Pages

27 oct. 2012

Un matin d'automne presque banal / Una mañana de otoño casi banal

 
Tout semblait normal ce matin: ciel mi-nuageux, température douce, la vigne vierge rougissante. 
Todo parecía normal esta mañana: cielo medio nublado, temperatura suave, la parra virgen enrojeciendo.

 
 
Un jour d'automne comme un autre.
Plaisir de constater que mes avocats s'arrondissent (pourquoi n'en cultive-t-on pas ici? Ils poussent parfaitement sur mon terrain où il fait plus froid qu'en bien des endroits de l'île), les grenades imitent les avocats mais en rosissant.



Un día de otoño como cualquier otro.
El placer de constatar que mis aguacates redondean (¿por qué no se cultivan aquí? Crecen perfectamente en mi terreno donde hace bastante más frío que en muchos sitios de la isla), las granadas imitan a los aguacates pero coloreándose de rosa.



Il était tôt et les seules rencontres furent animales. Je flâne donc parmi les bosquets, le nez en l'air j'observe un chat qui fait de même. 

Era pronto y sólo me encontré con unos animales. Vago por el sotobosque, levanto la vista para observar a un gato que hace lo mismo.
Total, nada que señalar hasta que a la vuelta, pasando por el cercado-prado de cabras, la vi que me miraba.

Bref, rien à signaler jusqu'à ce qu'au retour, passant devant l'enclos-prairie aux chèvres, je l'ai vue qui me regardait.


(Clic pour agrandir les photos)

Un regard...ce regard! Una mirada...esa mirada.
 
Je suis rentrée inquiète, ruminant cette phrase lue dans L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera:
La vraie bonté ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux.”

Volví, inquieta, rumiando esta frase leída en “La insoportable levedad del ser” de Milan Kundera:
La verdadera bondad sólo se puede manifestar con toda pureza y en toda libertad hacia los que no representan ninguna fuerza. El verdadero test de la humanidad (el más radical, que se sitúa a un nivel tan profundo que escapa a nuestra mirada), son las relaciones con los que están a su merced: los animales.”
(Trad: COLO)

23 oct. 2012

Une fronde d'appétits / Una fronda de apetitos

 
Ils sont trois ce matin, ils étaient là hier et y seront demain. Ils parlent de premières dents, de nuits blanches et de panades.
D'aucuns pourraient y voir une marque de modernité, d'égalité des sexes, mais ces trois hommes jeunes achetant du pain à 9h30 avec landeaux et poussettes-bébés sont l'image de mon village, du pays, de pays à l'arrêt. Pas de travail rémunéré disponible.
Eran tres esta mañana, estaban allí ayer y lo estarán mañana. Hablan de primeros dientes, de noches en vela y de papillas.
Algunos podrían ver en esta escena una marca de modernidad, de igualdad de sexos, pero esos tres hombres jóvenes comprando pan a las 9h30 con cochecitos de bebés son la imagen de mi pueblo, de mi país, de países parados. No hay trabajos remunerados disponibles.


Difficile après un temps de ne pas laisser s'étioler la révolte, de ne pas perdre les espoirs, mais il faut résister, absolument.
Difficile dernièrement de parler d'amour et des jolies couleurs de l'aube, mais il y a des poètes pour nous y aider.
Blas de Otero est peu connu à l'étranger je crois, dommage, un grand poète du XXº siècle espagnol, poète de l'après-guerre civile, cette époque de faims et pauvretés. Au pluriel.
Es difícil, después de un tiempo, no dejar que la rebelión se debilite, no perder las esperanzas, pero es imprescindible resistir.
Es difícil, últimamente, hablar de amor y de los bonitos colores del alba, pero existen poetas para ayudarnos.
Elegí a Blas de Otero, poeta de la post-guerra, época de hambrunas y pobrezas. En plural.



Voici la traduction, ardue, d'un de ses sonnets.


Impetus    Blas de Otero

Mais tout ne doit être ruine et vide.
Ni tout déblayage et dégel.
Sur cette épaule je porte le ciel,
et sur cette autre, un large fleuve

d'enthousiasme. Et, au milieu, mon corps,
arbre de lumière depuis le ciel.
Et, mi-racine mortelle, mi-fronde de désir,
mon cœur debout, rayon sombre.

Seule l'angoisse me vainc. Mais j'avance
sans douter, sur des abîmes infinis,
la main tendue: si je ne l'atteins

de la main, je l'atteindrai par des cris!
et toujours je suis debout, et ainsi me lance
à la mer, depuis une fronde d'appétits.
(Trad: Colo)




Ímpetu    Blas de Otero

Mas no todo ha de ser ruina y vacío.
No todo desescombro ni deshielo.
Encima de este hombro llevo el cielo,
y encima de este otro, un ancho río

de entusiasmo. Y, en medio, el cuerpo mío,
árbol de luz gritando desde el suelo.
Y, entre raíz mortal, fronda de anhelo,
mi corazón en pie, rayo sombrío.

Sólo el ansia me vence. Pero avanzo
sin dudar, sobre abismos infinitos,
con la mano tendida: si no alcanzo

con la mano, ¡ya alcanzaré con gritos!
y sigo, siempre, en pie, y así, me lanzo
                                                           al mar, desde una fronda de apetitos.

18 oct. 2012

Et tant d'autres.../ Y tantas más...



Tout à coup cela m'a semblé évident: nous sommes faits de traces.
Plus j'y pensais, plus leur nombre augmentait.
Ce que nous avons appris, vu, reçu, pas reçu, souffert, donné...
Mon corps marqué de traces de rires et de soucis, d'opérations, de maternités, de chutes.
Ces traits qui nous font ressembler à papa Jean ou à la tante Suzette “qui avait les mêmes yeux que toi”.
Tant de gens rencontrés qui nous ont ouvert des horizons, de livres et films qui nous ont bousculé les idées, d'amours variés, de chansons, de paysages.
Et encore, et encore...
Et nous avons oublié tout le reste: aucune trace.

Francisco Bores

De repente me pareció evidente: estamos hechos de huellas.
Más pensaba en ello, más aparecían.
Lo que aprendimos, vimos, recibimos, no recibimos, sufrimos. dimos...
Mi cuerpo marcado por huellas de risas y preocupaciones, operaciones, embarazos, caídas.
Esos rasgos que nos asemejan a papa Juan o a la tía Susanita “que tenía los mismos ojos que tú”.
Tantas personas encontradas que nos han abierto horizontes, libros y películas que nos han alterado las ideas, amores variados, canciones, paisajes.
Y más, y más...
Y se nos ha olvidado todo el resto: ninguna huella.



Qu'en disent les poètes?
¿Qué dicen de ello los poetas?



Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves.
Seules les traces font rêver.
René Char

Un poeta debe dejar huellas de su paso, no pruebas.
Sólo las huellas hacen soñar.
René Char

Caminante, son tus huellas
el camino y nada más;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar. ” 
Cantares Antonio Machado.

Marcheur, tes traces sont
le chemin et rien d’autre;
marcheur, il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant...”
A. Machado

Hernando Viñes Soto



Lali publie des poèmes. Elle en écrit aussi.
C'est avec sa gentille autorisation que je reproduis celui-ci qui me touche beaucoup.


je ne sais que nous 
que le souvenir de nous
pour parler d’amour


je ne sais que tes yeux
que tes mains que tes lèvres
toutes ces traces de toi


indélébiles
malgré


(avril 2011)
Merci Lali.

No sé más que nosotros
que el recuerdo de nosotros
para hablar de amor

no sé más que tus ojos
que tus manos que tus labios
todas esas huellas de ti

indelebles
a pesar

Traducción Colo de un poema de Lali. Gracias.


La version portugaise D'Armando. Muito obrigada

Mais não sei que nós
Que a recordação de nós
Para falar de amor


Mais não sei que os teus olhos
que as tuas mãos os teus lábios
todos os rastos de ti

indeléveis
apesar

 


 Je vous laisse avec Michel Jonas, "Les traces derrière nous", merci JEA:


14 oct. 2012

Imbriqués / Imbricados

Interrogations hautement philophiques d'un dimanche matin...

Interrogaciones altamente filosóficas de un domingo por la mañana...

 

 photo Colo
 Qui fut le premier?
¿Quién fue primero?

"Voilà ce chêne solitaire
Dont le rocher s'est couronné,
Parlez à ce tronc séculaire,
Demandez comment il est né."
Lamartine 

Merci Enitram!



                                    photo Colo

Je passe souvent devant cette maisonnette et surveille de près le toit et le cactus.
Que va-t-il arriver?
A menudo paso delante de esta caseta. Vigilo de cerca el techo y el cactus.
¿Qué pasará?

10 oct. 2012

Baudelaire en automne / Baudelaire en otoño

Lire et relire.
L'automne revient, ponctuel, la mer est inchangée.
Varie avec l'âge le cheminement de nos pensées.
Ce texte de Baudelaire me semble si différent aujourd'hui,  a si peu à voir avec la lecture d'antan.

Leer y releer
Vuelve el otoño, puntual, el mar está igual.
Varía con la edad el recorrido de nuestros pensamientos.
Este texto de Baudelaire me parece tan distinto hoy, poco que ver con la lectura de antaño.

José Saborit , pintor y poeta/escritor Valenciano
 

Confiteor de l’artiste  Charles Baudelaire

   Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
   Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
   Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.
  Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu.


Foto Colo

 
Confiteor del artista
 Charles Baudelaire

    ¡Qué penetrante es el final de los días de otoño! ¡Ah, penetrante hasta el dolor! Pues hay ciertas sensaciones deliciosas, cuya vaguedad no excluye la intensidad; y no hay punta más acerada que la del Infinito.
    ¡Gran delicia la de ahogar la mirada en la inmensidad del cielo y del mar! La soledad, el silencio, la incomparable castidad del azul, la pequeña vela que se estremece en el horizonte, y que por su pequeñez y su aislamiento imita mi irremediable existencia, la melodía monótona del oleaje; todas esas cosas piensan por mí, o yo pienso por ellas (¡pues en la grandeza de la meditación, el yo se pierde rápido!); esas cosas piensan, digo, pero musical y pintorescamente, sin argucias, sin silogismos, sin deducciones.
    No obstante, esas ideas, ya salgan de mí o broten de las cosas, se toman bien pronto demasiado intensas. La energía dentro de la voluptuosidad crea un malestar y un sufrimiento positivo. Mis nervios demasiado tensos sólo producen ya vibraciones dolorosas y chillonas.
    Y ahora, la profundidad del cielo me consterna; me exaspera su nitidez. Me sublevan la insensibilidad del mar, la inmutabilidad del espectáculo ...
    ¿Habrá que sufrir eternamente, o eternamente huir de lo bello? ¡Déjame, Naturaleza, hechicera sin piedad, rival siempre victoriosa! ¡Cesa de tentarme, en mis deseos y en mi orgullo! El estudio de la belleza es un duelo en el que el artista grita de espanto antes de ser vencido. 
 
Traducción de Nydia Lamarque 1º edición, 1961, México, Editorial Aguilar.


Découverte d'un peintre contemporain, originaire de Valencia, José Saborit. L'art de peindre la mer. Pour en voir plus:


Descubrimiento de un pintor contemporáneo, Valenciano, José Saborit. El arte de pintar el mar.


4 oct. 2012

Aux îles Canaries III / En las islas Canarias III


À la recherche d'un dernier poème canarien, je lis celui-ci.

Chants de beaucoup de ports

Hier j'ai quitté ma patrie, et rien ne fit trembler mes paupières.
Et l'âme resta tranquille, apaisée,
attendant, sereine, un horizon moins peuplé d'ombres...
Je considère mon puissant effort
comme celui de l'aigle royal qui fuirait
l'endroit où le chasseur le poursuivait
et va terminer son vol au loin sur un abrupt rocher
inconnu.

Et celui-là sera son nid, et c'est là qu'elle aura ses enfants,
et sur ce rocher hospitalier
elle créera ses amours et sa patrie...!
La patrie est une voix absurde des temps médiévaux.
C'est l'état d'âme des êtres qui dicte la patrie.
La patrie est celle qui tend la main au marcheur;
la patrie est ce sol où l'on trouve rédemption et courage;
la patrie est une terre, proche ou lointaine,
où l'on sèche des larmes brûlantes
et où elles se transforment en baisers ardents...!
La patrie”. 
(Trad: Colo)

Mercedes Pinto (Tenerife 1883-1976 Mexico)


 Buscando un último poema Canario, leo este:
 
Cantos de muchos puertos”

“Salí ayer de mi patria, y ni un temblor estremeció mi párpados.
Y el alma permaneció tranquila sosegada,
esperando, serena, un horizonte con menos sombras...
Yo considero mi potente esfuerzo
como el del águila caudal, que huyese
de donde el cazador le persiguiera
y va a parar su vuelo, en una roca abrupta en lejanía
que nunca conociera.


¡Y aquél será su nido, y allí tendrá sus hijos,
y sobre aquella roca hospitalaria
creará sus amores y su patria...!
La patria es voz absurda de tiempos medievales.
El estado del alma de los seres dice cuál es la patria.
¡La patria es la que tiende la mano al caminante;
la patria es aquel suelo donde se encuentra redención y aliento;
la patria es una tierra, cerca o lejana,
donde se enjugan lágrimas candentes
y se convierten en ardientes besos...!”
«La patria» 

Mercedes Pinto (Tenerife 1883-1976 Méjico)

Cristino de Vera (Tenerife 1931- )


Si ce poème n'est pas trop intéressant du point de vue littéraire, le sujet, lui, l'est.
En tout cas le démon de la curiosité me presse : que lui est-il arrivé? qui l'a exilée? qui était le chasseur...?
Une enquête s'impose.
Née à Tenerife dans une famille aisée, elle publie dès ses 14 ans des poèmes dans des journaux et revues locaux et est appelée “la poétesse canarienne”.
Une étape noire de sa vie commence en 1909: elle se marie et a trois enfants avec un homme atteint de paranoïa et qui a des comportements violents. Ceci amènera cela.
Elle réussit à le faire interner à Madrid où elle va habiter avec ses enfants. Après un temps il réussit à s'en échapper mais elle refuse de suivre à Tenerife cet “irresponsable”.
Mercedes s'introduit dans les cercles littéraires et intellectuels. C'est une républicaine à l'esprit progressiste qui a une conscience féministe: un jour elle fait une conférence intitulée “ Le divorce comme mesure hygiénique” un texte très osé dans le contexte d'alors.
Pensez que l'Espagne, très catholique, vit sous la dictature de Primo de Rivera. Inutile de vous dire que ce dernier n'a pas apprécié ses idées et il décide de l'exiler.
Prévenue par ses amis elle prend les devants et part d'elle même en Uruguay en 1924 . Elle y est bien accueillie et une nouvelle vie, très active, commence pour elle et sa famille.
Voilà donc l'explication du poème.
Mais je découvre autre chose.
En 1926 elle publie EL, histoire de Francisco, un psychotique paranoïaque que la jalousie obsessive pousse à harceler une femme.
Impossible de ne pas y deviner une partie de son vécu. Ce texte a fasciné Luís Buñuel qui en a fait un film du même nom. Il n'a pas eu de succès à l'époque mais est un de ses chefs-d’œuvre, le film que lui-même préférait aussi paraît-il.
J'arrête ici mais prenez le temps de regarder le film en entier...terrible. 
Parfait.


 

Este poema parece poco interesante desde un punto de vista literario, otra cosa es el asunto.
En cualquier caso el demonio de la curiosidad me empuja: ¿qué le ha pasado? ¿quién le ha exiliado? ¿quién era el cazador...?
Una pesquisa se hace necesaria.
Nacida en Tenerife en una familia acomodada, a partir de los 14 años publica poemas en periódicos y revistas locales y la llaman la “poetisa canaria”
Una etapa negra de su vida comienza en 1909: se casa y tiene tres hijos con un hombre que padece de paranoia y que tiene comportamientos violentos. Eso explica aquello.
Acaba por hacerlo internar en Madrid donde va a vivir con sus hijos. Al cabo de un tiempo su marido se escapa pero ella se niega a seguir a Tenerife a ese “irresponsable”.
Mercedes se introduce en los círculos literarios e intelectuales. Es una republicana con un espíritu progresista que tiene una conciencia feminista: un día da una conferencia titulada “El divorcio como medida higiénica” un texto muy atrevido en el contexto de la época. Hay que pensar que España, muy católica, vive bajo la dictadura de Primo de Rivera. No hace falta decir que este ultimo no apreció sus ideas y decide exilarla. Avisada por sus amigos toma la delantera y se marcha a Uruguay en 1924. Fue bien acogida y una nueva vida, muy activa, empieza para ella y su familia.
Esa es la explicación del poema.
Pero descubro otra cosa.
En 1926 publica EL, la historia de Francisco, un psicótico paranoico cuyos celos obsesivos le llevan a acosar a una mujer.
Imposible no adivinar una parte de sus vivencias. Ese texto fascinó a Luis Buñuel a partir del cual realizo una película con ese mismo nombre. No tuvo éxito en su tiempo pero es una de sus obras maestras y según parece, la película que él mismo prefería.
Aquí me paro pero tomad el tiempo de mirar la película entera...terrible. Perfecta.

Notes: Le texte "EL" suivi de "Le divorce comme mesure hygiénique" est traduit en français.
Foto: http://anuncios.ebay.es/otros-libros-revistas/vida-y-obra-de-cristino-de-vera-11840572.htm?vipv=fotos&vipn=5