(Clic pour agrandir les photos)
Cette
photo a été prise par un des photographes valenciens les plus
connus à l'époque, Antonio García (1863-1923), qui devint le
beau-père de Sorolla.
Vous
connaissez déjà le tableau qu'en a peint J. Sorolla.
Dans
les archives du musée Sorolla se trouvent une trentaine de photos
que le peintre a utilisées.
Copyright
© 2011 FUNDACIÓN
ZULOAGA.
Esta
fotografía fue tomada por uno de los fotógrafos más conocidos en
la época, Antonio García (1863-1923), que más tarde se convirtió
en el suegro de Sorolla. Ya conocéis el cuadro que pintó Sorolla.
En los archivos del museo Sorolla se encuentran une trentena de fotos
que el pintor utilizó.
Joaquín
Sorolla et sa sœur perdirent leurs parents quand le petit garçon
n'avait que 2 ans et ils furent recueillis par la sœur de leur mère
et son mari. Ce dernier était serrurier et c'est en vain qu'il
essaya quelques années plus tard d'enseigner la technique des clés
et serrures à Joaquín: le garçon avait décidé que sa vocation
était la peinture.
Joaquín
Sorolla y su hermana quedaron huérfanos cuando el pintor no tenia
más que dos años y fueron recogidos por su tía materna y su
marido. Este último era cerrajero y años más tarde trató, en
vano, que Joaquín aprendiera la técnica de las llaves y las
cerraduras: el chico había decidido que su vocación era la pintura.
Son oncle
l'inscrivit dans une école d'Art puis à 15 ans dans l'Académie des
Beaux-Arts mais il se trouva bientôt dans l'impossibilité de
continuer à payer les études de son neveu.
Su
tío le inscribió en una escuela de arte y a los 15 años en la
Academia de Bellas Artes pero pronto se encontró ante la
imposibilidad de pagar los estudios de su sobrino.
Que
fit ce dernier? Il se mit à peindre et à essayer de vendre ses
toiles. Un jour il vendit une nature morte à un antiquaire et un
photographe, Antonio García, qui passait par là s'émerveilla de la
technique du jeune garçon, s'intéressa à lui et le prit sous son
aile. Une vraie aubaine qui changea toute sa vie!
A
pesar de eso, Joaquín siguió pintando y trató de vender sus telas.
Un día vendió una naturaleza muerta a un anticuario y un fotógrafo,
Antonio García, se maravilló de la técnica del joven, se interesó
por él y le tomó bajo su protección. ¡Una verdadera suerte que
cambió su vida!
Marina 1880 |
Les
soucis d'argent envolés, et Sorolla poursuivit ses études et entra
comme apprenti dans l'atelier du photographe où il apprit la
technique de la photographie (qui se devine dans sa peinture) et
coloriait les photos (l'usage de la couleur n'était pas encore très
répandu).
Desaparecidos los
problemas de dinero, Sorolla continuó sus estudios y al mismo tiempo
entra como aprendiz en el taller del fotógrafo donde aprendió la
técnica fotográfica (lo que se adivina en su pintura) y coloreaba
las fotos (el uso del color no era todavía muy frecuente).
Le
photographe avait une fille....oui, Clotilde! Un amour durable
s'installa entre les adolescents et “Clotilde fut tout pour
Sorolla: son épouse, sa muse, son modèle préféré, la mère de
ses trois enfants et même une comptable minutieuse (il l'appelait
“mon ministre des finances”). Avec elle il trouva la paix et la
stabilité que son esprit cherchait.”
El fotógrafo tenía una hija...¡Clotilde! Un amor duradero se instala
entre los adolescentes y “ Clotilde lo fue todo para el
pintor: su esposa, su musa, su modelo favorita, la madre de sus tres
hijos y hasta su minuciosa contable (Sorolla le llamaba "mi
ministro de
hacienda").
Con ella encontró la paz y la estabilidad que su ánimo
necesitaba”.
Sa
formation terminée, il se présenta, sans aucun succès, à
différents concours, expositions: la peinture en vogue, officielle,
était faite de scènes historiques et dramatiques. Puis, en 1881, il
visita le Musée du Prado et fut fasciné par la peinture de
Velázquez, du Greco et de Ribera. C'est son “étape réaliste”
Terminada
su formación participó, sin éxito, a diferentes concursos y
exposiciones. En 1881 visitó el Museo del Prado y quedó fascinado e
influenciado por la pintura de Velázquez, El Greco y Ribera. Es su
“época realista”
En 1883 et 1884 il obtient enfin des médailles, au niveau régional et national avec des peintures qui ne le comblent pas car, comme il le confia à un ami: “Ici, pour se faire connaître et gagner des médailles, il faut peindre des morts”.
En
1883 y 1884 obtiene, por fin, medallas a nivel regional y nacional
con cuadros que no le satisfacen pues, como le dice a un amigo: “ Aquí para hacerse conocer y ganar medallas hay que pintar muertos”.
Defensa del Parque de Artillería de
Monteleón
|
En 1885 va a París y descubre los impresionistas que le causaron una enorme...¡impresión! En Roma, donde vivió más de un año con su mujer, conoció a John Singer Sargent, Giovanni Boldini y Anders Leonard Zorn.
Les
Tableaux qui suivent font partie de la période qu'on appelle"Réalisme social", ce sont de loin ceux que je préfère.
Los
cuadros siguientes forman parte del periodo llamado “Realismo
social” que son mis preferidos.
Installé
définitivement à Madrid, il fit encore un voyage en à Paris en
1894. Dès lors il adoptera le style appelé “Luministe”
qu'il gardera jusqu'à sa mort inopinée, en 1923, alors qu'il peignait
le “Portrait de la señora Pérez de Ayala” et qu'il souffrit d'une
crise d'hémiplégie.Señora Perez de Ayala, 1920 |
Instalado
definitivamente en Madrid hizo un ultimo viaje a París en 1894 y
adopta, desde entonces el estilo llamado “Luminista”. Muere
repentinamente en 1923 de un ataque hemipléjico mientras pintaba el
“Retrato de la señora Pérez de Ayala".
Merci de nous faire découvrir ce parcours de vie.
RépondreSupprimerJ'aime particulièrement la démarche peinture d'après photographie avec une très belle interprétation du portrait de la famille. Cette démarche m'inspire. Moi aussi à mon humble niveau, je m'inspire de la photo pour y coller des mots, des ambiances et aussi pour le dessin auquel je m'initie tardivement.
Toros en el mar 1903 est une peinture superbe où les reflets des vagues donnent aux personnages au-dessus une aura particulière.
Tes textes illustrent toujours finement tes photos, un vrai plaisir, Savarati.
SupprimerQuelle bonne idée de te diriger vers le dessin aussi, j'attends de voir le résultat avec impatience.
Si tu vas sur google images, tu trouveras des dizaines de tableaux de lui...il fallait faire un choix, hélas.
À bientôt chère Savarati.
Que ce parcours montre bien les hasards de la vie, des rencontres - la reconnaissance est si importante pour qu'un artiste persévère dans sa voie.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup "Les filets", les ombres, les couleurs, la scène "au quotidien".
Bonne soirée, Colo.
Tu as raison, on trouve dans la vie de tant d'artistes dont le nom est arrivé à nous qu'à un moment donné le coup de pouce de l'un ou l'autre a été décisif!
SupprimerTU aimeras beaucoup aussi je crois "Pescadoras" http://museosorolla.mcu.es/contenido/p_inv.1116.htm
Un beso.
Je me glisse dans le commentaire de Tania. Je suis aussi particulièrement touchée par les portraits qu'il fait de sa famille, de sa femme,je trouve que celui que tu affiches en quatrième image est particulièrement beau !
RépondreSupprimerJe ne connaissais rien de ce peintre. Merci Colo pour cette belle découverte !
Bonjour Fifi, c'est la plaisir, l'intérêt des blogs-amis aussi, non?
SupprimerComme je le disais dans un commentaire la semaine dernière, ce genre d'artiste n'entrant pas dans le circuit commercial il ne passe pas, ou à peine, les frontières...c'est triste à pleurer quand on pense qu'on trouve par exemple des fromages hollandais, du camembert....
Bonne journée Fifi!
à la suite de ton billet précédent, j'étais allée explorer les liens que tu proposais et les tableaux de famille, les portraits de son épouse, m'avaient beaucoup touchée.
RépondreSupprimermais aujourd'hui, ceux que tu appelles "réalisme social" me touchent peut-être encore plus...
non seulement pour leur sujet, mais aussi pour leur facture
merci Colo!
Bonjour Adrienne, dans cette série, sans doute moins "facile" ou populaire que celle des enfants et femmes sur la plage, il y a ce tableau-ci, les "Cordeliers" que je trouve superbe aussi http://galerias.artelista.com/galeria-lorenart/catalogo/los-cordeleros.html
SupprimerBonne journée à toi!
J'aime vraiment beaucoup ce style. On sent bien l'influence de la photographie dans ses toiles. Et j'aime les scènes intimistes, comme Vuillard a pu en peindre.
RépondreSupprimerBonne journée.
Vuillard, c'est vraiment la même époque Bonheur, mais j'ignore s'ils se sont connus.
SupprimerCela me fait plaisir que cette peinture à laquelle je me suis tant attachée vous plaise.
Excellente journée, au frais...ou dans l'eau!
Je comprends que ta période préférée soit celle du "réalise social" et comme Tania, c'est le tableau "les filets" qui se détache pour moi. Une vie avec ses aléas, ses bifurcations, ses bons et ses mauvais côtés .. au moins, il a réussi à faire ce qu'il voulait !
RépondreSupprimerMais oui, son obstination, son travail acharné et de la chance aussi qu'il a su saisir.
SupprimerTiens je t'en envoie une autre que tu aimeras bien je crois le retour de pêche en bas http://www.shbarcelona.fr/blog/fr/expo-joaquin-sorolla-a-barcelone/
Bonne journée à toi.
La première photo me fait penser à mes grands-parents.
RépondreSupprimerLes autres toiles sont très belles et j'aime particulièrement la dernière. Je ne connais pas ce peintre mais je découvre avec grand plaisir grâce à ton billet.
Belle soirée, Colo
Tu as raison, oui, ce sont les typiques photos d'époque, les robes et rubans, les barbes aussi, la composition.
SupprimerBonne soirée à toi aussi Denise!
Quelle belle photo que Clotilde au milieu des fleurs.
RépondreSupprimerOn retrouve le traitement des blancs dans Las redes et que j'aime sa lumière dansToros en el mar:Cette formation à la photo lui a ouvert sans contestation possible de nombreux horizons et lui a donné envie de s'ouvrir à diverses influences.
Merci pour ce second article.
besos.
Oui Maïté, d'après ce que j'ai lu, la photo est indissociable de sa vie de peintre et, quand on le sait, cela semble évident en admirant ses tableaux.
SupprimerBonne journée chère amie, un beso.
C'est top, décidément j'aime tout chez le peintre ! Le regard de Clotilde parmi les fleurs est d'une grande profondeur, empreinte de mystère. Le portrait de famille d'après la photo initiale du beau-père apporte réellement un plus, il se donne la liberté d'expression que ne permet pas la photographie. D'abord il y a la couleur, ensuite il y a un clin d'œil au peintre len situation dans le tableau. La scène du garçon peignant sa petite sœur (je suppose) apporte une dynamique plus forte que dans la photographie car les regards du garçon et de la fille convergent vers le centre d'intérêt (la fillette). La période du réalisme social conduit à des œuvres abouties dont cette scène sublime des "Toros en el mar".
RépondreSupprimerC'est si gai de lire que tu es aussi enthousiaste que moi Serge!
SupprimerPlus j'examine ses tableaux plus je les trouve excellents. Merci pour ce "décryptage" du tableau de famille, il est vrai qu'il est, comme on dirait de nos jours, "interactif".
Bonne semaine à toi.
Comme tu le précises, Colo, ce tableau m'a réellement impressionnée. Parce qu'il est traité avec des tons sombres, mais cependant il reste lumineux. Il se trouve près de la porte d'entrée, à hauteur du regard, il est de grandes dimensions comme la majorité des tableaux de Sorolla. On peut donc l'approcher et observer les détails, les coups de pinceau et le sens de leur application. J'ai conclu, en regardant ces mouvements, que sa peinture était nerveuse, rapide, précise souvent, même si de nombreux visages sont juste estompés. Dans les portraits de ses filles et de son fils, les détails des visages sont précis et non éludés.
RépondreSupprimerIl y a, sous vitrines, toutes une série de petits tableaux (15 x 20 env.) qui sont une collection d'études de sujets où l'on retrouve tous les thèmes qui seront repris en grandes dimensions. Sorolla savait, également, peindre, divinement et d'une façon légère, les jardins...
Merci pour toutes ces précisions, ces détails Lou!
Supprimer(la photo du peintre de dos que tu m'as envoyée ne donnait pas grand chose sur le blog, je la garde précieusement pour moi!, Merci)
Un beso.
Juste une petite absence et je retrouve votre blog avec toujours le même plaisir .
RépondreSupprimerTous ces tableaux magnifiques qui respirent la vie! J'aime beaucoup les "toros en el mar" d'où se dégage une telle force "tranquille",avec cette lumière magnifique sur ces vaguelettes. Et puis bien sûr "las redes", une tranche de la vie de tous les jours pour cette famille de pêcheurs déjà un peu âgés.
C'est un grand peintre que vous nous avez fait découvrir là et qui avait une très forte empathie pour ses concitoyens les plus pauvres et les plus exploités. Le dernier tableau est extraordinaire et très poignant.
Très bonne semaine dame Colo et merci encore ainsi qu'à Lou.
Ravie de vous retrouver Gérard, j'espère que vous avez fait le plein de vent et force. (lu chez Sable!)
SupprimerForce dont je vais avoir besoin, l'infâme comme je l'appelle, enfin le cancer, refait une percée...voyons si on peut le refaire disparaître...avec force! :-))
Le dernier tableau est d'autant plus poignant que les pauvres jeunes filles dorment, surveillées par la dame âgée, bien éveillée, elle.
Excellente semaine à vous cher Gérard.
J'aimerais tant vous aider à vaincre cet "infâme". Je ne peux qu'essayer de vous envoyer mes quelques nuages préférés, des cirrus qui sont chez nous signe de beau temps.
SupprimerJe vous envoie tout le stock que nous avons, tant pis, je garde nos éternels cumulus et même nos cumulonimbus qui nous tombent dessus régulièrement !
Vous avez toute mon amitié.
Merci Gérard, je suis très touchée et je sais que vous êtes là, vous aussi.
SupprimerLe fait est que je me sens en pleine forme, mais...ah le sournois!
Un peu de pluie ferait du bien ici: comme chaque août il fait humide et plus de 30 º. Si je vous envoyais quelques degrés en échange?
merci de tout cœur, bien amicalement.
Clotilde est superbe mais je crois que je préfère cette femme au bord du gouffre, elle me fait penser à un tableau de Degas je crois La femme à l'absinthe !
RépondreSupprimerFemmes, leurs destins et fortunes plus ou moins heureuses....
SupprimerDegas, oui, une grosse influence de tas de peintres chez Sorolla.
Bonne semaine Dominique.
Se sont des peintures superbes et témoins de leur temps. J'admire ce talent, je ne connaissais pas cet artiste. Bonne semaine et merci pour la découverte. (Je suis passée par le blog du Bonheur du jour).
RépondreSupprimerBonjour et bienvenue Elisabeth. Le blog de Bonheur du jour est un déliceiux endroit où se retrouver.
SupprimerSorolla est (injustemen)t peu connu en France et ailleurs. Comme je le dis souvent en riant "le camembert passe plus facilement les frontières que l'art". Hélas!!!
À bientôt.
Quel beau parcours de vie ! Des tableaux forts qui dépeignent les différents aspects de la vie, rude ou tendre, sombre ou lumineuse. Le portrait de Clotilde, les filets et les taureaux sont mes préférés. Bonne semaine, Colo.
RépondreSupprimerSaisir sa chance au vol et la fille de son bienfaiteur au passage! ;-)
SupprimerBonne semaine à toi aussi chère Danièle.
Je reviendrai ultérieurement commenter cet article.
RépondreSupprimerHors-sujet, je vous informe que mon blog Marque-pages est actuellement inaccessible (depuis le vendredi 8 août) suite à un problème inconnu. Le staff de overblog ne réagit pas et semble en vacances. Je suis désolé et inquiet pour les 292 articles publiés. Je vous tiens informé(e).
Bonne journée.
Oh là, là, quelle guigne!
SupprimerJ'espère vraiment qu'Overblog réagira ...peut-être après le 15 août?¿?¿?¿, et que vous / nous retrouverons le tout!
Bonne journée quand même, de tout coeur avec vous, ces problèmes sont très énervants, inquiétants, oui!
Je n'imaginais pas tout à fait que le peintre se soit inspiré de photos pour certaines toiles : Niépce est déjà loin derrière ! La réflexion qui me vient est que Sorolla s'est comporté comme on le fait souvent aujourd'hui en post-traitement photo, manipuler l'image (j'entends certains soit-disant puristes hurler) en plaçant des sujets autrement, en recomposant l'image.
RépondreSupprimerLa vue de ces peintures me donne envie de visiter encore plus avant ce peintre riche, prolifique. C'ets trivial de le dire, peindre c'est jouer avec la lumière, Sorolla la sent, ne fait que s'en jouer. Du clair obscur au "luminisme" (il est un peu belge alors !), sa palette vole. Merci de l'avoir fait découvrir.
NB: Marque-pages est revenu aussi librement qu'il était parti. En attendant la pub et peut-être de devoir migrer...
Tout comme la lumière qui va et vient, votre blog apparaît et disparaît selon les nuages?
SupprimerExcellente nouvelle que ce retour.
Bon week-end.
Je découvre avec plaisir la vie et l'œuvre de ce peintre. Je suis intriguée par " Toros en el mar". Les taureaux étaient employés par les pêcheurs à cette époque ?
RépondreSupprimerBonne semaine !
Bonjour Marcelle, bien contente de te le faire découvrir.
SupprimerIl y eut une époquee où, tout comme les chevaux belges employés pour la pêche à la crevette, les bœufs tiraient les filets. D'après ce que je sais, c'était plus spécialement dans l'ouest de l’Espagne et au Portugal...mais ce peintre était valencien, alors!
Je t'envoie un peu de soleil pour ta semaine.