philosophie et religions de l'Inde, qui a plusieurs cordes à son arc.
La fatigue
Chantal Maillard de "Hilos"
La
fatigue. Encore, la
fatigue. L’effort pour
survivre.
Réitéré.
Observer
les nuages.
A l’intérieur.
Balayer.
A l’intérieur.
Choisir de rester.
Chaque
nuage
a une trajectoire. Assumer
cette trajectoire.
Impossible
de toujours tout balayer. Il y a
la fatigue.
Bien
qu’aussi celle des
trajectoires. De regarder passer les
nuages.
Cette fatigue aussi.
Alors,
pour
un instant, maintenant.
Sans rien vouloir. Et c’est presque
bien.
Jusqu’à penser que c'est bien et
le convertir
en nuage. En trajectoire.
Trad: Colo (inspirée par celle de Pierre-Yves Soucy.)
El cansancio
El
cansancio. De nuevo, el
cansancio. El esfuerzo por
sobrevivir.
Reiterado
Observar
las nubes.
Dentro.
Barrer.
Dentro.
Elegir quedar.
Toda
nube
lleva una trayectoria. Asumir
la trayectoria.
Imposible
barrer todo siempre. Está el
cansancio.
Aunque
también el de
las trayectorias. De ver pasar las nubes.
También
ese cansancio.
Entonces,
por
un momento, ahora.
Sin voluntad. Y casi está bien.
Hasta
pensar el estar bien y convertirlo
en nube. En trayectoria.
Chantal Maillard, de "Hilos".
Un poème émouvant, très humain, sur le mal de vivre. Des mots simples, des phrases courtes, des images aisées à comprendre, même si le cheminement de la pensée n'est pas facile à suivre.
RépondreSupprimerBonne journée, Colo
Bonjour Antoine, laisser filer sa pensée au fil des nuages...très huamin ce poème oui. Bonne journée.
Supprimerune dame qui a l'air diablement intéressante
RépondreSupprimerTrès, oui, je `poursuivrai mes découvertes...
Supprimerj'aime les poèmes mais sans plus mais celui-là est vraiment émouvant. Tu sais que grâce à toi j'apprends un mot d'espagnol à chaque fois ! (nubes. cette fois-ci). Presque aussi bien que duolingo. :)
RépondreSupprimerAlors là tu me fais doublement plaisir Thaïs, bonne journée.
SupprimerLa fatigue... un vaste maux. Il y a la saine fatigue et celle qui s'installe insidieusement, dont on n'arrive pas à comprendre la cause, pour certains, c'est même la fatigue de l'existence. C'est ce que je perçois dans ce poème. Bises alpines.
RépondreSupprimerMercide ta visite Dédé, peut-on toujours séparer le physique et le moral ?
SupprimerUn beso mediterraneo
Magnifique et délicat. Merci chère Colo (pour une fois je crois que j'arrive à poster un commentaire...)
RépondreSupprimerAnne LM
Merci Anne, j'ai changé quelques paramètres du blog et je pense que ce devrait aller mieux maintenant....espérons.
SupprimerAh cette fatigue qui colle à la peau ! comme le poème la rend bien. Tu crois que la trajectoire des nuages va l'alléger ? Ce poème donne envie d'en découvrir d'autres. Bises Colo.
RépondreSupprimerAlléger je ne sais, mais apporter de la fantaisie, presque sûr!
SupprimerJ'en chercherai d'autres, oui, oui, un beso Aifelle
C'est magnifique ! Avoir une trajectoire comme un nuage !
RépondreSupprimerAh je savais que l'idée te plairait!
SupprimerMalgré la fatigue continuer sur notre trajectoire, celle de la vie parfois dans les nuages comme poussés par le vent, parfois d'en bas en les laissant filer comme nos pensées quand on ne veut pas s'y arrêter. C'est un beau poème très évocateur et une poétesse que je ne connaissais pas. Merci pour la découverte
RépondreSupprimerMerci Manou, une vie parfois dans les nuages, c'est ça, et ça fait tant de bien. Bonne fin de semaine.
SupprimerTrès beau poème !
RépondreSupprimerQuand la fatigue arrive, suivre les nuages poussés par le vent ! Pourquoi pas !
"- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!" Baudelaire
Enitram
SupprimerMerci Enitram pour rappel de Baudelaire, bonne fin de semaine.
SupprimerJe suis forcément sensible à ce texte sur la fatigu, moi qui suis né fatigué. Sa relation aux nuages est très touchante. j'ai pensé à ce livre récent de Mathieu Simonet "la fin des nuages" (on peut trouver plein d'articles à ce propos sur le net je pense)
RépondreSupprimerJe suis allée lire plusieurs articles sur "La fin des nuages", merci Kwarkito.
SupprimerScruter le ciel, geste quotidien à la campagne, moins en ville, hélas. Se laisser porter par les nuages est si vivifiant, apaisant, onirique, selon.
Les nuages intérieurs, à balayer sans cesse comme les moutons de poussière que chez moi on appelait minous, au lieu de minons - un mot découvert dans le TLF, jamais entendu !
RépondreSupprimerA l'instant, un rayon de soleil entre les nuages d'un ciel qui ressemble à celui de l'illustration et que je scrute si souvent aussi. Bonne après-midi, Colo.
Ah moi non plus, chez moi on disait minous aussi. Merci.
SupprimerBon week-end Tania
Quel magnifique poème chère Colo. Regarder passer les nuages, je le fais tous les jours et cela permet de s'évader un moment des tâches quotidiennes. Merci.
RépondreSupprimerBisous et douce fin d'après-midi.
Bonjour Denise, un ciel sans nuages est si monotone....Un beso, bon week-end.
SupprimerSimple et juste, vraiment rès beau. Merci beaucoup pour cette découverte, un nom que je vais tâcher de retenir.
RépondreSupprimerMerci à toi Élise, de mon côté j'essayerai de trouver+traduire un autre beau poème de cette poétesse.
SupprimerCe qui me vient spontanément est la chanson de Joni Mitchell "Clouds" et ce couplet :
RépondreSupprimerI've looked at clouds from both sides now
From up and down and still somehow
It's cloud illusions I recall
I really don't know clouds at all
...
Bises
Merci K, j'ai inséré la chanson sous le poème en español. Un beso
SupprimerMerci, K & Co, superbe chanson !
SupprimerMerci Tania et Colo.
SupprimerEt tiens en passant, je me suis trompé la chanson s'appelle Both Sides Now.
J'étais dans les nuages à n'en pas douter.
;-)
Fatigue moral, fatigue physique jusqu'à épuisement, jusqu'à la déprime alors on se réfugie dans sa bulle avec des pensées qui suivent le vent dans les nuages... Merci encore de nous faire connaître tant de chef d'oeuvre
RépondreSupprimerAvec grand plaisir Marie !
SupprimerMerci pour la vidéo de Joni Mitchell, que j'adore depuis ses débuts, à la fin des années 60. La fatigue est là pour nous dire de nous reposer. Merci pour la découverte ! bon week end. Bises.
RépondreSupprimerBonjour Élisabeth, c'est grâce à K (plus haut) que cette chanson est là, superbe oui.
SupprimerBon dimanche!
Hola Colette,
RépondreSupprimerJolies histoires de vent, aussi surprenantes que le vent peut l'être. Et illustrations bien choisies.
Bien à vous, bonne journée.
Bonjour John, vous êtes un peu un spécialiste des courants et des vents, mais bien sûr en poésie tout est différent....
SupprimerBonne journée, merci de votre passage.
Petits ou grands nuages, intérieurs ou extérieurs... ils sont là décorant les cieux de l'existence humaine. Les trajectoires quant à elles sont peut-être celles que nous choisissons ou pas... Merci pour cette poétique découverte dame Colo, j'aime ces questionnements. Bises du mardi. brigitte
RépondreSupprimerHola Brigitte, contente que tu aimes ces questionnements, moi aussi. Sans doute nos vies sont-elles un mélange de décisions et de coups de vents. Bonne journée, je t'embrasse
SupprimerDes mots bien trouvés dans ce poème! Contente que la recette ait plu. Bisous
RépondreSupprimerBonne journée, les vents font courir les nuages...Un beso
SupprimerBelle construction décousue de ce poème qui traduit la fatigue de l'auteur.
RépondreSupprimerEn Yoga on nous dit de laisser passer la noirceur, la tristesse comme on laisse simplement passer les nuages dans le ciel. Je vais faire de même pour la fatigue. Merci Colo pour l'ordonnance. Besos.
Bonsoir Claudie, c'est une bonne idée, laisser la fatigue flotter, se diluer avec les nuages...Un beso
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