- Ce matin à l'aube, et cela va durer quelques mois, régnait un calme plat, le vent sommeillait encore...
- Le mot « Calme » date du XVº et signifiait cessation de vent ; il ne prendra le sens d'absence d'agitation ou tranquillité que vers 1670.
- Du grec ancien χαῦμα, khaûma « forte chaleur » par l’intermédiaire de calma dans une langue ibérique (castillan, catalan, aragonais) où, dans le langage des marins, on associa cette chaleur suffocante à l'absence de vent. .
- C'est l'absence de vent, celle
qui contrarie les navigateurs à voile mais apaise les esprits qui
va faire l'objet de deux billets. Commençons en poésie, nous
poursuivrons par le surnom de Mallorca, « la isla de la
calma ».
- Esta mañana, al alba, y durará unos meses, reinaba una calma chica, aún reposaba el viento...
- La palabra Calma:
- ”
Lo interesante comienza
con las sorpresas que encierra la palabra calma.
De la voz griega karma surgió la palabra latina cauma, ambas con el significado de ‘calor sofocante’.
En el naciente castellano se dijo calma, y en el argot de los marineros, la palabra se asoció con la ausencia de viento, que hacía sentir un calor abrasador.
Entonces, se empezó a hablar de «la mar en calma», cuando la naturaleza no cedía el viento indispensable para navegar.”
(fuente: http://www.illac.com.mx/profiles/blogs/2062895:BlogPost:375.)
- Es la ausencia de viento, la que contraria a los navegadores a vela pero tranquiliza la mente que será el objeto de dos entradas. Empecemos con un poema, proseguiremos por el apodo de Mallorca, isla de la calma.
Calma José
María Hinojosa
A Luis Buñuel
¿Dónde se acaba el mar?
A Luis Buñuel
¿Dónde se acaba el mar?
¿Dónde comienza el cielo?
¿Los barcos van flotando
o remontan el vuelo?
Se perdió el horizonte,
en el juego mimético
del cielo y de las aguas.
Se fundió el movimiento,
en un solo color
azul, el azul quieto.
Se funden los colores;
se apaga el movimiento.
Un solo color queda;
no existe barlovento.
¿Dónde se acaba el mar?
¿Dónde comienza el cielo?
Calme José María Hinojosa
À Luís Buñuel
Où
finit la mer?
Où
commence le ciel?
Les
bateaux s'en vont flottant
ou prennent leur envol?
L'horizon
s'est perdu
dans
le jeu mimétique
du
ciel et des eaux.
Le
mouvement s'est fondu,
en
une seule couleur
bleu,
le bleu calme.
Le
couleurs se fondent;
le
mouvement s'éteint.
Ne
reste qu'une seule couleur;
aucun
vent.
Où
finit la mer?
Où
commence le ciel?
Trad:
Colo
Beau billet Colo.
RépondreSupprimerNous aussi en Castille, nous allons ver "la calma" pendant ces mois d´été.
Le vent me manque en cette époque.
Bonne journée
Merci Alba, oui cette absence d'air...En ce moment une brise se lève vers 10h du matin pour disparaître vers 18h.
SupprimerBelle journée à toi aussi.
autant le calme peut être plat
RépondreSupprimerautant cette page met le calme en relief...
Reposer la vue par monts et par vaux JEA.
SupprimerJe vous souhaite une douce journée.
La mer, comme un miroir, immobile ... matin calme.
RépondreSupprimerAssurément Mister Beaufort va s'ennuyer !!!
Un Mister qui s'ennuie?
SupprimerTant pis pour lui!
Joyeuse journée Sable.
Joli poème.
RépondreSupprimerUne cuillerée de mer d'huile, un nuage de ciel laiteux , ça met un peu de sel dans ce joli "plat" bleu.
Ici le ciel est azuré mais toujours agrémenté de ses éternels petits moutons blancs qui bientôt joueront à faire pluie-pluie.
Bonne journée ensoleillée Colo.
J’aime beaucoup votre recette poétique Gérard, merci.
SupprimerMes poussins profitent de la relative fraîcheur matinale pour se faire bronzer....
Amicalement.
Très joli poème ! J'aime beaucoup ces impressions de mer et de ciel qui se fondent entre eux. Souvent dans mes photos, cette ligne fictive est courbe, ou penchée… Comme si la rotondité de la planète m'influençait dans mes prises de vue.
RépondreSupprimerAu fait, un grand nombre de mes ancêtres habitaient les îles Baléares… C'était il y a plus de 300 ans… Avant qu'ils ne traversent le bout de mer pour se fixer près d'Alicante puis de voguer vers des rivages africains ensuite traversant la mer méditerranée se retrouver en France. Mais c'est une très longue histoire… Où le calme d'une mer sans vent l'affronte à la chaleur des vies trépidantes et remplies d'humanité, de recherche d'un avenir meilleur et de mixité culturelle.
La mer est ronde aussi, mais oui!
SupprimerÀ la recherche de vie meilleure...l'histoire se répète inlassablement.
Au début du siècle dernier, avant que le tourisme ne prenne son essor, de très nombreux majorquins ont dû émigrer pour subsister. Pas mal d'entre eux en France, beaucoup sont revenus après. Et ce sont leurs petits-enfants qui, maintenant, sont obligés de quitter pour trouver un emploi....vents contraires mais si enrichissants comme tu dis.
Siesta a la sombra Obni!
J'adore:
RépondreSupprimerla calma, l'indicible mis en mots, en poésie et en images.
Tu connais peut-être la phrase de Goethe: "El talento se educa en la calma y el carácter en la tempestad".
RépondreSupprimerGracias Maïté, hasta pronto.
mer et ciel se confondent, je viens de lire il y a peu quelque chose là dessus mais impossible de ramener ça de ma mémoire grrr
RépondreSupprimerj'ai beaucoup le poème et tes traductions impeccables !
Bonjour Dominique, mes recherches pour savoir pourquoi il a dédié ce poème à Buñuel n'ont rien donné...mystère et confusions multiples donc!
SupprimerBelle journée, jardinage-sur-balcon?
C'est le voilier qui sépare la mer du ciel et les bateaux sont construits et conduits par les habitants de la terre... qui est ronde ;-)
RépondreSupprimerComme toujours MH, une lecture rondement menée, merci! :-))
SupprimerExcellente journée, je t'embrasse.
Un poème qui me parle assurément, Colo... Merci !
RépondreSupprimerJe l'imagine bien, et en ce moment tout est bleu chez toi aussi, non?
SupprimerBelle journée.
Le Grand Bleu... Pas une ride !
SupprimerJe ne savais pas du tout la signification première de ce mot et tu me l'apprends... Quant au poème, il est merveilleux!
RépondreSupprimerIl reflète bien cette sensation d'infini le poème, oui, je l'aime beaucoup.
SupprimerBonne semaine Edmée.
J'ignorais et cette étymologie et le surnom de Majorque, merci professeur Colo. Tes illustrations sont parfaites et le poème séduisant : "Où finit la mer? Où commence le ciel?" - ce sont les marines que je préfère, aux horizons indécis, où la couleur est nuances.
RépondreSupprimerHaha, chassez le naturel...
SupprimerTu as vu que j'ai commencé à apprendre à mettre mon nom sur mes photos? Oh, je n'arrive pas encore à ce qu'il soit au même endroit ni de la même taille, mais ça viendra!
À Cabo Blanco où nous sommes allées, on souvent peine à distinguer l'un de l'autre, ciel ou mer?
Je t'embrasse.
Un clic @ Colo diaporamissime !
SupprimerJe ne m'étais jamais interrogée sur l'étymologie de calme. Elle est un récit à elle toute seule que vient compléter la rencontre avec le poème.
RépondreSupprimerCalmes rencontres de courants, d'absences et de présences...
SupprimerTrès beau billet, en ces jours caniculaires, sur le calme et l'absence de vent. L'histoire de ce mot est étonnante. Mais je me dis qu'un petit vent est souvent bienvenu. "Dans l'anxiété et l'affolement, le calme soudain à la pensée du foetus qu'on a été." Cioran
RépondreSupprimerOh, une brise sèche la sueur sur la peau, rafraîchit un peu...
SupprimerMerci pour cette citation, foetus dans un calme liquide.
Belle semaine à toi.
"Où finit la mer ? Où commence le ciel ?" : quand ma fille avait six ans et que nous faisions une traversée en ferry entre l'Allemagne et une petite île du Danemark perdue au large de la Suède, elle a fait un dessin qui ressemble beaucoup à la petite photo en haut à droite qui orne la bordure de ton blog. Je l'aurais bien gardé mais elle l'a offert à une passagère.
RépondreSupprimerJ'y ai repensé en lisant ce beau poème calme...même s'il m'est impossible d'associer mon souvenir à une très forte chaleur !
En plus il y avait beaucoup de vent.
RépondreSupprimerLe calme était dans la tête de ma fille, je crois.
Jolis souvenirs, merci de les raconter.
SupprimerUn mystère à tout âge celui de l'infini où tout se rejoint...
Fortes chaleurs ici, mais je grelotte, j'ai la grippe, c'est malin!
À bientôt.
CALMA... debe ser una palabra más que maldita para los marineros !...
RépondreSupprimerClaro, quedarse sin viento, no saber cuando ni si llegarás!
Supprimer