Après
la poésie et le conte, terminons par la prose de J.R. Willock.
Plusieurs romans, datant de son époque italienne dont “La
synagogue des iconoclastes”
que je viens de lire online,
en espagnol.
Después
de la poesía y del cuento, terminamos con la prosa de J.R. Wilcock.
Varias novelas, escritas en su época italiana, entre otras “La
sinagoga de los iconoclastas” que acabo de leer online, aquí.
Plus
de trente vies d'hommes géniaux, à travers le temps, y sont
racontées: des utopistes, théoriciens, sages, inventeurs de tout
genres dont les idées, si elles s'étaient développées, auraient
changé du tout au tout la face du monde. Par exemple le génois
Felicien Raegge qui pressentit la nature réversible du temps, le
nord-américain Bobson qui est sur le point de découvrir l'élément
atomique capable d'annuler la gravité ou Absalon Amet, horloger à
la Rochelle, inventeur d'un appareil producteur de phrases, certaines
fort connues, comme “L'enfer c'est les autres”, formulée en
1774...
Más
de treinta vidas de hombres geniales, a través del tiempo, se
encuentran relatadas: utopistas, teóricos, sabios, inventores de
todos tipos cuyas ideas, de ser desarrolladas, habrían cambiado
completamente la faz del mundo.
Por
ejemplo el genovés Felicien Raegge que presintió la naturaleza
reversible del tiempo, el norte americano Bobson que está a punto de
descubrir el elemento atómico capaz de anular la gravedad o Absalon
Amet, relojero en La Rochelle, inventor de un aparato productor de
frases, algunas muy conocidas, como “El infierno son los otros”
formulada en 1774...
“Les
récits, à la fois comiques et paisiblement cruels, qui composent
ces deux livres (note: l'autre est Le steréoscope des
solitaires) – à mon avis les plus représentatifs de la
prose de Wilcock- montrèrent une des facettes essentielles d'une
oeuvre multiple, dont l'esprit pourrait se résumer à cette
confession de l'auteur, paradoxalement et elliptiquement féroce:
“Décrire les hommes c'est exercer la compassion. Traiter tout le
monde de la même façon: la littérature de tolère pas l'injustice”
(Por Héctor Bianciotti - Para La Nacion - París, 1998)
Ces
récits peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre mais de
l'ensemble ce qui m'a enchantée c'est son imagination
vraiment sans borne!
“Los
relatos, a la vez cómicos y apaciblemente crueles, que componen
estos dos libros -a mi juicio, los más representativos de la prosa
de Wilcock- muestran una de las facetas esenciales de una obra
múltiple, cuyo espíritu podría resumirse en esta confesión del
autor, paradójica y elípticamente feroz: "Describir a los
hombres es ejercer la compasión. Tratar a todos por igual: la
literatura no tolera la injusticia".
(Por
Héctor Bianciotti - Para La Nacion - París, 1998)
Esos
relatos pueden leerse independientemente el uno del otro pero del
conjunto me encantó su imaginación realmente
sin limites!
Pour vous donner envie de le lire....
Voici
quelques lignes (je me suis tant amusée que je le traduirais bien en
entier, mais....) d'un des “portraits”.
Aquí
el principio de unos de sus relatos...me divierte tanto que lo
hubiera copiado entero pero...
LUIS
FUENTECILLA HERRERA
En
1702 el microscopista Anton von Leeuwenhock comunicó a la Royal
Society de Londres su curioso descubrimiento. En el agua de lluvia
estancada en los tejados había encontrado algunos animalitos, los
cuales se desecaban según se iba evaporando el agua, pero después,
introducidos de nuevo en el agua, retornaban a la vida:
«Descubrí que, una vez agotado el líquido, el animalito se
contraía en forma de minúsculo huevecillo y así permanecía
inmóvil y sin vida hasta que no lo recubría de agua como antes.
Media hora después las bestezuelas habían recuperado su aspecto
primitivo y se las veía nadar bajo el cristal como si nada hubiese
ocurrido.»
Este
fenómeno de vida latente, obvio en las semillas y en las esporas,
pero más visible en los rotíferos, nematodos y tardígrados,
fascinó a los pensadores ochocentistas que vieron en él una
confirmación de la extrema vaguedad, de la extremadamente deseable
vaguedad, de la frontera entre la vida y la muerte. Lenard H.
Chisholm sostuvo, en Are
these Animals Alive? (¿Estos animales están vivos?,1853),
que en cierto modo todos nosotros hemos nacido de una espora y que
incumbe a la ciencia encontrar el sistema para reducirnos de nuevo a
la espora original, en cuyo estado se nos podría conservar
cómodamente durante uno o dos milenios y finalmente devolver a la
vida dentro de una bañera.
Ce
phénomème de vie latente, évident pour les semences et les spores,
mais plus visible chez les rotifères,
nématodes
et tardigrades,
fascina les penseurs du dix-huitième qui virent là la confirmation
du flou extrème, du flou extrêmement désirable, de la frontière
entre la vie et la mort. Lenard H.
Chisholm soutint, dans Are these
Animals Alive? ( Ces animaux sont-ils
vivants?, 1853) que d'une certaine façon nous sommes tous nés d'une
spore et qu'il incombe à la science de trouver le système pour nous
réduire à nouveau à la spore originelle, et dans cet état on
pourrait aisément nous conserver pendant un ou deux millénaires et
finalement nous rendre à la vie dans une baignoire.
En
1862, Edmond About publicó su novela El hombre de la oreja rota,
cuyo protagonista es un soldado de Napoleón desecado, embalado y
finalmente hecho revivir, gracias a una inmersión acuática,
cincuenta años después, exactamente como era en el momento de la
desecación, a excepción de una oreja que se había roto durante el
letargo. Esta novela precientífica tuvo mucho éxito en Europa y
ocasionó, además de sensación, interesantes y prolongadas
reflexiones. Pocos años después, en 1871, el profesor de ciencias
naturales Abélard Cousin tuvo una momia egipcia, desenterrada poco
antes en Menfis, atada y lastrada durante cerca de dos meses en el
fondo del estanque central del claustro de Saint-Auban en Nantes, con
la esperanza de descubrir en ella algún leve indicio de vida
residual; en realidad, al cabo de dos meses de sumersión la momia
apareció visiblemente llena de gusanos, de una especie desconocida
hasta aquel día; lo que a falta de otra cosa demostraba, observó
Cousin, que los egipcios sabían cómo conservar los propios gusanos.
(…)
En
1862, Edmund About publia son roman L'homme à l'oreille cassée,
dont le protagoniste est un soldat de Napoléon désséché, emballé
et finalement rendu à la vie, grâce à une immersion aquatique,
cinquante ans plus tard, exactement dans le même état qu'il avait
au moment du dessèchement, à l'exception d'une oreille qui s'était
cassée durant sa longue léthargie. Ce roman préscientifique eut
beaucoup de succès en Europe et donna lieu, en plus de la sensation,
à des réflexions intéressantes et prolongées.
Quelques
années plus tard, en 1871, le professeur de sciences naturelles
Abéjard Cousin tint une momie égyptienne, déterrée peu auparavant
à Memphis, attachée et lestée, pendant près de deux mois dans le
fond du bassin central du cloître de Saint-Auban à Nantes, avec
l'espoir de découvrir en elle un quelconque léger indice de vie
résiduelle; en réalité, au bout de deux mois de submersion, la
momie apparut visiblement pleine de vers, d'une espèce inconnue
jusqu'à ce jour; ce qui, faute d'autre chose, démontrait, fit
observer Cousin, que les égyptiens savaient comment conserver leurs
vers.(...)
Excellent ! Je lirais volontiers l'histoire de Felicien Raegge "qui pressentit la nature réversible du temps" ! Je tâcherai de la lire en ligne quand j'aurai du temps devant moi, si je puis dire. Merci de nous avoir traduits ces extraits pleins d'eau... et de sel. Très bon dimanche, amie, le premier de cet été.
RépondreSupprimerBonjour Tania, ce livre est traduit en français chez Gallimard, peut-être dans une collection de poche aussi...tu le trouveras peut-être en bibliothèque, il n'est pas récent.
SupprimerUn dimanche très nuageux ce matin, ça change et c'est gai! Excellente journée!
Il semble donc que les personnages de la synagogue proposent un contre-univers auquel il est difficile d'opposer des certitudes, les nôtres n'étant pas plus plausibles que les leurs. On n'est pas loin de l'univers quantique qui contrarie toutes nos logiques : une particule n'a pas de localisation (elle est partout) dans l'espace tant qu'on ne l'a pas observée, etc...
RépondreSupprimerJ'aime vraiment beaucoup ce genre d'écrit qui sape les bases souvent trop facilement admises. Comme vous n'allez pas tout nous traduire (merci déjà), j'espère trouve la version traduite. Je préfère la synagogue que le stéréoscope qui, a priori, me semble moins "fantastique".
Des utopies, des théories abracadabrantesques mais pas si folles parfois, enfin des fictions installées dans une réalité connue, voyageant dans le temps et l'espace, la mythologie et le présent..."fantastique" comme vous dites, j'ai vraiment beaucoup aimé...l'absurde et/ou la cruauté peuvent déranger certains, c'est sûr...
SupprimerMerci à vous d'avoir pris la peine de lire ce long billet!
Bonne semaine à vous deux.
C'est savoureux et d'une belle inventivité .. on pourrait presque y croire tellement le jargon utilisé est parfait. Je vais aller voir la traduction française et on ne sait jamais, ma bibliothèque l'a peut-être, mais j'ai des doutes.
RépondreSupprimerTu as raison, on y croit...presque!
SupprimerJ'espère que tu le trouveras, sinon peut-être Le Chaos, dans un autre genre je sais, mais je ne l'ai pas lu.
Bonne soirée Aifelle.
Très intéressant, une belle découverte, j'apprécie les remises en question et cette part d'ouverture !
RépondreSupprimerBien contente que les bouleversements te plaisent Marcelle, il est bon de garder les idées et les mots en mouvement je crois!
SupprimerBonne semaine.
Voilà qui est passionnant, Colo !
RépondreSupprimerCe l'est Daniêle, et drôle aussi.
SupprimerA bientôt!
En cherchant à en savoir un peu plus sur cet auteur j'ai découvert qu'il avait écrit sous le nom de Roberto Bolano qu'il etait le cousin germain d'Hugo Pratt et que l'arrivée de Berlusconi en 1994 fit qu'il abandonna ce nom et l'italien
RépondreSupprimerJe note ce livre pour un peu plus tard je n'ai pas l'esprit assez libre actuellement pour ce genre de lecture
Merci en tout cas pour toutes ces dercouvertes
Belle journée
Bonjour Aloïs, j'ai lu cela quelque part également mais je ne suis pas sûre que ce soit exact vu qu’aucun autre site ne mentionne cette "usurpation" de nom...mais grand merci pour cette recherche.
SupprimerLes livres il faut attendre qu'ils nous choisissent je pense, rien ne presse.
Des pensées très amicales, bon weekend.