Après un mois d'août torride, voici ce matin nuages et fraîcheur, peut-être même
quelques gouttes de pluie, on ne peut rêver mieux.
Voici une photo du sommet du Galatzo, la montagne derrière chez nous.
Después de un mes de agosto abrasador, he aquí esta mañana nubes y frescor, tal vez
unas gotas de lluvia, no se puede soñar nada mejor.
Aquí una foto de la cima del Galatzo, la montaña detrás de nuestra casa.
La
femme et le paysage Stefan Zweig
“Jusqu'au
plus loin qu'atteignait ma vue je trouvais la même attente qu'il y
avait en moi, des fissures s'étaient ouvertes dans la terre qui
maintenant s'élargissaient comme de petites bouches assoiffées;
pore à pore elles s'ouvraient et répandaient, cherchant de la
fraîcheur, le plaisir froid, bouleversant de la pluie, et moi je
sentais quelque chose de pareil dans mon propre corps.
Sans que j'en
sois consciente, mes doigts se crispèrent comme si je pouvais saisir
les nuages et les entraîner d'un coup vers un monde évanoui...” (Trad.Colo)
La
mujer y el paisaje Stefan Zweig
«Hasta
donde alcanzaba la vista encontraba la misma expectación que había
en mí, se habían abierto grietas en la tierra que ahora se
ensanchaban como si fueran pequeñas bocas sedientas; poro a poro se
abrían y se expandían buscando frescor, el placer frío,
estremecedor de la lluvia, y yo experimentaba algo semejante en mi
propio cuerpo.
Sin que fuera consciente de ello, mis dedos se
crisparon como si pudieran agarrar las nubes y arrastrarlas de una
vez hasta este mundo desfallecido...»
Cette attente de la pluie, et de l'eau, indispensable pour la survie de tout être vivant, nous risquons d'en souffrir de plus en plus, vu le dérèglement climatique actuel, certaines régions étant touchées plus que d'autres. Par ailleurs, sur le plan littéraire, l'analogie suggérée par S. Zweig entre le comportement de la nature et de l'homme face à la sècheresse, est très réussie.. La patte du maître!
RépondreSupprimerBonne fin de semaine, Colo
Bonjour Antoine, pendant les 3 dernières semaines, on nous coupait carrément l'eau 12h par jour, tellement on en manque...tu peux comprendre la joie de voir tomber même quelques gouttes ! Corps et terre.
SupprimerLa plume de Sweig , oui, un magnifique auteur.
Bon week-end à toi aussi!
j'aime cette dernière phrase de cet extrait, c'est splendide, plus le temps passe et plus j'aime Zweig, même imparfait, même parfois contradictoire dans ses choix, tout cela le rend plus humain et fait ressortir toute la valeur de cet homme
RépondreSupprimerOh oui, cette dernière phrase, je suis d'accord! Et puis, qui n'a pas ses contradictions...?
SupprimerBonne journée belle amie.
ah enfin un peu de fraîcheur, c'est tellement agréable :-)
RépondreSupprimerTu parles! Un bonheur que tu partages je crois, la chaleur impitoyable écrase, laisse le corps comme une crêpe, l'esprit brouillé ou presque:-))
SupprimerUn peu de fraîcheur pour respirer un peu ... Cueillir les gouttes de pluie et faire semblant d'attraper les nuages...
RépondreSupprimerLes retenir surtout, ceux que je vois, bien noirs, par la fenêtre....
SupprimerAh enfin ! Quel soulagement ça doit être, j'espère qu'elle va continuer cette pluie et vous redonner accès à l'eau. Le texte de Zweig est parfait comme souvent. Bises Colo.
RépondreSupprimerEspérons, oui, merci Aifelle. Un beso
Supprimerc'est beau
RépondreSupprimerMerci, un beso
SupprimerDame Colo, je comprends tellement ce besoin de fraîcheur et d'eau des cieux, la canicule 2024 a vraiment été terrible à vivre, ici dans le Var nous en sommes enfin sortis. Choix de texte parfait, bravo ! Bises du soir, à tout bientôt. brigitte
RépondreSupprimerRespirons Brigitte, un beso de bonne semaine.
SupprimerLa pluie fait du bien dans les pays du sud et tu as très bien su montrer l'attente qui précède les gouttes bienfaitrices (ou parfois destructrices). J'aime le parallèle avec les propos de Zweig...Bonne semaine
RépondreSupprimerBonjour Manou, peu de pluies, mais les températures sont devenues vivables, Bonne semaine à toi aussi
SupprimerJ'aime beaucoup "ces petites bouches assoiffées" de la terre et ce glissement vers nous-mêmes face à la pluie.
RépondreSupprimersignature du billet précédent : claudialucia
RépondreSupprimerTrès imagées ces petites bouches, tu as raison ! À bientôt Claudialucia
SupprimerL'attente de la pluie, cette délivrance.
RépondreSupprimerCela me rappelle les paroles d'une chanson de Joni Mitchell, j'étais attendu comme la pluie, commes des yeux par les aveugles, des pieds par les boîteux, ...etc.
Tu sais, on ne se rend compte de la facilité qu'est ouvrir un robinet et qu'il en sorte de l'eau que quand on en est privés. Alors maintenant qu'elle est revenue, on fête.
SupprimerTiens je ne connais pas cette chanson, je pars à sa recherche, merci K.
Je retrouve une numéro du "1" (Le Un Hebdo, août 2022) titré "Une France sans eau ?". Parmi les articles, une conclusion de Jean-Philippe Pierron (Philosophe) : " À l'origine l'être serait eau. Via le stress hydrique qui nous redit la rareté de l'eau, saurons-nous retouver ces trois gestes vitaux comme célébration de ce lien d'origine : arroser le végétal, abreuver l'animal et désaltérer l'humain ? Plus que prosaïques, ne célèbrent-ils pas l'être relationnel de ces créatures de la soif que sont tous les vivants ?"
RépondreSupprimerSoif de tous les vivants, c'est exactement ça, oui, merci Christian.
SupprimerUn verre d'eau pour l'humain, un bol ou abreuvoir pour les animaux et un léger arrosage pour les plantes et arbres cet été, juste pour survivre, pas une goutte de plus.
Viendront de meilleurs temps, espérons.