"La
marche permet de recoudre pas à pas l'évidence dissipée qui
longtemps a tenu ensemble l'homme et le sol; elle permet de reprendre
pied dans une époque où chacun a la sensation de se noyer dans un
torrent de bouleversements.
L'homme a tracé des chemins, autant de coutures qui composent l'étoffe d'un monde humain. Chaque marcheur parcourant ces chemins repique la tunique qui protège l'homme et le monde d'un oubli réciproque"
Christophe Lamoure - Petite philosophie du marcheur. Les pieds sur terre
L'homme a tracé des chemins, autant de coutures qui composent l'étoffe d'un monde humain. Chaque marcheur parcourant ces chemins repique la tunique qui protège l'homme et le monde d'un oubli réciproque"
Christophe Lamoure - Petite philosophie du marcheur. Les pieds sur terre
“La
marcha permite recoser paso a paso la evidencia disipada que durante
largo tiempo ha tenido juntos al hombre y al suelo; permite hacer pie
en una época en la que cada uno tiene la sensación de ahogarse en
un torrente de cambios radicales.
El
hombre ha trazado caminos que son las costuras del tejido de un mundo
humano.
Cada
caminante, al andar esos caminos, repara la túnica que protege al
hombre y al mundo de un olvido recíproco.”
Rien sur les fils des funambules ?
RépondreSupprimerTant de fils, entre ciel et terre.
RépondreSupprimer"Que dit le funambule en abordant son fil...Il dit qu´il est fragile et que la terre est basse", cette vieille chanson d'A. Sylvestre
alors, surtout ne pas perdre le fil !
RépondreSupprimerRester filiforme?
Supprimeret, à pas comptés, oser la broderie.
RépondreSupprimerOser quelques vides,oui, merci Sable.
SupprimerLe tout pour rappeler que la marche est la première conquête de l'enfant ce qui équivaut à dire que dans le règne des mamifères la marche fut le seule à disposition pour tisser la toile du monde jusqu'à la domestication des quadrupèdes pour s'affranchir puis vint la roue... Au final la marche reste la faculté la plus élémentaire et la plus indispensable : L'homme qui ne marche plus n'est plus un homme libre. Ceci me fait penser au célèbre marcheur Jacques Lanzman dont le devise était « Si tu veux te trouver, commence par te perdre ».
RépondreSupprimerMerci Serge, la marche qui donne la liberté...c'est quand on est cloué dans un fauteuil qu'on se rend compte de l'importance qu'elle revêt.
SupprimerBelle journée.
"Recoudre pas à pas" , l'image est belle! Coluche ( un grand philosophe populaire) disait "l'important c'est que les pieds touchent bien parterre". C'est en effet ce qui manque le plus à un monde qui s'envole vers des espaces de plus en plus virtuels. Mais il est quand même bon quelquefois de se retrouver sur "la toile". Autres temps , autres fils, autres coutures....autres chemins.
RépondreSupprimerBonjour Gérard, ravie de vous retrouver sur la toile, en effet!
SupprimerDans ce petit livre, cette citation de Raymond Devos: "mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche".
Grand soleil depuis deux jours, la lumière est superbe. Bonne journée.
Cette petite philosophie là est noté car avec des mots comme ceux là comment résister
RépondreSupprimerTu vas adorer ce livre, il y a même un chapitre dédié à Montaigne dont Mr Lamoure cite cette phrase: "Tout lieu requiert un promenoir. Mes pensées dorment si je les assieds. Mon esprit ne va si les jambes ne l'agitent".
SupprimerÀ bientôt Dominique.
Ce tissage mêlé entre couture et marche est très tentant et je fais comme Dominique, je vais voir de plus près cette lecture.
RépondreSupprimerVa voir Aifelle, je ne crois pas que tu seras déçue.
SupprimerDe courts chapitres, différents aspects abordés, dont le philosophique, mais aussi une promenade dans les mots et des "considérations péripatéticiennes", le tout m'a enchantée.
Bonne journée.
Cela me fait penser aux pas sur la neige : pas de canards, pas de souris, pas de chiens, pas de moineaux, cela fait comme des points de couture différents : des points de croix, des points de surjet, des points de piqûre, des points de feston...et qui s'entrecroisent en formant rinceaux et arabesques...
RépondreSupprimerTrès inspirant ce motif !
Que tu dis joliment ces savants pointillés sur la neige!
SupprimerMerci, belle journée Euterpe.
Très joliment dit, je note ce titre et cet auteur, bien sûr. Et en contrepoint, ce ciel de Claire Basler à la fenêtre, un billet bien poétique pour commencer la semaine.
RépondreSupprimerPour toi un court extrait: "Si nous marchons seuls ou ensemble, seul et ensemble, le jour ou la nuit, le long de la mer ou en vue d'un sommet, vite ou lentement, ce n'est pas anodin. Nous traçons sur le monde et sa terre un sillon singulier que le vent, petit à petit, effacera mais nous aurons remué un peu de poussière, quelques idées et d'étranges rêves".
SupprimerÀ bientôt Tania, un beso.
Merci Colo, cet extrait me parle beaucoup. Un baiser pour toi.
SupprimerMagnifique métaphore !
RépondreSupprimerPlus pragmatiquement, oui aux vertus de la marche: combien d'idées fraîches, justes, d'éclaircissements décisifs ne naissent-ils pas de nos pas en balade...
Il faudra que je me procure cette petite philosophie-là, j'avais adoré celle du lecteur Frédérique Pernin)aux mêmes éditions Milan.
Du même auteur, mais je ne l'ai pas lu, "Petite philosophie de la course au pouvoir". Un sujet d'actualité..
SupprimerLa marche, si elle est un peu longue et rythmée, a également la vertu de chasser les idées noires!
Belle lecture Christw.
Je suis une fidèle disciple de Thoreau, qui était un grand marcheur. Mais je n'arrive pas à marcher 4 heures par jour comme il le faisait....
RépondreSupprimerIl prônait la désobéissance... peut-être qu'une marche d'une heure ou deux, ou les minutes de votre choix feraient-elles l'affaire?
SupprimerIl y a tant et tant de façons de coudre point après point, pas après pas. Coudre hier avec demain en passant sur le fil d'aujourd'hui.
RépondreSupprimerTout cela me fait penser à ce marcheur reçu parfois dans la messagerie qui jamais ne s'arrêtait, à l'image du temps.
Très belle citation et Colo...je souris encore et tu sais pourquoi...
Bien sûr, je souris aussi!
SupprimerJ'aime coudre la nuit avec le jour. Bonne nuit Maïté.
Cet opus m'a été offert par mes enfants
RépondreSupprimerJe me retrouve complètement dans ce qui est dit ,un brin de poésie,beaucoup d'élégance
"Habiter le monde, non l'occuper, le coloniser ou le maîtriser, tel est le voeu intime du marcheur. "
"le détour est le chemin le plus riche et le plus désirable qui mène de soi à la vie."
Chez le même éditeur existe Petite philosophie du jardinier
J'espère que mes enfants vont me l'offrir!
Bonne soirée
Merci, merci!
SupprimerSi tes enfants te l'offrent, dis-moi s'il te plaît s'il est aussi léger et profond que celui-ci. En ce moment peu de jardinage mais dès février, hop!
Belle soirée.
Quel beau texte. Marcher c'est aussi se trouver en déséquilibre pour parvenir à progresser. Harmonie.
RépondreSupprimerBalancement d'un pied sur l'autre qui, après un moment, devient souple et harmonieux, tu as raison Obni, merci!
SupprimerAh, oui ! Je suis bien d'accord. Vendredi, à Paris, j'ai marché pendant trois heures de Montparnasse à la gare de l'Est, en flânant. Quel plaisir !
RépondreSupprimerFlâner à Paris, veinarde!
SupprimerBelle soirée Danièle.
Oh, oh, dès que mon genou gauche ira mieux je reprends mes petits chemins !
RépondreSupprimerJe note ce livre qui me plaît déjà !
Beau jeudi à toi !
Bonne chance à ton genou gauche Enitram!
SupprimerMerci, belle journée.
Oh que j'adhère à cette pensée!
RépondreSupprimerPourquoi ne suis-je pas surprise de cette adhérence?
SupprimerExcellente journée Bacchante.
merveilleuse citation... allez ça marche...
RépondreSupprimer...c'est ça, et sans tarder.
SupprimerCe texte est très beau et tellement juste.
RépondreSupprimerA une certaine époque c'était l'étoile jaune qui était cousue; aujourd'hui c'est un sourire (un vrai) qu'il faudrait coudre sur la poitrine.
Belle journée
J'aime beaucoup l'idée de coudre des sourires...il en faut beaucoup ici en ce moment!
SupprimerBonne journée Yanis.
Une jolie découverte, je vais me procurer ce livre.
RépondreSupprimerLa marche c'est l'une de mes passions, quand je reviens de mes balades, l'ordre a fait place au chaos et j'ai l'impression d'avoir des ailes...
Bonjour Marcelle, ce livre, facile à lire et divisé en courts chapitres, aborde différents aspects de la marche. Je le trouve et le retrouve toujours avec plaisir.
SupprimerPaix mentale, oui, tu la trouveras là aussi, quant aux ailes...
Belle journée.
C'est vrai. Chaque fois que mon cerveau ést embrouillé par des idées confuses et emmêlées, je vais marcher. Peu à peu, je sens les fils inextricables se défaire, comme par magie. Je reviens toujours mieux après la marche que je ne suis avant.
RépondreSupprimerLa marche, une "déconfuseuse" parfaite, mais oui!
SupprimerBonne semaine Damien.
Je marche
RépondreSupprimerdonc je suis
à ta rencontre
je me trouve
poétiquement
Se retrouver en poésie est un tel plaisir. Merci!
SupprimerSelon mes souvenirs, quelques mots retenus:
RépondreSupprimer"Si tu penses trop, marche,
si tu n'arrives pas à penser, marche
si tu penses mal, marche"
Paroles du créateur des chaussures "Arche".
Magnifique texte de Lamoure qui porte bien son nom.
Merci pour ce beau partage.
Joyeuses fêtes à toi Colo!
Excellentes fêtes à toi aussi et merci pour ce slogan encourageant!
RépondreSupprimerOh, tu étais là... C'est une bonne heure pour bloguer alors.
RépondreSupprimerJe viens de faire une recherche, je découvre que c'est à Jean Giono que sont attribués ces mots, j'ai trouvé ici la citation.
http://www.verscompostelle.be/raquepen.htm
Les mots exacts sont:
Si tu n'arrives pas à penser, marche
Si tu penses trop, marche.
Si tu penses mal, marche encore.
Oui, je finis mes cours et passe un moment à l'ordinateur.
SupprimerGrand merci, je m'en vais copier ces trois lignes.... si importantes.
Belle soirée à toi!