Pour terminer ce mini cycle Don Quichotte, voici la lettre d’amour qu’il a écrite à sa Dulcinée et qu’il demande à Sancho d’apprendre par cœur.
Si vous la lisez attentivement, vous serez peut-être émus, comme moi.
LETTRE DE DON QUICHOTTE A DULCINÉE DU TOBOSO. Chapitre XXV
«Haute et souveraine Dame,
«Le piqué jusqu'au vif de la pointe aiguë de l'absence, le blessé dans l'intime région du cœur, dulcissime Dulcinée du Toboso, vous souhaite la santé dont il ne jouit pas. Si votre beauté continue à me dédaigner, si vos mérites ne finissent par s'expliquer en ma faveur, si enfin vos rigueurs persévèrent, il me sera impossible, quoique accoutumé à la souffrance, de résister à tant de maux, parce que la force du mal sera plus forte que ma force. Mon fidèle écuyer Sancho vous rendra un compte exact, belle ingrate et trop aimable ennemie, de l'état où je suis à votre intention. S'il plaît à Votre Grâce de me secourir, vous ferez acte de justice, et sauverez un bien qui vous appartient: sinon faites ce qu'il vous plaira; car, en achevant de vivre, j'aurai satisfait à votre cruauté et à mes désirs.
Celui qui est à vous jusqu'à la mort.
Le chevalier de la Triste figure»
(merci à Adrienne pour la recherche de la traduction française)
Carta de Don Quijote a Dulcinea de Toboso Capítulo XXV
«Soberana y alta señora:
El herido de punta de ausencia, y el llagado de las telas del corazón, dulcísima Dulcinea del Toboso, te envía la salud que él no tiene. Si tu fermosura me desprecia, si tu valor no es en mi pro, si tus desdenes son en mi afincamiento, maguer que yo sea asaz de sufrido, mal podré sostenerme en esta cuita, que además de ser fuerte es muy duradera. Mi buen escudero Sancho te dará entera relación, ¡oh bella ingrata, amada enemiga mía!, del modo que por tu causa quedo. Si gustares de socorrerme, tuyo soy; y si no, haz lo que te viniere en gusto, que con acabar mi vida habré satisfecho a tu crueldad y a mi deseo.
Tuyo hasta la muerte,
El caballero de la triste figura»
Non non, de plus en plus chaud. 36 prévu dimanche. Alors demain, direction la montagne, gros bisous
RépondreSupprimerY a-t-il des moulins et des ânes dans tes montagnes?
Supprimer"Le piqué jusqu'au vif de la pointe aiguë de l'absence" : c'est à la fois beau et touchant, oui.
RépondreSupprimerEst-ce sur ton île que se trouve cette sculpture où le Quichotte met genou à terre devant sa Dulcinée ? Cela change du duo traditionnel avec Sancho. Bonne journée, dame Colo.
Non, ces sculptures ne sont pas ici, mais sous la photo je n'ai pas trouvé où....dommage.
SupprimerBonne journée à toi aussi.
cette lettre est magnifique, j'ai commencé à écouter le podcast et cela donne envie de lire et relire ce roman tellement particulier
RépondreSupprimerEn relire des chapitres ou en entier est, c'est vrai, un vrai plaisir.
SupprimerJe continue à écouter chaque jour, ils sont si bien faits.
je remarque que la traduction française n'ose pas le tutoiement que l'espagnol ose, alors qu'il existe aussi une forme de politesse en castellano, ce que l'auteur a décidé de ne pas utiliser ;-)
RépondreSupprimerdommage, ce choix du vouvoiement!
Je l'ai remarqué aussi bien sûr, le tutoiement, peu fréquent à l'époque, donne un ton plus intime à cette extraordinaire lettre.
SupprimerMerci encore chère Adrienne.
C'est vrai, la lettre du chevalier à la triste figure est émouvante. Et la traduction est belle.
RépondreSupprimerJe pense que le monument de métal sur illustration bien choisie se situe à El Toboso, là où résidait Dulcinée : https://es.wikivoyage.org/wiki/El_Toboso
Bien amicalement, Colette, à bientôt.
Oh merci beaucoup Christian, je vais le mettre sous la photo. C'est logique, à Toboso;-) suis-je sotte.
SupprimerEt beh moi je suis toujours aussi conquise par notre Don Quichotte. Il va vraiment falloir que je lise tout.,(merci France Inter et colo pour la découverte.
RépondreSupprimerLa lettre est émouvante et j’aime beaucoup les lignes de la sculpture de Dulcinée.
Muchas gracias Thaïs, j'espère qu'un jour tu auras l'occasion de le lire. Il n'est pas ennuyeux pour un sou.
SupprimerTe deseo una buena tarde.
Une déclaration d'amour datée mais tellement belle et émouvante! D'accord avec toi !
RépondreSupprimerA bientôt
À bientôt dans un peu de fraîcheur espérons!
SupprimerJe continue à écouter la série tous les matins, c'est la minute de plaisir pour démarrer la journée. Elle est magnifique cette lettre, ce qu'il dit est poignant. Je ne l'ai pas lu en entier, je devrais le reprendre, mais quand ? Bonne journée Colo (canicule en France, sauf ... dans ma région, ouf, merci les côtes de la Manche).
RépondreSupprimerHola Aifelle, je pense à toi à l'écoutant le matin....un plaisir, oui.
SupprimerTrop chaud oui, 24º cette nuit, pas vraiment de quoi rafraîchir la maison, j’irais bien te rejoindre;-)
Bonne journée!
"en l'écoutant"...c'est mieux;-)
Supprimer"Le piqué jusqu'au vif de la pointe aiguë de l'absence" : peut-on résister à une telle formule ?
RépondreSupprimerNon, évidemment....
SupprimerBonjour Colo, rien que "haute et souveraine dame", c'est magnifique! Et c'est vrai que c'est une lettre très émouvante. Dulcinée a de la chance d'avoir un tel soupirant. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, personnage fictif, qui n'apparaît pas dans le roman mais est omniprésent, Dulcinée doit être comblée, oui.
RépondreSupprimerBon dimanche à toi aussi
Tu piques ma curiosité car je n'ai aucun souvenir de cette lettre superbe...il faut que je relise cette oeuvre de toute urgence ! Merci pour ce partage et désolée pour mon retard, avec la chaleur je ne suis pas très fidèle en ce moment
RépondreSupprimerOh Manou, surtout ne t'en fais pas, je suis dans le même cas, l'idée même d'allumer l'ordinateur me donne trop chaud;-))
RépondreSupprimerJ'aime l'idée de reprendre des petits bouts de cette oeuvre ici, je crois que je le ferai de temps en temps.
Tiens bon, tous confinés par la chaleur....
Une belle lettre d'amour ...Dulcinée a bien de la chance!
RépondreSupprimerEh oui! Mais un homme qui souffre tant, à en mourir, est-il un fiancé désirable ?
SupprimerTa réponse à Marie me fait sourire. Don Quichotte aurait intérêt à se secouer un peu :-))
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'illustration.
Merci Colo pour tes traductions
Nous avons chaud, même en Alsace.:-)
Bises
Hola Fifi! Dans la chaleur ne pas oublier de rire, sourire, oui! Vive la fraîcheur en Alsace aussi alors, besos
SupprimerTant d'amour pour un être humain est-il humain ? je blague, ce texte est vraiment magnifique et fait presque mal au ventre face à une telle déclaration d'amour. Merci Colo, j'aime beaucoup, Don Quichotte, il m'a toujours fasciné. à bientôt. Claude
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