La poésie n'est
pas le domaine où Robert Graves excelle, mais je tenais à publier
“Not to sleep the all night long”, à mettre un peu de joie dans le
panorama affligeant, désespéré pour beaucoup, de ce moment
hispanique mais pas que...
Ma traduction de
l'anglais était lourde, sans grâce aucune, et j'ai fait appel à
BOL qui a aussitôt accepté le défi. Tous mes remerciements cher
ami "norvégien", je vous ai dit combien votre traduction m'a séduite
par sa légèreté et son rythme...magnifique!
La
poesía no es el dominio donde Robert Graves se distingue, pero
deseaba publicar “Not to sleep the all night long”, poner un poco
de alegría en el panorama desolador, desesperado para muchos, de
este momento hispánico, pero no tan solo...
Elisabeth Baysset http://elisabeth-baysset.net/ |
Ne
pas dormir de la nuit quelle joie,
Ne compter ni moutons ni les cloches qui sonnent,
Saluer dès l´aurore le concert des oiseaux,
Beaux enfants négligemment éveillés
Qui discutent en détails les fastes fantaisies
De la promesse qui vient -
Qu´aura-t-elle sur elle : du rouge, du pourpre,
du bleu ou du blanc pur et simple ?
Qu´importe après tout, magnifique !
Ne pas dormir de la nuit quelle joie,
Bien peu en profitent sinon moi
Qui ris et s´étire, et dès sorti du lit
Descends quatre à quatre, survolant le tapis
Pour suivre du temps le progrès,
Et allié reconnu de l´oiseau m´envoler,
Me percher sur une branche
Et parmi les oiseaux murmurer avec eux.
Ne compter ni moutons ni les cloches qui sonnent,
Saluer dès l´aurore le concert des oiseaux,
Beaux enfants négligemment éveillés
Qui discutent en détails les fastes fantaisies
De la promesse qui vient -
Qu´aura-t-elle sur elle : du rouge, du pourpre,
du bleu ou du blanc pur et simple ?
Qu´importe après tout, magnifique !
Ne pas dormir de la nuit quelle joie,
Bien peu en profitent sinon moi
Qui ris et s´étire, et dès sorti du lit
Descends quatre à quatre, survolant le tapis
Pour suivre du temps le progrès,
Et allié reconnu de l´oiseau m´envoler,
Me percher sur une branche
Et parmi les oiseaux murmurer avec eux.
(Traduction
BOL)
Ludvig Eikaas Vol d'oiseaux |
Pasar
la noche en vela por simple gusto
sin contar ovejas sin oír campanadas.
Dándole la bienvenida a las confabuladas
avecillas, hijas del despertar del día
que en el alba discuten parleras los detalles
del atuendo que traiga aquella que se acerca.
¿Se vestirá de rojo, de púrpura o azul,
o de blanco purísimo? Será el traje glorioso.
sin contar ovejas sin oír campanadas.
Dándole la bienvenida a las confabuladas
avecillas, hijas del despertar del día
que en el alba discuten parleras los detalles
del atuendo que traiga aquella que se acerca.
¿Se vestirá de rojo, de púrpura o azul,
o de blanco purísimo? Será el traje glorioso.
Pasar la noche en vela por simple gusto,
lo cual es concedido a pocos, y hoy a mí;
y una vez que me ría, me estire y deje el lecho
bajaré velozmente escaleras abajo
con los pies en el aire, sólo rozando el piso
por respeto a nuestro progreso civilizado;
aunque yo preferiría volar por la ventana
y posarme en la rama más erguida en el cielo,
ser el posible aliado de las aves alertas
que agrupadas murmuran no sé qué dulcemente.
(Trad. inconnu(e))
"Vivre, c’est se réveiller la nuit dans l’impatience du jour à venir, c’est s’émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c’est avoir des insomnies de joie." Paul Émile Victor. (merci Lily)
la nuit
de grandes plages vides
écouter les heures
de grandes plages vides
écouter les heures
Danièle Duteil , ¡gracias!
De quoi mettre en joie et remonter le moral à la communauté d'insomniaques ( dont je fais partie depuis si longtemps )! Un peu de poésie ne peut que nous faire voir la nuit en rose !!!
RépondreSupprimerBonne nuit!
Ah, merci Sable, excellente nuit diurne...tu fêtes le 14 juillet au lit comme ce cher Georges?
SupprimerC'est un beau texte. Je n'ose dire que je ne connaissais pas Robert Graves… la lecture de ce poème m'invite à la découverte… Merci colo !
RépondreSupprimerAucune honte à avoir Obni!!!
SupprimerFigure-toi que j'ai appris son existence en arrivant ici, il y a des lunes donc, grâce à son fils, Tomas Graves, qui est musicien et jouait/chantait (je crois qu'il le fait encore parfois) dans un groupe rock appelé Pa amb oli!!(nom d'une préparation locale, pain+huile+tomates frottées).
Excellent weekend.
Cela m'évoque ces quelques lignes de Paul-Emile Victor que j'aime beaucoup : "Vivre, c’est se réveiller la nuit dans l’impatience du jour à venir, c’est s’émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c’est avoir des insomnies de joie." Quant à saluer dès l'aurore le concert des oiseaux c'est un privilège que je goûte en dormant parfois sous la tente. Magnifique !
RépondreSupprimerOui, très belles. Je vais les intégrer dans mon billet si ça ne te dérange pas.
SupprimerL'aube est aussi mon moment préféré, si je ne vois le jour se lever, il me semble que ma journée est ratée. Merci Lily, à bientôt.
Je ne suis pas insomniaque, mais j'aime énormément me lever tôt.
RépondreSupprimerEt beau texte, et belle phrase de Paul-Emile, merci !
6h du matin, tapage des oiseaux...murmurer avec eux.
RépondreSupprimerBelle journée K.
Oh! Des insomnies comme celle-là, oui! On les rechercherait!
RépondreSupprimerL'anecdote de ce poème va te plaire Edmée; Mr Graves l'a écrit une nuit où Ava Gardner qui le fascinait passait la nuit dans sa maison (pas dans son lit!!).
SupprimerQui pourrais-tu inviter chez toi???
Vivre les insomnies sans les combattre(il existe des tas de trucs pour se rendormir), se lever et écouter le jour qui pointe... excellente et merveilleuse idée mais après "bonjour" la somnolence !!
RépondreSupprimerSurtout à l’heure de la siesta...mais peu importe, la nuit suivante sera meilleure, surtout ne pas s'en faire.
SupprimerBonne journée MH.
Une association plus que réussie, magnifique et félicitations à vous deux
RépondreSupprimerje savais que Graves avait écrit des poèmes mais je n'en avais jamais lu, celui là est superbe et la traduction parfaite
c'est un plaisir qui se prolongera car j'ai bien évidemment copié ce poème
merci à vous deux
je viens de faire une balade sur un blog qui vante le charme de Majorque, les photos sont superbes
http://lameredelamule.canalblog.com/archives/2012/07/13/24672347.html
bon dimanche à tous
Copié? Ha, ha, tu as très bien fait, marché libre sur ce blog.
SupprimerBOL sera bien heureux de lire ton appréciation!
J'ai suivi le lien, oui, de très belles photos; certains endroits te sont familiers toi qui suis mon blog, comme les jardins d'Alfabia, tu t'en souviens?
Merci Dominique, je t'embrasse.
Après une nuit à se battre contre l'insomnie, quelle plaisir de s'endormir bercée par le chant des oiseaux qui saluent le matin ! Mais ce n'est pas de cela que Graves parle.
RépondreSupprimerNéanmoins j'aime aussi beaucoup ce poème qui me raconte des insomnies étrangères.
Merci colo et BOL !
À chacun ses nuits et ses insomnies...il y en a de beaucoup moins joyeuses bien sûr, mais il s'agit d'essayer de garder le moral en ce moment.
SupprimerBelle semaine Euterpe.
J'aime le chant des oiseaux et j'ai souvent le nez en l'air les cherchant dans les branchages. Par contre, le chant du coq... beaucoup moins ! ;)
RépondreSupprimerRavie de trouver ici une toile d'Elisabeth. Chez elle, on peut y admirer un oisillon et le rouge-gorge...
Bon dimanche, avec ou sans sieste...
Bonjour LOU, je ne connaissais pas cette artiste avant le début du mois et, oui, ses oiseaux sont fort beaux.
SupprimerAvec sieste le dimanche, surtout s'il fait très chaud.
À bientôt.
Thelonious Monk :
RépondreSupprimer- "Il fait toujours nuit, sinon on n'aurait pas besoin de lumière".
Plaisir de vous retrouver JEA!
Supprimer"Ecrire et voir, c'est pareil, et pour voir il faut la lumière.
Le paradoxe, c'est qu'on peut trouver la lumière dans le noir de l'encre. C'est comme de la nuit sur la page, et c'est pourtant là-dedans qu'on voit clair." Christian Bobin
À très bientôt.
Joli poème. J'aime me lever avant le soleil ( quand il n'est pas caché par les nuages gris)et écouter le premier oiseau qui timidement ose réveiller les autres.
RépondreSupprimerMais ce poème aurait-il le même impact sur les inuits de l'Arctique pour qui la seule et unique nuit dure la moitié de l'année?
Quels oiseaux qui ne craignent pas de se geler les pattes peuvent ainsi venir les réveiller un beau matin du mois de mars?
Les enfants ont-ils pour s'endormir besoin d'avoir un gros nounours polaire?
Autant de questions que mon esprit embrumé par une nuit d'insomnie ne manque pas de se poser.
Très bonne journée Colo
Votre esprit semble fort clair ce matin Gérard!
SupprimerLevée à l'aube moi aussi, inquiète, car un animal encore non identifié, a emporté ou dévoré entiers, plumes et pattes compris, 6 poussins d'un mois la nuit précédente.
Belle journée à vous aussi, n'oubliez pas le bienfaits des siestas!!
la nuit
RépondreSupprimerde grandes plages vides
écouter les heures
Merci, merci pour ce joli haïku maritime, je le remonte dans mon billet!
SupprimerIl s'en passe la nuit ! Entre les noctambules et les insomniaques....
RépondreSupprimerJ'aime bien la dernière phrase "me percher sur une branche et avec les oiseaux chanter avec eux" Je me vois bien à l'aurore perchée dans un arbre, dans mon frêne par exemple....
Bon mercredi !
A bientôt
Perchée dans ton frêne...chantonner puis prendre ton envol? UN beau rêve, oui.
SupprimerMerci Enitram, belle semaine.