Des lieux, des arbres, des moments de vie.
Una vieja foto encontrada, unos árboles que rodeaban la casa de la abuela.
Cada verano, los juegos de mi juventud.
Lugares, árboles, momentos de vida.
Deux rangées de marronniers devant ma maison natale en Flandres ; là c’était se rouler et donner gaiment des coups de pied dans les couches humides et colorées des feuilles tombées, et ouvrir les coques dures des fruits en se blessant les mains, et admirer les pyramides de fleurs blanches qui annonçaient les vacances.
Dos filas de castaños ante mi casa natal en Flandes; allí era revolcarse y dar alegres patadas a las capas húmedas y coloradas de hojas caídas, y abrir las duras cápsulas de los frutos hiriéndose las manos, y admirar las pirámides de flores blancas que anunciaban las vacaciones.
L'arbre
Puis il fit sombre.
Il restait là-bas.
L'enfant le regardait.
Il dit : il fait nuit.
Et cela dit il rentra
On dîna. On veilla.
Et l'arbre ? dit-il.
Se demanda l'enfant
Sous le clair de lampe
L'enfant à qui l'arbre
Vint fermer les yeux.
Mohammed Dib
El árbol
Después oscureció.
Se quedaba allí.
El niño lo miraba.
Dijo: hace de noche.
Y dicho esto entró en casa.
Cenamos. Velamos.
¡Y el árbol? dijo.
Se preguntó el niño
Bajo la luz de la lámpara.
El niño a quien el árbol
Vino a cerrar los ojos.
Mohammed Dib
(Trad. Colo y MH)
Dans mes souvenirs diffus de la première année passée en Espagne, aux îles Canaries, ce sont les gigantesques avocatiers chargés de fruits; puis ce fut la découverte sur une autre île, Ibiza, des amandiers et oliviers qui me suivront ici à Majorque.
En mis difusos recuerdos del primer año pasado en España, en las islas Canarias, son los gigantescos aguacates cargados de frutos; luego fue el descubrimiento en otra isla, Ibiza, de los almendros y olivos que me seguirán hasta aquí, Mallorca.
Ici …hésitation. Et puis non, pourquoi choisir? Les palmiers et les pins, tous deux habitent mon paysage quotidien.
Solitaire, le palmier aux gestes lents se suffit à lui seul, il est le décor. Tandis que ce sont les forêts de pins qui donnent la couleur générale; odeurs et bruits dans le vent.
Aquí....hesitación. Pero no,¿por qué elegir? Las palmeras y los pinos, ambos habitan mi paisaje cotidiano.
Solitaria, la palmera de gestos lentos se basta a si misma, ella es el decorado. Mientras que son los bosques de pinos que dan el color general; olores y ruidos en el viento.
Pins
Pins qui restez debout à crier, malhabiles,Sur l'étendue des landes
Où rien ne vous entend que l'espace en vous-mêmes
Et peut-être un oiseau qui fait la même chose
Lorsque vous avez l'air d'être ailleurs, occupés,
Livrés à tous les ciels qui sont livrés aux vents,
C'est pour mieux retenir le silence et le temps,
Et vous continuez à ne pas abdiquer,
Et vous êtes pareils
Aux hommes dans la ville.
Eugène Guillevic
Gallimard, 1966
Pinos
Pinos que os quedáis de pie gritando, torpes,
Sobre las extensas landas
Donde nada os oye salvo el espacio en vosotros mismos
Y quizás un ave que hace lo mismo
Cuando aparecéis como idos, ocupados
Entregados a todos los cielos que son abandonados al viento,
Es para retener mejor el silencio y el tiempo,
Y seguís sin abdicar,
Y os parecéis
A los hombres en la ciudad.
Eugène Guillevic
(Trad: Colo y MH)
Merci Hélder
Une chanson de Jean Ferrat, merci Gérard
"Un arbre est une alliance entre le proche et le lointain parfait"
RépondreSupprimerErri De Luca
Très belle page.
D'autres pages que je te conseille qui à mon avis te charmeront
Merci de ce moment poétique
Belle journée
Merci à toi pour le lien Autour du puits, je sens que je vais passer de bien beaux moments.
SupprimerExcellente journée!
Rimbaud :
RépondreSupprimer- "Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes."
Vous êtes devin JEA!
SupprimerOui, oui nous étions une dizaine de fillettes, 3 soeurs, 3 cousines et quelques voisines, riant et faisant les yeux doux, pas si innocents pour les plus âgées, aux garçons qui passaient en vélo! Je ris de ces souvenirs en écrivant!
Merci et bonne journée.
Pour cette page précieuse des pieds à la tête, pour toi, un poème de Pierre Menanteau :
RépondreSupprimerLE TILLEUL
La somnolence du dimanche
M’ayant couché sous le tilleul
Je cessai bientôt d’être seul.
Je fus d’abord la basse branche.
De marche en marche vers le dôme
Se porta mon être épandu.
Je le soutenais de mon fût,
J’étais le pilier de ce baume.
Puis vers les racines secrètes,
Vers le parallèle réseau,
Descendit mon âme d’en haut,
Et je fus cet arbre à deux têtes.
Pour retrouver mon âme humaine
À la place exacte du front
Il fallut le bruit de mon nom
Avec une main dans la mienne.
Être un avec lui...superbe poème, je ne connaissais pas Mr Menanteau, merci.
SupprimerEncore un souvenir de chez ma grand-mère; le cueillette des fleurs de tilleul...c'était le travail des enfants...délice de odeurs, éviter les abeilles!
Un beso fuerte.
C'est tout simplement de la transmission de pensée, plongée dans un roman où les arbres sont non seulement présents mais beaucoup plus que cela
RépondreSupprimerD'arbre en arbre me voici me glissant dans ta photo sous le marronnier, mais tout de suite je vais voir si l'amandier est déjà en fleurs ...
une balade pour mieux "retenir le silence et le temps"
Si loin et si près, pas de distance pour les pensées!
SupprimerOui, amandiers en fleurs et aussi mes palmiers couverts de dattes qui sont la gourmandise des oiseaux. Tu devrais les voir, les entendre entre les palmes, c'est extraordinaire.
Belle fin de semaine.
Chez nous le chêne , le châtaignier le prunier sauvage et le pommier font partie de la famille , s'il en manque un on est très malheureux .
RépondreSupprimerJe me souviens d'une citation : "L'olivier est un arbre familier en Provence, à tel point qu'on l'appelle par son prénom. " mais je ne me rappelle plus de son auteur ,et aussi d'un proverbe chinois:" Qui voit le ciel dans l'eau voit les poissons dans les arbres. "qui m'a beaucoup fait rire tout comme une phrase de Raymond Devos " Lorsqu'un chêne sent le sapin, il sait que sa dernière heure est arrivée. "
Bonne journée Colo
Il suffit d'un peu d'imagination, Gérard, pour voir des poissons dans les branches, non? Bon, bon, rions, ça fait tant de bien.
SupprimerLes chênes ici sont des yeuses, un peu piquantes...
Ici aussi il y a très peu de feuillus, j'allais dire que "tout pique", même les sortes de mimosas, superbes, qui fleurissent en ce moment, ont de longues épines.
Belle journée rieuse.
http://sabledutemps.canalblog.com/albums/arborescence/index.html
RépondreSupprimerAinsi les arbres que j'aime (arboretum de Balaine) parleront aux tiens !
Tu " shootais " dans les feuilles ? Chère Colo, sais-tu que j'attends l'automne rien que pour cela ? Quel plaisir !
Allez un p'tit secret : j'écoute les arbres et je leur réponds. ( mais je ne dis pas ce qu'en pense mon entourage !!! )
Superbes couleurs de tes arbres Sable! Je les avais vues ces photos, mais les revoir est un régal!
SupprimerShooter dans le feuilles se conjugue à tous les temps...je le ferai donc encore l'année prochaine avec une pensée pour toi!!!
Mais chuuuuuut!
Magnifiques poèmes ! Mais que sont devenus les deux marronniers ? Moi aussi j'ai des arbres de mon enfance en tête (malheureusement pas de photos) mais beaucoup ont été froidement abattus et je les pleure encore.
RépondreSupprimerEt puis il y avait un if devant ma fenêtre d'aujourd'hui et le nouveau gérant de l'immeuble l'a coupé sans rien demander à personne. Ses branches touchaient ma fenêtre ; je les caressais le soir avant de me coucher...:(
Oui, c'est affreux et si triste ces coupes d'arbres qui, soit-disant, "dérangent" les hommes!
SupprimerLes marronniers y sont toujours, mais ce ne sont pas les arbres de la photo qui, dans ma mémoire étaient des hêtres, mais je ne garantis rien; ces derniers étaient chez ma grand-mère décédée il y a fort longtemps. La maison a été vendue et je n'y suis pas retournée.
Gilles Servat, “Arbres” :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=_oyItnGnM6c http://www.youtube.com/watch?v=45SHDBheTTg
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Marguerite Duras,
DES JOURNÉES ENTIÈRES DANS LES ARBRES :
« Il reste toujours quelque chose de l’enfance, toujours... »
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Feliz febrero,
Colo,
bajo los árboles de la
Serra de Tramuntana
(http://whc.unesco.org/fr/list/1371).
Música Celta, alegre, texto fuerte y alentador, me encanta, muchas gracias.
SupprimerDa ganas de bailar bajo los árboles...o de subirse a uno y saltar de rama en rama como el Barón rampante de Calvino!
Oui, notre chaîne de montagnes a été nommée par l'Unesco, et c'est une grande joie car ainsi on ne pourra pas y construire, "patrimoine mondial"
Bonne nuit à vous et encore merci.
Merci Hélder pour cette chanson de Gilles Servat dont je suis "fan" .
RépondreSupprimerMais en voici une autre sur "le châtaignier" par Jean Ferrat :
http://www.paroles-musique.com/clip-Jean_Ferrat-Le_Chataignier-video,c27484
Et puis pour Colo pour qui le temps a fait "un peu" perdre ses racines : "hêtre ou ne pas hêtre , telle haie la question" ( oui je sais c'est un peu facile et éculé mais aujourd'hui c'est repos il fait -6°C mais le soleil est si radieux que même les arbres pardonnent à l'hiver de leur geler les branches !)
Amitiés
Oh, oui, je n'avais pas pensé à cette chanson de Ferrat, merci, je vais essayer de l'intégrer dans le billet.
SupprimerHaha, vous y tenez aux racines, bon, bon! (rires).
Disons que le temps m'a fait gagner des tas de radicelles et que je tiens énormément à chacune d'entre elles.
Dès que la neige aura recouvert le paysage, je mettrai quelques photos en ligne...
Belle journée à vous.
Merci Colo de ce bel hommage à l´arbre.
RépondreSupprimerAvec plaisir Alba, toi qui nous fais faire de délicieuses balades de par l'Espagne.
SupprimerA très bientôt.
L'arbre de mon enfance est, indiscutablement ,un jacaranda..j'ai aimé tout de suite sa couleur et ses grappes de fleurs.Chaque matin, pour me rendre en classe, je passais près de lui et posais ma main sur " son ventre" comme je disais en ce temps-là...
RépondreSupprimerMais j'ai aimé aussi les palmiers, les bananiers.. dont la fleur m'avait rendue muette de surprise .et les manguiers dans lesquels je grimpais aussi alerte qu'un petit singe...ô folle jeunesse...
Amitiés
Danielle
Jacarandas, je les ai découverts ici aussi, quels bleus merveilleux, superbes! par contre je n'ai jamais fait attention à leur "ventre"...je penserai à toi!
SupprimerAh, tu aimais aussi grimper aux arbres...toutes des singes????
Bien amicalement, neige à Venise?
Toujours des merveilles sur ton blog et un plaisir sans cesse renouvelé ! J'aime infiniment ce chant des arbres.
RépondreSupprimerÇa me fait grand plaisir que tu le dises Danièle.
SupprimerLes arbres ont une si belle voix...
..."Grand arbre
RépondreSupprimerle temps n'a plus de feuilles
la mort a mis un baiser blanc
sur chaque souvenir
mais notre chair
est aussi pierre qui pousse
et sève de la roue...
Bernard Noël
de la part d'une qui est née au milieu des grands arbres que sont les pins de la lande. De la part de quelqu'une qui porte la trace des arbres tatouée jusque dans le cœur.
Très beau , Colo, très très beau jusqu'à la musique de Ferrat.
Tout en délicatesse ce poème, il est vraiment très beau.
SupprimerMaïté, fille des landes, je te situe un peu mieux maintenant; grand merci à toi de partager cet amour des arbres.
Buen fin de semanana, frío, frío.
Je suis entourée d'arbres centenaires et certains ont dû être abattus car ils étaient trop proches de la maison... à chaque fois une douloureuse décision à prendre !! mais les avocatiers, les amandiers, les oliviers, les arbres de chez toi ne sont pas très hauts et représentent rarement une menace pour l'habitation, non ?
RépondreSupprimerL'arbre veille sur le petit humain, c'est une belle image de complicité... enfant, nous avons tous enlacé le tronc d'un arbre ;-)
Oh, je comprends bien....ici un superbe sapin qui menaçait de tomber sur la maison a subi le même sort, malheureusement.
SupprimerLes avocatiers sont d'énormes arbres...tiens je mettrai ici, un jour, la photo du mien, tu verras, la couleur des feuilles est très belle. De plus il donne des dizaines de kilos de fruits chaque année, miam!
Bon weekend, un beso, ne prends pas froid
Ah quel joli billet..
RépondreSupprimerDe quoi donner envie de se promener pour regarder les arbres...
Merci Lali, ce matin une épaisse couche de neige recouvre les palmiers...féérique! Une balade s'impose, bien sûr.
SupprimerBon weekend à toi.
Oui les marroniers de notre enfance sont toujours à la même place, je les ai vus il n'y a pas longtemps.
SupprimerJ'ai tout de suite pensé à Maxime Leforestier à sa chanson " comme un arbre dans la ville ". Bonne journée, et enormes besos. Nadine
Quelle bonne nouvelle, merci soeurette!
SupprimerTu as reconnu la première photo? Sart-Lez-Spa...ça fait un bail!
Maxime...coincé entre deux maisons, sans abri, sans domicile, oui, oui, merci!
Bon weekend, très froid chez toi j'ai entendu. Besos.
Un marronnier revient toujours! Dans les souvenirs et la PQR
RépondreSupprimerLes bons amis aussi Alex.
SupprimerDans les médias, c'est la solution de facilité...faut pas se casser la nénette!
Un besito.
Le "clair de lampe" résume si bien nos mois d'hiver, ses veillées frileuses autour de l'âtre, ses lectures et ses jeux... Beau poème!
RépondreSupprimerOui Delphine, quand la lumière extérieure fait défaut...Hier, bloqués chez nous par 20cm de neige, nous parlions justement de cette vie, qui nous parait inimaginable, de tous ceux qui vivent plusieurs mois par an sans voir la lumière du jour!
SupprimerMais les jours allongent déjà...
C'est Delphine qui m'a invitée chez toi, alors me voilà! en effet nous sommes "synchro" sur le sujet toi et moi, en le traitant chacune à notre manière. Merci de m'avoir laissée entrer. Je reviendrai
RépondreSupprimerDelphine a bien fait, et la porte est toujours ouverte Marie-Madeleine.
SupprimerJ'irai dès que possible (Internet est fort capricieux en ce moment) faire un tour chez toi.
Bon dimanche.
Un herbier, un arbre est-ce un blog végétal?
RépondreSupprimerEn tout cas merci pour la poésie de Lorca et celle de Ferrat.
Un blog végétal, tenir tête au métal, au plastique,...
SupprimerManquent dans ce paysage les oiseaux qui par centaines dévorent les dattes que les généreux palmiers leur offrent; précieux aliments à 3m au dessus de la neige.
Bonne semaine amigo.
Un palmier avec des dattes !!!! Je trouve la végétation de ton île paradisiaque. J'aime le côté majestueux des marronniers, les pins j'en ai partout par chez moi dans la limite des landes les arbres qui ont bercé mon enfance c'était des cognassiers (magnifiques lors de leur floraison) et des grenadiers.Ah Ferrat!!!! Ah Mohammed Dib !!!! Je te souhaite une agréable journée amie lointaine. Hé oui le chicon (mon mari est du nord) et c'est un de ses légumes fétiche et il était délicieux.Biz bien amicale
RépondreSupprimerVeb, notre voisin a un cognassier, oui les fleurs sont superbes!
SupprimerBelle semaine à toi aussi, un beso.
Souvenirs d'enfance, imprégnés de cris joyeux et de nostalgie! Ceux liés aux grands parents sont forcément les plus tendres...
RépondreSupprimerJe n'ai que très peu de photos des miens, mais lorsque mon regard croise un certain petit carreau de "zellige", mon coeur chavire!
Merci pour ce sublime billet et pour les quelques de mots de Mohammed Dib.
Je te souhaite une agréable semaine
Bonsoir Kenza, je comprends si bien ce chavirement pour les zellige! On trouve facilement des tables zellige ici, superbes. Mais évidemment cela ne m'évoque pas, comme à toi, des souvenirs d'enfance....
SupprimerMerci de ta visite, que ta semaine soit légère.
J'avais 4 ans, je me suis aventurée le long d'un sentier qui menait aux jardins, il fallait passer devant une vieille remise où mon père entreposait des outils, normalement c'était interdit...
RépondreSupprimerEt, soudain, un lilas en fleurs, un banc et derrière un muret, le chant d'un ruisseau, j'étais émerveillée, je suis retournée près de ma mère en courant pour lui raconter ma découverte !
Merci Marcelle de nous raconter ces souvenirs si poétiques! Braver une interdiction pour découvrir un lilas...
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