Vous avez ainsi pu lire un texte en prose où il nous parle de son enfance; pleurer avec les lézards qui ont perdu leur anneau de mariage; vous immerger dans ses poèmes «Nocturnes»; humer la brume d'automne et les rêves perdus et finalement, il y a peu, la magnifique Romance de la Peine Noire, vous vous en souvenez? (clic sur les mots si l'envie vous prend de les relire!)
En 2011 no menos de cinco notas, muy diferentes, han sido dedicadas aquí al maestro Garcia Lorca.
Así habéis podido leer un texto en prosa donde nos habla de su infancia; llorar con los lagartos que han perdido su anillo de boda; hundiros en sus poemas «Nocturnos»; oler la bruma de otoño y los sueños perdidos y finalmente, hace poco, el magnífico Romance de la Pena Negra, ¿os acordaís?Aujourd’hui, dans une catégorie par lui appelée Herbiers, ces textes un peu mystérieux et pleins d'imagination; herbiers des rêves, des bruits…
Hoy, en una categoría por él llamada Herbarios, estos textos un poco misteriosos y llenos de imaginación: herbarios de los sueños, de los ruidos…
lll
En grand secret, un ami
me montre l’herbier des bruits.
La nuit pend du ciel!)
arrivent les échos de tous les siècles.
La nuit oscille dans le vent!)
De vieilles colères s'enroulent à mes doigts.
lll
En mucho secreto, un amigo
me enseña el herbario de los ruidos.
(¡Chist...silencio!
¡La noche cuelga del cielo!)
A la luz de un puerto perdido
vienen los ecos de todos los siglos.
(¡Chist...silencio!
¡La noche oscila en el viento!)
(¡Chist...silencio !
Viejas iras se enroscan en mis dedos.
1927
ÉCOLE
Maitre
Quelle jeune fille se marie
avec le vent?
La jeune fille de tous
les désirs
Que lui offre
le vent?
Tourbillons d'or
et cartes superposées.
Elle lui offre quelque chose?
Son cœur ouvert.
Dites comment elle s'appelle.
Son nom est un secret.
(la fenêtre de l'école a un rideau d'étoiles brillantes) Trad: Colo
ESCUELA
Maestro
¿Qué doncella se casa
con el viento?
Niño
La doncella de todos
los deseos.
Maestro
¿Qué le regala
el viento?
Niño
Remolinos de oro
y mapas superpuestos.
Maestro
Ella ¿le ofrece algo?
Niño
Su corazón abierto.
Maestro
Decid cómo se llama.
Niño
Su nombre es un secreto.
(La ventana del colegio tiene una cortina de luceros.)
Photo: Colo / sculpture: Julio Gonzalez, danzarina despeinada
C'est superbe colo, un herbier de bruits ....à rendre Linné jaloux !!
RépondreSupprimerenrouler de vieilles colères autour des doigts cela doit permettre de tricoter quelques rangs de sérénité en grand secret cela va de soi
Tricoter des rangs de sérénité, magnifique, merci Dominique!
SupprimerCet herbier des bruits semble n'en faire presque pas...
RépondreSupprimerSur la pointe des doigts...
SupprimerTrès, très intéressant pour moi... Merci, Colo.
RépondreSupprimerAmicalement,
K.
Bienvenu et merci à vous Karol, il me semble déjà avoir vu votre nom chez Danièle...je m'en vais vous rendre visite, bonne nuit.
SupprimerOui, Colo - chez Danièle:)
SupprimerMalheureusement, mon français n'est pas très bonne, mais je l'apprendre...
Bonne nuit,
K.:)
Karol, le polonais me déconcerte beaucoup, je ne reconnais chez vous presque aucun mot!
SupprimerBon courage, le français n'est pas facile.
Je suis fort contente que vous aimiez Garcia Lorca, à bientôt.
(...) je ne reconnais chez vous presque aucun mot! (...)
SupprimerMerci beaucoup, Colo!
Heh, le français est très difficile pour moi...
Possible que vous savez que F. Garcia Lorca
est très bien connu et respecté en Pologne!
Par exemple:
http://www.tvp.pl/styl-zycia/podroze/podroznik/wideo/grenada-i-lorca/1151912
Cordialement,
K.:)
PS.
1. Votre blog, qui j'aime, est maintenant chez moi (List of my favourite Blogs).
2. Dans ma ville est -4 C, ...et il n'y a pas de neige. C'est un hiver bizarre, mais quoi faire, he he
Oh, merci d'inclure mon blog dans vos favoris, c'est un honneur!
SupprimerBelle journée!
J'ai suivi chaque lien, écouté, lu dans la langue pour la musicalité, vibré encore et encore.
RépondreSupprimerNo conoçia la canción de los lagartos con Paco Ibañez y la hé escuchado con mucho placer.
Muchas gracias Colo : Federico Garcia Lorca vive con tí.
Buenas noche Maïté, es una canción para niños, muy triste, preciosa, es verdad.
SupprimerPouvoir lire Lorca en español est une grande chance, il y aura d'autres billets car je ne m'en lasse jamais!
Bonne fin de semaine.
Dans le décors de votre formidable photo,
RépondreSupprimeron écoute, Colo, soit les échos des tourbillons éoliens,
soit la palpitation du cœur ouvert de la danseuse décoiffée
dont le (pré)nom reste un secret — chut... silence !
Cent et une nuits étoilées
en plein herbier des bruits jolis
aujourd’hui comme jadis.
Votre commentaire est comme un poème à lui seul, merci Hélder.
SupprimerMon rêve est de pouvoir, un jour, photographier le vent, non ses effets.
Je ne désespère pas, vive l'utopie!
Merveilleux poète que F. Garcia Lorca .Magnifique idée que son herbier de bruits.
RépondreSupprimerJ'ai personnellement un herbier de vents et j'en profite pour passer une annonce : échangerai deux très belles bises marines atlantiques contre quelques échantillons de foehn ou de sirocco ! Description : deux petites bises tranquilles , reposantes et rafraîchissantes transporteuses de petit crachin breton .
Vous pourrez écouter le silence du vent car ce n'est pas lui qui fait du bruit mais les arbres ou les mâts de bateaux qui chantent ou qui gémissent sur son passage .
Merci Colo pour ce doux rêve .
Gérard ( c'est bien le même que chez Tania) .
Ah, Gérard, je ne peux que vous offrir que La Tramuntana, vent le plus courant ici; fera-t-il belle figure dans votre herbier des vents?
RépondreSupprimerParfois aussi souffle un vent du sud qui nous apporte du sable africain: craintes pour les asthmatiques, les enfants et personnes âgées.
Mais la douce brise....mais vos bises tranquilles, même crachottantes, avec plaisir!
Bonne fin de semaine, à bientôt.
Quelle belle présentation, Colo ! Je ne connaissais pas ces "herbiers" poétiques, c'est superbe.
RépondreSupprimerQuel bonheur d'aller d'une langue à l'autre grâce à toi.
("Chut" se dit donc... "Chist", je me tais).
Tania, les onomatopées dans les différentes langues, vraiment intéressant!; un coq par exemple, fait cocorico, non? C'est bien ce qu'on pense entendre.
SupprimerEt bien en español c'est kikiriki, oui, ils entendent ça. Amusant, non?
Mais il fait nuit, grand silence ici dans ma campagne...Bonne nuit!
J'adore l'expression "herbier de bruits" et tout ce que F. G. L. enroule autour avec tant de génie... La photo illustre merveilleusement le poème.
RépondreSupprimerEt merci, Colo ! Ce billet est un peu comme un cadeau.
RépondreSupprimerJuste un clin d'oeil amical Danièle...
SupprimerBelle journée à toi.
C'est superbe, j'adore ces poèmes !
RépondreSupprimerUn régal de passer chez toi.
Merci Colo
Ça me fait grand plaisir, merci à toi Marcelle.
Supprimerse marier avec le vent et souffler sur les étoiles, sans bruit ...
RépondreSupprimerTourbillons d'or, ...étoiles dans le vent.
SupprimerUn beso.
Je ne connaissais pas du tout ces "Herbiers"
RépondreSupprimerJ'ai passé un très bon moment à remonter le temps
Merci
Bonne journée
Contente de t'accueillir ici Autourdupuits et aussi de savoir que ça t'a plu.
SupprimerC'est en feuilletant ses oeuvres complètes que j'ai découvert, il y a peu, ces herbiers si originaux.
Bon weekend, pas très beau sur Paris ai-je entendu....dommage.
"A la lumière d'un port perdu, arrivent les échos de tous les siècles"... à quai, quand on laisse aller son regard au loin, c'est exactement ce sentiment qu'on "entend" !
RépondreSupprimerSuperbe, merci.
Oui MH, j'y pense souvent ici, longue histoire d'invasions, pirateries et autres...
SupprimerMerci à toi à qui des vents propices ont permis de retrouver la route jusqu'ici.
Bien amicalement.
Quelle belle langue que l'espagnol, j'aimerais encore mieux entendre ces poèmes... je ne les connaissais pas, merci.
RépondreSupprimerBonjour et bienvenue Ys.
SupprimerOui, c'est une langue superbement imagée.
Voici un site où tu peux écouter des poèmes récités.
http://palabravirtual.com/index.php?ir=critz.php&wid=69&show=poemas&&p=Federico%20Garc%EDa%20Lorca
(ici c'est Lorca mais il y en a des dizaines d'autres)
Bonne fin de journée.
Ah, chère Colo, comment te remercier pour cette merveilleuse découverte? Tu sais que le silence et ses secrets me sont chers, comment étais-je passée à côté de ceux-ci qui m'enchantent ? Merci, je vais essayer de me procurer le recueil sans tarder.
RépondreSupprimerC'est Federico qu'il faut remercier, pas moi tu sais!:-)
SupprimerTu trouveras ses obras completas dans une édition sûrement plus moderne que la mienne.
Sinon, tu me fais signe et je t'en envoie une, Delphine.
Tiens je vais te copier le premier texte de Herbarios que je ne suis pas arrivée à (joliment) traduire:
Libros
El viajante de jardines
lleva un herbario.
Con su tomo de olor, gira.
Por las noches vienen a sus ramas
las almas de los viejos pájaros.
Cantan en ese bosque comprimido
que requiere las fuentes del llanto.
Como las naricillas de los niños
aplastadas en el cristal opaco,
así las flores de este libro
sobre el cristal invisible de los años.
El viajante de jardines
abre el libro llorando
y los colores errabundos
se desmayan sobre el herbario.
grâce et légèreté !
RépondreSupprimeret le vérificateur : trist