Deux semaines qu'on ne se quitte plus ; jours et nuits ses vers, ses mots occupent mon esprit, mes yeux s'attachent au rythme de ses poèmes. Je l'ai laissé m'envahir pour mieux le traduire.
Puis il faut choisir, ne pas vous submerger sous trop de couches, souvent transparentes il est vrai, mais tout lasse...
Voici donc le troisième et dernier billet (pour le moment!) : des mots d'Octavio Paz (1914-1998), Prix Nobel en 1990
Hace dos semanas que convivimos ; días y noches sus versos, sus palabras ocupan mi mente, mis ojos se fijan en el ritmo de sus poemas. Le dejé invadirme para traducirle mejor.
Ahora se trata de elegir, no sumergiros bajo demasiadas capas, a menudo transparentes es cierto, pero todo cansa....
Aquí va el tercer y último post (¡por el momento!): palabras de Octavio Paz (1914-1998). Premio Nobel 1990.
Concert dans le jardin
Il a plu.
L'heure est un œil immense.
En elle nous marchons comme des reflets.
Le fleuve de la musique
entre dans mon sang.
Si je dis: corps, il répond: vent.
Si je dis: terre, il répond: où?
Fleur double, le monde s'ouvre:
tristesse d'être venu,
joie d'être ici.
Je suis perdu en mon propre centre.
(Trad:Colo)
Fatima el Hajj "Les jardins de l'âme"
CONCIERTO EN EL JARDIN
Octavio Paz
Llovió.
La hora es un ojo inmenso.
En ella andamos como reflejos.
El río de la música
entra en mi sangre.
Si digo: cuerpo, contesta: viento.
Si digo: tierra, contesta: ¿dónde?
Se abre, flor doble, el mundo:
tristeza de haber venido,
alegría de estar aquí
Ando perdido en mi propio centro.
Merci à Autourdupuits qui m'a envoyé le lien suivant, écoutez c'est fort beau: d'Octavio Paz.
Christian Bobin :
RépondreSupprimer- "La mort n'efface ni la musique, ni les roses ni les livres..."
"La musique creuse le ciel" Baudelaire.
SupprimerUn beau ciel bleu ce matin, je vous l'envoie cher JEA.
Je me souviens maintenant d'une émission spéciale Carnet Nomade en 2009 en direct du Salon du livre le Mexique étant invité d'honneur.
RépondreSupprimerJ'ai cherché sur internet l'émission n'est plus disponible.
Par contre j'ai trouvé cette vidéo mais tu dois connaitre .
Encore une belle page
Merci et merci pour le lien
Douce soirée
Oh, mais tu es une mine, (un puits??) d'informations très intéressantes! Grand merci.
SupprimerJe connaissais en effet la vidéo mais pas l'extrait de Carnet nomade où l'extrait cité est magnifique.
Belle journée à toi, amicalement.
Un instant, je faire qu'un.e.
RépondreSupprimerCueillant des champignons
ma voix
devient le vent
Shiki, trad. CHENG Wing fun & Hervé Collet
Je crois entendre ta voix, c'est superbe, merci Danièle.
SupprimerAh ! Colo... C'est trop d'honneur. J'aimerais avoir le talent de Shiki.
Supprimersubmergée par la poésie d'Octavio Paz ... je veux bien encore un peu ( beaucoup )!
RépondreSupprimerSable gourmande ce vagues poétiques, oui, oui!
SupprimerJ'en mettrai encore de temps en temps rien que pour te/nous faire plaisir.
Je t'embrasse.
Décidément Autour du puits ce matin m'accompagne de blog en blog, une chanson chez Alba et un poème ici
RépondreSupprimerune petite communauté d'amoureuses des mots dans laquelle je me sens bien
Je suis curieuse mais quand vous lisez de la poésie les uns et les autres vous avez un rituel ? un moment spécifique, lisez vous à voix haute comme moi ?
Colo lis tu devant la mer, dans le jardin, au fond de la maison ?
Bonjour Dominique,
SupprimerJe vais te répondre donc. De chez moi la mer ne se trouve pas loin en km mais elle est derrière la montagne; c'est donc en pleine campagne que je lis des poèmes.
Il me faut être seule et je lis rarement un poème isolé, c'est souvent un recueil où je me balade au gré de mon humeur. Quand je décide d'en traduire un, je le lis plus de dix fois, à voix haute et basse mais la traduction toujours à voix haute et plusieurs fois jusqu'à ce que la musique me plaise...un long processus tu vois. Qui se solde régulièrement par une corbeille à papier remplie.
J'aime bien savoir que tu lis les poèmes à voix haute, je me sens moins "cloche" comme ça!
Bien amicalement.
Je ne m´en lasse pas.
RépondreSupprimerBon dimanche Colo
Ah, toi non plus! Mais on va faire une pause, non?
SupprimerLe temps est superbe, dimanche de balade donc, amuse-toi bien!
L'entrée du poème, déjà, est superbe :
RépondreSupprimer"Il a plu.
L'heure est un œil immense."
La musique des vers coule jusqu'à ces "Jardins de l'âme" - une splendeur.
(Inutile d'ajouter que je vais remonter le cours de cette peintre, tu l'as compris.)
Bonne et belle journée, amie.
Tu ne connaissais pas Fatima el Hajj? Je suis sûre que tu as déjà trouvé sur la toile de quoi combler tes yeux...si pas ton âme.
SupprimerPlaisir des découvertes, des musiques picturales du monde.
Excellent weekend, un baiser ensoleillé.
Le beau dessin d'une lectrice avait échappé à mon regard, sans doute l'éblouissement devant la toile. Tu me l'enverras ? Un baiser.
SupprimerBien sûr, elle est de Rick Wouters.
Supprimer"Je suis perdu en mon propre centre"......Wow ! Très beau et très fort !
RépondreSupprimerMerci pour la poésie d'Octavia Paz dont j'ignorai absolument tout !
Si tu as le temps et l'envie, tu trouveras sur la toile de nombreux poèmes de lui, traduits en français.
SupprimerBeau dimanche!
Ce poème est un œil ouvert sur le monde qui part du jardin et ne s'arrête jamais de pianoter ses notes poétiques.
RépondreSupprimerJe ne m'en lasse pas.
Et belle découverte aussi de cette toile.
Je vais de ce pas écouter le lien d'autourdupuits.
Bon dimanche poétique , Colo.
Maïté, ce matin le soleil brille et invite à une longue balade poétique, mais oui!
SupprimerBelle journée à toi aussi.
Chez Octavio Paz il y a ce frisson d'existence que nous fait entendre le chant de la plume du poète dans la nuit.
RépondreSupprimerBisous
La traduction : cinco estrelas! - comme on dit chez les portugais - LOL
Oh, que c'est joliment dit Armando!
SupprimerMil gracias, comme on dit en español :-)
Un besito.
Moi, aussi concitoyen de Fernando Pessoa,
Supprimerje souscris entièrement à
la notation d’Armando
à propos de votre translation
de cet immense poème pluvial-fluvial-floral-musical,
chère Colo :
5 *****
(de première grandeur) !
Buenas noches
y
buenos días
de paz
con Paz
(incluso en
marzo, mes de
Marte, martes, artes
de todos los telúricos
marcianos
de nuestros uni-
versos con o sin
rima).
Entre-temps,
beau jour bissextil aux Baléares.
Hélder, me voici rouge-pivoine. Merci, grand merci.
SupprimerArtes marciales, artes florales; reflejos dorados.
Energía renovada.
¡Un excelente día!
Je me suis perdue avec délice dans les vers de Octavio Paz, un moment de pure poésie, un enchantement que tu as su si bien traduire.
RépondreSupprimerMerci pour le partage !
Venant de toi Marcelle, ça me fait un immense plaisir, merci et belle semaine.
SupprimerLes reflets qui marchent dans l'oeil immense et mouillé... et le "je suis perdu en mon propre centre" pour faire la boucle absurde, c'est très beau. Mais peut-être ma lecture n'est-elle pas juste ?
RépondreSupprimerMH, il n'y a pas de lecture fausse des poèmes!, chacun les appréhende à sa façon et la tienne me plaît beaucoup; si on peignait ces reflets dans l'oeil on aurait un tableau surréaliste, absurde et magique, non?
SupprimerBien amicalement.