C'était des mots de houle, des mots de tous les jours des gros mots d'espérance et des mots de pas sage Des mots qui font la danse Anse Heureux Mes mots rais C'était des mots qu'on fiance quand on n'a plus seize ans et que la vie balance ...
Majorque et la guerre civile, nous nous souvenons aussitôt des "Grands cimetières sous la lune". Ce bref résumé sur la site "officiel" de Bernanos : - "En 1933, le passionné de moto qu’est Bernanos devient infirme à la suite d’un accident. Pour cause de difficultés financières, il s'installe à Palma de Majorque, en octobre 1934, où il écrit l’un de ses plus grands chef-d'œuvre, Journal d'un curé de campagne. Lorsque la guerre civile espagnole éclate, l'écrivain, acteur de son temps, ne tarde pas à prendre le parti des victimes dans le violent pamphlet antifranquiste Les Grands Cimetières sous la lune (1938), qui préfigure déjà la tragédie universelle de la Seconde Guerre Mondiale. L'impact de son témoignage, qu'on peut rapprocher de celui de Malraux avec "L'Espoir", est retentissant. Son ancienne famille politique - Maurras en tête - et certains milieux catholiques le vouent aux gémonies tandis que la gauche applaudit."
Merci JEA, très intéressant! Je n'ai jamais lu "Grands cimetières sous la lune"....à faire sans tarder! Visité cette semaine une expo de dessins de Miró pour la préparation du spectacle Ubu Roi. J'ignorais sa fascination pour cette œuvre et sa prise en main des décors et costumes pour lutter contre le dictateur espagnol. Tant s'y sont mis, et pourtant il a fallu 40 ans et sa mort pour...
Connais-tu ce poème d'Émile Verhaeren que j'aime tant. "A la gloire du vent"? En voici une strophe:
- Printemps, quand tu parais sur les plaines désertes, Le vent froidit et gerce encor ta beauté verte.
- Voici qu'il vient des longs pays où luit Moscou, Où le Kremlin et ses dômes en or qui bouge Mirent et rejettent au ciel les soleils rouges ; Le vent se cabre ardent, rugueux, terrible et fou, Mord la steppe, bondit d'Ukraine en Allemagne, Roule sur la bruyère avec un bruit d'airain Et fait pleurer les légendes, sous les montagnes, De grotte en grotte, au long du Rhin.
Tu peux le lire en entier ici: http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/a_la_gloire_du_vent.html
Les mots se sont envolés au gré du vent mais inlassablement les vagues ramènent sur la terre les traces de guerres... Le vent nord-ouest nous a apporté la pluie aussi ici après la neige ! Ici, le vent couvrait nos mots de ras-le-bol de supporter cette humidité, encore et encore!! Pourtant la terre est une grande assoiffée... Belle soirée malgré le gris
Inlassablement les vagues, oui... La terre chante quand il pleut ici, les années où il ne tombe pas assez d'eau, l'été nous en manquons cruellement. Un bienfait du ciel. Mais je comprends le ras-le-bol aussi! Belle semaine Enitram.
J'ai cherché dans les gris et j'ai trouvé grisbi - il en faut griserie - c'est mieux grisette - pas ton genre grisoller - c'est ça : le chant de l'alouette pour toi.
La bête tapie, maîtrisée subit l'assaut des vagues. L'Histoire que la mer marque à la culotte pour ne pas sombrer dans l'oubli. Nous avons aussi le mur de l'Atlantique.
Ces rappels, nécessaires. Dernièrement je me suis rendu compte que le souvenir de cette guerre civile est très vivant; à chaque fois qu'en parlant de la crise si sévère ici, on dit "ce qu'il faudrait, c'est une belle révolution", les espagnols que je rencontre répondent: "ah, surtout pas une autre guerre civile"! Merci d'être passée Maïté, belle semaine.
Effectivement en y regardant il y avait des petits airs de blockhaus qui formaient le mur de l'Atlantique sur les côtes françaises. Ces édifications sont tellement sinistres qu'ici aussi on ressent le besoin de les égayer.
Cette photo a un petit côté fascinant et inquiétant à la fois. La mer, immensité, beauté… et ce personnage étrange, sorti de nulle part, nous renvoyant notre propre image… Et la couleur bleue. Un air de Picasso qui n'en serait pas…
La bête de la mer représente la puissance politique et militaire Elle combat par la force et la violence Son vacarme est plus fort que celui du vent et des vagues Pourtant à l'aube d'autres voix se font entendre Respectons la fragilité du monde Hissons la voile à la douceur
Cette créature à l'air hébété semble sortir tout droit du fond de l'océan. Après le chaos la vie reprendrait-elle ses droits? Nous avons fait de même il y a des millions d'années. Devant cette immensité physique et temporelle nous sommes si peu de chose et à la fois nous sommes tout. Ici le soleil joue à cache cache avec les nuages , les arbres sont en fleurs, on entend le printemps revenir. La nature et les hommes se réveillent mais moi je me lève tôt. Très bonne journée Colo
Nous nous promenions le long de la côte, luttant contre le vent, évitant les embruns et gouttes de vagues projetés sur les rochers, bruyamment, quand soudain, "cette créature". ET oui, on se sent si petits, et l'histoire nous rattrape.
Hier il a fait superbe, ce matin il pleut, beaucoup de fleurs déjà aussi, quelques papillons hier. Je me lève également très tôt Gérard: il me semble que rater l'aube c'est perdre la journée...mais la sieste! Belle journée à vous aussi!
Merci Colo pour ton appréciation de mes mots. Me permets-tu alors d'emprunter ta photo pour mon blog ? Je la publierais bien sûr avec un lien. Bon jeudi !
Joli quatrain ! J'imagine le bruit des vagues qui couvre tous les autres sons... wouoûfff !
Gris dimanche ? Moi je vois du bleu rabattu, du beige morne, du vert-de-gris, du jaune moutarde oublié. Ici c'est blanc dimanche, blanc lundi, blanc mardi, blanc mercredi et blanc jeudi. Aux dernières nouvelles le prochain dimanche sera...blanc. Sans vent.
il y a des restes de bunkers sur les plages de Majorque aussi?
RépondreSupprimerIl date de la guerre civile Adrienne, je n'en ai vu que sur cette partie ( pointe-est) de l'île.
SupprimerD'ici, je l'entends très bien, le vent a faibli :
RépondreSupprimer- " plus jamais ça ! "
Tu as bonne ouïe, ce ne peut être que ça!
SupprimerOh cette si belle étrange photo ...
RépondreSupprimerC'était des mots de houle,
des mots de tous les jours
des gros mots d'espérance
et des mots de pas sage
Des mots qui font la danse
Anse
Heureux
Mes mots rais
C'était des mots qu'on fiance quand on n'a plus seize ans et que la vie balance ...
Pour toi, entre les vagues
Tenderly...
Ces mots qui avec la houle...
SupprimerMerci Verónica, toujours ingénieux, poétiques et si doux tes messages.
Un beso!
Majorque et la guerre civile, nous nous souvenons aussitôt des "Grands cimetières sous la lune". Ce bref résumé sur la site "officiel" de Bernanos :
RépondreSupprimer- "En 1933, le passionné de moto qu’est Bernanos devient infirme à la suite d’un accident. Pour cause de difficultés financières, il s'installe à Palma de Majorque, en octobre 1934, où il écrit l’un de ses plus grands chef-d'œuvre, Journal d'un curé de campagne.
Lorsque la guerre civile espagnole éclate, l'écrivain, acteur de son temps, ne tarde pas à prendre le parti des victimes dans le violent pamphlet antifranquiste Les Grands Cimetières sous la lune (1938), qui préfigure déjà la tragédie universelle de la Seconde Guerre Mondiale. L'impact de son témoignage, qu'on peut rapprocher de celui de Malraux avec "L'Espoir", est retentissant. Son ancienne famille politique - Maurras en tête - et certains milieux catholiques le vouent aux gémonies tandis que la gauche applaudit."
Merci JEA, très intéressant! Je n'ai jamais lu "Grands cimetières sous la lune"....à faire sans tarder!
SupprimerVisité cette semaine une expo de dessins de Miró pour la préparation du spectacle Ubu Roi. J'ignorais sa fascination pour cette œuvre et sa prise en main des décors et costumes pour lutter contre le dictateur espagnol.
Tant s'y sont mis, et pourtant il a fallu 40 ans et sa mort pour...
Pourtant l'oeil écoute.
RépondreSupprimerAh, tu l'as entendu toi aussi cet œil!
SupprimerGris mais avec une belle lueur prometteuse à l´horizon.
RépondreSupprimerBonjour Alba, c'était dimanche dernier et...ça ne s'est pas arrangé.
SupprimerPas grave, j'aime le gris.
Il disait le vacarme des bas fonds.
RépondreSupprimerBien certainement!
SupprimerJ'arrive d'un repas familial, le bruit du vent pendant un moment à dépassé le bruits des conversations et pourtant nous sommes bavards !!!
RépondreSupprimerConnais-tu ce poème d'Émile Verhaeren que j'aime tant. "A la gloire du vent"?
SupprimerEn voici une strophe:
- Printemps, quand tu parais sur les plaines désertes,
Le vent froidit et gerce encor ta beauté verte.
- Voici qu'il vient des longs pays où luit Moscou,
Où le Kremlin et ses dômes en or qui bouge
Mirent et rejettent au ciel les soleils rouges ;
Le vent se cabre ardent, rugueux, terrible et fou,
Mord la steppe, bondit d'Ukraine en Allemagne,
Roule sur la bruyère avec un bruit d'airain
Et fait pleurer les légendes, sous les montagnes,
De grotte en grotte, au long du Rhin.
Tu peux le lire en entier ici: http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/mile_verhaeren/a_la_gloire_du_vent.html
Belle fin de journée amie bavarde!
Va voir chez moi, Colo, nous avons eu transmission de pensée !
RépondreSupprimerLe vent de Verhaeren me glace les sangs...
J'y cours!
SupprimerLe vent est parfois glacial, même ici où il neigé...les autres strophes sont plus "aimables" quand même!
Les mots se sont envolés au gré du vent mais inlassablement les vagues ramènent sur la terre les traces de guerres...
RépondreSupprimerLe vent nord-ouest nous a apporté la pluie aussi ici après la neige !
Ici, le vent couvrait nos mots de ras-le-bol de supporter cette humidité, encore et encore!! Pourtant la terre est une grande assoiffée...
Belle soirée malgré le gris
Inlassablement les vagues, oui...
SupprimerLa terre chante quand il pleut ici, les années où il ne tombe pas assez d'eau, l'été nous en manquons cruellement. Un bienfait du ciel.
Mais je comprends le ras-le-bol aussi!
Belle semaine Enitram.
J'ai cherché dans les gris et j'ai trouvé
RépondreSupprimergrisbi - il en faut
griserie - c'est mieux
grisette - pas ton genre
grisoller - c'est ça : le chant de l'alouette
pour toi.
Oh, oui! Sans oublier, tout en grisollant, de manger des crevettes...grises!
SupprimerMerci, un beso.
Et des petits gris à l'ail !
RépondreSupprimerUn souvenir bien délicieux!
SupprimerLa bête tapie, maîtrisée subit l'assaut des vagues. L'Histoire que la mer marque à la culotte pour ne pas sombrer dans l'oubli.
RépondreSupprimerNous avons aussi le mur de l'Atlantique.
Ces rappels, nécessaires.
SupprimerDernièrement je me suis rendu compte que le souvenir de cette guerre civile est très vivant; à chaque fois qu'en parlant de la crise si sévère ici, on dit "ce qu'il faudrait, c'est une belle révolution", les espagnols que je rencontre répondent: "ah, surtout pas une autre guerre civile"!
Merci d'être passée Maïté, belle semaine.
Le bunker ressemble à un animal, c'est toi qui a dessiné la tête sur la photo ?
RépondreSupprimerOh, non, MH, ce n'est pas moi mais il a attiré mon regard, immédiatement.
SupprimerJ'espère que ton expo s'est bien passée, que tu es contente!
À bientôt!
Effectivement en y regardant il y avait des petits airs de blockhaus qui formaient le mur de l'Atlantique sur les côtes françaises. Ces édifications sont tellement sinistres qu'ici aussi on ressent le besoin de les égayer.
RépondreSupprimerLes enjoliver plutôt que les faire disparaître...
RépondreSupprimerBelle journée Serge.
Cette photo a un petit côté fascinant et inquiétant à la fois. La mer, immensité, beauté… et ce personnage étrange, sorti de nulle part, nous renvoyant notre propre image… Et la couleur bleue. Un air de Picasso qui n'en serait pas…
RépondreSupprimerTu as parfaitement capté l'atmosphère Obni! et ce, sans le vacarme du vent et des vagues ce jour-là. Beau et inquiétant, oui.
SupprimerBonne journée!
La bête de la mer représente la puissance politique et militaire
RépondreSupprimerElle combat par la force et la violence
Son vacarme est plus fort que celui du vent et des vagues
Pourtant à l'aube d'autres voix se font entendre
Respectons la fragilité du monde
Hissons la voile à la douceur
Oh, merci Lily, tes mots justes et inspirés devraient figurer sous la photo à la place des miens!
SupprimerHissons la voile...
Belle journée!
Cette créature à l'air hébété semble sortir tout droit du fond de l'océan. Après le chaos la vie reprendrait-elle ses droits? Nous avons fait de même il y a des millions d'années. Devant cette immensité physique et temporelle nous sommes si peu de chose et à la fois nous sommes tout.
RépondreSupprimerIci le soleil joue à cache cache avec les nuages , les arbres sont en fleurs, on entend le printemps revenir. La nature et les hommes se réveillent mais moi je me lève tôt.
Très bonne journée Colo
Nous nous promenions le long de la côte, luttant contre le vent, évitant les embruns et gouttes de vagues projetés sur les rochers, bruyamment, quand soudain, "cette créature".
SupprimerET oui, on se sent si petits, et l'histoire nous rattrape.
Hier il a fait superbe, ce matin il pleut, beaucoup de fleurs déjà aussi, quelques papillons hier. Je me lève également très tôt Gérard: il me semble que rater l'aube c'est perdre la journée...mais la sieste!
Belle journée à vous aussi!
Merci Colo pour ton appréciation de mes mots. Me permets-tu alors d'emprunter ta photo pour mon blog ? Je la publierais bien sûr avec un lien. Bon jeudi !
RépondreSupprimerBien sûr Lily, prends tout ce que tu veux!
SupprimerJoli quatrain ! J'imagine le bruit des vagues qui couvre tous les autres sons... wouoûfff !
RépondreSupprimerGris dimanche ? Moi je vois du bleu rabattu, du beige morne, du vert-de-gris, du jaune moutarde oublié.
Ici c'est blanc dimanche, blanc lundi, blanc mardi, blanc mercredi et blanc jeudi. Aux dernières nouvelles le prochain dimanche sera...blanc.
Sans vent.
Un gris arc-en-ciel alors...que de jolies nuances. Pourtant il pleuvinait...
SupprimerBlanc-bleuté, ou blanc-grisonnant chez toi?
Je vois, il faut espérer les couleurs, les mettre sur ton blog qui est si joliment fleuri dernièrement!