Pages

28 juin 2017

Glaswen, Murr-Ma, Gezellig et tant d'autres...y tantas más

Adolescente, je prenais un autobus pour aller à l'école, et parfois, -oh rage et désespoir,- surtout quand il neigeait ou pleuvait des seaux, le bus était plein et ne s’arrêtait pas; on disait alors qu'il était "boemvol" (mot flamand). Jamais je n'ai trouvé dans une autre langue un mot qui donne cette idée de plein à craquer.
De chica, cogía un autobús para ir al colegio y, a veces, -¡que rabia!- sobre todo cuando nevaba o llovía a cántaros, el bus estaba lleno y no se paraba; decíamos entonces que estaba “boemvol, (palabra flamenca). Nunca encontré en otro idioma una palabra que daba la idea de lleno a rebosar.



Chaque langue a ses expressions, ses mots, comme les "tapas" ou "sobremesa" espagnols et j'ai reçu un amusant bouquin intitulé "Lost in translation" de Ella Frances Sanders qui reprend des mots  intraduisibles du monde entier. Il est très joliment illustré et mis en page.
Cada idioma tiene sus expresiones, sus palabras como “tapas” o “sobremesa”- intraducibles. Recibí un libro divertido e interesante titulado “Lost in translation” de Ella Frances Sanders, “un compendio ilustrado de palabras intraducibles de todas las partes del mundo”. Las ilustraciones son preciosas.
En voici quelques-uns:
Aquí van unas palabras:
KOMOREBI: en Japonais, "la lumière qui se filtre à travers les feuilles des arbres".
En Japonés: “La luz que se filtra a través de las hojas de los árboles”




PISANZAPRA: en Malais, "le temps que tu mets à manger une banane".
En Malayo: “el tiempo que tardas en comerte un plátano”
SAMAR: en Arabe, "Rester éveillé fort tard en passant un bon moment avec les amis".
En Árabe: “quedarte despierto hasta tarde pasando un buen rato con los amigos”

JAYUS: en Indonésien, "Une blague si mauvaise que tu ne peux qu'en rire".
En Indonesio: “un chiste tan malo que no te queda otra que reír”
GOYA: en Urdu, "Se laisser guider par l'imagination jusqu'à ressentir quelque chose de fictif comme réel".
Dejarse llevar por la imaginación hasta sentir algo ficticio como real”


Vous connaissez peut-être le FIKA Suédois, cette réunion autour d'un café et d'une douceur pour passer un moment de relax et bavarder durant des heures…
Tal vez conocéis el FIKA Sueco, esta reunión alrededor de un café con dulces para pasar un momento de relax y chalar horas con los amigos...


Pensez-vous à d'autres?
¿Se os ocurren otras?



En français : http://lamalleauxlivres.com/lost-in-translation-ella-frances-sanders/
En español: http://cultura.elpais.com/cultura/2017/01/10/actualidad/1484081657_383158.html













34 commentaires:

  1. Je suis certaine d'en connaître aussi mais bien entendu ils se cachent pour l'instant. Il y a en italien et anglais "Torreggiare" ou "Towering", dominer (ou dominant) comme une tour. En wallon il y en a en masses... mais nous les considérons comme trop locaux et pas sérieux :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. trop locaux? pas sérieux? Mais que dis-tu là Edmée!
      Je pensais à un (je ne sais comment ça s'écrit)"riftudju"...tu vois?

      Supprimer
  2. Un livre des mots intraduisibles, voilà une bonne idée ! Edmée le dit, en wallon il y en beaucoup, ainsi que des mots en français de Liège, qui ne se disent qu'ici. Mais il ne sont pas nécessairement intraduisibles...
    S'il m'en revient, je reviens...
    Bonne journée Colette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, l'idée est intéressante et amusante aussi..je serais ravie que vous reveniez Christian!

      Supprimer
  3. Si jolie, ta bannière de plumbago !
    Billet très amusant et excitant, ces mots sont si bien illustrés aussi.
    J'essaie de retenir "komorebi" et "samar". (Si je trouve un mot à ajouter, je reviendrai.)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si tu voyais, je mettrai une photo ici un de ces jours, toute la haie "envahie" de plumbago...superbe.
      Ok, j'espère que toi aussi tu reviendras!

      Supprimer
  4. quelle chouette idée de livre, et en plus le graphisme a l'air très réussi

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, il est amusant et si agréable à regarder.

      Supprimer
  5. Komorebi est bien.

    Qui connait celui-là ?
    Mamihlapinatapai.
    Il vient du Chili.
    Je cite « un regard partagé entre deux personnes dont chacune espère que l’autre va prendre l’initiative de quelque chose que les deux désirent mais qu’aucun ne veut commencer ».


    En bref (sic) un mot long pour une situation qui peut durer longtemps :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un prodige de concision quand même!
      Merci beaucoup K.

      Supprimer
  6. Par chez moi,on dit couflette, lorsqu'on est rassasié, du genre après une mounjetado, ou un cassoulet, ou des farcis, ou des gratons. Tu vois de quoi je parle : rien que les mots mettent en appétit !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ça! Mais dis-moi Lou, une fois le ventre plein, s'écrie-t-on "Couflette" ou alors, dans un soupir de bien-être c'est "je suis couflette"?

      Supprimer
  7. c'est drôle que ce billet sorte aujourd'hui, car j'ai oublié d'aller chercher un livre que j'ai commandé qui s'appelle précisément les mots qui manquent et qui est le même projets que celui-ci. Donc je te donnerai des exemples mais je me souviens de Hanyaku, en portugais angolais, qui signifie "marcher sur la pointe des pieds sur du sable brûlant.” Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Croire aux coïncidences?
      Merci, de la pointe des orteils, pour ce joli "Hanyaku", c'est noté.
      Un beso Kwarkito.

      Supprimer
  8. En voilà un livre qui me plairait !
    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un joli cadeau à offrir aussi (après l'avoir admiré).
      Bonne journée à vous aussi.

      Supprimer
  9. Et alors celui-ci particulièrement éloquent le Tsundoku japonais : acheter des livres, les laisser s'empiler sur le sol, les étagères ou la table de nuit et ne pas les lire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Éloquent oui, merci beaucoup.
      Pauvres livres par nous délaissés, mais quel plaisir de voir ces piles aussi. Un paradis à portée de main...
      Sans doute ferais-je une autre note avec tout ce que vous apportez.


      Supprimer
  10. Je pourrais vous citer les mots intraduisibles qu'on ne trouve pas trop difficilement sur la Toile, et qui figurent sans nul doute dans votre livre, alors j'en reviens au wallon avec "rawette". Signifie un peu plus, un rab, mais il me semble que les tentatives de traduction ne saurait rendre sa saveur, lorsque le boucher qui vous demande : il y a une rawette, je vous la mets ? Ainsi, le chrono de Merckx qui fait du cinquante à l'heure et des rawettes ou ce bouquin acheté pour des rawettes.
    J'ai noté aussi –avec le support d'Étienne Ferdinand Henaux, historien – le mot " m'koy " qui, selon lui, est une façon de s'adresser à un étranger. On m'a souvent appelé comme cela dans ma vie, comme on dirait «mon petit», «mon gars», sans que j'y sente la notion d'étranger, je ne crois pas. Le mot est peut-être (et là je quitte tout à fait l'historien) venu du «goy» hébreu pour désigne le non-israélite. Si je poursuis le raisonnement, la teneur affective et sympathique que je sens dans le mot quand il m'est/était adressé, n'a-t-elle pas un lointain relent d'anti-sémitisme ? (le goy serait le sympathique).
    Je crois que je vais un peu loin mais nous sommes là pour s'amuser...
    allez, bon dimanche Colette !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Me relisant, je me dis que c'est tiré par les cheveux,cette histoire de goy... d'oû le wallon tirerait-il ce terme hébraîque ? Mais ça reste amusant :-)

      Supprimer
    2. N’ayant jamais vécu en Wallonie, j'ignorais ces emplois de rawette pour autre chose qu'"un peu plus de café?", une goutte. Une rawette de viande...c'est très amusant.
      Drôle aussi cette association d'idées avec " m'koy ", et si ça venait de "mon cowboy"...ah rions en ce dimanche que je vous souhaite plaisant!

      Supprimer
  11. c'est un sujet qui me parle, évidemment :-)
    quand on est comme moi entre-deux-langues, on est tout le temps confronté à ce genre de choses et je voudrais faire adopter à mes amis français deux mots intraduisibles mais surtout indispensables, c'est "brol" et "kot" pour leurs nombreuses significations et connotations, qui nécessitent tant de mots divers si on veut les traduire :-)
    (et ce matin je voulais traduire "afkikken van iets" mais c'est inexistant en français, qui ne connaît que l'expression "suivre une cure de désintoxication")

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Adopter des mots inexistants dans une langue est une sagesse, richesse et est fort amusant aussi. Ainsi mon gendre, espagnol-majorquin, qui ne connaît pas un seul mot de flamand, a adopté "kopkenaf" qui me fait tant rire.
      Brol est parfait et pourrait/devrait se trouver dans ce livre; j'imagine bien l'illustration qui l'accompagnerait;-))
      Bonne journée Adrienne.

      Supprimer
  12. Ha, je prends beaucoup de plaisir à te lire. J'aime les mots et ceux là sortent de l'orinaire. J'ai tenté d'apprendre l'arabe et ai été surprise de voir le nombre de mots français qui étaient employés par manque d'équivalence. Dans le même esprit, je lis e ce moment "les subtilités du Français -proverbes oubliés". Je pense que cela t'amuserait.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh oui, les subtilités du français, tout ce qui touche aux mots m'intéresse, merci beaucoup Chinou.
      Bonne semaine!

      Supprimer
  13. Quand nous avons déménagé de la Moselle au département du Haut-Rhin, il y avait un mot qui ponctuait presque toutes les fins de phrases : "amel" ou "aï yo amel", expression qui nous a été un grand mystère pendant longtemps... inconnue dans notre patois mosellan. On a fini par comprendre que cela s'apparentait au fameux "mais c'est ...bien-sûr" du commissaire Bourrel. Donc pas totalement intraduisible :-)

    RépondreSupprimer
  14. Les illustrations de ce livre sont magnifiques.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Très amusant ce "amel"pour initiés!
      Bonne journée Fifi.

      Supprimer
  15. Bonsoir Colo, eh oui, il y a beaucoup de mots qui perdent de leur sens ou de leur saveur quand ils sont traduits ou qu'on est obligé de traduire par une périphrase. C'est ce qui fait le charme des langues. Bonne soirée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Dasola, le charme des langues, en effet! Et c'est gai de lire des mots qui résument une longue périphrase!
      Bonne fin de semaine.

      Supprimer
  16. Merveilleux ! Komorebi me fait rêver... Les langues sont subtiles, comme le cœur des hommes. Bises. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Subtiles et si poétiques pour certaines!
      Bonne soirée, besos.

      Supprimer
  17. Un bon moment passé en compagnie des mots. Il m'arrive parfois d'avoir spontanément à l'esprit des mots occitans (c'est peut-être la première langue que j'ai entendue à ma naissance et ensuite jusqu'à la mort de mon père)qui se révèlent quasiment intraduisibles, si ce n'est par une périphrase censée expliquer.
    Tout cela est passionnant et la musique des mots que tu cites nous fait voyager au propre et au figuré.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois que tu as la même passion que moi pour les mots, ici mes enfants rigolent de moi quand je les analyse, décortique...
      Bonne soirée Maïté.

      Supprimer