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27 déc. 2019

La lisère des mots / La linde de las palabras



LISIÈRES
(extrait)


Quand trop de voix familières
jonchaient le bas-côté des jours
j’écrivais
pour détourner le temps
prendre le pouls de la mémoire
dans le ravissement d’un arrêt sur image.

Mais déjà le chemin s’effaçait
à la lisière des mots

et l’on n’entendait plus que des voix
indistinctes
rudes comme la rouille
des faux abandonnées

et l’image n’était plus
qu’un obscur reflet
qui à tout moment
pouvait blesser la lumière.

 Irène Dubœuf, « Lisières » in Effacement des seuils, éditions Unicité, 2019, page 45. 

Poème et références trouvés sur le blog Terres de Femmes:
https://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2019/12/ir%C3%A8ne-dub%C5%93uf-lisi%C3%A8res.html 

Vicente Verdú




Orillas
(Extracto)

Cuando demasiadas voces familiares
cubrían el arcén de los días
escribía
para desviar el tiempo
para tomar el pulso de la memoria
en el encanto de un estudio minucioso.

Pero el camino ya se borraba
en la linde de la palabras

y ya sólo se oían voces
indistintas
rugoso como el óxido
de las hoces abandonadas

y la imagen ya no era más
que un oscuro reflejo
que en cualquier momento
podía herir la luz.
 
(Traducción Colo)

24 déc. 2019

Comme j'ai aimé.../ !Cómo me ha gustado...

...cette crèche du XXIº siècle que m'a envoyée une jeune amie! Sans hésiter, je la partage avec vous.

...este belén del siglo XXI que me ha enviado una joven amiga! Sin dudarlo, lo comparto con vosotros.



20 déc. 2019

Une lettre d'Espagne / Una carta de España


D'abord il y a une enveloppe...
Primero hay un sobre....



...suivie d'un timbre,
...seguido de un sello,
                                                                   



À l'intérieur ce court poème pour vous souhaiter une bonne fin d'Année.
Y dentro este corto poema para desearos un buen fin de Año.


 NOCTURNE (extrait)
JR Jimenéz

«Que t’importe toute chose,
si nous pouvons brûler
chaque peine oh passion ! en chaque étoile,
si nous pouvons faire
de l’immense ciel noir
notre immense joie toute illuminée ? 
 
(Trad. Trouvée sans nom du traducteur sur le site http://emmila.canalblog.com)

Nocturno (Extracto)
JR Jimenéz

¡Qué te importa de todo,
si podemos quemar
cada pena ¡o, pasión! en cada estrella,
si podemos hacer
del negro cielo inmenso
nuestra inmensa alegría iluminada?





12 déc. 2019

Une fleur sans épines / Una flor sin espinas

Les longues soirées devant la cheminée, ce vague à l’âme qui peut nous envahir en laissant notre regard se perdre dans les flammes...et ce poème que j'ai lu un soir.
Il est de Claribel Alegría, (Nicaragua, 1924-2018) nous l'avons déjà rencontrée sur ce blog; son nom m'a toujours enchantée.


 Évoquant des souvenirs

Évoquant des souvenirs
j’ai trouvé le tien.
Il ne faisait pas mal.
Je l’ai sorti de son étui,
j’ai secoué ses racines
dans le vent,
je l’ai mis à contre-jour:
C’était un cristal poli
qui reflétait des poissons de couleurs,
une fleur sans épines
qui ne brûlait pas.
Je l’ai jeté contre le mur
et la sirène de mon alarme a sonné.
Qui a éteint son feu?
Qui a usé le fil
de mon souvenir-lance
que j’aimais tant?
(Trad: Colo)

 
In memoriam, Enrique Grau 1990, Colombia


Barajando recuerdos

Barajando recuerdos
me encontré con el tuyo.
No dolía.
Lo saqué de su estuche,
sacudí sus raíces
en el viento,
lo puse a contraluz:
Era un cristal pulido
reflejando peces de colores,
una flor sin espinas
que no ardía.
Lo arrojé contra el muro
y sonó la sirena de mi alarma.
¿Quién apagó su lumbre?
¿Quién le quitó su filo
a mi recuerdo-lanza
que yo amaba?

6 déc. 2019

De méchants coups de foudre


Pause obligée, la foudre est tombée près de chez nous et a tout bousillé.
Retour dès que possible...vive la cheminée.

2 déc. 2019

Ils brisent le mythe de la mort / Rompen el mito de la muerte


Les plus vieux / Los más viejos

Rafael Felipe Oteriño (Argentina 1945)

Acostumbrados a caminar por la sombra,
los más viejos tienen conductas extravagantes:
van al mercado, cultivan flores,
como si la muerte no fuera un telón sino un reto

Habitués à marcher dans l'ombre

les plus âgés ont des conduites extravagantes:

ils vont au marché, cultivent des fleurs,
comme si la mort n'était pas un rideau mais un défi.


Guardan la moneda de hoy para el concierto de mañana,
anotan, con tinta gruesa, los números de teléfono,
mantienen una conversación con los difuntos,
disimulando las ofensas para que no parezcan excesivas.

Ils gardent la monnaie d'aujourd'hui pour le concert de demain,
ils notent, à l'encre épaisse, les numéros de téléphone,
entretiennent des conversations avec les défunts,
et dissimulent les offenses pour qu'elles ne semblent pas excessives.


Adolf Humborg (1847-1921)
Dicen que fueron felices,
aunque las pruebas demuestran lo contrario,
hablan de los hijos como si los vieran a diario,
comienzan un tejido y aprenden computación.

Ils disent qu'ils furent heureux,
bien que les preuves démontrent le contraire,
parlent des enfants comme s'ils les voyaient tous les jours,
commencent un tricot et apprennent l'informatique
No hay en ellos señales de alarma
ni sueños malos que los persigan,
no se sienten hostigados ni piden auxilio,
sus relojes no marcan las horas a menos que se rompan.

En eux pas de signaux d'alarme
ni de mauvais rêves qui les poursuivent,
ils ne se sentent pas harcelés et ne demandent pas d'aide,
à moins de se rompre, leurs montres ne marquent pas les heures.


Cecilio Pla y Gallardo / Hombre en la playa

Maestros de lo improbable,
pasan muchas horas con las ventanas abiertas,
están y no están en sus sillas caldeadas, son y no son.

Maîtres de l'improbable,
ils passent de nombreuses heures les fenêtres ouvertes,
ils sont et ne sont pas sur leurs chaises chaudes, ils sont et ne sont pas.


Barren la vereda como si nada estuviera a punto de estallar,
como si los cuatro puntos cardinales
no se hubieran fundido, para ellos, en uno solo.

Ils balayent le trottoir comme si rien n'était sur le point d'exploser
comme si les quatre points cardinaux
pour eux ne s'étaient pas fondus en un seul.

Rompen el mito de la muerte,
sumando un anillo más al árbol que los cobija.
Dicen que fueron felices.

Ils brisent le mythe de la mort,
ajoutant un anneau de plus à l'arbre qui les abrite.
Ils disent qu'ils furent heureux.

Rafael Felipe Oteriño (La Plata, 1945), Viento extranjero,

Trad:Colo

26 nov. 2019

Le pont de la nuit / El puente de la noche


Juan Ramón Jiménez, peut-être vous souvenez-vous de lui, de ce poème?
 Oublier un peu, rien , trop... ah si nous pouvions décider, être les maîtres de nos mémoires!


No os lo tengo que presentar, y ya publiqué varios poemas de él, entre ellos este.
¿Recordar y olvidar. Olvidar un poco, nada, demasiado...¡si pudiéramos decidir y ser dueños de nuestras memorias!

Je vous souhaite une bonne semaine. ¡Qué paséis una buena semana!

Oswaldo Guayasamín 1919-1999 Ecuador*

La mémoire
Juan Ramón Jiménez

Quelle tristesse voir passer
le débit de chaque jour
(tours en haut et en bas!),
par le pont de la nuit
(tours en bas et en haut),
vers le soleil du lendemain!
Qui saurait
laisser sa cape, content,
dans les mains du passé;
ne plus regarder ce qui fut;
entrer de front et ravi,
tout nu, dans la libre
allégresse du présent!
(Trad Colo)


La memoria
JR Jiménez

¡Qué tristeza este pasar
el caudal de cada día
(¡vueltas arriba y abajo!),
por el puente de la noche
(¡vueltas abajo y arriba!),
al otro sol!
¡Quién supiera
dejar el manto, contento,
en las manos del pasado;
no mirar más lo que fue;
entrar de frente y gustoso,
todo desnudo, en la libre
alegría del presente!


18 nov. 2019

Une voix et un piano Una voz y un piano



Diana Navarro, née en 1978 à Malaga, est une jeune chanteuse à la voix…vous entendrez. J’ai choisi une copla traditionnelle, me suis laissé envoûter.
Alors, je n’ai pas traduit les paroles, ces mots souvent pathétiques d’antan, genre “Je t’aime plus que ma vie, plus que l’air que je respire, plus que ma mère”…sachez seulement que c’est l’histoire d’une jeune fille qui tombe éperdument amoureuse d’un homme mûr.



Si vous n'arrivez pas à le voir/entendre, cliquez sur les mots Youtube, ça devrait marcher.

Voici le lien de Youtube https://www.youtube.com/watch?v=XRbyVAEbrWk&feature=emb_err_watch_on_yt


Coplas de amor


Cuando nos vieron, del brazo,
bajar platicando la Calle Real,
pa las comadres del pueblo
fue la letanía
de nunca acabar:

- Que si puede ser su pare...
- Que es mucho lo que ha corrío...
- Que un hombre así, de sus años,
no es bueno para marío...

Fueron tantas cosas
las que yo sentí,
que al pie de mi reja,
de cara a tus ojos,
me oyeron decir:

Fueron tantas cosas
Las que yo sentí,
Que tras de las rejas,
De cara a tus ojos,
Me oyeron decir:

Dime que me quieres, ¡dímelo por Dios!
Aunque no lo sientas, aunque sea mentira,
Pero dímelo.
Dímelo bajito,
Te será más fácil decírmelo así,
Y el "cariño" tuyo será "pa" mis penas
Lo mismo que lluvia de mayo y abril.
Ten misericordia de mi corazón,
Dime que me quieres, dime que me quieres,
¡Dímelo por dios!

Te quiero más que a mis ojos,
Te quiero más que a mi vida,
Más que al aire que respiro
Y más que a la madre mía.

Que se me paren los pulsos
Si te dejo de querer,
Que las campanas me doblen
Si te falto alguna vez.

Eres mi vida y mi muerte,
Te lo juro, compañero;
No debía de quererte,
No debía de quererte
Y sin embargo yo te quiero.

Por mi salud, yo te juro
Que eres pa mí lo primero,
Y me duele hasta la sangre
De lo mucho que te quiero.

No se me importan tus canas
Ni el sentir de los demás,
Lo que me importa es que sepas
Que yo te quiero de verdad.

Soy de tus besos cautiva.
Y así escribí en mi bandera:
Te he de querer mientras viva,
Compañero, mientras viva,
Y hasta después que me muera...

13 nov. 2019

Dialogues avec nous-mêmes / Diálogos con nosotros mismos



Né en Italie en 1886, Antonio Pochia a passé toute sa vie en Argentine où il mourut en 1949.
Au début des années 40 il a réuni ses Voix, ses aphorismes, dans un recueil. VOCES /VOIX. (traduit en français par Roger Caillois en 1949).

L’aphorisme est, selon le dictionnaire: Phrase, sentence qui résume en quelques mots une vérité fondamentale ou énoncé succinct d'une vérité banale mais il est aussi une forme authentique et profonde de dialogue avec soi-même.
Il aide l’écrivain et le lecteur à maintenir les yeux ouverts, à être lucides, à  illuminer des zones de la pensée occulte en niant, doutant, découvrant,

Les aphorismes de Porchia me semblent moins noirs que ceux de Cioran. Je vous en propose quelques uns, en lire beaucoup à la fois sature l’esprit:-)



https://www.quo.es/ser-humano/a62471/curiosa-escultura-de-un-pensador-encontrada-en-israel/




* L’homme ne va nulle part. Tout vient à l’homme, comme le lendemain.
 
* Si tu ne lèves pas les yeux, tu croiras que tu es le point le plus haut.

 

https://www.esculturaurbanaaragon.com.es/ninosentado.htm











* Quand toi et la vérité me parlent, je n’écoute pas la vérité. Je t’écoute toi.

 

* Oui, c’est ça le bien: pardonner le mal. Il n’y a pas d’autre bien.

 

* Tu ne vois pas le fleuve de pleurs parce qu'il lui manque une larme de toi
.

(Trad: Colo) (Merci Dominique)
 (En lire plus ici.)

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Nacido en Italia en 1886, Antonio Porchia pasó toda su vida en Argentina donde murió en 1949.
A principios de los años 40, reunió sus VOCES, sus aforismos en un libro.

El aforismo es, según el diccionario “Frase o sentencia breve y doctrinal que se propone como regla en alguna ciencia o arte”, pero es también una forma auténtica y profunda de diálogo con uno mismo.
Ayuda al escritor y el lector a mantener los ojos abiertos, a ser lúcido, a iluminar las zonas del pensamiento oculto negando, dudando, descubriendo.

Los aforismos de Porchia me parecen menos negros que los de Cioran, os propongo unos pocos ya que muchos a la vez satura la mente:-)

* El hombre no va a ninguna parte. Todo viene al hombre, como el mañana.

* Si no levantas los ojos, creerás que eres el punto más alto.


http://marthadicroce.blogspot.com/2016/08/

 

* Cuando tú y la verdad me hablan, no escucho a la verdad. Te escucho a ti.

* Sí, eso es el bien: perdonar el mal. No hay otro bien.


* El río del llanto no lo ves, porque le falta una lágrima tuya


Fuente: http://www.materialdelectura.unam.mx/images/stories/pdf5/antonio-porchia-133.pdf

5 nov. 2019

Au centre du cri / En el centro del grito


Il est des animaux aimés, et d’autres qui, souvent à cause de leur laideur, provoquent en nous, et de façon irraisonnée, peur, dégoût voire terreur.
Voici un poème très visuel, surprenant, de la poète, romancière et essayiste Mexicaine Rosario Castellanos (1925-1974).

Hay animales queridos, y otros que, a menudo por su fealdad, nos provocan , de manera irracional, miedo, aversión incluso pánico.
Hoy un poema muy visual, sorprendente, de la poeta, ensayista, novelista Mejicana Rosario Castellanos (1925-1974).



La soirée du crapaud

Assis dans l’ombre
-solennel avec ton goitre exophtalmique; cruel
(en apparence, du moins, dû au gonflement
des paupières); froid,
froid répulsif de sang froid.

Assis dans l’ombre tu regardes brûler la lampe.

Autour de la lampe nous parlons et peut-être
L’un de nous dit ton nom.

(En septembre. Il a plu)

Comme mû par le ressort de la surprise, tu sautes
Et te voilà, au milieu de la conversation,
Au centre du cri.

Quelle peur en sentant palpiter
le cœur nu
de la nuit à la campagne!

(Trad: Colo)



La velada del sapo

Sentadito en la sombra
-solemne con tu bocio exoftálmico; cruel
(en apariencia, al menos, debido a la hinchazón
de los párpados); frío,
frío de repulsiva sangre fría.

Sentadito en la sombra miras arder la lámpara

En torno de la luz hablamos y quizá
Uno dice tu nombre.

(En septiembre. Ha llovido)

Como por el resorte de la sorpresa, saltas
Y aquí estás ya, en medio de la conversación,
En el centro del grito.

¡Con qué miedo sentimos palpitar
el corazón desnudo
de la noche en el campo!












29 oct. 2019

Sensuelle Delmira / Sensual Delmira


Delmira Agustini. Nous y revoilà donc comme annoncé la semaine dernière..
Delmira Agustin. Aquí estamos, tal y como anunciado la semana pasada.
Vous le savez, j’ai l’habitude de vous raconter les poètes plutôt que d’en faire la biographie. Mais voilà que j‘ai découvert que la traductrice, Monique-Marie Ihry, tient un blog, “Dans le jardin des mots” où vous pourrez lire un bel aperçu de la vie de Delmira. C’est ici.

 
Delmira Agustini
Como ya sabéis, tengo por costumbre contaros los poetas más que hacer una biografía. Pero he aquí que la traductora Monique-Marie Ihri, tiene un Blog, “Dans le jardin des mots” donde podréis leer, en francés, una bella introduccióna la vida de Delmira.


En résumé donc, cette jeune fille d’excellente famille, précoce et très douée, éduquée à la maison par un précepteur, -ce qui implique une pauvre socialisation-, publie à 21 ans son premier recueil intitulé “El libro blanco”. Des vers passionnés et sensuels, chargés d’érotisme. Autant dire que les critiques de l’époque étaient des hommes, nous sommes en 1907, et la société, comme en Europe d’ailleurs, était patriarcale. Les femmes avaient un rôle précis à la maison, ces critiques donc n’étaient visiblement pas préparés à cela. L’un d’eux, très en vue, Carlos Vaz Ferreira, lui écrivit une lettre qui disait: “comment vous êtes arrivée, que ce soit à savoir ou à sentir ce que vous avez mis sur certaines pages, est tout à fait inexplicable”.
En resumen: esta joven de excelente familia, precoz y llena de talento, educada en casa por un preceptor, -lo que implica una pobre socialización- , publica a los 21 años su primer poemario titulado “El libro blanco”. Versos apasionados y sensuales cargados de erotismo. Va sin decir que los críticos de la época eran hombres, -estamos en 1907 y la sociedad, al igual que en Europa, era patriarcal. Las mujeres tenían un papel preciso en casa, esos críticos, digo, visiblemente no estaban preparados para eso. Uno de los más destacados, Carlos Vaz Ferreira, le escribió una carta en la que decía: «cómo ha llegado usted, sea a saber, sea a sentir, lo que ha puesto en ciertas páginas, es algo completamente inexplicable».

Bon, bon. Comme si la poésie ne pouvait venir que de l’expérience. Et les rêves? Et le désir?
Bien sûr les thèmes du désir, du plaisir, du corps féminins étaient tabous, même dans les métaphores.
¡Bueno! Como si la poesía sólo pudiera nacer de la experiencia. ¿Dónde los sueños? ¿Dónde el deseo?
Por supuesto lo relacionado con el deseo, con el placer, con el cuerpo femenino era tabú, incluso en las metáforas.

Maxmilián Pirner Leda

   Et mon regard était une couleuvre
Pointée entre des buissons de cils,
Sur le cygne révérant de ton corps.
Et mon désir était une couleuvre
Rampant entre les falaises de l’ombre
Vers la statue de lys de ton corps.

   Tu te penchais encore et encore...et tant,
Et tu te penchas tant,
Que mes fleurs érotiques sont doubles,
Et mon étoile est plus grande depuis.
Toute ta vie se grava dans ma vie.

Traduction: Monique-Marie Ihry

Avec l’aimable autorisation de Cap de l’Étang Éditions, http://www.capdeletang.com.

( Extrait du poème Vision p.42)

   Y era mi mirada una culebra
Apuntada entre zarzas de pestañas,
Al cisne reverente de tu cuerpo.
Y era mi deseo una culebra
Glisando entre los riscos de la sombra
A la estatua de lirios de tu cuerpo.
   Tú te inclinabas más y más... y tanto,
Y tanto te inclinaste,
Que mis flores eróticas son dobles,
Y mi estrella es más grande desde entonces.
(del poema Visión)




Poésie moderniste aussi, avec ses symboles fleurs, cygnes, marbres, dans sa première étape.
Poesía modernista también, con sus símbolos de flores, cisnes, mármoles, en su primera etapa.

Dans ses recueils suivants, “Chants du matin” et “Les calices vides”, l’amour est plus authentique et si féminin.
En las publicaciones siguientes, “Cantos de la mañana” y “Cálices vacíos”, el amor es más auténtico y tan femenino.



    Éros, je veux te guider, Père aveugle…
Je demande à tes mains toutes-puissantes,
Son corps souverain répandu en flammes
Sur mon corps évanoui dans les roses!

    La couronne électrique qu’aujourd’hui je déplie
Offre le nectar d’un jardin d’Épouses;
À ses vautours en ma chair je délivre
Tout un essaim de colombes roses!

(Extrait du poème Une autre lignée, p.53)

Traduction: Monique-Marie Ihry

Avec l’aimable autorisation de Cap de l’Étang Éditions, http://www.capdeletang.com.



Gustav Klimt , vers 1908-1915
  Eros, yo quiero guiarte, Padre ciego...
pido a tus manos todopoderosas
¡su cuerpo excelso derramado en fuego
sobre mi cuerpo desmayado en rosas!
  La eléctrica corola que hoy despliego
brinda el nectario de un jardín de Esposas;
para sus buitres en mi carne entrego
todo un enjambre de palomas rosas.
(del poema Otra estirpe)

À 27 ans elle est assassinée dans d’étranges circonstances par son ex-mari avec lequel elle continuait à avoir des relations charnelles. Éros et Thanatos.
Cette fin tragique et prématurée ne change pas grand chose au rôle que sa poésie a eu pour créer des femmes plus libres, originales et vraies- Rôle qu'a également joué Alfonsina Storni .

A los 27 años fue asesinada en extrañas circunstancias por su ex-marido con e cual seguía teniendo relaciones carnales. Eros y Tanatos.
Este fin trágico y prematuro no cambia mucho al papel que su poesía tuvo para crear mujeres más libres, originales y verdaderas. Al igual que Alfonsina Storni.

NB: Pour écrire ce billet je me suis inspirée de sources variées dont:

Para escribir esta entrada me inspiré de varias fuentes entre las cuales: