi et , à la lecture, le wallon de Namur ne m'est pas étranger. Je comprends le liégeois "en gros" car certains mots m'échappent bien entendu.Vous aviez bien reconnu un wallon hennuyer, bravo!
SupprimerBonjour Danielle. Heureux de vous rencontrer ici et merci pour toutes les informations sur la "genèse "de votre travail en wallon. J'ai appris le wallon parlé avec mes grands-parents qui le pratiquaient couramment. Pour ce qui est de le lire et a fortiori de l'écrire, c'est une autre histoire.
SupprimerÀ douze ans j'ai obtenu un diplôme scolaire de rédaction wallonne: j'avais écrit phonétiquement ! C'était déjà un constat triste quant à l'usage du wallon.
Je n'ai jamais fait le même effort que vous, ce qui ne m'empêche pas de saluer le vôtre avec enthousiasme. À bientôt sur un de vos blogs et merci !.
Merci à tous les deux!
SupprimerQuelle belle idée, Colo ! Ce poème est magnifique.
RépondreSupprimerMerci Danièle, je n'y suis pour rien mais il m'a plu, énormément!
SupprimerFormidable échange autour de ce beau poème, en passant par la case du français pour ma part; même si l'un ou l'autre mot me dit quelque chose si je lis à voix haute.
RépondreSupprimerDanielle, merci pour cette poésie, ces images si expressives.
Colo, j'admire l'illustration parfaite, c'est vrai, et surtout la traduction espagnole qui sonne magnifiquement.
Bonne idée, Gérard, d'avoir repris la page de Colo sur son arrière-grand-père poète, dont la statue n'a pas encore été retrouvée, dommage !
Tania, il a fallu pas mal de temps pour arriver à une traduction fluide en espagnol. je suis assez contente du résultat...tu sais que MAH m'aide toujours sur la fin!
SupprimerPour la statue, ma soeur m'a confirmé que c'est une stèle ( ma mémoire l'avait transformée en statue!!) et qu'elle se trouve bien à Nivelles. OUF!
Bonne soirée la belle.
Ah, stèle est la statue, Nivelles ni connue ! On programme un pèlerinage à ton prochain séjour ?
SupprimerBelle journée, chère Colo.
Toujours partante en excursion avec toi! On mangera de la "tarte al djote"...tu connais?
SupprimerExcellente journée à toi aussi, ne t'envole pas!
Une merveille en image, en mots, en collaboration amicale ! Merci à vous deux !!! Je vais rendre visite à Danielle :-)
RépondreSupprimerBien contente que l'ensemble t'ait plu!
SupprimerBonne journée à toi.
Bien joli poème ! Bravo à l'auteure ! La peau de la terre, le hérissement du vent, la transpiration de la pluie et l'hommage du ressac au corps des hommes… La vie en quelque sorte.
RépondreSupprimerOui, Obni, la vie...la vraie, pas désuète pour un sou, tout comme tes fleurs!
SupprimerBonne journée amigo.
Belle simplicité, bravo !
RépondreSupprimerCela me fait penser, not' Julos a mis des textes en wallon en musique...alors c'est quel wallon ?
Not' Julos comme tu dis, est né à Écaussinnes, et vit pas loin de Nivelles...mais Danielle t'en diras plus sur le wallon du cher Julos....
SupprimerO, vos, bastixheus d' catedråles
Ça fwait on bon bout d' tins dedja
K' al copete spitnut des estoeles
Dins les vitraedjes des rondeas. (les bâtisseurs de cathédrales)
Merci K, bonne journée!
Bonjour K...notre Julos parle un wallon très proche du mien, aucun problème de compréhension, nous sommes de la même région linguistique : l'ouest-wallon. Par contre je m'autorise une petite remarque quant au texte cité par Colo qui l'a trouvé sur le net.En fait depuis plusieurs années un groupe de jeunes hommes très dynamiques prône la création d'un r'fondu wallon.Entendez par là une langue qui serait unique pour toute la Wallonie.Ils ont donc créé une langue qui pour moi( et pas seulement) est une langue artificielle qui divise plus qu'elle ne réunit les Wallons qui se comprennent très bien de quelque région qu'ils viennent et ça depuis toujours.Moi qui suis habituée à lire le wallon, je me prends une migraine chaque fois que je dois décrypter leurs pages.Ceci dit, ils savent que je fais partie des traditionalistes , que je ne partage pas leurs idées mais nous ne sommes pas, pour cela, en conflit.je regrette seulement tout ce dynamisme perdu pour une utopie alors que la vraie langue de nos anciens a besoin de tous ses défenseurs.
SupprimerCe que Colo nous propose a été mis en r'fondu walon.....voici le texte dans sa langue originale ou à peu près à une légère nuance près:
Ô vous baticheûs d' catèdrales
ça fét in bout d'timps dèdja
qu"al coupète spit'neut les stwèles
Dins lès vitrâdjes ( a rondias?)
merci de votre message et merci à Colo !
Oh, que c'est intéressant ...j'ignorais tout de ce r'fondu wallon, merci...désolée de t'avoir donné la migraine donc...Je ferai plus, promis!!!
SupprimerUne langue artificielle, que personne ne parle ni n'écrit, qu'on imposerait...hum, cela n'a aucun sens, en effet.
Sais-tu qu'en majorquin "dans" se dit "dins" ou "dedins"? ...amusant
Merci encore Danielle, bonne fin de journée ( vents et orages ici, brrrr)
Ce sont des langues de mêmes origines donc ce n'est pas étonnant, il faudra que je lise un texte en majorquin! -ici grand soleil et temps doux après la tempête..bonne fin de journée à toi!On a du chauffage quand même faut pas rêver!
SupprimerPour toi un court poème en majorquin. L'auteur est Llorenç Vidal.
SupprimerLA TERRA
De llevant a ponent he vist la terra
on descansen els pares dels meus pares
i he begut aigua a un xaragall que corre,
com ja corria antany en temps de pluges.
Alçant els ulls, he vist la mar, que ens dóna
notícies d'altres terres, on visqueren
els avis d'altres homos i on se parla
amb mots ben diferents dels nostros. Sempre
he tengut ganes de creuar fronteres,
de córrer món, anant de pàtria en pàtria;
però em lliga un destí al destí dels homos
que suen treballant aquesta terra,
i sent amb ells, com ells, i estim el ventre
que em va dur al món, que és terra en terra i terra.
Je ne te donne pas la traduction, je crois que tu en devineras une bonne partie...non?
Je devine mais sans plus .....Du levant au ponant il voit la terre,la descendance des gens de ses gens..et il boit l'eau au ruisseau qui court......abondamment ? en temps de pluie?...il voit la mer...qui lui " annonce" d'autres terres, et des hommes qui parlent avec des mots différents des nôtres
SupprimerToujours il.........allant de patrie en patrie.....liant ? un destin au destin d'autres hommes...et se "trimballant??? sur la terre..il sent.....là il est question de la terre je devine...mais .....
Ah, félicitations, tu as compris pas mal de mots!
SupprimerDu levant au ponant j'ai vu la terre
où reposent les parents de mes parents
et j'ai bu l'eau du ruisseau qui court ( bravo!)
comme elle courait déjà antan en temps de pluie.
Levant les yeux, j'ai vu la mer, qui nous donne
des nouvelles d'autres terres, où vivraient
les grands-parents d'autres hommes et où on parle
avec des mots différents des nôtres. Toujours
j'ai eu envie de traverser des frontières,
de courir le monde, allant de patrie en patrie;
mais un destin me lie au destin des hommes
qui rêvent en travaillant cette terre,
et je sens avec eux, comme eux, et j'aime le ventre
qui m'a amené au monde, qui est terre en terre et terre.
( ce dernier vers me semble bien étrange, à moins que je ne le comprenne mal....je rectifierai si nécessaire dès qu'un natif passera par ici!)
Ah, voilà je peux comparer alors bien sûr..ça va beaucoup mieux!Ce n'est pas évident du tout .Je note " descansen"" en fait chez nous pour se reposer on dit "ès' dèscrandi.." se défatiguer!!..:-)))
SupprimerLe poème est très beau et c'est vrai que le dernier ver, je ne comprends pas bien ce que le poète veut dire.L'image est très forte.
Dispûs l’line du (soya) crèchant djusqu’al cène du coûtchant
SupprimerDj’é vèyu l’têre qu’lès djins d’ mès djins s’èrpôs’neut d’ dins.
Eyèt dj’é bu l’eûwe du richot qui court
Come èle coureut d’djà dins l’timps, timps dèl plouve.
An luvant mès-îs, dj’é vèyu la mèr
Qui done dès nouvèles dès-ôtès têres
Qu’ dès tayons d’s-ôtès-omes vi’krît là
Ayu ç’ qu’on pârle avè dès-ôtès mots qu’lès nos.
Dj’é toudis yeû l’invîye di passér les frontiêres,di couru pa t’avô l’monde, dalant di pays an pays( di patrîye an patrîye-
Mès ‘ne planète m’alôye al planète
dès-omes qui r’touneut l’têre
Èyèt dji sins avè yeûsses, come yeûsses,
èyèt dji wès vol’tî l’vinte qui m’a mètu ô monde ,
què c’èst dèl têre an têre èyt têre ????
Oh, super! Merci.
SupprimerJ'aime beaucoup les mots "richot" et "yeûsses".
Ce qui frappe en wallon c'est le nombre d’accents, d'apostrophes....
Oui, c'est un beau poème, les gens d'ici, insulaires, sont très attachés à leur terre, leur île qui est, bien sùr, le plus bel endroit sur terre.
( sinon, je m'occupe demain de ce dernier VER (mieux sans S!!))
ben non faut S quand même..:-(((( .c'est mieux..j'avais pas vu ma faute ...honte!
Supprimerouch...mieux vaut en rire, toutes les deux!!!
SupprimerMerci Danielle pour toutes ces précisions, je n'imaginais pas appuyer sur autant de ressorts linguistiques avec ma petite question !
SupprimerEt je suis assez d'accord avec la perpétuation que vous indiquez, loin d'une approche par trop théorique me semble-t-il.
A bientôt !
Danielle, je viens d'avoir la confirmation de la traduction de ce vers étrange: "qui est terre en terre et terre".
SupprimerRespectons le poète et ses mystères donc....
Excellente journée.
C'est très émouvant de voir des poèmes écrits dans la langue maternelle de cette poète.
RépondreSupprimerCela me permet de voir de près cette langue où de visu je reconnais quelques similitudes avec ma langue maternelle aussi.Une langue que j'ai entendue avec des accents divers.
Evidemment, le sujet du poème, je le ressens dans ma tête, dans ma peau aussi, tant je me sens sur la même longueur d'onde.
Une belle écriture.
Merci pour cette ouverture à l'expression multiple.
Belle semaine.
Bonjour Maïté, ma grand-mère et sa soeur nous chantaient souvent des chansons en wallon, alors quand je le vois écrit ça me fait à la fois des souvenirs... et "étrange".
SupprimerBien contente que ce billet à 4 mains t'ai plu!
Bonne fin de journée, un beso.
Je connaissais les talents d'écrivain de Danielle pour fréquenter son blog depuis un certain temps et là, Colo, je trouve ton idée magnifique de signer un billet en duo avec une copinaute dont j'admire son sens des mots avec un brin d'humour ou de mélancolie dans ces billets...
RépondreSupprimerL'harmonie entre l'image et le poème est super !
Belle journée Colo !
Il va falloir, pendant les vacances de Noël, que je lise "en arrière" les blogs de Danielle, y découvrir tous ses talents!!!
SupprimerPeut-être parce que je vis loin de tous/toutes, (ou peut-être pas? :-)) j'aime ces duos; ce n0'est pas la première fois!
Merci Enitram, bonne fin de journée.
Une facette de Danielle la discrète totalement méconnue.
RépondreSupprimerElle a une belle plume dans tous les sens du terme car elle fait aussides merveilles avec les pleins et les déliés
Bonne journée
Bises
Oh, oui, je vois, magnifique carte!
SupprimerUne dame pleine de talents.
Merci Aloïs, bonne journée à toi aussi, un beso.
Je viens de passer 5 jours merveilleux à Nice avec Danielle !
RépondreSupprimerEt là je viens de passer 5 minutes merveilleuses à lire la traduction de son poème en espagnol. *
J'aime l'entendre s'exprimer dans sa langue je ne sais pas si vous avez vu son interview à la télé régionale mais c'est un plaisir que de l'entendre .
Je vous mets le lien qu'il va falloir que vous copiiez car je ne sais pas mettre de lien dans un com :
http://telesambre.rtc.be/content/view/15053/650/.
Et si vous ne l'avez déjà fait, en cliquant sur "un peu de moi" dans la colonne de gauche de son blog vous trouverez d'autres jolis textes.
Merci Colo pour ce bel hommage à une belle dame.
Bises et belle journée
Bonjour Mireille, bienvenue à vous.
SupprimerJ'ai lu les beaux textes de Danielle, merci. Le poème ici est en majorquin / catalan, et pas en espagnol, ce qui rend la traduction encore plus précieuses! J’imagine qu'il est fort rare qu'un poète majorquin soit traduit en wallon!!!
Le lien que vous me donnez renvoie au blog de Danielle, malheureusement, pas à une interview. Pas grave, ce sera une autre fois.
Merci à vous, je me rendrai chez vous dès que possible. Bonne journée
Ces textes et dialogues sont jubilatoires.... Merci tout le monde ! Ai passé un vrai bon moment.
RépondreSupprimerJe m'en réjouis donc!
RépondreSupprimerExcellente journée, un beso!
Plus encore qu'au poème, je suis très sensible à cette photo que je trouve si profondèment apaisante. Merci, Colo !
RépondreSupprimerÉcouter la terre...la sagesse même. Pourquoi l'oublions-nous si / trop souvent?
SupprimerBonne journée Annie.
Ouah ! J'ai failli rater un poème pareil à force de me bagarrer ailleurs contre les anti-abolitionnistes (loi sur la pénalisation des clients de la prostitution en projet en France).
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à savoir si ce poème n'est pas ce que j'ai lu de plus beau !
Fantastique Danielle T. ! Merci pour tant de beauté ! Merci pour la belle traduction, Colo !
J'espère que Danielle repassera par ici chère Euterpe, ton enthousiasme fait tant plaisir!
SupprimerUn jour, peut-être, Saint Nicolas t'apportera un nouvel ordinateur???
Bonne soirée, merci.
Je regrette de ne pas pouvoir fréquenter le blog de Danielle mais mon ordinateur est trop vieux. J'ai souvent essayé il y a deux ans de cela maintenant mais il y a trop d'images, trop grandes, alors mon ordi charge et charge et ça n'en finit pas. J'ai du abandonner. Très malheureusement !
RépondreSupprimer