Aujourd'hui je vous propose une sélection personnelle d'extraits de divers poèmes de Julia de Burgos.
Hoy os propongo une selección personal de extractos de diversos poemas de Julia de Burgos.
Le mystère est-il bleu?
Penchée en moi même je contemple ma délivrance,
qui me ramène à la vie dans ton éclat...
(Du poème “ Il n'y a pas d'abandon”)
¿Es azul el misterio?
Asomada en mi misma contemplo mi rescate,
que me vuelve a la vida en tu destello...
( Del poema: No hay abandono)
Soy ola de
abandono,
derribada, tendida,
sobre un inmenso azul de sueños y de alas.
derribada, tendida,
sobre un inmenso azul de sueños y de alas.
Je
suis vague d'abandon,
abattue,
tendue,
sur
un immense bleu de rêves et d'ailes.
DONDE
COMIENZAS TÚ (extracto)
OÙ
TU COMMENCES(extrait) J. de Burgos
Chanson
nue (extrait) J. de Burgos
Réveillée
des caresses,
sur mon corps je sens encore ton étreinte.
Frémissante et légère j'avance toujours dans ton image.
sur mon corps je sens encore ton étreinte.
Frémissante et légère j'avance toujours dans ton image.
Si
profond et instinctif fut mon simple appel!
Canción
desnuda (extracto)
Despierta
de caricias,
aún siento por mi cuerpo corriéndome tu abrazo.
Estremecido y tenue sigo andando en tu imagen.
¡Fue tan hondo de instintos mi sencillo reclamo...
aún siento por mi cuerpo corriéndome tu abrazo.
Estremecido y tenue sigo andando en tu imagen.
¡Fue tan hondo de instintos mi sencillo reclamo...
Minuit
(extrait) J. de Burgos
Un
tremblement indécis de tropique
pénètre
notre alcôve. Entretemps,
ta
vie et la mienne se sont embrassées...
et
nos âmes vont s'approchant!
Comme
je sens que je suis dans ta chair
tel
un épi à l'ombre de l'astre!
Comme
je sens que j'atteins ton âme
et
que là-bas tu m'attends!
Se
sont unis, mon amour, se sont unis
nos
rires plus blancs que le blanc,
et,
ô miracle! dans la lumière d'une larme
se
sont embrassés tes pleurs et mes pleurs...
Azul de noche. Carlos E. Hergueta |
Medianoche
Un
temblor indeciso de trópico
nos penetra la alcoba. ¡Entre tanto,
se han besado tu vida y mi vida...
y las almas se van acercando!
¡Cómo siento que estoy en tu carne
cual espiga a la sombra del astro!
¡Cómo siento que llego a tu alma
y que allá tú me estás esperando!
Se han unido, mi amor, se han unido
nuestras risas más blancas que el blanco,
y ¡oh milagro! en la luz de una lágrima
se han besado tu llanto y mi llanto...
nos penetra la alcoba. ¡Entre tanto,
se han besado tu vida y mi vida...
y las almas se van acercando!
¡Cómo siento que estoy en tu carne
cual espiga a la sombra del astro!
¡Cómo siento que llego a tu alma
y que allá tú me estás esperando!
Se han unido, mi amor, se han unido
nuestras risas más blancas que el blanco,
y ¡oh milagro! en la luz de una lágrima
se han besado tu llanto y mi llanto...
(Toutes
les traductions : Colo)
Textes à la fois sensuels et d'une poésie élégante. Belle découverte.
RépondreSupprimerBonjour Obni, une preuve (s'il en fallait!!) qu'on peut être féministe (le billet précédent) et amoureuse et sensuelle et poète!
SupprimerCiel joliment bleu ici ce matin, belle journée.
Les textes de Julia de Burgos sont délicats, sensuels, s'ouvrent sur un monde intérieure d'une grande richesse que chacun peut s'approprier. Je découvre avec plaisir.
RépondreSupprimerBonjour Serge, un plaisir partagé donc! Oui, c'est une poésie "ouverte", chacun peut y trouver un sens personnel.
SupprimerBelle semaine à vous!
celle-ci est supposée fleur bleue
RépondreSupprimercelui-là arbore un menton bleu
quelques-un(e)s se réclament de sang bleu
des cuisines sont aux mains de cordons bleus et pratiquent la cuisson au bleu
en ville s'étendent des zones bleues
le froid, la colère rendent bleu
le nouvel élève est étiqueté comme bleu
un trop gros rouge est déclassé en gros bleu
l'Auvergne odorante a son bleu
autrefois, les télégrammes étaient à la fois petits et bleus
des uniformes de travail ne se taillaient que dans le bleu
...
mais aucun de ces bleus n'est aussi intense que celui du mystère !!!
Quand c'est vous le poète JEA! Merci, grand merci.
SupprimerJ'avais lu une nouvelle terrible aussi d'un mystérieux miel bleu:
http://fr.euronews.com/2012/10/05/france-le-mystere-du-miel-bleu-elucide/
Bonne journée à vous.
un bleu de rêves et d'ailes : juste ces quelques mots et je prends mon envol vers un autre ailleurs
RépondreSupprimermagique la poésie vraiment
Tu as bien lu Dominique, et comme elle précise que ce bleu est "immense", il y a de la place pour tous!
SupprimerÀ demain, en poésie chez toi!
En ce moment j'ai une carence de bleu.
RépondreSupprimerLe sable du temps m'a dit: "va chez Colo y en a"
Je passe et j'amène un peu de rose... en passant.
"Vous souvenez-vous du patchouli ?
Et des chiens de Pavlov ?
Je me souviens de ce parfum infect dont elle s’aspergeait ces jours- là!
Je me souviens de son envahissante fragrance qui lui évitait le flagrant délit au nez d’un mari renifleur de retour d’escapades.
Je me souviens cet alibi odorant, catalyseur exhalé, starter de notre libido.
Je me souviens des réverbères aveugles protégeant notre intimité
Je me souviens des jupes relevées sur des capots de voitures et les chromes écorchés des pare-chocs agrippés par des talons aiguilles.
Je me souviens des capiteux bouquets dans de sombres corridors.
Je me souviens des chambres louées à l’heure où nous attendions dans le couloir le changement de draps.
Je me souviens de la tendance baba-cool et fleurée de nos « parenthèses enchantées.
Je me souviens des hôtels borgnes où les anges soupirent et les sommiers gémissent.
Depuis, tel un chien de Pavlov, quand je renifle un effluve de patchouli passant par hasard dans mon paysage olfactif….
Je me souviens et j'aime le patchouli…"
Souvenirs hautement olfactifs, inoubliables en effet cher Alex.
SupprimerLe patchouli, un alibi...
J'aime beaucoup les pare-chocs agrippés par les aiguilles des talons.
Merci à toi, un beso.
Bon chuis hors sujet com' d'hab'mais je voulais laisser une trace inoubliable de mon passage.
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce patchouli, douce trace, merci.
SupprimerJe les aime tous ... un penchant pour " vague d'abandon " ce qui ne t'étonnera sans doute pas.
RépondreSupprimerTout ce bleu peut-il guérir les bleus à l'âme ? peut-être ...
( sinon,il reste le patchouli ! )
Ah mais c'est j'ai pensé à toi en mettant cette vague!
SupprimerSinon, c'est normal, on a parfois des vagues au bleu de l'âme, mais ça passe...la suivante est joyeuse.
Merci, je t'embrasse Sable.
Bleu, blanc et d'ombre...le tableau que tu as choisi s'accorde parfaitement aux couleurs de ces poèmes !
RépondreSupprimerComme ils sont doux et tristes !
Et puis, doux et heureux...
Mais aussi doux et tristes...
Je ne sais pas pourquoi, ils me font un peu mal.
Tu as raison Euterpe, il y a la lumière et les larmes dans ce dernier poème.
SupprimerLes autres extraits sont délicieusement sensuels...
Beau week-end, soleil par ici.
Des vers très émouvants, si expressifs, et aussi la dernière illustration. Azur/azul est un mot que j'aime, il dit la couleur du ciel, du lapis-lazuli, le bleu outremer - c'est en harmonie avec les bleus de ton blog et nos bleus à l'âme. Un baiser.
RépondreSupprimerDepuis le temps que tu collabores à mon blog, tu sais que j'essaye toujours de trouver un artiste hispanique pour illustrer les textes. Je trouve celle-ci fort émouvante, oui.
SupprimerLes pervenches qui longent "la riera", tu sais, au début du chemin, sont toutes en fleur: tapis bleus, superbes!
Belle soirée, je t'embrasse Tania.
Joli poème , magnifiques illustrations comme d'habitude! Comme Euterpe ,les pleurs bleus me laissent comme un frisson dans l'âme.
RépondreSupprimerEuterpe à qui je signale que ses blogs ont dus être piratés car mon anti-virus les refuse pour cause de "logiciel malveillant".
Très bonne soirée Colo
Les vagues vous les connaissez bien aussi....
SupprimerJulia de Burgos a écrit des tas de poèmes fort sombres, ce dernier est modérément triste comparé à la plupart...
Je viens de signaler à Euterpe ce dysfonctionnement, mais moi je n'ai aucun problème...étrange.
Belle soirée cher Gérard.
Je confirme: impossible d'aller chez Euterpe!
RépondreSupprimerJ'ai transmis ton message sur son blog...où il y a des commentaires et où je vais sans problème. Qui comprend?
Supprimerje ne peux pas y aller non plus son site est déclaré contaminé par un logiciel douteux, par Google
SupprimerGérard, Alex et maintenant toi Sable, voici la réponse d'Euterpe sur son blog:
Supprimer"Ca alors ! J'ai justement pensé à eux, ce soir !
D'ailleurs, moi même je ne peux plus consulter les nouvelles news, j'ai le même message d'alerte !
Étrange...
Dois-je ouvrir un autre blog ailleurs que sur Blogger ? Est-ce que cela va changer quelque chose ? Il faut que j'essaie...
Merci Colo pour l'info ! Merci à Gérard d'avoir écrit cela ! Et à Alex !
Euterpe ( que j'apprécie beaucoup) a due être victime d'un petit malin ( macho?) qui lui en veut car ses deux blogs sont infestés :"le blog d'Euterpe" mais aussi "nous sommes toutes des femmes de chambre"
SupprimerUn lien qui l'aidera peut-être à signaler à Blogger qu'il y a un pirate qui la torpille :http://support.google.com/blogger/bin/answer.py?hl=fr&answer=42577&topic=3030094&ctx=topic
Bon courage Euterpe, en attendant de pouvoir aller lire vos articles passionnants.
Merci pour elle Gérard. J'ignore si elle repassera par ici, peut-être souhaitez-vous que je copie et colle vos mots sur son blog?
SupprimerOui , merci Colo puisque vous pouvez y accéder . Attention, votre anti-virus laisse peut-être passer un logiciel malveillant. Il serait désolant que vous soyez contaminée à votre tour. Réaction purement égoïste de quelqu'un d'addict à vos articles :)
SupprimerQue c'est gentil Gérard!
SupprimerJe fonctionne avec Linux-Ubuntu qui, m'a-t-on dit, ne s'infecte pas. Je n'y connais rien mais depuis plus d'un an, aucun problème, je fais confiance donc.
Je passe vos mots chez elle, et illico!
Belle journée, grand soleil ici, douce température.
Il semble désormais que son blog soit de nouveau accessible. J'en suis heureux. Et grand merci Colo d'avoir servi de postière :)
SupprimerIci aussi, un peu de soleil ( mais pas trop , on pourrait s'y habituer ), températures printanières, mes moutons vont bientôt pouvoir quitter leur gros manteau d'hiver!
Vous allez tondre/ faire tondre vos moutons Gérard?
SupprimerJe me demande si l'on carde encore la laine...tous ces métiers d'antan qui resurgissent ici: cordonniers, couturières, réparateurs de tout genre...effets de la terrible crise.
Les pauvres ( moutons) vont se "faire tondre la laine sur le dos"! Mais comme ils sont noirs personne ne veut de cette laine pour faire des tricots , ils ne prennent que la blanche plus facile à teindre
SupprimerAlors elle sert de plus en plus à faire de l'isolation "bio" pour les maisons . D'où l'expression sans doute de "moutons noirs" ....
Avec la crise rien ne se perd plus , tout se transforme. Peut-être le début du commencement du départ du retour à la raison? Sait-on jamais?
¡Ojalá!
Supprimer(Traduction ici: http://dictionnaire.reverso.net/espagnol-francais/ojal%C3%A1)
Moi aussi je suis sur Linux-Ubuntu Colo et puis sur Blogger... enfin de toute façon, je ne comprends rien à la technique.
SupprimerJe ne savais pas que Gérard avait des moutons ! Noirs qui plus est ! C'est sympa, ça.
Moi aussi je suis un mouton noir mais il faudrait beau voir qu'on me tonde ! :))))
En tout cas, merci à tou.te.s pour votre solidarité ! ;)
Chère d'âme
RépondreSupprimerEntre chair et âme, les mots du poète ...
En ce jour de femme, un mot pour ta fête !
Choisis la couleur qui orne ton coeur
Entre toutes les femmes, un oiseau de mer ...
Que de jolis mots Verónica! Muchas gracias!
SupprimerLes poètes des îles sont tous un peu des oiseaux de mer: ailes, désirs, vagues et vents...
Ce billet, tu t'en doutes, a tout pour m'enchanter( encantada estoy), un mot qui, à mes yeux se nourrit de mystère bleu, de vagues, et de preuves d'amour.
RépondreSupprimerTrès très beaux tes choix.
Bon we Colo
Merci Maïté, je savais que cette relation intime entre la mer et les sentiments ne pouvait que "encantarte"!
SupprimerBeau weekend à toi aussi!
d'une vague à l'autre la poésie nous entraîne au large... merci pour ton choix délicat.
RépondreSupprimerbon week end.
Avec plaisir belle amie!
SupprimerExcellent weekend, toi aussi; je te lis toujours mais suis peu inspirée pour te laisser un mot un peu malin dernièrement!!
Un beso.
C'est merveilleux...une volupté aquatique et veloutée, une belle profondeur... L'amour qui pénètre.. Merci!
RépondreSupprimerAvec plaisir Edmée!
SupprimerBelle soirée.
Medianoche en dit tellement plus que minuit.
RépondreSupprimerPeut-être fait-il plus rêver?
SupprimerContente de te savoir bien rentrée, belle journée - repos!
Ah oui quel plaisir quela de ouverte de cette poète.... J'aime beaucoup ses textes
RépondreSupprimerMoi aussi Kwarkito, le monde est plein de belles choses inconnues...
SupprimerMerci d'être passé!
De très beaux poèmes, sensibles et sensuels !
RépondreSupprimerContente que tu les apprécies Danièle.
SupprimerBelle semaine à toi, vagues et vents ici!
Hummmm, quelle douce sensualité ! et que j'aimerai me fondre dans cette vague...
RépondreSupprimerN'est-ce pas...
SupprimerMerci d'être passée Lou.
Ton bleu des ailes est celui des rêves et ta chanson nue est une mélodie qu'on aimerait fredonner souvent... traduire c'est faire siens les mots d'un autre, voilà un exercice difficile en poésie, il faut être poète comme toi !
RépondreSupprimerOh, je rougis MH, car l'artiste c'est bien toi.
SupprimerEncore tout le succès possible cette semaine pour ta superbe exposition!
Une page bleue comme je les aime...
RépondreSupprimerElle me fait penser au dernier livre de Christian Bobin où il est question de pages bleues aussi...
Belle semaine Colo ! En bleu !
Tu parles de "L'homme-joie" Enitram? Je ne l'ai pas lu, mais le bleu est supposé faire du bien, non?
SupprimerBelle semaine à toi aussi!
J'aime beaucoup ces poèmes qui me touchent particulièrement ces jours-ci ;-)
RépondreSupprimerC'est bien que je les découvre maintenant.
Et cette vague, cette eau, ce bleu sont très appropriés avec les mots vivants de ces poèmes.
Belle journée à toi Colo, le froid revient ici en Bourgogne, une dernière vague j'espère. Je pense à toi qui est certainement au soleil, au chaud déjà, avec l'émergence des bourgeons, des fleurs peut-être?
Hola Terre Indienne.
SupprimerDétrompe-toi, nous ne sommes pas au chaud, pas encore. 8º ce matin, mais le ciel est bleu et blanc, et les fleurs s'ouvrent gaiment.
Si les poèmes te parlent, je suis bien contente!
Belle semaine à toi, à bientôt.