Silence rempli d’émotions venant du Venezuela avec A. E. Blanco (1896-1955).
Silence surprenant, amusant, du Chilien Pablo Neruda (1904-1973)
Et finalement, ces sculptures "Nos Silences" du Mexicain Rivelino qui sont autant de cris pour la liberté d’expression, pour le droit à la parole. Faites pour de grands espaces à l’air libre, vous les avez peut-être vues dans votre pays car elles ont beaucoup voyagé : regardez ici, ça vaut vraiment la peine.
Pourquoi pas en France me direz-vous peut-être ? Ah, ça…c’est une histoire de brouilles diplomatiques dont l’infortuné artiste a fait les frais. Vous saurez tout en lisant ceci.
Es la inmensa variedad de los silencios lo que ha interesado esta semana (y para empezar el de mi conexión Internet ahora arreglada)
Silencio lleno de emoción del venezolano A.E. Blanco (1896-1955).
Silencio sorprendente, divertido del chileno Pablo Neruda (1904-1973).
Y finalmente, estas esculturas "Nuestros silencios" del mexicano Rivelino que son gritos para la libertad de expresión, para el derecho a la palabra. Hechas para grandes espacios al aire libre, tal vez las habéis visto en vuestro país ya que viajaron mucho; mirad aquí, de verdad vale la pena.
Tal vez os preguntaréis por qué no en Francia… ¡Ah, eso!...Es una historia de fanfurriña diplomática de la cual el desafortunado artista ha sido víctima.
Silencio Andrés Eloy Blanco
cuando yo me quede ciego
nos quedarán las manos.
Cuando tú te pongas vieja
cuando yo me ponga viejo,
nos quedarán los labios
y el silencio.
Cuando tú te quedes muerta,
cuando yo me quede muerto,
tendrán que enterrarnos juntos
y en silencio;
y cuando tú resucites,
cuando yo viva de nuevo,
nos volveremos a amar
en silencio;
y cuando todo se acabe
por siempre en el universo,
será un silencio de amor
el silencio.
Silence A.Eloy Blanco
Quand tu seras muette,
quand je serai aveugle,
il nous restera les mains.
Quand tu deviendras vieille,
et quand je deviendrai vieux,
il nous restera les lèvres
et le silence.
Quand toi tu seras morte,
et moi je serai mort,
ils devront nous enterrer ensemble
et en silence;
et quand tu ressusciteras,
quand je revivrai,
nous nous aimerons à nouveau
en silence;
et quand tout finira
pour toujours dans l’univers,
ce sera un silence d’amour
le silence. (Trad: Colo)
Silencio Pablo Neruda
tendría mucho que decir,
pero aprendí tanto silencio
que tengo mucho que callar
y eso se conoce creciendo
sin otro goce que crecer,
sin más pasión que la substancia
sin más acción que la inocencia,
y por dentro el tiempo dorado
hasta que la altura lo llama
para convertirlo en naranja.
Moi qui ai grandi à l’intérieur d’un arbre
j’aurais beaucoup à dire,
mais j’ai appris tant de silence
que j’ai beaucoup à taire
et cela s’apprend en grandissant
sans autre plaisir que grandir,
sans plus de passion que la substance,
sans plus d’action que l’innocence,
et en dedans le temps doré
jusqu’à ce que la hauteur l’appelle
pour le transformer en orange. (Trad: Colo)
Un si beau silence portugais envoyé par Hélder, merci!
Esta página se llena de silencios musicales, gracias hija, me encanta Zenet.
Foto1: http://www.elmundo.es/elmundo/2009/11/22/cultura/1258912481.html
Foto2:http://www.elmanana.com.mx/notas.asp?id=219895
«VOYAGE DU SILENCE
RépondreSupprimerVoyage du silence
De mes mains à tes yeux
Et dans tes cheveux
Où des filles d’osier
S’adossent au soleil
Remuent les lèvres
Et laissent l’ombre à quatre feuilles
Gagner leur cœur chaud de sommeil.»
PAUL ÉLUARD
«SILENCIO
Así como del fondo de la música
brota una nota
que mientras vibra crece y se adelgaza
hasta que en otra música enmudece,
brota del fondo del silencio
otro silencio, aguda torre, espada,
y sube y crece y nos suspende
y mientras sube caen
recuerdos, esperanzas,
las pequeñas mentiras y las grandes,
y queremos gritar y en la garganta
se desvanece el grito:
desembocamos al silencio
en donde los silencios enmudecen.»
OCTAVIO PAZ
«SILÊNCIO E TANTA GENTE
http://www.youtube.com/watch?v=XlfOqngiqQA
Às vezes é no meio do silêncio
Que descubro o amor em teu olhar
É uma pedra
É um grito
Que nasce em qualquer lugar
Às vezes é no meio de tanta gente
Que descubro afinal para onde vou
E esta pedra
E este grito
São a história daquilo que eu sou
Às vezes sou
O tempo que tarda em passar
E aquilo em que ninguém quer acreditar
Às vezes sou também
Um sim alegre
Ou um triste não
E troco a minha vida por um dia de ilusão
E troco a minha vida por um dia de ilusão
Às vezes é no meio do silêncio
Que descubro as palavras por dizer
É uma pedra
Ou é um grito
De um amor por acontecer
Às vezes é no meio de tanta gente
Que descubro afinal para onde vou
E esta pedra
E este grito
São a história daquilo que eu sou»
MARIA GUINOT
Joyeux printemps, parole(s) d’argent & silence(s) d’or, chère Colo.
G. Steiner :
RépondreSupprimer- "Je suis collectionneur de silences."
**Grand merci pour tout Hélder. Je ne connaissais pas ce poème d'Octavio Paz et encore moins la chanson de María Guinot...c'est beau..je vais essayer de l'ajouter à mon billet.
RépondreSupprimerPâques sous la pluie et dans le vent ici, le printemps aime l'eau, les oiseaux aussi.
**JEA, oui, et "Le silence des livres". Bonne journée!
... :)
RépondreSupprimer**Je t'embrasse Miss K.
RépondreSupprimerchuut!!! parlons à voix basse pour ne pas troubler le silence.
RépondreSupprimerJe vais te dire avec mes mains ( je pratique la Langue des Signes ) cette merveilleuse phrase du mime Marceau :
" Avant de dire quelque chose, il faut s'assurer que le silence ne soit pas plus important "
tu as vu ?
et j'ai un faible pour Aragon qui dit:
" je suis plein du silence assourdissant d'aimer ".
mais chuuuttt!!!!
**Sable, chuuut en effet.
RépondreSupprimerPas bavarde pour un sou, la phrase de Marceau m'enchante, merci.
Bonne journée, lumière jaune de fleurs champêtres, muchos besos.
Merci beaucoup pour ce reportage. Ces oeuvres sont superbes, c'est scandaleux que l'artiste n'ait pas pu les exposer comme prévu ! Bravo pour ton billet !
RépondreSupprimerLe silence...
RépondreSupprimerRien de tel pour soigner une bronchite.
Je vais me soigner à même ces poèmes...
Que c'est beau ! Mais que c'est beau ! Chaque poème est un régal. Je vais les afficher sur le mur de ma chambre tant elles me parlent...Tes traductions sont si sensibles !
RépondreSupprimerEt l'expo "Nos silences" était à Potsdam, tout près de l'endroit où je suis en train d'écrire ces lignes. Zut, je l'ai ratée. C'était de juin à septembre 2010 :(
**Oui, Lautreje, annuler une telle expo pour une fâcherie passagère est...est...et encore plus! Bonne fin de semaine, si froide et venteuse ici.
RépondreSupprimer**Oh Lali, surtout ne dis rien; je prépare et t'envoie illico une infusion de thym et miel.
**Euterpe, ton enthousiasme me fait vraiment plaisir; inutile de te dire que ces poèmes me touchent aussi.
Tu as déménagé, fuit Berlin?
Passe un bon et long weekend.
Pour toi, un silence qui en dit long.
RépondreSupprimerEt un baiser.
Obrigado, Colo.
RépondreSupprimerBoa noite silenciosa.
¡Qué voz tan fantástica la de Maria Guinot! Yo aporto en tema del artista malagueño Zenet: Agua de levante. Espero que algun@s podáis entender. Yo no soy capaz de traducir de forma tan brillante como mi madre. Un beso
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=HtZKTDwDHgU
Agua de levante
Silencio que nace en la boca,
que nunca se calla.
Silencio que emboca a las palabras,
que siembra de dudas
que no dice nada.
Silencio que viene la bruja! silencio en la sala!
Silencio que llama silencio,
que va por la espalda y ataca los nervios,
que para las balas,
que cruza los cables y nos pone serios.
Silencio rotundo y salvaje
silencio por medio..
culpable, me siento culpable
distante te siento distante
culpable, distante, cuando te viene el agua del levante
Silencio que aprieta los dientes
que mide la fuerza
y se nace en caliente
silencio que suena
que salta al vacío
que quiere y no habla,
silencio que mueve los hilos
silencio que manda..
culpable, me siento culpable
distante te siento distante
culpable, distante, cuando te viene el agua del levante.
Si no conocíais a Zenet, os recomiendo ver y escuchar este video:
http://www.youtube.com/watch?v=0avpHk9nBWc
**Tania, besos silenciosos.
RépondreSupprimer**Anaïs, se me puso la piel de gallina al escuchar a María Guinot. Un beso fuerte, un viernes santo "pasado por agua".
Moi, j'aime bien la discrétion. Et je déteste les bavards qui crient qu'on les étouffe. J'aime bien le bruit des gens qui luttent pour la justice pour tous aussi.
RépondreSupprimerEt maintenant je me tais.
**Go, "j’ai appris tant de silence
RépondreSupprimerque j’ai beaucoup à taire"
D'accord avec toi. A bientôt.
Je les aime tous ces silences, amis de mes pensées et de mes rêves, de mes souffrances aussi; et puis un silence qu'on oublie parfois, celui de la plénitude.
RépondreSupprimerUn seul peut-être qui me fait crier: celui de la lâcheté. Feliz Pascua, querida Colo. un bezo
**Delphine, c'est vrai, la plénitude, rare donc si si précieuse!
RépondreSupprimerJe ne parle pas ici, sans les oublier, des silences inquiétants, angoissants...tu les connais aussi.
Pâques au soleil, le chocolat fond vite, attention!!
Je t'embrasse.
Un qui aurait pu fermer sa bouche c'est notre président national. Son silence dans le fait divers du Cas Cassez aurait permis à 25 tonnes d'art de venir faire (et traverser) la Manche à Paris."Ne me secouez pas: je suis plein de larmes!"
RépondreSupprimerQuel magnifique poème que le premier - qui me parle beaucoup.
RépondreSupprimerLe silence, que de choses on y entend....
Edmée
**Alex, exact, rien à ajouter.
RépondreSupprimer"En boca cerrada no entran moscas", et tout est dit.
**Edmée, alterner mots et silences...en vieillissant on apprend. Bonne traversée!
Magnifiques ces voix du silence, on est toujours partager entre crier et se taire, entre étouffer un cri et le lancer à la face du monde
RépondreSupprimerje pense en te lisant aux femmes battues, je pense aux Roms en train de refaire le voyage entre la Roumanie et chez moi, je pense à ces tunisiens qui attendent à Vintimille de pouvoir trouver un toit
l'humain et l'inhumain, le cri et le silence, que c'est difficile de se vouloir humain !
**Que tu as raison Dominique de parler de tous ceux et celles-là et aux Syriens et... et...où donner de la voix?
RépondreSupprimerEt dire qu'il y en a qui voudraient en plus modifier les accords de Schengen!
Bon dimanche à toi, amicalement.
Qué maravilla de entrada. Preciosa. Estás hecha toda una artista, de verdad te lo digo. Muchos besos
RépondreSupprimer**Filou, muchas gracias... pero creo que exageras un poquitín...hélas!
RépondreSupprimerMuchos besos para ti tambien.
Ni una mica
RépondreSupprimerSILENCE me préoccupe nuit et jour, je l'avais exprimé un peu, en l'effleurant, ici http://unebonneheure.canalblog.com/archives/2010/09/18/19094895.html
RépondreSupprimermais il y a encore tant à "dire" paradoxalement, sur le silence, ton billet enrichit carrément ma réflexion. Je vais peut-être faire un billet de mon côté pour parler de ces sculptures mexicaines qui n'arriveront pas en France!!!!!
Je réecoute avec émotion une très belle chanson portugaise qui a deux torts. Le premier est d'avoir participé au Festival de l'Eurovision et le deuxième est qu'elle étant une belle chanson a texte n'avait pas sa place au Festival de l'Eurovision. Du coup, ceux qui entendent le bruit des chansons sans écouter le chant des poètes sont completement passés au large. Dommage.
RépondreSupprimerD'ailleurs je me demande ce qui est devenue l'excellente voix.
Ton billet est magnifique. Comme d'hab.
Bisous
**Christiane, je suis allée voir ton billet...tant de silences différents, tes illustrations sont fort belles! Bonne semaine.
RépondreSupprimer**Armando, c'est vrai que ce Festival n'est pas fait, et c'est fort fort dommage, pour les beaux textes!; je trouve donc fort courageux de l'avoir présentée. Moi je l'ai découverte cette semaine, magnifique.
Merci et besos para ti.
Que de beaux silences ! J'aimerais bien voir cette exposition mexicaine : impressionnante !
RépondreSupprimer**Danièle, ces mots bâillonnés...où vont-ils se balader maintenant?
RépondreSupprimerC'est vieux déjà mais je voulais juste répondre à ta question : non je n'ai pas déménagé mais je travaille près de Potsdam qui touche Berlin.
RépondreSupprimer**Mais ce n'est pas vieux Euterpe...si le temps passait si si vite nous serions millénaires!
RépondreSupprimerMerci et bonne soirée.
Bonsoir amie lointaine
RépondreSupprimerMe rev'là après un long moment de silence, j'ai changé d'hébergeur et du coup j'ai dû transférer environ 430 articles manuellement au milieu du travail, une coupure de 10 jours sans net,mon opérateur au cours de travaux de réfection m'ayant écrasé la ligne...bref je passe te faire un petit coucou avant de faire un petit break entre ces deux ponts chez nous. J'aime beaucoup la citation évoqué par une de tes lectrices du mime Marceau. Comme j'en avais assez de ne pas te trouver je t'ai mis dans mes favoris, je m'organise quoi. Biz bien cordiale