De Silvina Ocampo, Silvia Baron Supervielle, traductrice du présent recueil, (...) écrit en préface : « Elle possédait une intelligence céleste, dont elle faisait usage en silence pour observer la nature qu’elle vénérait, comprendre les animaux, les êtres qui lui étaient chers. »
Source et vie de Silvina ici
De Silvina Ocampo, Silvia Baron Supervielle, traductora de este libro (…) escribe en el prólogo: “Poseía una inteligencia celeste, que utilizaba en silencio para observar la naturaleza que veneraba, para entender a los animales y a sus seres queridos.”
(trad: Colo)
Un
premier poème sur ce thème inépuisable qu'est l'oubli amoureux.
Un
primer poema sobre ese tema inagotable como es el olvido amoroso.
Silvina Ocampo
L'oubli
Silvina Ocampo
Amour désespéré, tu cherches l'oubli
comme les papillons recherchent la lumière
dans la fulguration du feu mélancolique.
Je sens que ta souffrance en moi se pose
comme sur ces chétifs jardins
où chante la voix d'une tourterelle
perdue sur la corniche d'une maison
abîmée de la ville, entre jasmins.
Silvina Ocampo, Poèmes d’amour désespéré, édition bilingue, préface et traduction de Silvia Baron Supervielle, José Corti 1997.
El olvido
Silvina Ocampo
Desesperado amor, buscas olvido
como buscan la luz las mariposas
en el fulgor del fuego entristecido.
Yo siento que al sufrir en mí te posas
como en esos escuálidos jardines
donde canta la voz de una torcaza
perdida en la cornisa de una casa
doliente, en la ciudad, entre jazmines.
j'aime découvrir chez toi toujours de nouveaux poèmes en espagnol :-)
RépondreSupprimer(faudra que je m'y remette, l'an dernier une Péruvienne en Terminale et cette année un Mexicain :-))
Merci! Bien que traduit par une spécialiste et poète, la version originale en espagnol sonne bien mieux je trouve...
SupprimerAlors pour tes grands ados, tu auras beaucoup de succès avec cette chanson! Tu connais bien sûr Mecano, si t'as besoin d'un coup de pouce avec les paroles n'hésite pas ;-)
Bonne soirée Adrienne!
ah non je crois qu'il y a méprise, je ne suis pas prof d'espagnol (je voulais dire qu'avec un hispanophone en classe, je ferais bien de potasser mon espagnol ;-))
SupprimerJe le sais bien Adrienne, je voulais parler d'un petit cadeau complice à tes élèves hispanophones!! (je sais que tu le comprends bien aussi!)
SupprimerEncore une découverte ! Merci.
RépondreSupprimerJe suis vite allée lire " ICI " pour connaitre cette brave dame Ocampo. Je n'adhère pas totalement à sa poésie, mais j'ai bien apprécié " Sable " ( curieux n'est-ce pas? ).
En revanche je suis une inconditionnelle de Mecano, la voix et le choix des textes. Un régal !
Bonne journée, je t'embrasse fort.
Ah, j'espérais bien que tu irais le lire ce poème!!! Pour toi, sur mesure!
SupprimerJe suis en train d'en traduire un autre que tu aimeras peut-être plus. dame Sable.
Que dire de Mecano à part qu'il est si dommage que le groupe ne travaille plus ensemble...
Excellente journée, muchos besos
Quelle belle citation de Silvia Baron Supervielle pour lui rendre hommage !
RépondreSupprimerEncore une poétesse que nous découvrons grâce à toi. Plaisir de lire ce poème en espagnol, de dire tout haut "las mariposas" ou "una torcaza", de lire ta traduction pour vérifier le sens, de revenir à l'original pour les sonorités, le rythme très différents.
Merci pour la chanson qui l'accompagne.
Un baiser pour toi, la belle.
Oh, la traduction est de Silvia Baron Supervielle, pas de moi! Ces deux femmes étaient amies (avec Wilcock aussi).
SupprimerCurieusement la sœur et le mari de Silvina lui ont fait beaucoup d'ombre, et je ne connaissais ni Victoria Ocampo ni Adolfo Bioy Casares (grand ami de Borges). Peut-être serait-il utile de parler de tout ce monde dans mon prochain billet?
Bonne journée Tania, après une lingue balade à l'aube, lectures à l'ombre hoy. Je t'embrasse .
Oh, bien sûr, j'étais distraite. Oui, le nom de Casares est lié à celui de Borges, mais je n'ai jamais rien lu de lui, bonne idée de nous en dire un peu plus.
SupprimerJ'attends que la pluie cesse pour rapporter des livres à la bibliothèque et prendre un peu l'air, pas très gai ce temps, en particulier pour les enfants en vacances. Bonne sieste !
Merci de nous proposer ces découvertes empreintes d'émotion. J'attends la suite.
RépondreSupprimerSans doute serez-vous intéressé par le "real maravilloso", le fantastique qu'elle incarne avec G. Marquéz et son mari...je prépare la suite.
SupprimerBonne semaine.
Joli poème un peu sinistre en effet et jolie chanson de Mecano .
RépondreSupprimerEt puis tant qu'on est dans le mélancolique, voici une version de "chagrin d'amour" par Joan Baez:
https://www.youtube.com/watch?v=9pobCfE3C5M
Très bonne semaine Colo . Un peu de fraîcheur peut-être?
Je ne le trouve pas sinistre Gérard, en tout cas léger comparé à ceux de son recueil "Poèmes d'amour désespéré"!
SupprimerLa voix de Joan Baez fait encore et toujours vibrer, donne la chair de poule. Merci.
Mais je dois vous dire que je ne suis pas du tout d'accord avec le texte! Avec le temps, il (me) reste plus les souvenirs de plaisirs, de douceurs et de rires que de souffrances. Question de caractère ou est-ce simplement ainsi? Je ne trancherai sûrement pas, il y des regrets, des peines éternels paraît-il....
Sinon, oui, il fait moins chaud, les nuits surtout. Tant mieux, je supporte mal la chaleur, surtout en ce moment.
Excellente semaine à vous aussi Gérard, bien amicalement.
Merci pour la découverte de ce très sobre et sensible poème... C'est beau et pudique à la fois. J'aime particulièrement ...
RépondreSupprimerMoi aussi Kwarkito; tout en retenue, ses mots me touchent énormément.
SupprimerÀ bientôt!
Que c'est beau et d'une souffrance étincellante... très beau poème de tristesse intense...
RépondreSupprimerOui Edmée, elle a évité le le pathétique, sa souffrance est comme sublimée par la nature.
SupprimerBonne semaine!
L'image du papillon qui cherche la lumière (et se cogne contre la vitre) est très belle, tout comme les lieux de ces "chétifs jardins", de la "tourterelle perdue", de la maison abimée !
RépondreSupprimerEt bien-sûr la voix de Mécano !
Bisous du soir, Colo ! Merci !
Avec plaisir Fifi, excellente semaine, un beso.
SupprimerMerci Colo pour cette découverte.
RépondreSupprimerJ'aime bien lire "sur le sable".
Ce poème-ci m'apparaît comme inachevé, suspendu et je suis frappée qu'en deux poèmes on trouve le mot "fulguration"; une idée de paroxysme qui se suspend et dont on ne sait comment il s'achèvera, tout en faisant moisson, au passage d' images.
Fausse simplicité, référence à Emily Dickinson, au monde onirique de Chirico:que de grain d'idées à moudre!
Belle voix aussi de Mecano.
Bonjour Maïté, "fulgor" a plusieurs traductions, S. Baron Supervielle a choisi "fulguration", on avait aussi "lueur" ou "étincelle"...
SupprimerFausse simplicité, tu as tout à fait raison.
merci pour ce beau commentaire, bonne journée à toi.
Se lève ici un jour humide et chaud, soleil.
Merci pour le lien, Colo !!!
RépondreSupprimerJ'y ai ajouté une salade de tomates faite ce soir :-)
Miam!
Supprimerbalade poétique qui me fait du bien
RépondreSupprimerApaisante nature...
SupprimerJe ne le trouve pas triste non plus ce poème, simplement beau. Et merci pour "Mécano", je découvre ...
RépondreSupprimerTu ne connais pas Mecano? Bizarre...le groupe s'est séparé il y a un bon moment, mais certaines chansons sont en français dont "Fils de la lune" que j'adore, écoute! https://www.youtube.com/watch?v=hAqBD7KXgPU
SupprimerBonne soirée Aifelle.
Ah mais oui, je connais, j'aime beaucoup cette chanson, mais je n'avais pas connaissance du nom du groupe, merci !
RépondreSupprimerAh, je me disais bien! Excellente journée Aifelle
Supprimer