Tout comme la semaine dernière, cette semaine sera placée sous le signe “visite”. La campagne qui attend nos amis m'a fait traduire ce poème, si imagé, d'Octavio Paz.
Al igual que la semana pasada, esta semana será una de ·visitas. El campo que espera a nuestros amigos me hizo pensar en este poema tan lleno de bonitas imágenes de Octavio Paz.
Visites
Octavio Paz
A
travers la nuit urbaine de pierre et sécheresse
la
campagne entre dans ma chambre.
Elle
allonge des bras verts couverts de bracelets d'oiseaux,
de
bracelets de feuilles.
A
la main une rivière.
Le
ciel de la campagne entre aussi,
avec
son panier de joyaux fraîchement coupés.
Et
la mer s'assied à mes côtés,
elle
étend sa traîne si blanche sur le sol.
Du
silence jaillit un arbre à musique.
De
l'arbre pendent tous les mots superbes
qui
brillent, mûrissent, tombent.
Sur
mon front, grotte qu'habite un éclair...
Mais
tout s'est peuplé d'ailes.
(Trad:
Colo)
Photo Colo
Visitas Octavio Paz
A través de la noche urbana de piedra y sequía
entra el campo a mi cuarto.
Alarga brazos verdes con pulseras de pájaros,
con pulseras de hojas.
Lleva un río de la mano.
El cielo del campo también entra,
con su cesta de joyas acabadas de cortar.
Y el mar se sienta junto a mí,
extendiendo su cola blanquísima en el suelo.
Del silencio brota un árbol de música.
Del árbol cuelgan todas las palabras hermosas
que brillan, maduran, caen.
En mi frente, cueva que habita un relámpago...
Pero todo se ha poblado de alas.
M'est venu l'image d'une fenêtre ouverte, d'un réveil langoureux, de figues mûres, du murmure du jour qui se lève. Une langueur gourmande et sensuelle.
RépondreSupprimerVoluptueux!
SupprimerUne excellente journée à venir donc...un beso chère Lou!
Une puissance charnelle qui conduit à un bel envol spirituel ... Le silence, les ailes. Cela donne envie de se plonger dans ses paysages, ses mots, sa campagne, pour écouter surgir les arbres, les oiseaux, la mer
RépondreSupprimerOh oui, tout ça chère Lily!
SupprimerCes mots sont magiques : des bras couverts de bracelets d'oiseaux
RépondreSupprimerEt accrocher des mots aux arbres quelle belle idée
Des mots comme des fruits de l'arbre...image magnifique, oui. Un poème qui fait du bien Dominique!
SupprimerLu et relu, dans les deux langues - quel beau poème où tous les éléments du paysage pénètrent dans une chambre et nous frôlent, par la magie des mots. Ta photo l'accompagne très bien.
RépondreSupprimerToute une zénitude qui te caresse la joue...
SupprimerCela évoque à mes yeux comment être au monde, en contact sensoriel en harmonie avec la nature, et toucher indiscutablement à la paix intérieure.
RépondreSupprimerMoments d'apaisement dans la musique du silence...
SupprimerC'est si beau, dans les deux langues, un réel enchantement, la campagne entre dans ma chambre ...
RépondreSupprimerJe sais que tu ne fermes pas la fenêtre Marcelle!
SupprimerQuel beau poème et quelle magnifique langue ! Imagée, aérienne, subtile et entraînante ! Merci pour ce beau texte ! Beau ciel bleu nuage ! Du silence jaillit un arbre à musique… Des mots qui mûrissent et tombent. Superbe !
RépondreSupprimerMerci pour ce bel enthousiasme Obni, m'est avis qu' Octavio Paz t'entend l'applaudir!
SupprimerIl me vient à l'esprit que ce serait un excellent poème pour servir de support à une séance de relaxation. Je ne demande qu'à me transporter dans cet univers là :-))
RépondreSupprimerLaisse-toi y séjourner Aifelle....la nature, ses mots...reviens y passer un moment quand tu voudras!
SupprimerPourquoi cela me fait-il songer à ce poème de Verlaine?
RépondreSupprimer"Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle..."
Douce fin de journée
Oh, oui, tu as raison..de fins liens entre les deux, merci!
SupprimerAgréable journée Aloïs
c'est si beau (ça me parle tellement) que si j'étais un peu moins fatiguée je le traduirais en néerlandais :-)
RépondreSupprimerAh mais je ne pense pas effacer ce poème de mon blog Adrienne.
SupprimerJe t'envoie un doux souffle relaxant.
C'est un peu onirique, le genre de rêve éveillé que l'on a à s'endormir près d'un ruisseau en forêt... c'est d'une fraicheur charmante!
RépondreSupprimerOnirique, c'est le mot Edmée!
SupprimerUn si beau poème ne laisse pas insensible, des mots magnifiques et une photo merveilleuse.
RépondreSupprimerMerci Colo pour ce doux moment.
Bisous
Avec plaisir Denise, rêvons!
SupprimerUne idée pour moi, de la " Multiple splendeur ".;
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'arbre à musique et j'essaie de ressentir quel parfum émane de ce tableau.
Bonne journée, je t'embrasse fort.
C'est ça, oui ma belle.
SupprimerY'a pas de mal à se faire du bien je dirais! ;-))
Bonne journée à toi aussi, besos de Mageta
Ce poème me fait penser aux peintures de Giuseppe Arcimboldo.
RépondreSupprimerBises
Tu as tout à fait raison, un foisonnement...Bonne journée sieur Alain, un beso
SupprimerC'est désaltérant et léger comme un collier de nuages . Bonne soirée Colo .
RépondreSupprimerAh la jolie image...nous restons dans les bijoux, je vous envoie une bague de sourires sieur Gérard.
SupprimerDes souvenirs, ou des heures à venir, loin, ou à côté, quand la campagne d'ici ou d'ailleurs vient, au cœur des tours et des vapeurs citadines, bercer nos envies de ressourcement.
RépondreSupprimerUne échappée poétique, imagée aux bruits et odeurs de la ville, oui!
SupprimerBonne journée Christian
un véritable tableau qui s'anime devant nos yeux. Une belle poésie dans ce renversement de situation avec la personnification des différents éléments et ces belles images si suggestives.
RépondreSupprimerBon we Colo et bisesssssssssssssssssss
Merci Maïté, la végétation est superbe en ce moment, vert, verde te quiero verde!
SupprimerBon dimanche, besos!
En regardant bien les photos, j'imagine le casse-tête de la municipalité… Arracher les arbres pour construire un vrai trottoir ? Élargir la chaussée mais comment ? (les maisons sont très proches). Réduire la route pour faciliter la mise en place d'un trottoir à côté de cette bordure arbustive ? Pas simple. Sans doute, le mieux aurait été de ne rien faire. Un peu comme sur les routes nationales bordées de platanes… on imagine pas de trottoirs. Mais ici c'est la ville. Gros soucis pour les urbanistes.
RépondreSupprimer