A force de scruter le ciel, de palper l’air
humide, d’écouter le vent des îles, tout comme
le paysan ou le marin, je savais samedi dernier
que ce serait le dernier jour de grosse chaleur.
Courte excursion à la côte à l’heure du coucher
du soleil avec mon appareil photo.
Il y régnait une étrange lumière mais ce n’est
qu’en regardant les photos sur mon écran,
tard le soir, que j’ai pensé : pourquoi ne suis-
je pas peintre ?
A fuerza de escrutar el cielo, de palpar el aire húmedo, de escuchar el viento de las islas, tal como el campesino o el marinero, sabía el sábado pasado que sería el último día de calor.
Corta excursión a la costa a la hora de la puesta del sol con mi cámara de fotos.
Reinaba una luz extraña pero sólo fue al mirar las fotos en mi ordenador, tarde por la noche, que pensé: ¿por qué no seré pintora?
J’ai découvert un sonnet du Mexicain Manuel José Othon (1858-1906). J’en aime
le rythme, les couleurs.
A un peintre
Voici, peintre, ton splendide
paysage:
un lac obscur, des rafales marines
trempées de
teintes cramoisies
et, dans le bleu profond des nuages,
un
tronc qui balance son feuillage
au souffle des vents
vespéraux,
et tachés de vert les coteaux
et de jaune le
fond du bocage;
un rocher de lichens couvert;
une
langue de terre illuminée
par le dernier rayon du soleil
mort;
et dans la lueur de la soirée
une voile au
loin, noyée
dans le calme délicieux du couchant.
He descubierto un soneto del Mejicano Manuel José Othon (1858-1906). Me gustan los colores y el ritmo.
A un pintor
He
aquí, pintor, tu espléndido paisaje:
un lago oscuro, ráfagas
marinas
empapadas en tintas cremesinas
y en el azul
profundo del celaje,
un tronco que columpia su ramaje
al
soplo de las auras vespertinas,
y manchadas de verde las
colinas
y de amarillo el fondo del boscaje;
un
peñasco de líquenes cubierto;
una faja de tierra iluminada
por
el último rayo del sol muerto;
y de la tarde al resplandor escaso,
una
vela a lo lejos, anegada
en la divina calma del ocaso.
Après la lune, le soleil couchant j'aime ça aussi, ici aussi fin de canicule ouf
RépondreSupprimerQuestion peinture je suis pour mille fois mais à condition que ce ne soit pas moi car j'ai deux mains gauches
j'aime le souffle des vents vespéraux
Tes mains sont pareilles aux miennes donc, tristement inutiles pour le dessin ou la peinture...allez, dans une prochaine vie peut-être..
SupprimerBonne journée Dominique
Nous étions donc en phase en cette fin de semaine avec le début de la fin de la grosse chaleur de la semaine. Hélas je n'avais pas un ciel aussi beau devant les yeux, tes photos sont magnifiques. J'imagine le calme de fin de journée qui allait avec. Très beau sonnet à un peintre. Bises Colo, bonne journée.
RépondreSupprimerTu as raison, il y avait cette lumière particulière, le très léger souffle de l'air, un très léger clapotis...un rêve.
SupprimerBonne journée à toi aussi Aifelle. Un beso
très jolies photos!
RépondreSupprimeret oui, on "sent" que la canicule perd de sa force, enfin :-) et on scrute le ciel: "oh! là-bas! un petit nuage!"
Merci Adrienne, le ciel, presque imperceptiblement, change de couleur ici, le bleu est différent quand s'achève le fort de l'été, oui.
SupprimerPeintre tu n'es pas mais tu es une photographe qui sait magnifiquement "prendre" le soleil à son coucher ! C'est beau, serein et apaisant ! J'admire !
RépondreSupprimerEnitram
SupprimerMerci Enitram, ce n'était pas très compliqué, tout était si calme et beau!
Supprimerni peintresse (?!!), ni photograph..ieuse, mais regardeuse, regardrice, regarderesse...
RépondreSupprimerregard'rieuse !!
en ce moment, 'la vie en rose' ici au couchant...
Ici le rose annonce du vent le jour suivant...je ne sais pas chez toi !!
Supprimer"regard'rieuse", toujours.
Ecrire, photographier c'est peindre avec des mots, avec de la lumière... Beaucoup d'émotions en lisant le poème...
RépondreSupprimerC'est vrai Marie, mais cette fois il y avait tant de nuances dans le ciel, la mer, qu'il m'a semble que seule la peinture pourrait les rendre,
SupprimerMerci, bonne soirée.
Pourquoi vouloir peindre ? Tes deux photos montrant le coucher du soleil paraissent tout à fait réussies !
RépondreSupprimerJ'aime bien le sonnet, en le lisant, on sent l'air du large, le ciel immense et on imagine une terre exotique, des palmes qui se balancent sous les alizées...On en redemande, après la chaleur étouffante qu'on a dû endurer !
Pourquoi? Sûrement pour immortaliser et donner à voir à tous ces moments, ces nuances....l'avantage de la peinture sur la poésie, les mots, c'est qu'on a d'emblée une impression d'ensemble je crois.
SupprimerÇa me fait plaisir de savoir que tu as aimé ce poème, imaginé l'ambiance.
Bonne journée.
ce soleil couchant est aussi beau que la poème dédié à la lune, et accompagné de belles photos
RépondreSupprimerMerci Niki, j'ai essayé en photo et mots de garder plus longtemps ces courts moments, si beaux.
SupprimerPas besoin d'être peintre pour apprécier les beautés de la nature, il suffit d'ouvrir les yeux et d'avoir gardé un peu de notre âme d'enfant pour être capable de s'émerveiller, ou d'avoir l'âme d'un poète comme tu l'as soit dit en passant...C'est vrai pourtant que parfois la peinture nous oblige à aller au plus près des éléments pour les voir encore plus précisément afin d'en retracer l'ambiance et notre ressenti, de créer l'émotion...En tous les cas, tes photos sont superbes et les mots qui vont avec également. Bon jeudi
RépondreSupprimerBonjour Manou, pour apprécier non, mais pour figer un moment aussi éphémère qu'un coucher de soleil, il me semble, ou il m'a semblé à ce moment-là, que peindre ce que je voyais prolongerait l'enchantement...
SupprimerMerci, bonne journée à toi aussi!
Cc et merci de m'avoir signalé le pb sur mon blog. En principe, à 21h, le nouveau lien est en ligne. Je ne sais pas pourquoi, sur plusieurs vidéos, ça a fait ça. Bisous
RépondreSupprimerJe vais y retourner alors, merci, bonne journée Val
SupprimerOutre la mer et les couleurs magnifiques, le cv bateau ressemble de loin à un vieux gréement !
RépondreSupprimerJe ne l'ai vu que de loin, comme toi, nettement plus beau qu'un de ces gigantesques bateaux à moteur des nombreux millionaires qui circulent par ici!
SupprimerMerci Thaïs
traduire, faire lire et entendre de la poésie oui c'est vraiment utile et nécessaire... quant à ce coucher de soleil il est splendide. J'espère que la fin de l'été sera douce. On n'est plus certain de rien avec la météo...
RépondreSupprimerMerci, ça m'encourage Kwarkito.
SupprimerOn n'est tellement pas certain de rien, qu'il faudra se laisser étonner chaque jour.
« Impression soleil couchant » ? Pourquoi regretter de n’avoir pas de palette et le don de peintre ? Munie de votre reflex, Colette, vous nous avez tiré une série de clichés à la Monet, avec douze heures de retard certes, lui c’était au levant et vue du Port du Havre…
RépondreSupprimerLa fin du jour, l’ocaso, a toujours inspiré les peintres et les poètes, me suis rappelé l’un des plus connus du Père Hugo :
https://www.poesie-francaise.fr/victor-hugo/poeme-soleils-couchants-VI.php
Mélancolique le Totor… S’il avait mieux lu Lucrèce, il aurait su que tout a une fin, la nature, le soleil et les glaces des montagnes (ça c’est en bonne voie). Sauf le salami qui en a deux, ajouteront les facétieux.
Hola Gislebert, un tableau est sans doute moins éphémère qu'une photo...?
SupprimerLes Romantiques oui, se sont beaucoup inspiré du coucher du soleil, l'ocaso de su vida para V. Hugo.
Merci pour le salami:-))
Bonjour Colo, j'adore les levers et couchers de soleil sur la mer ou partout ailleurs. Merci pour ces photos. Bon dimanche.
RépondreSupprimerMerci à toi Dasola et bonne semaine !
SupprimerSuperbes lumières du couchant qui nous émerveillent encore davantage quand les nuages s'en mêlent - "la divina calma del ocaso", si.
RépondreSupprimerTu as raison, sans nuages c'est nettement plus monotone. Contente de te retrouver .
SupprimerLes couchers de soleil font de beaux tableaux, c'est vrai. Tes photos sont magnifiques. Merci pour le poème si près et si attentif à la nature.
RépondreSupprimerJ'ai oublié de mettre mes coordonnées pour mon commentaire ci-dessus au sujet de tes photos magnifiques et merci pour le poème si près de la nature.
RépondreSupprimerMerci Élisabeth, c'est pénible cette histoire de noms etc...Tu es courageuse d'être revenue !
SupprimerMerci pour ce beau poème.
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