Las islas Malgrats, unas minúsculas islitas al suroeste de mi isla, parecen de día simples rocas. Aquí las tienen, batidas por el viento, a la puesta del sol.
Le vent est un cheval:écoute comme il court
à travers mer et ciel.
Il veut m’emmener : écoute
comme il parcourt le monde
pour m’emmener au loin.
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Laisse courir le vent
couronné d’écume,
qu’il m’appelle et me cherche
galopant dans l’ombre,
tandis que moi, submergé
dans tes grands yeux,
pour cette seule nuit
je me reposerai, mon amour.
(Le vent dans l’île. Pablo Neruda)
El viento es un caballo:
óyelo cómo corre
por el mar, por el cielo.
Quiere llevarme: escucha
cómo recorre el mundo
para llevarme lejos.
Deja que el viento corra
coronado de espuma,
que me llame y me busque
galopando en la sombra,
mientras yo, sumergido
bajo tus grandes ojos,
por esta noche sola
descansaré, amor mío.
(El viento en la isla. Pablo Neruda)
Ode à la mer de Pablo Neruda est un beau et long poème, il ressemble à une prière, vous le trouverez ici dans une excellente traduction de Ricard Ripoll i Villanueva.
Oda al mar de Pablo Neruda es un poema precioso, largo, parecido a una plegaria; lo encontraréis aquí con una traducción de Ricard Ripoll i Villanueva
En voici les derniers vers / Aquí tienen los últimos versos.
Nous résoudrons tout
petit à petit :
nous t’obligerons, mer,
nous t’obligerons, terre,
à faire des miracles,
car en nous-mêmes,
dans la lutte,
il y a le poisson, il y a le pain,
il y a le miracle.
Todo lo arreglaremos
poco a poco:
te obligaremos, mar
te obligaremos, tierra,
a hacer milagros,
porque en nosotros mismos,
en la lucha,
está el pez, está el pan,
está el milagro.
Le simple et l´absolu.
RépondreSupprimerExcellente journée
...allons, c'est bien le vent qui gonfle un peu le sable pour nous passer le temps...
RépondreSupprimerCe n'est pas de moi mais de mon grand ami Brel.
Je t'embrasse Colo.
-Bol, c'est ça, oui. Bonne soirée à vous, lumière magique(miraculeuse?) ici.
RépondreSupprimer-Sable du temps....voilà le secret de ton nom! "Notre" grand ami Jacques...tu veux bien partager?
Je t'embrasse aussi, bon weekend.
"car en nous-mêmes,
RépondreSupprimerdans la lutte,
il y a le poisson, il y a le pain,
il y a le miracle."
comme une prière ...un cantique
c'est beau, très beau
merci
D'abord tes photos, quand la lumière se fait douce, et puis les vers, leur force, quelle harmonie dans ce beau billet sur la beauté du monde.
RépondreSupprimerJ'ai lu l'Ode à la mer et j'ai eu des frissons en lisant
"nous couperons les vagues
avec un couteau de feu,
sur un cheval électrique
nous sauterons sur l'écume,
en chantant
nous nous enfoncerons
jusqu'à atteindre le fond
de tes entrailles,
un fil atomique
conservera ta ceinture,
nous planterons
dans ton jardin profond
des plantes
de ciment et d'acier,
nous te ligoterons
les pieds et les mains"
- comment ne pas penser aux pêches intensives, aux fonds marins raclés, aux filets surdimensionnés, aux eaux polluées ?
Un miracle, oui, il faudrait un miracle.
S'émerveiller quand même de la mer et du ciel et du vent qui les chevauche.
.Charivarii, je pensais bien que cette fin d'ode te parlerait. Bon weekend à toi, un beso.
RépondreSupprimer.Tania, l'un et l'autre, bien sûr: frissons d'horreur et contemplation. Monter à califourchon sur un nuage....Je t'embrasse.
En lisant Neruda je ne peux m'empêcher de penser au film "Il Postino" qui m'avait beaucoup plu avec sa magnifique musique
RépondreSupprimerles poèmes que tu nous proposes sont superbes
Que c'est beau, merci Colo.Je suis persuadee qu'ensemble nous resoudrons tout petit a petit.Gros bisous.Nadina
RépondreSupprimer"Il postino" oui! Un petit chef d'oeuvre en effet! Et merci Colo pour ce magnifique choix de poème pour commencer la semaine en force!
RépondreSupprimerLe vent, de Pablo ou d'ailleurs, qui caresse les peaux avec ses messages de Simoun ou de Sirrocco,de Bise qui m'embrasse ou de Brise qui me glace, s'il n'est pas de Blizzard, quand il est Aquilon, me rend chêne et s'il est Zéphir, me fait roseau, en tous cas me fait regretter par la calvitie déjà bien installée de ne plus sentir la caresse de son peigne dans mes ex-cheveux.
RépondreSupprimerBasta, il y a plus grave: j'aurai pu être petit, vieux, chauve et myope.....
Allez, m'en va de ce pas écrire sur Fanny et tenir ma promesse.Besito, madame Colo
-Dominique et Edmée, oh oui ce film, on les revoit sans se lasser!
RépondreSupprimer-Nadina, poco a poco, mais oui. Merci d'être passée sœurette, je t'embrasse et t'envoie le soleil que tu aimes tant.
-Alex, pas besoin de cheveux pour être poète! Merci pour cette magnifique envolée. Un beso para ti tambien.
JE le savais ! Tu as coupé les vers où les deux amants aspirent et expirent. Ensemble ils font un joli vent. :)
RépondreSupprimerCon tu frente en mi frente,
con tu boca en mi boca,
atados nuestros cuerpos
al amor que nos quema,
deja que el viento pase
sin que pueda llevarme.
Merci pour ton billet. Tu me donne l'occasion de me souvenir de mon espagnol...
-Bonjour Go, tu as tout à fait raison bien sûr, et ces vers sont magnifiques, le vent des amants...
RépondreSupprimerIl m'avait semblé que:
"...sumergido
bajo tus grandes ojos,
por esta noche sola
descansaré, amor mío." c'était déjà pas mal:)
Prends le temps d'écouter le vent, de temps en temps.
Quelle magnifique découverte ( et j'en remercie Armando ) de la poésie et de l'espagnol, avec Neruda ici et ces photos sublimas !
RépondreSupprimerau plaisir
-Bienvenue Servanne, revenez quand vous voudrez... Je m'en vais faire un tour chez vous, hasta pronto.
RépondreSupprimerMoi je vous trouve chez Olivier, avec Regalos de amor...Et Neruda, chaque fois que je le lis, j'ai une fissure dans l'âme.
RépondreSupprimerPS : ne vous déplacez pas, je suis pas une joueuse de ping-pong.
-Sylvaine, il y a bien longtemps que j'admire vos photos sur votre blog; je n'avais jamais pensé que Neruda pourrait nous faire nous rencontrer.
RépondreSupprimerComme c'est fin, doux et envoûtant ! Le vent est un cheval, oui...et le cheval l'incarnation du vent...Voilà pourquoi j'aime tant les deux.
RépondreSupprimerMerci Colo de me faire connaître Neruda (moi aussi j'ai adoré "El Postino") !
Il y a toujours un tel parfum de vacances, une telle de douceur de vivre chez vous ! Cela fait presque mal...
-Euterpe, me voilà perplexe, que faire? Te parler, te montrer les horreurs de mon île? Te faire rêver un peu chaque semaine?
RépondreSupprimerUn peu de douceur fait tant de bien...
Moi aussi j'adore le vent.
Peut-on vivre sur une île prison sans en aimer son vent de liberté?
RépondreSupprimer-Bien sûr que non cher Damien et tu connais toi aussi l'odeur de ce vent. A bientôt.
RépondreSupprimerAh le VENT Colo, on en rêve tous.
RépondreSupprimerCertains chantent sa beauté, d'autres sa liberté "and the wind, the wind is blowing through the graves the wind is blowing" (Cohen) et la vérité qu'il transporte "the answer my friend, the answer is blowing in the wind" (Bob Dylan).
C'est pour cela qu'on doit parfois se laisser porter par le vent, ce que tu fais ici de ton île... en nous proposant cette splendide ode à la mer.
Grand merci et à bientôt!
-MH, il y a aussi le si beau Song of the Wind de Santana, tu connais?
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=8QLyB2kmDMs&feature=related
Tout en musique, en douceur et/ou en force...le Vent.
Un beso.
Peut-on croiser une texte de Neruda sans s'arreter?...
RépondreSupprimerJusqu'à la fin des temps il aura toujours gravé le nom de Pablo Neruda, au panthéon de la poésie universel.
-Armando, la poésie de Neruda, un pause "miraculeuse" dans nos journées, ou nos nuits bien sûr! Tant d'émotions...Amicalement.
RépondreSupprimerJe comprends maintenant pourquoi ce Pablo Neruda est si célèbre. Ces vers sont magnifiques. En les lisant, on se sent une autre personne, on se sent libre, emporté par le vent. C'est comme si j'étais lui, Neruda.
RépondreSupprimerContente de vous le faire découvrir. Vous trouverez dans la section "poésía" beaucoup d'autres poèmes de lui que j'ai traduits en français.
RépondreSupprimer(votre nom mène à une clinique...étrange, votre commentaire ne ressemble pas du tout à un spam!)