Lune, celle que nous regardons, là, en haut.
Le poème d’aujourd’hui parle. -le point de vue est différent et très imagé -, de la lune d’en bas.
Luna, la que miramos, allí, arriba.
El poema de hoy habla, -el punto de vista es diferente y lleno de imágenes-, de la luna de abajo.
La lune d’en bas
Ángel
González.(Oviedo, 1925)
Lune d’en bas,
dans le fond du puits,
blanche dans les flaques de l’entrée de la mine,
immobile
dans les eaux du fleuve
qui ne peut l’emporter
-elle, si légère -
dans son courant.
Lune
qui ne reflète pas le soleil
mais elle même,
comme un rêve engendrerait un rêve
Lune du bas
lunes au sol
pour les passants de la nuit,
qui rentrent chez eux la tête basse.
Lune entre les boues, entre les joncs, entre
les barques qui sommeillent dans les ports;
Lune
qui est à la fois mille lunes et aucune,
évanescente, lune trompeuse
si proche de nous, et pourtant
plus inaccessible encore que l’autre.
(Trad: Colo)
Luna de
abajo» de Ángel González (Oviedo 1925)
Luna de abajo,
en el fondo del pozo,
blanca en los charcos de la bocamina,
inmóvil
en las aguas del río
que no pueden llevarla
—a ella, tan ligera—
en su corriente.
Luna
que no refleja al sol
sino a sí misma,
igual que un sueño que engendrase un sueño.
Luna de abajo,
luna por los suelos
para los transeúntes de la noche,
que vuelven a sus casas cabizbajos.
Luna entre el barro, entre los juncos, entre
las barcas que dormitan en los puertos;
Luna
que es a la vez mil lunas y ninguna,
evanescente, mentirosa luna,
tan próxima a nosotros, y no obstante
aún más inalcanzable que la otra.
Quelle trouvaille ! quelle idée géniale pour donner lieu à un poème. Quel point de vue subtil
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai été ravie de lire/traduire ce poème, ceux qui font voir les chose autrement m'enchantent.
SupprimerMerco Kwarkito, bon dimanche.
Oui, un poème réussi, très imagé, à partir d'un thème original, qui ouvre un point de vue inédit, comme si, plus de cinquante ans après Amstrong, on avait fait un nouveau pas dans la connaissance de notre bon vieux satellite naturel !.
RépondreSupprimerBon week-end, Colo
Un pas, la tête en bas....merci Antoine, week-end plusieux ici, je ne vais pas m'en plaindre!!!
SupprimerBon dimanche à toi
Magie de la poésie!
RépondreSupprimerLa lune qui, coquette se mire dans l'eau et parfois s'y baigne devenant lampion pour les marcheurs de la nuit!
Encore un beau poème qui fait rêver
Ah j'aime beaucoup l'idée de la lune-coquette!
SupprimerMerci Marie.
alors que je viens juste de me plonger dans mes souvenirs de la lune, voilà ce poème splendide qui parle d'une autre lune, celle qui se reflète, qui n'existe pas vraiment mais qui pourtant nous plait tant
RépondreSupprimerj'ai fait une copie immédiate de ce poème qui va sûrement plaire à Pauline
Tu me diras si Pauline a aimé ?
SupprimerJ'aime spácialement la première strophe, là où le fleuve est incapable d'emporter la lune...
Il fallait y penser ! Et voilà que nous avons une tout autre appréhension de la lune. J'aime beaucoup ce poème. Bon.dimanche Colo (je vais à une foire aux livres d'occasion sur les quais de Rouen. Gare aux tentations).
RépondreSupprimerOh, tu vas mieux alors, laisse-toi tenter. Un beso Aifelle, excellente journée.
SupprimerUne belle observation. Elle m'amuse, je lisais ce matin qu'à partir du 29 septembre, un astéroïde dont j'ai oublié le nom allait tourner en orbite autour de la Terre pendant 2 mois. Ce phénomène exceptionnel nous offrira comme une seconde lune disait l'article... Ah, il y a des choses magiques dans l'air du temps. Bises dame Colo, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerMais, là, on ne va plus s'en sortir pendant 2 mois, chère Brigitte:-)) Une vraie et une fausse lune en haut, un vrai et un vrai- faux reflet de lune en bas, comme tu dis, on va s'amuser....héhé.
SupprimerBonne semaine, un beso
c'est vraiment très beau colo - la photo aussi
RépondreSupprimerMerci Niki, bonne semaine.
SupprimerC'est vrai que cette lune là on la connait tous mais nous n'avons pas toujours pris le temps de la regarder vraiment alors qu'elle éclaire notre route la nuit venue, nos rêves, nos paysages...J'aime l'idée que le fleuve ne puisse pas l'emporter dans le courant c'est tellement vrai et c'est une image qui va me rester tant je n'y avais jamais pensé ainsi selon ce point de vue là du poète. Merci pour cette nouvelle traduction, un vrai bonheur de te lire encore aujourd'hui.
RépondreSupprimerOui, cette image de l'eau qui ne peut emporter le reflet de la lune nous restera !
SupprimerBonne semaine et merci Manou
Des vers qui réveillent le regard et donnent envie de se promener au clair de lune en la cherchant sans lever les yeux. Bonne semaine, Colo.
RépondreSupprimerDans une flaque, autour de l'ombre d'un arbre...on le verra partout ce reflet.
SupprimerBonne semaine à toi aussi Tania
Qu'elle est belle cette lune! Bisous et bonne soirée
RépondreSupprimerMerci, pour toi aussi Val!
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