Je republie, car il est vraiment de saison, ce poème de JL Borges. Depuis 2015 vous l'avez peut-être oublié, sinon relire un beau poème est toujours agréable.
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Borges, le grand;
des tas de spécialistes ont traduit ses poèmes et je n'aurais jamais
osé me lancer si je n'avais lu celui-ci qui est assez abordable et si
imagé.
La traduction du vers marqué par une étoile ne me satisfait pas vraiment mais je n'arrive pas à faire mieux en respectant le poème de JL Borges.
Borges,
el grande; un montón de especialistas han traducido sus poemas y nunca
me hubiera atrevido al no haber leído este, bastante ameno y tan lleno
de imágenes.
Jorge Luis Borges
Des foules de soleil
bloquent la maison
et le temps intimidé stagne
derrière les volets
verts comme des cannaies
Laissant tout de côté
retrouvons notre corps
pareil à une vaine annotation *
jusqu’à ce que les cloches débordantes
versent le soir
et s'agenouille le ciel humilié
et nous nous vêtons de paysages prévus
bloquean la casa
y el tiempo acobardado se remansa
detrás de las persianas
verdes como cañaverales
Margenándolo todo
hallamos nuestro cuerpo
como una misma acotación inútil
hasta que las campanas rebosantes
vierten la tarde
y se arrodilla el humillado cielo
y nos vestimos de previstos paisajes