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22 juin 2012

Un parler lent / Un hablar lento


L'été c'est aussi les touristes, plan à la main, perdus quand même. Et les questions, mal posées et mal comprises, et les réponses plus souvent mimées que dites.
J'ai repêché et traduit un extrait d'une chronique d'Elvira Lindo; j'aime son style simple, son ton mordant et l'apparente banalité de ses propos.
Et puis j'ai souvenir de tant et tant de malentendus...
El verano es también los turistas, plano en mano pero pedidos. Y las preguntas, mal hechas y mal comprendidas, y las respuestas más a menudo mimadas que dichas.
Conseguí encontrar este artículo de Elvira Lindo del cual me acordaba bien; me gusta su estilo simple, su tono mordaz y la aparente banalidad de sus propósitos.
También tengo recuerdos de tantos malentendidos...
Eastern Han Dynasty / Gentlemen in conversation

« Le bonheur d'une langue étrangère le ressentent ceux qui n'en savent que quatre phrases, basiques: combien ça coûte, où se trouve cela, quelle heure est-il, je viens d'Espagne (ou je suis catalan, basque ou galicien, si on considère qu'être espagnol est vexatoire).
J'ai connu beaucoup de touristes heureux. Moi-même, à un moment, je le fus. Je vis maintenant dans le malheur de celui qui sait un peu plus. Savoir un peu plus consiste à connaître la magnitude de tout ce qu'on ne sait pas. Comprendre et être compris, que c'est difficile. C'est la vie, une vallée de malentendus. On dit que ce qui est le plus intraduisible est la poésie et le sens de l'humour. La poésie ne se trouve pas seulement dans les vers, mais dans la musicalité de la langue dans laquelle tu as été élevé, qui te fait remarquer les subtilités et remarquer quand on essaye de te tromper.
Les étrangers nous sommes toujours bêtes. Lents à l'heure de percevoir une ironie, lents à l'heure de la dire nous-mêmes. Les gens lents n'ont aucune grâce. John Huston le disait déjà : « Il ne faut pas se fier des gens qui parlent lentement ». J'achète : les gens qui parlent lentement, comme en se délectant, cachent généralement sous ce manteau de solennité un esprit pauvre en idées ; cette lenteur à dire ce qu'ils ont à dire, qui est généralement une bêtise, est un genre d'égoïsme, un égoïsme que je tiens pour délictueux. : ce sont des gens qui te volent ton temps.
Mais ce n'est pas le cas du pauvre étranger, cet étranger qui parle lentement car pendant qu'il parle il pourchasse dans sa tête les mots qu'il va employer dans la phrase suivante et parce qu'il se sent souvent idiot et incompris.
Le moment le plus satisfaisant dans une langue est celui où tu comprends une blague et tu ris au même moment que tous les autres. (...) »
Elvira Lindo El País, 30 Septembre 2007 , Extrait. (Trad: Colo)

Juan Muñoz - Conversación


LA FELICIDAD de una lengua extranjera la tienen los que sólo se saben cuatro frases, las básicas: cuánto cuesta esto, dónde está lo otro, qué hora es, soy de España (o soy catalán, vasco o gallego, si es que se considera el ser español algo vejatorio). 
He conocido a muchos turistas felices. Yo, en su momento, también lo fui. Ahora vivo en la infelicidad del que sabe algo más. Saber algo más consiste en conocer la magnitud de todo aquello que no se sabe. Entender y ser entendido, qué difícil. Eso es la vida, un valle de malentendidos. Dicen que lo más intraducible es la poesía y el sentido del humor. La poesía no sólo está en los versos, sino en la musicalidad de la lengua en la que te criaste, que te hace advertir sutilezas y advertir cuándo te la están colando.
 Los extranjeros siempre somos tontos. Lentos a la hora de percibir una ironía, lentos a la hora de decirla nosotros. La gente lenta no tiene ninguna gracia. Ya lo dijo John Huston: "No hay que fiarse de la gente que habla lento". Se lo compro: las personas que hablan lento, como recreándose, suelen esconder bajo ese manto de solemnidad una mente escasa de ideas; ese tardar tanto en decir lo que tienen que decir, que normalmente es una tontería, es un tipo de egoísmo, un egoísmo que tengo por delictivo: son personas que te roban el tiempo. 
Pero no es el caso del pobrecito extranjero, ese extranjero que habla lento porque mientras habla anda cazando en su mente las palabras que usará en la siguiente frase y porque a menudo se siente un idiota y un incomprendido. El momento más satisfactorio que se tiene en una lengua es aquel en el que pillas un chiste y te ríes en el mismo momento en el que se ríe todo el mundo.” 

Carabanchel Alto y Carabanchel Bajo (Extracto)

Elvira Lindo 30 SEP 2007 El País.
 

45 commentaires:

  1. Moi qui ne suis absolument pas hispanophone, je me suis plongée dans le texte en V.O. histoire d'expérimenter ce qu'on ressent quand on ne connaît pas une seule phrase...

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    1. Tu as bien fait, rien ne vaut l'expérience chère Bacchante!

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  2. Sable du temps22 juin 2012 à 18:52

    À l'étranger, ânonner avec le sourire les quelques mots appris de la langue du pays visité, m'a toujours permis d'être accueillie à bras ouverts. Les gens savent reconnaître l'effort fourni, lentement ou pas ! C'est parfois cocasse, mais toujours source de bonheur !

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    1. Mais oui Sable, les habitants apprécient beaucoup. L'ennui c'est que parfois ils répondent aux questions à, ce qui semble à l'étranger, toute vitesse...enfin, on finit toujours bien par communiquer un peu. Et chacun y trouve son compte, happy, happy!
      Excellent week-end, un beso.

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  3. ici, les touristes sont aussi rares que les nuits sans étoiles
    mais dimanche dernier
    ceux qui s'en allaient en voiture bleue, ont emporté les vélos de deux gamins du village
    ces garçons construisaient une cabane dans une prairie protégée de haies
    la voiture a freiné, effectué une marche arrière; et, hop les deux vélos dans le coffre

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    1. Oh, il ne peut s'agir d'un malentendu ici, même pas un mot...honteux!

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  4. être touriste, c'est en effet faire des efforts de langue avec un sourire naturel mais c'est aussi faire preuve de respect.

    Je me souviens de vacances dans les Pyrénées, il y a de nombreuses années où lorsque les autochtones croisaient des voitures immatriculées en Gironde, ils disaient " tiens, des doryphores!" ça voulait tout dire.

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  5. @ Maïté/Aliénor

    et des (quelques) Vendéens au passage d'autos immatriculées 08-Ardennes : "tiens, des boches..."

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  6. @Maïté, JEA

    Vive les plaques européennes alors! (Quoique j'ai entendu, sans savoir si c'est vrai, qu'en payant un supplément, en France, on peut avoir les chiffres du département en plus)

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    1. Tu peux choisir le symbole de la région à afficher et le numéro du département dans cette région.

      J'aime aussi beaucoup ces "bilboquets" de Muñoz

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    2. Merci Maïté, ici plus aucune trace de provenance géographique, juste E.
      Excellent dimanche à toi.

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  7. On peut aussi être étranger dans son propre pays.
    Il y a près de chez moi un agriculteur qui parle tellement vite que personne dans son entourage ne comprend ce qu'il dit. de plus il "mange ses mots" et parle un patois bien à lui .
    J'aime discuter (si je puis dire) avec lui et je suis tellement heureux quand par miracle je saisis une expression ou plutôt une bribe. Mais il doit penser que je suis idiot car je dois souvent répondre oui quand il faut dire non ..et réciproquement.
    Il n'y a pas que ceux qui parlent lentement qui se nourrissent de leurs mots.

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    1. Bonjour Gérard, ce monsieur parle une langue qui vous est étrangère mais il n'en a visiblement pas conscience...
      Cela m'arrive encore maintenant dans mon village: le patois majorquin parlé par les gens âgés me reste souvent mystérieux: idiote à vie malgré tous mes efforts!!

      Bon weekend à vous.

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    1. Merci Alba, grosses chaleurs...vive l'ombre vue chez toi!
      Buen fin de semana.

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  9. Texte très juste et choix d'illustration très à propos."Conversacion" de Juan Munoz est dite dans toutes les langues et l'humour passe chez tout le monde...ouf !

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  10. J'adore aussi ce nuage porté en équilibre

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    1. C'est un plaisir avec toi....toujours attentives aux illustrations!
      Si on suit Muñoz, nous serions comme des invalides de la communications, non? Ce n'est pas faux...un équilibre flottant,précaire...nuageux????

      Merci MH, kusjes.

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  11. Nous sommes tous des étrangers (j'aime beaucoup le commentaire de Gérard). Merci pour cet extrait si bien parlant, qui m'a fait sourire. Ton titre m'a rappelé ce qu'une amie russe avait appris au cours de français, qu'il y avait trois vitesses pour parler le français, très vite en France, à vitesse modérée en Belgique, lentement en Suisse. Est-ce qu'on observe aussi ces différences de rythme en espagnol ?

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    1. Ah, très amusant cet enseignement "vitesses"!
      Alors, oui il y a des différences de rythmes, les madrilènes parlent assez vite, les catalans lentement (je crois que c'est dû au bilinguisme...ce qui expliquerait l'histoire de ton amie, as-tu jamais lu un étude à ce sujet?), mais ce sont les "accents" qui frappent le plus; les andalous "mangent" une partie des mots, parfois difficiles à comprendre donc, les galiciens chantent en parlant...
      Mais ici Elvira ne parle pas de ceux-là mais des poseurs, de ceux qui font des pauses interminables au milieu de leurs phrases, d'un ton affecté...mais tu avais compris bien sûr!
      Beau dimanche, un beso.

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  12. Je suis touché par ce texte. Ah ce parler lent et parfois hésitant qu'énerve tant ceux pour qui le verbe est chose facile. Cette recherche du mot juste lorsqu'on sait l'importance de chaque mot, pour dire exactement ce qu'on veut dire sans que le mot prononcé ne soit pas une sorte d'ambiguité approximative.
    Rien ne m'agace plus que lorsque que quelqu'un s'accroche a un "c'est ce que tu as dit!...", alors que vous essayez vainement de lui faire comprendre que ce que vous avez voulu dire c'était autre chose, mais que, malheureusement, vous n'avez pas trouvé d'autre mot pour le dire.
    Pour le parler français je crois qu'il y a une quatrième vitesse... que j'ai découvert lors d'une promenade pour le Canada.
    Bonne journée a tous.

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    1. Oui ArRi, l'impatience, l'obstination parfois de ceux qui ne laissent aucune chance au doute, à la rectification...J'aime ta formule "ambiguïté approximative", cela arrive si souvent; par crainte d'être trop catégorique aussi, la réalité est plus remplie d'interrogations que d'affirmations, non?
      Une 4º vitesse, ah bon! Faudra que j'aille la découvrir..
      Excellent dimanche musical!

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  13. J'ai beaucoup voyagé jeune avec mes parents dans tous les pays d'Europe, c'est un long travail pour les mains et le cerveau mais quel plaisir d'échanger , je garde un souvenir extraordinaire de cela et il me reste mille anecdotes comme celle de ce policier à qui on venait d'expliquer péniblement notre destination et qui pour nous faciliter les choses à carrément arrêter la circulation au carrefour pour nous permettre de faire demi tour avec notre caravane !!
    ou ce couple roumain rencontré dans un camping de Prague avec qui nous avons échangé toute la nuit parce qu'ils partaient le lendemain, elle médecin interdite d'exercice normal de la médecine et dévolue uniquement aux avortements et lui ingénieur mais maintenu à un poste d'électricien
    ce fut sans doute approximatif mais quelle importance puisqu'il en reste un souvenir magnifque
    les mains participent à l'échange, les yeux, les mimiques et les sourires et aussi les dessins sur un coin de nappe en papier dans un resto
    je parle vaguement l'anglais, un petit peu l'espagnol ( mais vraiment peu ) et je rêve d'apprendre le Russe, il faut croire que ces voyages m'ont donné l'envie de communiquer :-)

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    1. Merci Dominique, ces souvenirs sont marquants, en effet.
      Tu as raison, c'est le corps entier qui prend le relai et complète les mots qui manquent...dans une certaine mesure.
      J'ai une amie qui apprend le Russe online, elle est passionnée, enthousiaste. Et voilà que je viens de m'inscrire pour l'été à un cours de catalan que je parle mal...communiquons!
      Joyeux dimanche Lyonnais.

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  14. Oui, faire l'effort de parler dans la langue du pays est essentiel lorsque c'est possible. En Grèce, en Espagne, en Grande-Bretagne nous arrivons assez bien à nous faire comprendre et même si les phrases sont simples, le contact avec l'habitant est sympa parce que nous faisons l'effort et nous n'arrivons pas en pays conquis. Ici en Provence, lieu où il y a de nombreux touristes notamment anglo-saxons, il n'est pas rare de se trouver confronté à des gens qui visiblement estiment que l'anglais doit être parlé par le monde entier. Une hégémonie quelque peu méprisante qui passe de plus en plus mal. Surtout quand je vois les déchets laissés dans les calanques par nombre de gens si scrupuleux de la propreté. Bon, ben sûr ce n'est pas une généralité et il faut nuancer comme toujours, mais tout de même cela reste une tendance assez désagréable.

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    1. J'ignore si c'est un sentiment hégémonique ou simplement de l'ignorance doublée d'inconscience, mais ce qui nous stupéfie toujours c'est que les touristes en quête d'infos et parlant anglais ou français ne sont jamais étonnés de nous entendre leur répondre dans leur langue! Seule un dame française, un jour, m'a félicitée, hihihi!
      J'avais dans l'idée que tous les allemands, si nombreux ici, parlaient anglais, mais ce n'est pas le cas. Gestes et mimiques. Sourires.

      Déchets abandonnés = manque d'éducation, à pleurer. Mais je note des progrès en ce sens, les écoles ont fait et font un grand travail qui porte ses fruits.

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  15. Question indiscrète à laquelle tu peux ne pas répondre bien sûr

    Est-ce que le français est ta langue maternelle ?

    Pour ce qui concerne les déchets, les autochtones chez moi ne montrent pas l'exemple !

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    1. Ce n'est pas indiscret du tout. Je suis née en Belgique dans la partie flamande mais ma famille était francophone: français à la maison et flamand en rue.
      Ça fait 35 ans que je vis en Espagne, ma famille ici est españole...et en rue tout le monde parle majorquin (dialecte du catalan!). Tu vois comme c'est facile!:-))
      À bientôt Obni.

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    2. En effet, sacrée mixité linguistique ! Parler plusieurs langues comme ça, est un vrai trésor et un enrichissement incroyable. Le majorquin je ne connais pas, je pense même ne l'avoir jamais lu ou entendu. J'imagine qu'il y a des chansons des baléares dans cette langue.

      L'Espagne reste un pays attaché aux langues régionales, mais parlez vous de langues régionales ? Ici en France, ce n'est plus vraiment le cas. On parle français, un peu corse, breton, provençal ou alsacien, mais on parle français avant tout?

      Tu rêves en quelle langue ?

      Ma douce qui est bilingue ne rêve qu'en français (sans doute parce que c'est sa langue maternelle, l'autre a été apprise). Au fin fond du cerveau, les premiers signes vocaux doivent rester bien ancrés.

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    3. Il y a pas mal de chanteurs majorquins, par exemple María del Mar Bonet, écoute:http://www.youtube.com/watch?v=SGPRDNheXfg
      Sinon, non, on ne parle pas de langues régionales, mais de langues tout court. Malgré l'interdiction féroce de parler autre chose que l'espagnol pendant la période franquiste, le catalan et ses variantes valenciennes et baléares ont bien survécu; les autres, le galicien, surtout dans les villages, l'euskera (basque) de même.
      Par exemple dans mon village, les femmes de plus de 70 ans qui n'ont jamais travaillé hors du village et peu étudié, ne parlent que le majorquin, les hommes de cette génération sont généralement bilingues.
      Parler de la situation actuelle, tout à l'inverse, est un autre long chapitre pas toujours réjouissant (nationalismes etc...)

      Rêver, comme parler ou écouter la radio, la TV, indifféremment en français ou español. Je parle peu français ici mais il reste la langue dont je connais le mieux les subtilités.

      Je me demandais, en Bretagne par exemple, l'enseignement dans les écoles se fait-il en breton?

      Belle journée Obni.

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    4. En France, l'enseignement se fait en français… Il existe des classes de langues régionales, on peut avoir des notions en collège (ma fille avait suivi un cours de provençal) mais ça en reste là me semble-t-il.

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  16. Il y a celleux qui croient que l'on ne parle pas bien leur langue parce que l'on bafouille alors que l'on bafouille aussi dans sa propre langue, il y a celleux qui ne comprennnent pas les accents et qui vous font répéter, et puis il y a celleux qui parlent trop lentement, c'est vrai, qui s'écoutent tant parler que l'on a oublié ce qu'ils/elles disaient au début, puis celleux qui parlent trop vite, dont on n'a entendu du discours qu'une syllabe sur deux, et puis il y a celleux qui parlent des dialectes. Moi c'est ce que j'aime. Celleux qui parlent un allemand local, un français du coin, un anglais pas très orthodoxe, un espagnol de la région...

    J'aime mieux écouter que parler mais j'aimerais bien aussi que les langues étrangères ne me coûtent pas tant d'efforts...

    Intéressante cette Elvira Lindo. Merci pour la traduction !

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    1. Si les langues étrangères s'apprenaient facilement, oh merveille, nous serions absolument tous multilingues...mais hélas!

      Oh, oui, il y a toutes ces catégories d'oreilles et de plus ou moins bonne/mauvaise
      volonté à comprendre et à se faire comprendre!

      S'écouter parler est comme l'antithèse de la communication, à moins d'être seul(e)!
      Merci de ta visite.

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  17. Me encanta esa conversación de Juan Muñoz y también ma divierte ese fragmento de Elvira Lindo...
    Siempre resulta difícil manejarse con lenguas extranjeras y eso sobre todo cuanto hablas ya varias perfectamente, porque te parece anormal no ser capaz de defenderte en esa otra que estás oyendo, que te suena, que entiendes pero no eres capaz de usar !... por lo menos eso me ocurre a mi con el italiano tan parecido al español o con el alemán por haberlo aprendido pero no lo suficiente para hablarlo de verdad !

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    1. Hola Marie, sí claro, existe esta frustración fuerte, te sientes impotente, tonta. Me pasa con el mallorquín que entiendo bien pero hablarlo un poco bien me resulta imposible de momento....no sé si un día!!!
      Gracias por pasar por aquí, hasta pronto con tus preciosas fotos.

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  18. Combien je me sens honteuse de ne pas pratiquer la langue de mes anciens... Mais de la ressentir dans mes tripes, de me sentir dans mes racines sonores, oh combien je suis heureuse... Il viendra bien un jour où je choisirai de laisser pousser mes racines en terre espagnoles... :)

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    1. Ne pas culpabiliser, surtout pas Lou! Apprendre une langue requiert un énorme effort qu'on ne fait la plupart du temps que si on y est obligé, qu'on en a besoin.
      Je sais que tu le comprends, que l'español te fait vibrer.
      Ce moment n'est pas du tout le bon pour venir s'installer ici...tout s'écroule, où va s'arrêter le désastre madre mía?
      Un saludo amistoso.

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    2. Oui, un désastre, comme au temps de mes anciens, où ils sont partis, obligés, vers un ailleurs pour vivre et manger...

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  19. si les mots écrits pouvaient rendre l'accent d'une langue, j'écrirais tout de suite ce que j'ai entendu et parlé ( oui cela revient très vite ) ces jours-ci : un peu d'accent genevois, un peu d'accent vaudois, et un peu d'accent du jura ... mes racines en fait !

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    1. Un blog vocal? Ce serait super!
      Merci d'être repassée Sable-aux-accents.

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  20. Zut, il me semblait qu'en passant quelques semaines en Espagne, je me sentirai de plus en plus à l'aise avec la langue. Mais tu me fais comprendre ce qu'intuitivement je sais déjà et qui me paralyse un peu avec des étrangers, c'est que plus on sait, plus on s'aperçoit que l'on sait mal et qu'il est frustrant de ne pas pouvoir exprimer ou comprendre nuances et subtilités. Mais un étranger qui a le sourire et qui nous parle approximativement, cela a quelque chose de touchant que l'on éprouvera jamais avec une personne qui manie très bien les mots.

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    1. Oh, mais il faut passer par-dessus ces frustrations et se lancer Lily, n'hésite pas. Et comme tu dis bien, les néologismes, expressions originales et approximatives employés par les étrangers sont délicieux.
      Et puis il y a les mains et les sourires!
      Belle soirée à toi.

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  21. J'ai vécu 4 ans en Espagne et j'ai une licence d'Espagnol. On m'a toujours dit que je parlais plus lentement que les "natifs" souvent on me prenait pour une sud -américaine dont le débit est toujours moins rapide ;-)
    Ce qui me faisait souffrir (un peu seulement) c'est de ne pas toujours être capable d'être aussi drôle en Espagnol qu'en français... Il me manquait quelque chose de ce côté là...

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    1. L'humour est si difficile à faire passer, tu as raison. Ça fait 35 ans que je vis ici, en español, et il m'arrive encore d'être la seule à rire de mes mots...c'est te dire!

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