C’est une chanson, un poème pour enfants écrit par F. García Lorca qui m'a toujours émue.
Pour ceux d’entre vous qui apprenez ou consolidez votre espagnol, pas de problème, niveau facile, ne regardez pas plus bas.
Et pour l’histoire, interprétez-la comme bon vous semblera….
A Mademoiselle Teresita Guillén...tocando su piano de seis notas.(Federico García Lorca)
El lagarto está llorando.
La lagarta está llorando.
El lagarto y la lagarta
con delantaritos blancos.
Han perdido sin querer
su anillo de desposados.
¡Ay, su anillito de plomo,
ay, su anillito plomado!
Un cielo grande y sin gente
monta en su globo a los pájaros.
El sol, capitán redondo,
lleva un chaleco de raso.
¡Miradlos qué viejos son!
¡Qué viejos son los lagartos!
¡ay! ¡ay!, cómo están llorando!
Le lézard est tout en larmes…
À Mademoiselle Teresita Guillèn
qui joue sur son piano à six notes
Le lézard est tout en larmes
La lézarde est tout en larmes.
Le lézard et la lézarde
en petits tabliers blancs.
Ils ont perdu par mégarde
leur anneau de mariage.
Aïe, leur anneau de plomb
aïe leur joli anneau plombé!
Un grand ciel solitaire
embarque à son bord les oiseaux.
Le soleil, gros capitaine,
porte un gilet de satin.
Regardez comme ils sont vieux!
Comme ils sont vieux, les lézards!
Aïe comme ils pleurent, et pleurent!
aïe, aïe, comme ils pleurent!
Federico GARCIA LORCA Chansons pour enfants Trad:Colo
Voici la superbe adaptation musicale et vocale de Paco Ibañez.
je ne connais pas cette langue, mais la nostalgie n'a pas de frontière ni de culture, alors je suis émue par cette voix et ces mots !
RépondreSupprimerChapouillet a 11 ans. Après la catastrophe de l'usine AZF à Toulouse, il alla grandir sur les terres sans cadeaux des hauteurs de Barbastro. Jusqu'à la fin de son "jardin d'enfants", il ne gazouilla plus qu'en Espagnol.
RépondreSupprimerDepuis sa première primaire, le voici en Belgique où il perd cette langue tout en s'éloignant de la petite enfance. Alors, comme des petits cailloux tout doux, je lui propose votre blog, page après page. Aujourd'hui il reviendra de Versailles. Où il espérait une galerie de glaces déformantes. Sa déception sera certainement effacée par deux beaux lézards...
**Lautreje, merci de partager cette émotion sans frontières.
RépondreSupprimer**JEA, votre témoignage a un grand prix pour moi. Savoir que mes modestes textes contribuent au plaisir et un peu à l'éducation de Chapouillet me touche énormément. Je m'en souviendrai souvent en préparant mes billets. Peut-être y a-t-il aussi des rires de libellules...
@ Colo
RépondreSupprimerChapouillet, ce prénom que je lui ai offert : une rivière quelque part sur les plateaux qui s'ouvrent comme des rideaux sur le centre de gravité de la France.
les lézards pleurent mais ils ont la chance de vieillir ensemble. J'aime ce poème et mon vieux 33 tours de Paco ! Tu me renvoies à mes jeunes années, chère Colo. Un merci joyeux et nostalgique. L'illustration est très belle.
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Colo.
**Oh oui Sable, vieillir, rire et pleurer ensemble est une vraie chance!
RépondreSupprimerAh, tu l'as aussi ce vieux 33 tours....impossible de s'en débarrasser! Avons-nous 1000 ans???
Belle journée, soleil, enfin, ici! La terre a été copieusement inondé cette semaine...
Un beso de sol alors.
**JEA, un beau cadeau que ce nom! Qu'un jour Chapouillet arrive à laisser ici un petit mot en espagnol serait un rêve...
RépondreSupprimerComme c'est bon d'écrire en écoutant cette voix superbe
RépondreSupprimerComme une vieille enfant je me sens toute ragaillardie par ce poème, les illustrations me font penser à ce beau roman soit disant pour enfant et tellement beau : le vent dans les saules
Et j'ai compris presque tout du poème : je progresse je progresse
++Dominique, oh, oui, le vent dans les saules, je n'y pensais plus.
RépondreSupprimerBien contente que tu progresses! Poco a poco amiga.
Je vais appeler ce billet mon moment de bonheur du vendredi!!!
RépondreSupprimerOnt-ils perdu leurs années de plomb?
RépondreSupprimerSans regrets alors juste le remord d'avoir perdu les années jeunes.Celles de la consolation d" ils ont eu la chance de vieillir ensemble" comme dit la voix qui n'oublie pas.
Tu fais pas tes mille ans, Colo.
**Lali, des lézards porte-bonheur..ça me fait bien plaisir!
RépondreSupprimer**Alex, hum, on peut le voir comme ça aussi; version "noire" d'une longue histoire.
Pour les mille ans, tu le dis sûrement pour la photo de mon chien qui a 4 ans, c'est donc exact!:))
Amicalement.
Pauvres lézards, qui ont vieilli, et perdu leur anneau de plomb... même le rythme est musical ...
RépondreSupprimerEdmée
Magnifique!!
RépondreSupprimerNous nous avons toujours nos anneaux, mais ils sont devenus trop petits...
Leur anneau de plomb ? Mais c'est toxique le plomb, alors ils ont bien fait de le perdre cet anneau !:)
RépondreSupprimerC'est une chanson à la fois triste et insouciante, elle rend heureux, bizarrement...merci de nous apprendre des chansons enfantines espagnoles ! j'adore !
**Oui, Edmée, oui. Mais si mêler nos larmes n'est peut-être pas si triste finalement...?
RépondreSupprimer**Marcelle, oh, et en les étirant un peu??? Ce poème et cette voix, superbes, oui, oui.
**Euterpe, je crois qu'à l'époque de Lorca la toxicité du plomb...
Tu as raison, la chanson est ce mélange de sentiments....¡como la vida!
Oui, mélange de sentiments... très belle chanson sur l'amour et le temps qui passe.
RépondreSupprimerChère Colo, on dit que les lézards perdent leur queue hihi, mâle ou femelle et que repoussent une nouvelle ??
L'illustration est adorable !
**MH, oui, oui, je l'ai souvent observé.
RépondreSupprimerPour échapper à un(e) malintentionné(e), hop, ils se débarrassent de leurs queues et s'échappent en vitesse et catimini.
Elle repousse.... "on a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux", n'est-ce pas?
Un beso para ti.
Ojala que no pierdo nunca mi anillito. A bientôt.
RépondreSupprimer**¡Ojalá Go!, te lo deseo de verdad.
RépondreSupprimerLos anillos parecen, y son, simples símbolos, pero con los años llegan a formar parte de nuestros dedos, cuerpos...es extraño. Hasta pronto.
Le feu de l'ancien volcan !! une des plus belles chanson du grand Jacques...mais un volcan n'est jamais ancien ou vieux, non ?
RépondreSupprimerTu as remplacé la jolie aquarelle (de ta main ?) par un magnifique chien, le tien ?
**MH, t'as raison...ils s'assoupissent parfois les volcans...comme nous.
RépondreSupprimerC'est le chien qui vit ici, un berger belge, Groenendael; il appartient à ma fille et à son compagnon mais partage sa vie entre les deux maisons, -selon qui mange ou joue ou va se balader...Tu sais, ils lui ont donné le nom du village où vivaient mes parents en Belgique: Soulme....un des plus beaux villages de Belgique semble-t-il (c'est un livre qui dit ça je crois).