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22 févr. 2011

23F un coup d'Etat raté / 23F, un golpe de estado fallido

Ce fut le 23 février, « el 23-F » 1981 vers 18h.

Il y a 30 ans.

Franco était mort depuis 6 ans.

La transition faisait son chemin, poco a poco, prudemment, le sol espagnol semblait s’affermir.

Puis tout à coup surgit dans la salle du Congrès l’arme au poing, le colonel Tejero tirant en l’air en hurlant : « Restez tranquilles.....Tout le monde à terre..... asseyez-vous bordel ! »

Stupéfaction, panique dans le pays entier… des blindés dans les rues de Valencia… on avait presque oublié la dictature.

Les nouvelles étaient contradictoires ; les amis réunis chez nous pour écouter la radio, pour que je leur traduise aussi ce qu’en disait la radio française.

L’intervention décisive du Roi, chef des armées, à 1h00 du matin. « À 01h00 du matin, Juan Carlos Ier intervient à la télévision, en uniforme de capitaine général des armées pour s'opposer au coup d'État, défendre la Constitution… « (Wikipedia).

L’armée retourne dans les casernes, les insurgés seront punis.

Un sentiment de fragilité qui a mis des années à s’estomper.

Il n’y a que 30 ans de cela….

Fue el 23 de febrero, « El 23F » 1981 hacia las 18h.

Hace 30 años.

Hacía 6 años que Franco había muerto.

La transición hacía su camino, poco a poco, prudentemente, el suelo español parecía volverse más firme.

Cuando de repente surgió en la sala de Congreso, arma al puño, el coronel Tejero disparando y vociferando " Quietos.... todo el mundo al suelo.... ¡Se sienten, coño!".

Estupefacción, pánico en el país entero…unos vehículos blindados en las calles de Valencia… casi habíamos olvidado la dictadura

Las noticias eran contradictorias; los amigos reunidos en nuestra casa para escuchar la radio, para que les tradujera lo que decía de ello la radio francesa.

La intervención decisiva del Rey, jefe de los ejércitos, a la 1 de la madrugada. “A la 01h00 Juan Carlos interviene por televisión, en uniforme de capitán general de los ejércitos para oponerse al golpe de Estado, defender la Constitución…” (Wikipedia)

El ejército vuelve a sus cuarteles, los insurrectos serán castigados.

Un sentimiento de fragilidad que tardó años en disiparse.

Sólo han pasado 30 años…

Sur la guerre d’Espagne je vous recommande de lire le billet de JEA, Mosaïques 2, sur un film-documentaire de l’espagnol José Luís Peñafuente qui a obtenu le prix Magritte en Belgique en 2010.

Puis aussi un article (en espagnol) paru dimanche dernier dans le journal El País où des personnalités politiques racontent ce qu’ils firent ce 23 février à 18h.

Et chez Dominique, cette chronique dun livre sur la guerre civile.

Una película-documental del español José Luís Peñafuente sobre la guerra civil ha recibido el premio Magritte en Bélgica en 2010, leed aquí.

Tambien muy interesante este artículo publicado por el diario El País el domingo pasado donde personajes políticos cuentan lo que hicieron aquél 23 F a las 18h.

13 commentaires:

  1. J'avais oublié cet épisode de l'histoire en Espagne (la voix de l'oubli faiblirait-elle?). Trente ans déjà! Merci de nous le rappeler,et merci pour les différents liens proposés. Intéressants.
    Je t'embrasse, précieuse Colo.

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  2. Confidence parce qu'en vous, j'ai confiance.
    En ces temps-là et depuis la fin de la 2de guerre mondiale, jamais été en Espagne pour cause de Franco. Mais lors de cette tentative, envoyé là-bas avec une série de vrais faux passeports pour évacuer dans l'urgence une femme et quelques hommes. Des humanistes que les putchistes ne rateraient pas. Quelques heures blanches à errer dans les coulisses de l'histoire, le temps de les voir tous réunis. Puis leurs bras m'écrasant quand nous avons franchi la frontière...

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  3. Quel bel anniversaire à se remémorer en cette période de "printemps révolutionnaire". Je me souviens des images télévisées de ce 23 février 1981, de la fermeté du roi pour défendre la jeune démocratie espagnole. Le témoignage de JEA illustre bien la "fragilité" que tu évoques.
    "La liberté est toujours en vérité provisoire." (Prévert)

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  4. **Bonjour Sable, mais non, pas oublié, juste parqué dans un recoin, vite retrouvé. Tout s'est passé si vite!
    Belle journée à toi, ici pleine de commémorations.

    **JEA, merci de m'honorer de votre confidence et de votre confiance. "Des heures blanches à errer dans les coulisses de l'histoire", c'était tout à fait ça . Mais cette fois-là une (nouvelle) expatriation n'a pas été nécessaire...fort heureusement! Chaleur humaine.

    **Tania, ce même Prévert qui disait aussi:"
    Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie."
    Après 40 ans de dictature, les soubresauts...le printemps arabe...le long chemin à parcourir, patiemment.
    Un beso amiga.

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  5. Les "heures blanches" de tous temps et de tous lieux... des heures rouges aussi, on tremble pour les Libyens !!
    Merci pour l'évocation de cet épisode qui connaît un heureux dénouement.

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  6. **MH, oh oui qu'on tremble... Il faudrait accueillir à bras ouverts tous ceux qui le désirent, les protéger le temps nécessaire pour leur éviter le pire!
    A bientôt, amicalement.

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  7. Quelle bonne idée de faire un billet sur cette date, coincidence j'en ai fait un aussi qui sort demain ,
    je me souviens de mon premier voyage en Espagne, mon père profondément antifranquiste avait hésité longuement avant de nous y emmener
    Je me souviens de mon premier livre lu sur le sujet : Tanguy de Michel del Castillo, j'avais 12 ou 13 ans et il m'a marqué
    En 1981 les images diffusées en boucle par les télévision semblaient irréelles, et puis le événements ont réconcilié les démocrates avec ce roi qui avait des ressources insoupçonnées
    je suppose que ce devait être un grand choc pour les espagnols
    j'ai acheté le livre de Javier Cercas sur cette journée mais je suis en retard de lecture et je ne l'ai pas fini

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  8. **Dominique, je m'en vais chez toi illico!
    Ma vie en Espagne a commencé peu après la mort de Franco; pour mon compagnon espagnol il était hors de question de rentrer chez lui avant.
    Alors oui, ce 23F a été un choc inoubliable.
    Bonne journée à toi.

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  9. Je m'en souviens plutôt bien. On disait le roi Juan Carlos faible. C'est à ce moment-là qu'il a pris toute sa majesté et gagné une crédibilité qui ne l'a plus quitté. (30 and déjà!, sacrebleu).

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  10. **Damien, oui, il a "majestueusement" remis l'armée à sa place et sauvé la démocratie.
    Le temps file l'ami...j'espère que tu en profites bien.

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  11. Suite à ton billet, je réalise à quel point je suis ignorante et je clique sur les liens offerts pour découvrir, comprendre, apprendre. J'ai aimé l'Espagne, mais je n'avais que 16 ans la première fois, puis 24 au deuxième séjour. Je pense retourner un jour, mais pas sans avoir mieux étudié l'Histoire de ce beau pays.

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  12. Pour celles et ceux que cela intéresse, Javier Cercas a écrit un livre (roman - essai) sur le sujet "Anatomía de un instante", qui peut aussi se trouver en français.

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