Manuel Altolaguirre (Málaga1905 - Burgos1959)
“La
poésie, comme toute manifestation amoureuse, est un désir et une
création, et le poète, comme tout amoureux, doit regarder d'un oeil
bienveillant la vie, qui est la meilleure muse et avec qui il
réalisera son oeuvre.” Fin
d'un amour 1949
"La poesía puede ser, como toda manifestación amorosa, un deseo y una creación, y el poeta, como todo enamorado tiene que mirar con buenos ojos a la vida, que es la mejor musa y con la que, al fin y al cabo, realizará su obra."
"La poesía puede ser, como toda manifestación amorosa, un deseo y una creación, y el poeta, como todo enamorado tiene que mirar con buenos ojos a la vida, que es la mejor musa y con la que, al fin y al cabo, realizará su obra."
A Federico García Lorca
PLAGE
Deux par deux les barques
comme sandales du vent
mises à sécher au soleil.
Moi et mon ombre, angle droit.
Moi et mon ombre, livre ouvert.
Couché sur le sable
comme une dépouille de la mer
un enfant endormi.
Moi et mon ombre, angle droit.
Moi et mon ombre, livre ouvert.
Et plus loin, des pêcheurs
tirant des amarres
jaunes et saumâtres.
Moi et mon ombre, angle droit.
Moi et mon ombre, livre
ouvert.
(Trad: Colo)
Sorolla 1863-1923 |
A Federico García Lorca
PLAYA
Las barcas de dos en dos,
como sandalias del viento
puestas a secar al sol.
Yo y mi sombra, ángulo recto.
Yo y mi sombra, libro abierto.
Sobre la arena tendido
como despojo del mar
se encuentra un niño dormido.
Yo y mi sombra, ángulo recto.
Yo y mi sombra, libro abierto.
Y más allá, pescadores
tirando de las maromas
amarillas y salobres.
Yo y mi sombra, ángulo recto.
Yo y mi sombra, libro abierto.
PS: Le peintre Valencien Sorolla sera le sujet du prochain billet.
ah super! je te le traduis pour le 15 août, d'accord?
RépondreSupprimerExtra!
SupprimerAllons-nous nous lancer dans l' édition d'une anthologie trilingue, quadrilingue ou plus? J'adore l'idée!
Sais-tu pourquoi ce poème est dédié à Lorca ?
RépondreSupprimerJ'aime énormément la première strophe " sandales au vent mises à sécher au soleil ". Elle respire l'océan et sa lumière.
Merci et désolée de ne pas avoir le bagage nécessaire pour participer à la future " anthologie multilingue ", je me contenterai donc d'être une lectrice .. intéressée !
Bon dimanche ensoleillé, je t'embrasse fort fort fort.
Bonjour dame Sable, non, je n'en ai aucune idée si ce n'est les thèmes barques/enfants..Lorca avait un amour particulier pour les enfants...puis les livres, bien sûr. Mais rien dans la biographie de ce poète ne semble le relier à Lorca....à part, bien sûr, la guerre civile, les Républicains...
SupprimerL’anthologie? Ah ha, je blague bien sûr! Mais je suis contente d'avoir trouvé en Adrienne une "fan" de la traduction de poèmes, tu penses!
Merci pour tes lectures bienveillantes Sable, bon dimanche à toi aussi....je t'envoie une portion de paella.
Un poème qui balance bien, au calme de l'été.
RépondreSupprimerJe suis impatiente de lire ton billet sur Sorolla. Bonne journée, Colo.
Un poème à l'ombre d'un livre...je t'embrasse amie.
SupprimerBonjour chère Colo, j'apprécie beaucoup le beau poème de Manuel Altolaguirre et la toile est superbe, l'enfance insouciante.
RépondreSupprimerBon dimanche et bisous.
Bonjour Denise, Sorolla est un peintre que je n'appréciais que très modérément avant; maintenant j'admire beaucoup de ses toiles.
SupprimerUn beso pour toi!
Le tableau me plaît beaucoup, j'attends avec impatience que tu nous en dises plus. Et le poème est très plaisant.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, quelque chose me disait que tu aimerais cette toile...le prochain billet je le ferai en pensant à toi!
SupprimerL'ombre et la lumière, la vie et la contemplation, le calme et l'agitation, tout cela suggéré en quelques vers!... Merci de nous avoir traduit ce joli poème . Merci aussi de nous avoir fait découvrir une toile de Sorolla .
RépondreSupprimerComme Tania je suis impatient de découvrir votre prochain billet.
Bonne semaine dame Colo
Bonjour Gérard, Sorolla est le peintre de la lumière, vous aimerez je crois....beaucoup d'enfants aussi....les plages en été sont faites pour eux, pour eux seuls je pense.
SupprimerBonne semaine à vous aussi sieur Gérard.
Jolie toile si sereine qu'on croit presque entendre retentir de petits rires contenus... Souvenirs de plage, d'un autre type de confidences, d'un bien-être issu de la liberté, de l'eau caressante, du sable...
RépondreSupprimerTu entends comme moi le clapotis de l'eau sur les corps des enfants aussi?
SupprimerA lire dans un hamac pour se sentir bercer par le vent
RépondreSupprimerUn hamac pour deux, ça te va?
SupprimerUn maître de la poésie, même si cela me donne le mauvais souvenir de mes cours d'espagnol...
RépondreSupprimerOh, mauvais souvenirs? Mauvais prof peut-être car la langue est compliquée mais si fleurie!
SupprimerQuelques mots, une peinture ... j'ai déjà du sable dans mes chaussures, c'est ahurissant.
RépondreSupprimerAhurissant est le mot!:-))
SupprimerMoi je sens le clapotis des vaguelettes sur mon corps...l'est-ce moins?
merci d'être passé cher Tunkasina, un beso.
Le tableau et le poème en harmonie totale avec mon humeur du moment !
RépondreSupprimerMais je n'arrive pas encore à ressentir le clapotis des vagues ...
Peut-être en fermant les yeux ...
Qui sait chère Marcelle? L'humeur estivale fait bien des choses...!
SupprimerÀ bientôt, merci d'être passée.
La poésie, une ode à la vie mais aussi contradiction qui se nourrit aussi des petits désespoirs, des grands chagrins, des visions hors normes, un pont entre deux sensibilités qui se ressentent, celui qui écrit et celui qui traduit ...
RépondreSupprimerTu as raison, la poésie c'est tout ça aussi; j'aime bien "vision hors norme" faite d'images, de parallèles inattendus, osés souvent.
SupprimerUn besito.
Merveilleux texte qui donne envie de se poser et d'écouter le vent, le bruit des vagues, le cris des oiseaux…
RépondreSupprimerMmmmm, à te lire à l'aube ce matin, il me semble entendre tout cela aussi....
SupprimerQuand même plus joli ce texte que celui de l'air estival "Vamos a la playa, ohohO"...
RépondreSupprimerA ce tableau, j'aurai presque le pendant d'une photo d'enfance sur la plage d'un ailleurs...
Ne me parle pas de cette horripilante chanson por favor!!!!!
SupprimerLa peinture de Sorolla est, en général, très vivante, tu verras.
Bonne journée Lou, un beso.
Ce monde de la poésie me fait rêver: il y a tout ce qui me manque: mes sandales de vent chargées du balancement des barques, des accents de la mer, des embruns et des plages d'enfance. marrant j'avais écrit il y a fort longtemps à propos des sandales de vent; pour moi elles sont indispensables de l'idée de l'approche de la mer mais les associer aux barques, voilà une idée poétique qui me plaît. je ne verrai plus jamais les barques de la même façon, grâce à ce poète avec la musicalité de son" refrain".
RépondreSupprimerQuant à la toile...elle me plaît aussi et m'évoque tant de bons souvenirs.
gracias y muchos besos.
Ni les barques ni les sandales sur le sable....moi aussi je les verrai différemment Maïté!
SupprimerEnfin, quand il fera moins chaud et que les plages seront désertées par les touristes.
Gracias a ti, besos!
Tout est dit du poète et de la poésie, de la vie "meilleure muse" dans l'introduction, suivie d'un bel instantané sur "la plage" : un regard circulaire qui part du poète pour aller vers les images successives et revenir. En image et en mots merci pour ce joli moment, Colo !
RépondreSupprimerSchmoutzele de chez nous ! :-)
Avec plaisir Fifi.
SupprimerS'entourer de joli fait du bien, toujours.
Besos para ti, on dit ici!
Poésie simple, comme un matin sur la plage, avant les hordes de touristes. Lisant ces mots, le vent porte jusqu'à moi le bruit des vagues.
RépondreSupprimerBonsoir Danièle, contente de te retrouver, comme à chaque fois.
SupprimerHordes de touristes...oui, s'approprier les pages hors-saison, la leur laisser en été.