Cabrioles d’escargots, absence des libellules acrobates.
Alors, simplement deux nocturnes, merveilleux, de F. García Lorca cette semaine.
Tormentas, cortes de luz, lluvias.
Cabriolas de caracoles, ausencia de las libélulas acróbatas.
Entonces, simplemente, dos nocturnos, maravillosos, de F. García Lorca esta semana.
NOCTURNOS
Un brazo de la noche
entra por mi ventana.
Un gran brazo moreno
con pulseras de agua.
Sobre un cristal azul
jugaba al río mi alma.
Los instantes heridos
por el reloj…pasaban.
NOCTURNES
entre par ma fenêtre.
Un grand bras brun
avec des bracelets d’eau.
Sur une vitre bleue
jouait mon âme à être fleuve.
Les instants blessés
par l’horloge…passaient. (Trad. Colo)
Asomo la cabeza
por mi ventana, y veo
cómo quiere cortarla
la cuchilla del viento.
En esta guillotina
invisible, yo he puesto
la cabeza sin ojos
de todos mis deseos.
Y un olor de limón
llenó el instante inmenso,
mientras se convertía
en flor de gasa el viento.
par ma fenêtre, et je vois
comment veut la couper
la lame du vent.
Sur cette guillotine
invisible, j’ai mis
la tête sans yeux
de tous mes désirs.
Et une odeur de citron
emplit l’instant immense,
tandis que se transformait
en fleur de gaze le vent. (Trad Colo)
Foto 1: http://bouh.wordpress.com/tag/femme/
Foto 2: http://vietnamblog.danthony.org/?2008/07/24/154-fenetre-sur-la-pluie
« Venez à nous qui chancelons d’insolation, sœur sans mépris, ô nuit ! »
RépondreSupprimerRené Char, in FEUILLETS D’HYPNOS
Joyeux juin, Colo.
Il a plu une minute sur l'atoll de Pukapuka. Les enfants ont crie de joie. Lers reservoirs se sont un peu remplis. Il n'avait pas plus depuis quatre mois. L'angoisse s'est apaisee. Un besito.
RépondreSupprimer**Hélder,merci!
RépondreSupprimer"La poésie est une flèche tirée: si j'ai bien visé, ce qui compte - que je veux - n'est ni la flèche ni le but mais le moment où la flèche se perd, se dissout dans l'air de la nuit: jusqu'à la mémoire de la flèche est perdue." G. Bataille.
L'insolation, la solaire, ne nous guette pas cette année et c'est tant mieux...
Passez une belle journée.
**Tiens, l'ami Damien, quelle belle surprise!
Une minute....sólo un minuto....et les enfants en fête, je comprends bien! J'entends que le sécheresse sévit en France, dans le nord de l'Europe...aucune crainte ici, ¡Dios mío! ¡vaya primavera mojada!
Je t'embrasse.
oh ! un clin d'oeil aux fenêtres de JEA :)
RépondreSupprimer"un bras de la nuit entre par la fenêtre" : cette phrase à elle seule me donne le frisson.
Ici, il fait sec : on aurait bien besoin de tes orages. Bonne journée Colo. Bises.
Pour Frédérico on savait, mais les trois premières lignes de toi sont somptueuses.
RépondreSupprimerJ'ai aimé une fois une libellule acrobate, elle avait le doux prénom d'Albertine et j'ai senti sur ma nuque le couperet de la séparation. Mais chut!
Ton âme est fleuve, tu en as de la chance ;-)
RépondreSupprimerSuperbes photos, c'est chez toi ?
pluie salvatrice, orage libérateur, buée sur les vitres, nostalgie, solitude...
RépondreSupprimerFédérico l'incompris, emporté lui aussi par la lame d'un vent mauvais, avec ses secrets et ses souffrances impossibles à dire.
Nous restent sa poésie...et la tienne.
Je t'embrasse, Colo.
**K.sonade, oui, j'espère voir se pointer l'oeil de JEA derrière la vitre bleue.
RépondreSupprimer"Parlez-moi de la pluie, et non pas du beau temps..."Brassens, tu te souviens? Un beso.
**Alex, je rougis, et ça me fait fort plaisir. J'aime ton Albertine. Besito.
**MH, l'eau c'est mon destin...née près de l'Escaut, j'ai passé le reste de ma vie sur différentes îles, c'est comme ça.
Et non, ces photos ne sont ni de moi (voir en bas du billet) ni chez moi, mais ça pourrait :-) Amitiés.
**Sable, oui, emporté avec une violence inouïe Lorca.
Les instants blessés par l'horloge...
Je t'embrasse aussi, ne prends pas froid.
Ouah mais qu'est ce que c'est beau ! Cette guillotine-là me racommode tout à coup avec l'autre, la nôtre, que j'ai toujours tant hai. Merci Colo pour ces traductions. C'est un plaisir san pareil de lire ces merveilleux poèmes !
RépondreSupprimer**Euterpe, grand merci à toi pour cet enthousiasme. Ne guillotine pas tes désirs quand même.
RépondreSupprimerOn fête l’Ascension en Allemagne? Curieusement, ici non.
Prends soin de toi, bonne semaine.
Les escargots et les limaces sont surement de la fete, ici pour une fois ils sont absents mais par pour longtemps...Je t'envoie du beau soleil et merci pour ces merveilleuses paroles.
RépondreSupprimerBesos. Nadina
Oh la mélancolie de ce beau billet me prend, à l'heure où le soleil se couche. Fin de journée qui ramène la fraîcheur - pas un nuage ce jeudi sur Bruxelles. Le chat vient de quitter la pierre encore tiède et s'installe à la fenêtre pour suivre les féeries nocturnes.
RépondreSupprimerCes deux poèmes sont d'une beauté à couper le souffle et tu les as superbement illustrés.
Les instants passent... Bonheur de les partager.
Il y a dans le monde des mots des rares poètes qui leur donnent une âme et parfois ils leur donnent vie jusqu’à ce qu’on entende battre le cœur de chaque mot.
RépondreSupprimerBeijinhos
**Merci Nadine, quand les "baveux" en auront terminé avec mes salades, je te les envoie, les goinfres! Passe une belle journée, besos.
RépondreSupprimer**Tania, c'est une découverte permanente Lorca. Ces nocturnes, beaux et tristes, par leurs images, personnifications si vivantes des éléments, me touchent énormément. La musicalité est sublime...lis-les tout haut en español, tu verras.
Belle journée à toi, à la noiraude aussi!
**Armando, c'est beau ce que tu dis, et si vrai "entende battre le cœur de chaque mot".
Bon congé, si je me souviens bien, dans ton cher Portugal. Otros beijinhos for you.
sublime !
RépondreSupprimerJe lis ces poèmes avec de chaque cot^é de moi pour m'aider à taper 2 frimousses qui rient beaucoup quand je lis
RépondreSupprimercabrioles d'escargots et libellules acrobates
la poésie dès l'enfance c'est bien
Juliette et Jeanne saluent cet escargot et lui souhaitent longue vie
**Lautreje, oui, ces poèmes le sont!
RépondreSupprimer**Dominique, rires d'enfants, oh oui! Ils pourraient peut-être en faire un joli dessin en ajoutant quelques grenouilles frileuses.
Merci: signé, l'escargot.
Merci Colo pour les références du livre de Cippola
RépondreSupprimerDes mots qui font aimer, voire désirer la pluie. Merci pour cet instant poétique.
RépondreSupprimerJe lis en espagnol, puis en français en gardant un oeil sur l'espagnol. Je retrouve le plaisir de cette belle langue que j'ai étudié un peu. La pluie ici aussi hier, le soleil revenu ce matin.
Bonne journée Colo + friends!
Frederico Garcia Lorca, quelle merveille ! Et la traduction est superbe. Sans parler des photos... Merci !
RépondreSupprimer**Terre indienne, jolies pluies alors!
RépondreSupprimer**Danièle, j'ai pensé à vous en traduisant ces poèmes, certaines alliances de mots, comme des bracelets d'eau...Belle semaine à vous.
Coucou amielontaine,
RépondreSupprimerQuand je trouve que le temps file à toute allure, je m'arrête chez toi pour le savourer comme ce Beau poême que tu as traduit.
Merci pour tes passages, ta fidélité le retour que tu me donnes de tes recettes, d'ailleurs en parlant de recettes, l'autre jour en faisant un tri je suis tombée sur une des tiennes sucrée une sorte de chausson, et comme j'ai de la confiture de patates douces de chez toi...ya + k'a.