LA HORA DE LOS PÁJAROS
LUZ MARY GIRALDO (Colombiana)
Inasible y costurera
la palabra
teje con tela engañosa
la herida de la noche:
juega a la libertad
o sueña la ventura.
Como eterna Penélope
teje la túnica de todos
deshilvana el secreto de la espera
hasta inventar un nuevo rostro
o un espejo sin nombre.
Inasible y costurera
oye pasar el viento
fatigado por los pájaros.
la palabra
teje con tela engañosa
la herida de la noche:
juega a la libertad
o sueña la ventura.
Como eterna Penélope
teje la túnica de todos
deshilvana el secreto de la espera
hasta inventar un nuevo rostro
o un espejo sin nombre.
Inasible y costurera
oye pasar el viento
fatigado por los pájaros.
L'Heure des oiseaux
LUZ MARY GIRALDO (Colombienne)
Insaisissable couseuse
la parole
tisse d'une toile trompeuse
la blessure de la nuit:
joue à être libre
ou rêve d'aventure.
Telle l'éternelle Pénélope
elle tisse la tunique de tous
défaufile le secret de l'attente
jusqu'à inventer un nouveau visage
ou un miroir sans nom.
Insaisissable couseuse
elle écoute passer le vent
fatigué par les oiseaux.
(Trad: Colo)
Vous trouverez un poème de René Guy
Cadou qui a des correspondances avec celui-ci sur le blog de Tania:
Splendide !
RépondreSupprimerLa photo et le texte, il faut dire que je suis toujours émerveillée quand je vois passer un vol d'oiseaux dans le ciel, la beauté, la liberté ...
Un spectacle qui jamais ne lasse celui des vols d'oiseaux qui se font et défont...
SupprimerBon weekend Marcelle.
ah je suis plongée aussi dans la poésie et tout cela grâce à toi !
RépondreSupprimerAh bon!?
SupprimerBelles lectures alors Dominique.
Du beau poème de Luz Mary Giraldo à la photo, de la photo au poème, une harmonie subtile - "pájaros" : on entend le passage des passereaux. (Merci pour le lien vers "La parole".)
RépondreSupprimerÀ petits points coudre la vie...
Supprimerbesos de bonne journée Tania.
Oh !!!
RépondreSupprimerQue c'est beau,
merci Colo.
Rimes en o, subtiles comme tes mots.
SupprimerMerci à toi señor K.
c'est magnifique... tu es une passeuse Colo... merci pour ces traductions... Je suis toujours étonné par la capacité de transfiguration des poètes, qui se tiennent loin de l'anecdote et de l'insignifiant, ou qui savent donner aux choses les plus ordinaires un relief singulier...
RépondreSupprimerJe partage cet étonnement avec toi Kwarkito. Tu le sais, je me balade pas mal dans la poésie d'Amérique latine, souvent j'y trouve cette concision mêlée au quotidien. Un relief singulier comme tu dis.
SupprimerUn abrazo.
"défaufile le secret de l'attente" que c'est beau ! Ce poème me fait penser au livre de Carole Martinez "le cœur cousu", la même capacité de nous enchanter est là. Je note précieusement le nom de cette poétesse inconnue de moi.
RépondreSupprimerCette dame, bien vivante, m'était inconnue il y peu...j'ai lu qu'une partie de ses poèmes a été traduite en français, mais je n'ai rien trouvé sur la toile. J'en traduirai d'autres à l'occasion.
Supprimer"Coeur cousu", ce roman m'avait transportée par sa grande imagination.
Bonne soirée Aifelle,
Ta photo est magnifique et correspond tout à fait au "vent fatigué par les oiseaux" !
RépondreSupprimerC'est drôle, mais je ne me fatigue pas de voir passer les "pajaros"...
La poésie passe et mon cœur est apaisé...
Merci pour ce passage Colo !
Bises
L'image d'un vent épuisé ou baillant de fatigue est forte, oui!
SupprimerChaque oiseau, comme un point de couture dans le ciel...
Un beso.
pas simple à traduire...
RépondreSupprimerbravo!
Oh, les mots c'était facile, c'est la musique, le rythme...parfois ça colle.
Supprimermerci Adrienne.
"Les poètes sont des oiseaux : tout bruit les fait chanter. "
RépondreSupprimerChateaubriant
Je te souhaite une belle journée
Ah, c'est amusant...tout à coup j'imagine la tète de certains poètes-oiseaux. Bon, je vais pas détailler!: -)
SupprimerMerci Aloïs, bonne soirée à toi aussi.
Très joli poème , j'en ai la tête ailleurs
RépondreSupprimerTu traverses la nuit plus douce que la lampe
Tes doigts frêles battant les vitres de ma tempe
Je partage avec toi la cinquième saison
La fleur la branche et l’aile au bord de la maison
Les grands espaces bleus qui cernent ma jeunesse
René Guy Cadou,
Un autre poète que vous avez cité ainsi que Tania, né à tout juste cinq minutes de chez moi ! Un recueil de ses poèmes "Comme un oiseau dans la tête" aux éditions Point seuil par Jean-François Jacques et Alain Germain et une préface de Philippe Delerm.
http://www.cadou-poesie.net/category/actualites
Très beau week-end Colo
Cadou, ce poète qui n'a vécu que la jeunesse...merci pour ce délicat poème. "les vitres de ma tempe".
RépondreSupprimerIL fait très beau en ce moment, j'espère que la lumière est belle chez vous aussi.
Bonne soirée Gérard.
La photo est aussi suggestive que ce très beau poème...
RépondreSupprimerPendant qu'avec des mots choisis tu tisses tes souvenirs...
RépondreSupprimerBonne journée Edmée.
Sur l'image, j'ai l'impression que les branches ondoient avec les oiseaux en nuages (des étourneaux je présume). Deux poèmes comme des paroles secrètes dans le vent du soir.
RépondreSupprimerVos mots, pleins de poésie.
SupprimerCes vols groupés, en lignes, comme des coutures célestes...
Merci, bonne journée.
La parole, pour le meilleur et pour le pire...
RépondreSupprimerEn effet, et puis celles qui débordent de l'ourlet...
SupprimerOui la parole est couturière
RépondreSupprimerEt celui qui coud rassemble
Une belle reprise sur un drap
Cela a de la valeur
Moi j'en ai une sur un mien
Effectuée par ma mère
J'espère le garder longtemps
Alors que ses mots à elle
N'ont plus beaucoup de sens
Beau et doux souvenir à garder précieusement!
SupprimerBonne journée Lily.
C'est toujours un enchantement de voir un vol d'oiseaux bien formé ou un peu éparpillé en formant des motifs de dentelle... Magnifiques poème et photo.
RépondreSupprimerBelle soirée, Colo.
Bisous
Merci Denise, les vols d'oiseaux font rêver de tas de choses, entre autres de solidarité...
SupprimerBonne journée à toi aussi.
Que c'est beau! Ces nuées qui s'envolent pour d'autres cieux...
RépondreSupprimerJe suis toujours en admiration lorsque j'en croise une dans le ciel!
Merci Colo de cette magnifique photo et du partage de ce très beau texte!
Je te souhaite une agréable semaine
Merci Kenza, où vont-ils ces fils du ciel?
SupprimerExcellente semaine à toi aussi, au plaisir de te retrouver chez toi!
Le tissage des mots quand il ne prend pas la voie prévisible a la délicatesse d'une oeuvre d'art du dire.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau poème et cette photo d'envol qui pourrait nous faire croire que chez toi aussi le ciel est gris :-)
Tu es spécialiste de ces textes-mots qui s'échappent et finissent par revenir Savarati.
SupprimerMais oui, peu à peu j'essaye de faire entrer dans la tête des gens qu'ici il fait aussi gris et froid en hiver...pas tous les jours, mais...ET il pleut...Et parfois il neige. :-))
Bonne journée.
Les deux poèmes sont en effet sur le même registre des mots toile étoilée, refuge et irradiation à la fois. J'aime tout particulièrement celui que tu publies mais celui de Cadou est très profond aussi.
RépondreSupprimerMerci d'apprécier ce poèmes que j'aime beaucoup!
SupprimerBonne journée Maïté.
J'aime venir lire ici des poèmes magnifiques. Merci.
RépondreSupprimerA bientôt !
Vous êtes toujours la bienvenue Bonheur!
SupprimerBonne journée.
Que veux-tu que je rajoute après tous ces commentaires aussi élogieux les uns que les autres ? Je n'ai pas, hélas, le talent de brodeuse de mots.
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort.
Regarde ce que j'ai trouvé!
SupprimerSpecial for you:
http://marie-aupaysdesimagesetdesmots.blogspot.com.es/2012/10/poeme-brodeuse-des-iles.html
Besos
Super merci Colo
SupprimerBon alors c'est décidé ! Quand je serai grande, je ferai brodeuse de mots ... et peut-être même avant d'ailleurs ! ! !
"Défaufiler": joli!
RépondreSupprimerN'est-ce pas? J'ai pris mon dictionnaire, histoire de vérifier l'existence de...
SupprimerAh ce poète, combien j'ai lu et relu ses textes... tiens, une idée je vais le ressortir de l'étagère de ma bibliothèque... où il dort depuis trop longtemps.
RépondreSupprimerAh magnifique ! J'adore ! Je note le nom et je la page. Cet poème va atterrir sur mon blog un jour ou l'autre !
RépondreSupprimerMerci Colo pour cette belle découverte.