L'endroit
est superbe et si frais en été; ce fut le premier hôtel de
Palma transformé maintenant en salles d'exposition par La Caixa. En ce moment il
y en a deux : la plus importante, et à ne pas rater, offre de
très nombreux dessins, souvent fort féroces, sarcarstiques, de
George Grosz.
El
sitio es magnífico y tan fresco en verano ; fue el primer hotel
de Palma ahora trasformado en salas de exposición por La Caixa.
En este momento hay dos: la más importante, no se la pierdan, ofrece
numerosos dibujos, a menudo feroces, satíricos, de George Grosz.
Mais
c'est au deuxième étage que je vous mène aujourd'hui, une vraie
découverte pour moi, la photographe Cristina García Rodero. La
première femme espagnole devenue membre de l'agence Magnum.
Pero
hoy os llevo al segundo piso. Fue para mí un verdadero
descubrimiento, las fotos de Cristina García Rodero. La primera
mujer española miembro de la agencia Magnum.
Il
est rare d'entendre rire lors des visites d'expos, non ? Des
trois personnes dans la salle, deux d'entre elles, plus très jeunes,
se marraient devant certaines photos dont celles-ci.
Pocas
veces se oye reir en las visitas de exposiciones, ¡no ? Des las
tres personas presentes en la sala, dos de ellas, ya no muy jóvenes,
se partían de risa delante de algunas fotos, de las cuales estas.
La confesión, Nuestra Señora de los Milagros / Lugo 1980 |
El ofertorio 1979 Amil |
Le
sujet est « Espagne occulte » , une longue série de
photos en noir et blanc, des fêtes religieuses, des gens, plutôt
des gens pendant les fêtes, dans les années '70-'80.
« J'ai
essayé de photographier l'âme mystérieuse, vraie et magique de
l'Espagne populaire avec sa passion, son amour, humour, tendresse,
rage, douleur, avec sa vérité ; et les moments les plus
intenses et pleins de la vie des personnages, aussi simple
qu'irrésistibles, avec toute leur force intérieure, en un défi
personnel qui me donna force et compréhension et dans lequel j'ai
investi tout mon coeur. » C. García Rodero.
El
tema es « España oculta », una larga serie de fotos en
blanco y negro, de fiestas religiosas, de gente, mejor dicho de gente
durante las fiestas, en los años '70-'80.
Cristina
García Rodero
"Intenté
fotografiar el alma misteriosa, verdadera y mágica de la España
popular con su pasión, su amor, humor, ternura, rabia, dolor, con su
verdad; y los momentos más intensos y plenos en la vida de los
personajes, tan simples como irresistibles, con toda su fuerza
interior, en un desafío personal que me dio fuerza y comprensión y
en el cual invertí todo mi corazón."
C'est
l'Espagne d'hier, d'aujourd'hui aussi ; sinon allez vous
promener dans les villages en fête.
Es
la España de ayer, también la de hoy ; sino vayan a pasearse
por los pueblos en fiestas.
Sa
photo préférée ? Il paraît que c'est la petite fille qui
saute en chantant devant un cimetière et qui représente un fort
contraste vie-mort, la magie et le mélange réel-irréel.
¿Su
foto preferida ? Parece ser la niña que salta y canta delante
de un cementerio y que representa un fuerte contraste vida-muerte, la
magia y la mezcla real-irreal.
Les
miennes? Celles-ci peut-être.
¿Las
mías ? Estas tal vez.
La tarde 1978 / Campillo de Arenas |
Il y en a tant, toutes émouvantes, que voici un document en PDF où vous pourrez en regarder des dizaines...bien que la qualité ne soit pas très bonne.
Sur cette vidéo, d'autres...
Photos: Cristina García Robero trouvées sur la toile / Fotos de Internet
Quelle belle découverte ! Tous ces clichés méritent un regard long. Quand on s'y penche de plus près, on s'arrête à un détail, un façon d'avoir cadrer, un paysage, une ambiance… Magique la photo ! Cette artiste mérite d'être plus connue ! Il faut que je retienne son nom Cristina Garcia Robero.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle visite !
Chaque photo raconte toute une histoire qu'elle a pris beaucoup de soin, d'humour et d'amour à raconter, tu as raison.
SupprimerBelle journée Obni.
La dernière (la tarde) est terrible !!!
RépondreSupprimerMême la lumière est cruelle...
1978, trois ans seulement après la mort du Caudillo...
SupprimerSplendide et insolite... J'adore!
RépondreSupprimerOui, c'est ça! Belle semaine estivale Edmée.
SupprimerJe ne connais pas les autres photos mais celles que tu nous offres sont extraordinaires, on ne sait pas si il faut rire aux éclats ou avoir les cheveux dressés sur la tête !
RépondreSupprimerje suis comme toi la dernière est fulgurante, qu'est ce qu'il disait le poète ? la femme est l'avenir de l'homme :-)
J'ai dû faire appel à une modération peu commune chez moi pour ne pas en mettre le double!
SupprimerAs-tu jamais vu les processions de la Semaine Sainte en Espagne, spécialement en Andalousie? Entre incrédulité et fou rire, c'est ça.
À très bientôt Dominique.
Extraordinaires photos
RépondreSupprimerJe ne sais si ce que je vais te demander fait partie de l'Espagne occulte mais de quoi est composée la olla podrida? J'essaie de comprendre notre expression "pot pourri"...
Occulte, non, mais traditionnelle, oui.
SupprimerAlors, comme tu aimes l'étymologie, podrida viendrait de poderida, c'est à dire les gens de pouvoir-argent, car ce plat à base de haricots blancs secs contient des morceaux de viande de porc surtout, les pieds, les oreilles, (c'est pas une blague), de petites côtelettes, du chorizo, des boudins...et des légumes (carottes, poireaux...).
Les pauvres ne mangeaient que très rarement de la viande.
Ce plat est typique de Burgos, de Castille. Voici une photo.
http://morytebuscarecetas.blogspot.com.es/2011/10/olla-podrida.html
Pas vraiment végétarien!
et cette recette de potage ardennais :
Supprimer300 g de haricots, une oreille de porc, 2 carottes,2 blancs de poireaux, 2 c à soupe de saindoux ou 50 g de beurre, 100 g de lardons de poitrine fumée, 2 gousses d'ail, un oignon piqué de clous de girofle, un petit bouquet garni, quelques fines tranches de pain rassis, poivre
ne pas s'impatienter pendant deux heures au moins...
Ah, c'est incroyable, mêmes ingrédients (sauf le poivre, on emploie de petits piments piquants), même patience...sans oublier de faire tremper les haricots la veille! Merci et bon appétit JEA!
SupprimerChez moi, tradition "culinaire" familiale, il y a les migas, qui initialement étaient composées de pain rassis, et évolution sociale, désormais à base de semoule. Il y a les migas des riches, accompagnées de chorizo, de boudins,et de tranches de lardons et celles des pauvres "s'enrichissaient" de sardines séchées au sel et d'oignon frais et d'ail. Et je t'avouerai que ce sont les notres, celles des pauvres qui sont un vrai régal...
RépondreSupprimerJ'ai faim...
Ceci dit, ces photos me agradecen mucho (je suis sûre qu'il y a des fautes, mais tant pis, tu sauras corriger)... ;)
¿Migas? Ta famille et originaire d'Andalousie alors.
SupprimerTu y es presque...il y a deux verbes agradecer=remercier/être reconnaissant et agradar=plaire. Pas facile.
¡Hasta pronto Lou!
Oui, d'après mes recherches dans les archives en ligne (CAOM je crois) qui sont regroupées à Aix-en-Provence, nous aurions nos racines du côté d'Almeria... Ce sont des archives libres d'accès, pour peu que l'on ait un minimum d'informations : noms, date de naissance, de décès, de mariage, et nom du village, et ensuite on remonte le temps...
RépondreSupprimerVraiment très bien, merci !
RépondreSupprimerAvec plaisir K.
SupprimerJe viens et je repars toujours avec l’enchantement d’avoir fait une nouvelle découverte qui m’enrichit l’âme.
RépondreSupprimerIl se dégage de ses photos le regard amusé à la fois tendre et mordant de quelqu’un que ne peut qu’aimer la vie et les êtres. Chaque photo interpelle et nous invite à une sorte de silence. D’observation contemplative.
Si je devrais choisir une je choisirais sans doute La tarde. Quel puissance !... Quel claque !... Une photo vaut bien mil mots.
A montrer dans toutes le écoles de photographie.
Bonjour ArRi, j'imagine que ces mêmes scènes pourraient se voir dans des villages au Portugal, non?
SupprimerComme toi, je me disais que la photographe a dû passer beaucoup de temps à chaque endroit, avec les gens, et donc chaque photo est à contempler lentement.
Merci de ta visite, belle journée.
je vais rester très sobre, je ne commenterai donc pas " la confession " !!!!
RépondreSupprimerCe qui me surprend n'est pas le fait mais la situation du confessionnal: que diable fait-il hors de l'église???
SupprimerAbsolument passionnant ton billet, je suis rentrée sur le lien et je te dirai que ces photos sont un document exceptionnel.
RépondreSupprimerMerci Colo de nous le faire partager.
Tu as mille fois raison Alba. TU connais bien l'Espagne et j'imagine aussi que, comme moi, certaines scènes, villages, te sont familiers.
SupprimerHasta pronto, buen fin de semana.
Etonnante Espagne catholique avec ses mélanges hétéroclites d'allures de Ku lux Klan et ses maisons à tchador !
RépondreSupprimerJe connaissais une seule photo "El ofertorio" qui m'a toujours fait penser à l'atmosphère des films de Pasolini( Roma) ou encore de Fellini , Rosselini ,etc..
C'est du grand art que j'admire d'autant plus que je suis nul en photographie!
Bon week-end Colo. Ici il y a un petit vent "à décorner les boeufs" comme d'habitude.
..pardon j'ai tapé un peu vite , c'est Fellini qui a réalisé "Roma" !
SupprimerLes pays du sud et leurs traditions religieuses, oui Gérard, il y a des points communs avec les films de Fellini.
SupprimerDécorner les "toros"...tenez bon! Excellent week-end à vous aussi, ici c'est la canicule.
Mystérieuse, profonde, authentique... Quel adjectif pourrait rendre ce que donnent ces photos de Cristina García Rodero ? Force du noir et blanc. Emotion. Effroi. Et ce rire libérateur ! J'adore les deux photos que tu as choisies pour conclure, l'une faisant contrepoids à l'autre. Bonne journée, Colo.
RépondreSupprimerTu imagines les souvenirs que ces photos ont réveillés chez MAH qui était tour à tour ému, murmurant "pobre España" ou riant de bon coeur!
SupprimerBesos Tania.
L'âme mystérieuse, en effet. Vues d'ici toutes ces photos, fort belles au demeurant, ont quelque chose d'oppressant qui me fait un peu froid dans le dos.
RépondreSupprimerJe comprends bien Danièle. Tiens, pour t'enlever ces frissons je vais en ajouter une nettement plus chaleureuse.
SupprimerBelle journée.
Tu te doutes que ce billet m'a passionnée
RépondreSupprimerCertaines sont d'un réalisme presque cruel
Mais c'est cela aussi la photo
Bonne journée
Témoins d'une époque pas lointaine du tout, une bonne trentaine d'années. C'est le décalage entre ce vécu et le nôtre qui provoque sourires ou impression de cruauté, non?
SupprimerExcellent week-end à toi.
J'aime bcp toutes celles avec les enfants cfr la vidéo et "el ofertorio". Le blanc et le noir y est d'une étrange beauté.
RépondreSupprimerBonjour MH, tu as raison, les photos d'enfants sont très réussies, joyeuses, et si je n'en ai pas mis c'est que celles trouvées sur la toile n'étaient pas de bonne qualité, dommage.
SupprimerBelle semaine à toi.
Celles que tu as mises sont belles aussi, drôles mais un peu terrifiantes.
RépondreSupprimerMerci pour la découverte... il n'y a pas que le soleil à Palma, on y organise aussi de chouettes expos !!
C'est l'Espagne immuable, l'Espagne de "Viva la muerte", je trouve. Très fortes ces photos. L'image de la femme derrière la fenêtre grillée avec l'homme au dehors sur la chaise est saisisante, (entre autres). Une grande photographe.
RépondreSupprimerDécalage entre une Espagne moderne et ces vestiges du passé qu'on retrouve spécialement dans des manifestations religieuses et dans la tauromachie...
SupprimerIl faut quand même dire que dans une grande partie de l’Espagne les fenêtres au rez -de-chaussée ont des barreaux et que les femmes n'étaient pas enfermées physiquement bien sûr!
À bientôt Euterpe.
España de ayer ?... o también de hoy, tal vez
RépondreSupprimer=> ESPAÑA ETERNA
Sí Marie, existen hoy en día algunas de esas escenas, tu bella foto lo prueba.
SupprimerUn abrazo.
"L'âme mystérieuse" une expression qui fait rêver ! Dans un monde de vitesse, de surconsommation et de repli sur soi, on se demande où niche encore "l'âme mystérieuse" des individus et des groupes. Pourtant en ouvrant les yeux, les oreilles, on en saisit parfois de petites particules. Merci pour ces belles photos en noir et blanc. La confession est particulièrement réussie dans ses contrastes de couleurs, d'attitudes et dans le fait qu'elle se situe en plein air. Chacun met une main pour se protéger !
RépondreSupprimerPrendre le temps de percevoir ces mystères, oui, c'est ça Lily.
SupprimerPenchés l'un vers l'autre, une mince cloison entre, que de secrets...
Merci d'être passée, à bientôt.
Coucou amie lointaine
RépondreSupprimerBelle exposition à laquelle tu rends hommage aux photos "hors sentiers battus" c'est vrai que les clichés en noir et blanc sont toujours majestueux et que la couleur des fois annihile leur beauté ou profondeur.Par ailleurs je suis ravie de mettre un visage sur un nom grâce au rajout de ta photo sur le blog. Je viens de passer un agréable moment de lecture et d'écoute musicale en faisant défiler tes articles et il en est qui m'a bien plu la description du touriste, on peut s'y reconnaître à un moment de notre vie.
Je te remercie de ne pas m'en vouloir de mes passages irréguliers, mais entre le boulot et la vie de famille, pas évident de tenir un blog.
Je te fais une biz bien amicale et te souhaite une belle fin de soirée
Ah, VÉB, ce n'est pas moi! je viens d'ajouter le nom de la chanteuse en-dessous!
SupprimerNI le blog, ni les visites ne doivent devenir une obligation, juste un plaisir, non?
Merci de ton passage, belle soirée.
Cela fait plusieurs fois que je viens voir ces photos sans pouvoir laisser de mot pour x et y raisons.
RépondreSupprimerMais j'y reviens comme aimantée.Le goût du frisson sans doute!
Des scènes croquées sur le vif avec toujours beaucoup de caractère et un message fort.
Sois remerciée pour ta ténacité malgré cette main endolorie.
SupprimerJe te comprends bien; pour moi c'est aussi comme si une vieille tante, un grand-père allaient apparaître sur l'une d'elles.
Hasta pronto Maïté.