Le nom de Gabriela Mistral vous dit sans doute quelque chose, sinon je vous raconterai la semaine prochaine qui était cette femme extraordinaire, cette poète chilienne qui reçut, avant Pablo Neruda et Vicente Huidobro, le prix Nobel de littérature en 1945.
Mais aujourd’hui, un « apéritif » poétique.
Sin duda conocéis, por lo menos el nombre, a Gabriela Mistral. La próxima semana os contaré en detalle quién era esa mujer extraordinaria quien recibió, antes que P. Neruda o V. Huidobro, el premio Nobel de literatura en 1945.
Pero hoy un « aperitivo » poético.
Brumes Chili
Correction importante: j'avais trouvé ce poème sur un site de G. Mistral mais le poème ci-dessous est de F. Garcia Lorca. Désolée, j'aurais dû mieux vérifier !!!!
La semaine prochaine donc, sans faute ni erreur, G. Mistral !
Si mes mains pouvaient effeuiller...
F. Garcia Lorca
Je
prononce ton nom
au cœur des nuits obscures
lorsque
viennent les astres
boire dans la lune
et que dorment les
feuilles
des ramures occultes.
Et
je me sens plein
de passion, de musique.
Folle horloge qui
chante
les heures mortes de jadis.
Je
prononce ton nom
en cette nuit obscure
et je l'entends
sonner
plus lointain que jamais.
Plus lointain que toutes
les étoiles,
et plus douloureux que la paisible pluie.
Pourrai-je
un jour t'aimer
comme autrefois ?
Mon cœur, quelle
est la faute?
Si le brouillard s'estompe,
Quelle autre
passion m’attend?
Sera-t-elle
tranquille et pure ?
Ah, si mes doigts pouvaient
effeuiller la lune!
(Trad. Colo)
Brumes- Chili
SI MIS MANOS PUDIERAN DESHOJAR...
F. Garcia Lorca
Yo pronuncio tu
nombre
en las noches oscuras,
cuando vienen los astros
a
beber en la luna
y duermen los ramajes
de las frondas
ocultas.
Y yo me siento hueco
de pasión y de música.
Loco
reloj que canta
muertas horas antiguas.
Yo
pronuncio tu nombre,
en esta noche oscura,
y tu nombre me
suena
más lejano que nunca.
Más lejano que todas las
estrellas
y más doliente que la mansa lluvia.
¿Te
querré como entonces
alguna vez? ¿Qué culpa
tiene mi
corazón?
Si la niebla se esfuma,
¿qué otra pasión me
espera?
¿Será tranquila y pura?
¡¡Si mis dedos
pudieran
deshojar a la luna!!
De toute beauté!
RépondreSupprimerQuelle émotion en lisant ce merveilleux poème!
Merci pour cette splendide découverte...
Que je suis contente qu'il te plaise autant marie !
Supprimermerci pour ce poème et ces brumeuses photos qui enchantent ce début de journée (qui s'annonce paresseuse)
RépondreSupprimerParesser dans la brume est plaisant, enfin je trouve. Bonne journée Kwarkito.
Supprimertrès doux mélange de tristesse et d'espoir :-)
RépondreSupprimerOui, c'est ça, une percée dans la brume.
SupprimerC'est vraiment magnifique "effeuiller la lune" c'est superbe
RépondreSupprimerj'ai honte je crois que je n'ai jamais entendu parler de cette dame Prix Nobel !!! seigneur je suis en dessous de tout sur l'Amérique latine j'aurai besoin d'un coach là !!
Et bien, dans le prochain billet tu en sauras beaucoup plus, hihihi.
SupprimerUn beso !
Hélas non, il ne pourra pas l'aimer comme autrefois, le temps passe et ne se rattrape guère mais il l'aimera différemment et ce sera bien, voire mieux. Poème qui nous emmène dans la nostalgie
RépondreSupprimerJe dirais une nostalgie positive, un espoir aussi !
SupprimerTu me fais penser à Barbara:
"Chaque fois qu'on parle d'amour
C'est avec "jamais" et "toujours"
"Viens, viens, je te fais le serment
Qu'avant toi, y avait pas d'avant
Y avait pas d'ombre et pas de soleil
Le jour, la nuit c'était pareil..."
"Effeuiller la lune", pas simple mais tellement poétique. Merci pour cette découverte. Quand je viens te voir, je me rends compte que l'univers de la littérature est immense, tant de découvertes encore à faire et c'est tant mieux! Bises alpines enneigées.
RépondreSupprimerP.S. apparemment, tu ne reçois toujours pas la newsletter de mon blog? :-( Je ne sais pas quoi faire.
Non, ta newsletter ne m'arrive pas et quand j'essaye de me ré-abonner, ON me dit que c'est déjà fait !!!
SupprimerPas trop grave, je passe de temps en temps pour voir...Un beso !
Bonjour Colo,
RépondreSupprimerBravo pour votre traduction (loin d'être évidente).
La poésie de Gabriela Mistral est immense et merveilleuse !
Ce poème que vous nous offrez aujourd'hui résonne comme une sublime question.
Derrière la douleur, l'espoir, le rêve ?
Bonne journée,
Geontran
Merci Geontran,
SupprimerCe n'a pas été une traduction aisée, vous avez raison. Les images sont souvent difficiles à rendre..
Ah il nous fait toujours rêver, parfois à défaut d'espérer même.
Bonne journée à vous aussi, le printemps est arrivé ici, la nature s'éveille paresseusement..
Tu nous as déjà parlé de Gabriela Mistral, non ? Magnifique poème, j'ai hâte de lire ton prochain billet. Et j'aime beaucoup le choix de photos d'aujourd'hui (mais c'est souvent le cas). Bises Colo.
RépondreSupprimerEt bien je pensais en effet que j'en avais déjà parlé, un poème ou..? Mais je ne la retrouve pas dans les archives "poèmes". Mystère...!!!
SupprimerLa brume est omniprésente dans la poésie de Gabriela Mistral, elle s'imposait.
Bonne après-midi, besos pour toi.
Ah oui, je viens de la retrouver, deux poèmes d'elles en 2014 et 2010...oublié de les recenser. Vite, corriger;-))
SupprimerMaintenant si tu cliques sur son nom en bas de l'article, dans "libellés" tu pourras lire les autres poèmes d'elle sur ce blog...
SupprimerMerci Colo, bonne journée :-)
SupprimerPensées de brume et de nostalgie. Douceur des mots et des images. Le rêve comme éternel amour.
RépondreSupprimerMerci Colo pour cette belle découverte. Bises fraiches. :-)
Baisers couleur neige ???
SupprimerContente que tu aies aimé Fifi.
Ici le printemps est arrivé, temps des plantations dans le potager, j'ai beaucoup de retard sur les blogs...
Un beso
Son "je" poétique est au masculin, sais-tu pourquoi ? Très beau poème "au cœur des nuits obscures / lorsque viennent les astres / boire dans la lune". J'ai relu "prendre l'air", qui me plaît beaucoup aussi.
RépondreSupprimerBonne après-midi, Colo. (Ici, le goutte à goutte de la neige qui fond au soleil amuse le chat, qui vient tout de même de rentrer.)
Non, je l'ignore, comme toi j'ai "tiqué" car dans d'autres poèmes Gabriela Mistral parle au féminin...
SupprimerLa neige au soleil, c'est joli, sûrement.
Bonne soirée Tania.
Merci chère Colo pour cette magnifique poésie que je découvre.Tant d'émotion et deux superbes photos adoucies par la brume.
RépondreSupprimerBel après-midi et mes bisous frais ♥
Merci Denise, bonne fin de semaine, un beso
SupprimerMerci Colo pour cette poésie splendide qui réveille en douceur un matin bien gris.
RépondreSupprimerLes photos de brume s'accordent magnifiquement avec les mots.
"Deshojar a la luna" me plait beaucoup...Bises.
Bonjour Claudie, c'est avec plaisir.
SupprimerIci pas de brume mais un vent absolument déchaîné...besos
Ce poême est juste magnifique. Bisous
RépondreSupprimerMerci, bonne journée Val.
SupprimerMais, quand même, Garcia Lorca, c'est formidable pour attendre une autre grande poétesse ! Tu me fais penser que cela fait bien longtemps que je ne l'ai pas lu.
RépondreSupprimerTu es gentille Marie, et oui, Lorca c'est toujours magnifique...mais j'ai vraiment pesté sur moi-même de ne pas avoir vérifié dix fois !! Ce site était sérieux pourtant...
SupprimerBonne journée, besos
Rebonjour Colo, c'est quand je suis allée au Chili il y a trois ans que j'ai entendu parler de Gabriella Mistral. Les Chiliens sont très fiers de cette femme. Bonne journée.
RépondreSupprimerHola Dasola, oui, j'ai lu qu'elle est une "vedette" nationale.
SupprimerBon week-end !
La douleur est présente dans ces vers. C'est déchirant et on se demande s'il y a de l'avenir dans l'amour. Bonne soirée et bon week end.
RépondreSupprimerSait-on jamais chère Élisabeth si nos amours ont un futur?
SupprimerBonne journée, un beso
Qu'est-ce que c'est beau !
RépondreSupprimerJe ne sais dire que ça devant beaucoup des mots que tu proposes.
Et je ne connais pas l'espagnol mais la traduction me semble particulièrement euphonique : c'est un acte difficile.
Merci.
Bonne journée !
Merci Nikole, souvent "que c'est beau" dit tout et suffit largement.
SupprimerBon dimanche.
J'ai un recueil de certains de ses poèmes en espagnol offert lors d'un voyage à Temuco. Là-bas le souvenir de sa présence perdure.
RépondreSupprimerAh, chouette !
SupprimerBonne journée Caro, feliz día.
gracias :)
SupprimerC'est un bel et bon apéritif pour un repas futur... Merci Colo, bisou, doux dimanche tout en poésie, je te le souhaite. brigitte
RépondreSupprimerTu sais que je vois de la poésie partout...alors pour toi un baiser, en vers?
SupprimerTrès beau poème ! Et ces images qui font rêver : "Ah! si mes doigts pouvaient effeuiller la lune "...
RépondreSupprimerContente que tu l'apprécies !
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