Avec ce poème de F. García Lorca nous entrons dans l'univers des "et si...".
Con este poema de F. García Lorca entramos en el universo de los "y si...".
Terre
F. García Lorca
Nous
marchons
sur
un miroir,
sans
tain,
sur
un verre
sans
nuages.
Si
les iris naissaient
à
l'envers,
si
les roses naissaient
à
l'envers
si
toutes les racines
regardaient
les étoiles,
le
mort ne fermait
les
yeux,
nous
serions comme des cygnes.
(Trad: Colo)
Photo Christw, merci! |
Tierra
F. García Lorca
Andamos
sobre
un espejo,
sin
azogue,
sobre
un cristal
sin
nubes.
Si
los lirios nacieran
al
revés,
si
las rosas nacieran
al
revés,
si
todas las raíces
miraran
las estrellas,
el
muerto no cerrara
sus
ojos,
seríamos
como cisnes.
ah... je ne comprends pas l'image finale...
RépondreSupprimerHola Adrienne!
SupprimerY a-t-il une seule explication? On pourrait, je pense, se limiter à celle du long cou qui permet de voir "à l'envers", mais il y a le surréalisme et Dali, la mythologie et le "chant du cygne" qui fait dire à Pythagore que cet oiseau, dédié à Apollon, dieu de la musique, ressemble à l'âme qui jamais ne meurt, d'où la joie de son chant avant la mort.
Suite à des discussions en casa sur le sujet, tu vois!, je me suis documentée!
Si tu as une autre idée, bienvenida!
Quelle belle langue à savourer en lisant et relisant.
RépondreSupprimerMerci.
Bonjour Maïté, peut-être lis-tu les poèmes à voix haute...cela me semble indispensable pour y trouver le rythme, découvrir les sonorités.
SupprimerBeau weekend.
évidemment ! ils ont cette chance les cygnes ...
RépondreSupprimerOui, mes amies les girafes aussi, mais dans le contexte présent....
SupprimerBonne journée Sable.
quoique ...!!!
SupprimerJL Borgès a beaucoup écrit philosophé sur le thème du miroir. Le double, le moi et son image, paradis/enfer, ombre/lumière qui englobent tout dans leur complémentarité.
RépondreSupprimerTrès jolis vers de Lorca: éternité.
Ah, il faudrait que je relise Borgès sur ce sujet, merci.
SupprimerConnaissez-vous le "poème paranoïaque" "La métamorphose de Narcisse" de Salvador Dali? (et le fameux tableau bien sûr) http://schabrieres.wordpress.com/2009/07/29/salvador-dali-la-metamorphose-de-narcisse-1937/
Lorca a également écrit des vers sur Narciso...il me vient une idée donc!
Belle journée et merci!
Merci pour les excellents liens vers les illustrations du moi narcissique.
SupprimerBorgès insiste sur les différents visages de nous que renvoie le miroir du passé et de la difficulté à nous identifier parfois avec ces "moi" là.
« je vis des yeux tout proches, interminables, qui s'observaient en moi comme dans des miroirs » JLB in l'Aleph
SupprimerSi appropriée... et un peu effrayante aussi la phrase de Borges.
SupprimerExcellente transition vers mon dernier billet sur le sujet aussi, grand merci K!
Garcia Llorca : incontournable pour voir le monde.
RépondreSupprimerBonne journée.
Voir le monde à l'endroit et à l'envers Bonheur!
SupprimerBelle journée à toi aussi.
Comment ferions-nous pour cueillir des fleurs?
RépondreSupprimerHum...les laisser à leur place? Se les faire offrir?
SupprimerTrès beau ! "La mort ne fermait…" J'aurais pensé… "La mort ne fermerait"… J'aime beaucoup ce poème qui parle de la mort, de l'élévation et de la grâce…
RépondreSupprimerHésitations au moment de traduire Obni.
SupprimerOu bien c'est la suite des "si" (option que j'ai choisie) et c'est bien "fermait" ou alors il manque un accent sur le dernier "a" (cerrará) et alors c'est le futur, "fermera" (fermerait serait "cerraría").
Élévation, c'est bien ce que j'ai ressenti aussi.
Douce journée Obni.
un poème qui aurait plu à Léonard de Vinci et sa passion pour l'envers, l'inversé, le reflet
RépondreSupprimerJ'admire ton don pour traduire de la poésie, la traduction n'est déjà pas travail facile mais la poésie ...j'apprécie d'autant plus
Bonjour Dominique, il y a peu que j'ai lu qu'il écrivait de droite à gauche pour éviter les yeux indiscrets, et faisait donc usage d'un miroir...
SupprimerMerci d'apprécier, un casse-tête souvent les poèmes qui me tient éveillée au milieu de la nuit!!
quand se brise le miroir sans tin du chantier, le navire peut enfin apprendre le grand et le large...
RépondreSupprimerJe viens d'apprendre ce qu'est un "tin", merci!
SupprimerGlisser sur l’immense large sans but précis...
Tous ces "r", tous ces "s" - terre des signes et des sons !
RépondreSupprimerL'univers poétique de García Lorca que tu nous distilles sur ton blog est d'une diversité que je ne soupçonnais pas, merci.
A nouveau, accord parfait avec la belle photo de Christian Wery.
Ah, bravo, tu as remarqué les S....impossibles malheureusement de les reproduire en français.
SupprimerUne partie de sa poésie est assez ludique, des chansons, poèmes pour enfants aussi, faussement "faciles"!
Merci, belle journée Tania!
En regardant les reflets des cygnes sur le miroir d'eau nous pouvons voir le monde à l'envers et à chaque fois que je photographie des reflets il me semble voir comme un mirage....
RépondreSupprimerLes S sont saisissants dans ce poème de Garcia Lorca!
Très belle journée !
Photographier des reflets est magique, oh oui!
SupprimerBeau weekend!
Oh non ! C'est trop beau ! Décidément ce poète est un enchanteur !
RépondreSupprimerMerci pour lui!
SupprimerAlors, là ! Tu nous prends par les sentiments avec Frederico Garcia Lorca. Bon dimanche !
RépondreSupprimerBeau dimanche Danièle, encore un billet-miroirs à venir avec Lorca.
SupprimerTout simplement magnifique ce thème du miroir sans tain, cette réflexion de la lumière et celle du moi...et puis l'éternité.
RépondreSupprimerMerci Serge, vous avez les mots justes.
SupprimerSi nous marchons sur des miroirs sans tain, nous ne voyons qu'une petite partie de nous-même au moment où l'on marche, une petite partie du ciel aussi, sauf si nous relevons la tête. Après ce verre sans nuages, serait-il ce qui nous permet de voir où l'on pose les pieds, la terre d'où l'on vient, notre passé, notre histoire ? Nous comprenons les évènements de nos vies après coups ...? Si les choses de la vie se déroulaient à l'envers, si nous avions tout le savoir, la sagesse, l'amour, avant de faire l'expérience du chemin de la vie, nous serions comme des cygnes, peut-être veut-il dire comme des "êtres divins"... Je viens de passer un moment avec ce poème, il me semble au final qu'il invite à se réjouir de nos imperfections, de nos tâtonnements, de nos manques en tout genre, car ils sont la marque de notre cheminement humain et si nous le voulons nous pouvons tirer joie de pouvoir avancer pas à pas, au rythme de nos découvertes. Sans être comme des dieux. Bon, tout ceci reste ma propre interprétation. Car j'aime, au-delà de la mélodie chercher du sens pour moi; c'est ce qui me motive à revenir à un poème pour le goûter à nouveau et en garder trace vivante. Merci Colo et bonne reprise demain ! Des bises amicales.
RépondreSupprimerBonjour Lily, merci pour ce grand tour d'horizon autour du miroir, du poème.
RépondreSupprimerLe "sans tain", sa transparence, cette possibilité d'être vu, le passé sans doute, oui, qui semble confirmé par "à l'envers", je le crois comme toi.
Le ciel, l'eau et notre regard sur passé, présent et futur, l'éternité si le mort ne fermait les yeux.
Lorca, dans ces courts poèmes "faussement faciles", est passionnant à étudier, au-delà, comme tu le dis, de la forme.
Merci d'y avoir passé du temps, bonne journée.
En lisant vos deux commentaires je me rends compte en effet qu'il y a bien des choses évoquées par ces mots rythmés... Je ne suis pas familière avec la poésie, et ne l'approche que par des "j'aime" ou "je n'aime pas" sans autre raison sans doute que l'instinct, la possibilité de "voir" les images ou de les ressentir...
RépondreSupprimerIl me faudra donc aussi réfléchir ;-)
Bonne semaine!
Bonjour Edmée, ton approche est belle aussi, te laisser diriger par l'instinct, les sons; choses qu'on finit quelques fois par perdre de vue en analysant tout à la loupe.
SupprimerBonne semaine à toi aussi.
Cela peut aussi vouloir dire que nous ne sommes pas grand chose et que nous n'existons pas ou si peu car dans un miroir sans tain ce n'est pas nous que nous observons, pas même notre reflet ,mais la grandeur du monde qui nous entoure.
RépondreSupprimerCe qu'il y a de bien et de beau des les poèmes en général et dans ceux de Lorca en particulier c'est qu'on peut y "voir" ce que l'on veut quand notre esprit va rejoindre les étoiles. Nous ne sommes rien mais nous faisons partie d'un tout!
Hola Gérard, tant que nos yeux sont ouverts, regarder le grand et le petit, autour et partout...et oui, nous sommes minuscules, presque inexistants.
SupprimerVous le savez car vous me lisez régulièrement, la poésie est souvent présente ici, elle habille ma vie, est mon refuge et un tremplin vers...les étoiles!
Belle journée à vous, à bientôt.
Inutile d'ajouter que voilà un superbe poème.
RépondreSupprimerPetite remarque :
"si toutes les racines
regardaient les étoiles,
le mort ne fermait
les yeux" je pense qu'l s'agit du futur ou conditionnel : le mort ne fermera (ait) les yeux.
Passe une très agréable semaine
Bonjour Savarati, comme je l'écrivais à Obni plus haut:
RépondreSupprimerGrosses hésitations au moment de traduire...
Ou bien c'est la suite des "si" (option que j'ai choisie) et c'est bien "fermait" ou alors il manque un accent sur le dernier "a" (cerrará) et alors c'est le futur, "fermera" (fermerait serait "cerraría").
Merci de cette lecture attentive, je vois que tu poursuis tes études de l'español, muy bien!
Belle fin de journée.
Coucou amie lointaine
RépondreSupprimerTout d'abord mille mercis pour ta fidélité et de ne pas m'en vouloir pour mes passages en pointillé, bouffé par le voiture-boulot-dodo, un rythme plutôt effréné ou je cours tout le temps.Alors je suis heureuse de faire une halte chez toi et de respirer un brin de poésie. J'aime beaucoup cette traduction que tu as faite du grand LORCA. J'espère que tu vas bien. Je te fais une biz bien cordiale
Bonjour Véb, ne t'en fais surtout pas, je te sais fort et trop occupée....ce qui ne m'empêche pas de me délecter de tes recettes!
SupprimerOui, je vais bien, merci de ton passage, je t'embrasse!