Dans un style fort différent, ce poème court et peu connu d'Octavio Paz.
En un estilo muy diferente, ese poema corto y poco conocido de Octavio Paz.
L'heure est transparente
L’heure est transparente :
voyons, si est invisible l'oiseau,
la couleur de son chant.
Mes yeux te découvrent
nue
et te couvrent
d'une chaude pluie
de regards.
Descend
nue
la lune
par le puits
la femme
par mes yeux.
(Trad. Colo)
La hora es transparente
La hora es transparente:
vemos, si es invisible el pájaro,
el color de su canto.
Mis ojos te descubren
desnuda
y te cubren
con una lluvia cálida
de miradas
Baja
desnuda
la luna
por el pozo
la mujer
por mis ojos
Illutration: William Degouve de Nuncques, The Angels of the Night, 1894
Quelle belle sensualité délicate !
RépondreSupprimer(j'ai d'abord lu en espagnol et compris quleques bribes, je continue de regarder des films en VO : historias minimas, crias cuervos ...superbes !)
¡Muy bien Saravati! Seguro que progresas rapidamenente; de plus ta connaissance de l'italien doit t'aider, non?
SupprimerCette apparente simplicité, facilité de la poésie d'Octavio Paz m'enchante...je n'en ai pas fini avec lui cette semaine...
J'aime la lune qui descend nue par le puits... j'adore la petite fée clochette, la luciole au soleil, l'ange nocturne de William Degouve de N.(cfr billet de Tania) artiste symboliste fort prisé en Belgique. Au centre Rops à Namur, on y expose actuellement ses oeuvres. J'avais l'intention d'y aller un de ces jours et ton poème me rappelle ce beau projet, merci Colo.
RépondreSupprimerBonjour MH, mais oui, j'avais mis une autre illustration puis Tania m'a parlé de l'expo de Degouve...alors j'ai mis cette jolie fée.
SupprimerPréférer que ce soit la lune plutôt que nous qui descende dans le puits!!!!
Je t'embrasse.
Sensuel ? oui alors, la lune, le puits tout appelle la caresse !
RépondreSupprimerCaresser la lune...douce idée Dominique.
SupprimerLa pluie chaude des regards ... Comme c'est beau et sensuel et plein de pureté ...
RépondreSupprimerTon jardin est si beau, Colo.
Des pensées, des roses, des vols d'oiseaux libres !
Ravie que tu t'y plaises Verónica; ici, ni portes, ni grilles.
SupprimerHasta pronto!
Je viens enfin de me souvenir où j'avais entendu un poème d'Octavio Paz.
RépondreSupprimerJe pense que cela va te plaire.
Merci pour cette belle page
Bonne soirée
Si ça me plaît? je suis sous le charme, grand merci.
SupprimerDans mon prochain et dernier billet sur Octavio Paz j'incorporerai le lien.
Bonne soirée à toi aussi y muchas gracias.
Merci Colo de ces belles pages.
RépondreSupprimerAvec plaisir Alba, je me suis "plongée" au point de (presque) me noyer dans l'oeuvre, la vie de ce poète; me voilà passionnée, lisant, traduisant, cherchant..tu vois!
SupprimerHasta pronto, un abrazo.
Tu m´as donné envie de retrouver Octavio Paz.
SupprimerL'heure transparente et au bout de l'image, tout au bout du poème: le rêve, la méditation.
RépondreSupprimerTu me donnes le goût de m'y plonger aussi...J'ai faim de gourmandises poétiques.
Merci Colo.
Bonjour Maïté, sois gourmande, aucun frein!
SupprimerIL y a également dans sa poésie un profond sens social, politique; résultat d'une vie engagée, dans la guerre d'Espagne notamment, mais au Mexique, en Amérique latine.
Bonne journée, entre rêves et batailles...
Heure transparente, sonorités délicates... Un ange passe.
RépondreSupprimerJe te l'envoie illico Tania, tout chargé de légèreté.
Supprimerde toute beauté dans les deux langues !
RépondreSupprimerMerci-gracias. Je ne fais que transmettre...
SupprimerTiens, des cafards associés...cucarachas asociadas, "un vrai bordel, mais organisé" dit votre blog, très tentant, je vais m'y balader.
Superbe, Colo. Tu parles de "l'apparente simplicité" de la poésie d'Octavio Paz. C'est amusant car, sans savoir que tu soulignais ce point sur ton blog, je viens de lancer ce thème de la simplicité "apparente" appliqué au haïku.
RépondreSupprimerDanièle, tu sais qu'en traduisant ce poème, surtout la fin, j'ai bien pensé à tes haïkus? Je répondrai à ton enquête sur ton blog bien sûr.
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