Destin du poète
Octavio Paz
Mots?
Oui, d'air,
et
dans l'air perdus.
Laisse-moi
me perdre parmi les mots,
laisse-moi
être l'air sur des lèvres,
un
souffle vagabond sans contours
que
l'air dissipe.
Même
la lumière se perd en elle-même.
(trad: Colo)
(clic pour plus de lumière, d'air...)
Destino
del Poeta
Octavio
Paz
¿Palabras? Sí, de aire,
y en el aire perdidas.
Déjame que me pierda entre palabras,
déjame ser el aire en unos labios,
un soplo vagabundo sin contornos
que el aire desvanece.
También la luz en sí misma se pierde.
¿Palabras? Sí, de aire,
y en el aire perdidas.
Déjame que me pierda entre palabras,
déjame ser el aire en unos labios,
un soplo vagabundo sin contornos
que el aire desvanece.
También la luz en sí misma se pierde.
bon, celui-là je le traduis, là, tout de suite ;-)
RépondreSupprimeret puis je me coucherai tranquille LOL
Si tu veux, je le mettrai en haut, dans le billet.....bonne nuit alors Adrienne! :-))
Supprimerce ne sera publié qu'à la lettre O comme Octavio, le 17 octobre :-)
Supprimer(je vais me coucher avec de la lecture ;-))
Je m'interroge sur cette notion de "destin" qui est évoquée dans ce poème d'Octavio Paz… J'aurais pensé à une mission, à un honneur, sans le côté forcément inéluctable. Le texte est magnifique. Merci Colo ! Les mots du poète comme de l'air qui sert la vie. La poésie : respiration de l'âme.
RépondreSupprimerBonsoir Obni, j'ai supposé qu'il veut dire que les mots des poètes sont légers, s'envolent...oui, c'est ça.
SupprimerLumière, air, tout cela correspond à ton magnifique billet...je pars chez toi! Un beso
Je pense que je vais me mettre en quête d'un recueil de poésie d'Octavio Paz .. c'est beau, aérien et ça dit beaucoup. Bonne semaine Colo :-))
RépondreSupprimerJe pense que tu ne seras pas déçue Aifelle, pour commencer tu pourrais lire quelques poèmes ici:
Supprimerhttp://poesiemuziketc.wordpress.com/2012/05/04/octavio-paz-poemes/
Bonne semaine à toi aussi!
Je suis sensible comme "Objet bloguant n.i". à cette idée de la destinée des mots au service de la vie, comme une respiration.
RépondreSupprimerRespiration partagée.
Airs de vie, merci pour ces respirations...
SupprimerLe poète rejoint par les mots et surtout l'air vivifiant qui traversent ses poèmes, au-delà des mots qui souvent se dissolvent dans notre mémoire. Mais curieusement parfois sur nos lèvres, on en ressent l'empreinte qui nous fait parler à notre tour.
RépondreSupprimerJ'aurais sans doute mettre en titre: l'air et les mots.
SupprimerBonne journée Lily
ce qui manque le plus quand le mauvais temps arrive et pas seulement la météo non le mauvais temps parfois dans les têtes ou les coeurs ! de la lumière et un peu de ce souffle vagabond
RépondreSupprimerC'est ce dernier, le souffle vagabond, qui m'a séduite et décidée à le traduire!
SupprimerBonne semaine Dominique
Belle illustration qui confirme combien, ô combien, j'apprécie ce poète.
RépondreSupprimerS'il en était besoin.
Merci Colo :-)
Merci K, la lumière d'automne permet ces obliques...Octavio, siempre!
SupprimerComme tu le sais - ce n'est pas un secret - je réagis peu ou pas à la poésie. Ceci cependant m'a tout de suite conquise, peut-être cette idée de "buée" qui vient de l'âme, semble partir mais pourtant... a tant exprimé!
RépondreSupprimerTu vois, je ne renonce pas à te faire apprécier, un poco, la poésie!
SupprimerLa buée...oh oui.
"Même la lumière se perd en elle-même."
RépondreSupprimerS'abandonner, se perdre, aller vers la légèreté comme vers la clarté.
Merci pour ta traduction, Colo.
"También la luz en sí misma se pierde."
Tu as bien perçu ces 3 "perdre, se perdre"...pour mieux se retrouver.
SupprimerBonne journée Tania, un beso
Ce que j'aime : "que el aire desvanece"... tout s'évanouit dans l'impalpable... j'aime l'image créée dans ces mots.
RépondreSupprimerGarde-la précieusement cette image Lou!
SupprimerMonsieur Paz ne manque pas ... d'air !
RépondreSupprimerEt cela est plutôt bien car il nous rafraîchit la tête et le coeur.
Envie de "jouer la fille de l'air" chère Sable? ;-))
SupprimerTout est rafraîchissant en ce moment, délicieux!
Je connais bien mal Octavio Paz. Merci de me permettre d'aller à sa rencontre. C'est vraiment très beau.
RépondreSupprimerBonjour Bonheur, c'est une poésie très accessible, qui nous touche.
SupprimerBonne fin de semaine!
Les mots s'envolent , restent les émotions . Comment dire en peu de mots ce qui nous prendrait tout un dictionnaire . Même si comme Edmée de Xhavée je ne suis pas toujours très sensible à certaines poésies, celle d'Octavio Paz me parle ou plutôt me susurre . Très bonne journée Colo .
RépondreSupprimerBonjour Gérard, je le sais, pas mal de personnes ont des difficultés avec la poésie. Après 10 ans de traduction de poèmes sur mes blogs (j'ai plusieurs fois changé d'hébergeurs), ma préférence va vraiment vers la poésie sud-américaine, elle me "susurre" plus, est plus sensuelle, émotive que l'espagnole classique. Cette dernière est souvent dure, tachée de sang, de déchirements...du vécu, hélas.
SupprimerJe suis contente donc que vous ayez apprécié el señor Paz.
Bonne fin de semaine sieur Gérard!
Je vois dans ce poème une coloration tellement légère de la vie, du souffle, de l'air, un petit côté impuissance à saisir ce qui est si vite perdu.
RépondreSupprimerMais est-ce le poème qui traduit cela ou bien est-ce moi qui confrontée au silence devenu éternel d'un poète de mes amis qui s'est perdu dans les silences et la dissipation des mots lui prête ces mots d'Octavio Paz qui lui vont comme un gant.
"Même la lumière se perd en elle-même"alors, pas étonnant qu'il ait renoncé à la vie.
Tristesse.
Si tu le permets, je recopie ce poème... Tu comprendras plus tard...
Merci Colo.
Bien avec toi en ce moment de vide, vertigineux...recopie bien sûr tout ce que tu veux Maïté.
RépondreSupprimerJe t'embrasse affectueusement