Où il s'avère que les poules sont loin d'être sottes...
Donde se prueba que las gallinas están lejos de ser tontitas...
Du faucon et d'une Poule, Ésope
Un
Faucon disait à une Poule :
- Vous êtes une ingrate.
-
Quelle ingratitude avez-vous remarquée en moi ?
répondit la
Poule.
- En est-il une plus grande, reprit le Faucon, que celle
que vous faites voir à l'égard des Hommes ?
Ils ont un
extrême soin de vous.
Le jour, ils cherchent de tous côtés
de quoi vous nourrir et vous engraisser, et la nuit, ils vous
préparent un lieu pour dormir.
Ils ont bien soin de tout
fermer, de peur que votre repos ne soit interrompu par quelque autre
animal, et cependant, lorsqu'ils veulent vous prendre, vous fuyez, ce
que je ne fais pas, moi qui suis un Oiseau sauvage.
À la
moindre caresse qu'ils me font, je m'apprivoise, je me laisse prendre
et je ne mange que dans leurs mains.
- Cela est vrai, répliqua
la Poule, mais vous ne savez pas la cause de ma fuite :
c'est
que vous n'avez jamais vu de Faucon à la broche et j'ai vu des
poules à toutes sortes de sauces.
J'ai
rapporté cette fable pour montrer que ceux qui veulent s'attacher à
la cour n'en connaissent pas les désagréments.
-Del Halcón y de una Gallina, Esopo
Un
Halcón le decía a una Gallina
- Es usted una ingrata.
- ¿Qué ingratitud notó usted en mí? Contestó la Gallina.
- ¿Existe acaso una más grande que la que muestra hacia los Hombres? Dijo el Halcón.
La cuidan con suma atención.
De día buscan por todas partes alimentos para engordarla y, de noche, le preparan un cobijo para dormir.
Cierran todo a cal y canto por miedo que vuestro descanso esté interrumpido por cualquier otro animal y, sin embargo, cuando quieren cogerla, usted huye, lo que no hago yo que soy un Pájaro salvaje.
A la mínima caricia que me hacen, me domestico, me dejo coger y sólo como en sus manos.
- Es cierto, replicó la gallina, pero usted desconoce el motivo de mi huida: es que jamás ha visto un Halcón ensartado y yo he visto gallinas cocinadas a cualquier salsa.
Relaté
esta fábula para mostrar que aquellos que quieren hacerse cortesanos
no conocen los inconvenientes (Trad: Colo)
voilà une petite fable qui m'a bien fait sourire - merci colo, j'en avais besoin
RépondreSupprimerAh, ça me fait plaisir alors, Niki. Bonne journée.
SupprimerJ'ai souri aussi en te lisant ! Malignes ces cocottes ! Merci Colo.
RépondreSupprimerLes poules sont malignes, en tout cas les miennes:-))
SupprimerJ'espère que tu souriras, même riras un peu aujourd'hui!
sourire comme ça le matin ça fait du bien Les fabulistes sont indispensables en ce moment pour nous rappeler les indispensables
RépondreSupprimerEn effet, et je n'ai pu m’empêcher de penser, après avoir lu la réflexion finale, à Musk et Vance...à quelle sauce seront-ils mangés ????
SupprimerLa leçon est bonne, entre celui qui se laisse prendre aux apparences, et les poules qui ont plus d'expérience ! A méditer.
RépondreSupprimerEn effet Aifelle, ce devrait calmer les envieux...
SupprimerÀ propos de cette fable, je pense au pauvre dirigeant politique qui, la semaine dernière, est passé publiquement à la broche, alors qu'il n'était pavé...que de bonnes intentions !
RépondreSupprimerBonne journée, Colo
Je ne vois pas de qui tu parles mais ça arrive, oui. Ses intentions étaient-elles 100% bonnes ? Qui sait...
SupprimerBonne journée Antoine.
le président Ukrainien V. Zelinsky
SupprimerAh oui, alors, merci, je pensais que tu faisais référence à un politicien français...
SupprimerOui, cette fable m'a fait rire ! "N'en connaissent pas les désagréments" et puis aussi l'idée suivante : "selon que vous serez puissant ou misérable..." ! Ceci en pensant "au pauvre dirigeant politique" d'Antoine.
RépondreSupprimerAlors là pour le puissant et le misérable---oui, bien sûr! Mais ni la poule ni le faucon ne le sont, du moins pas de cette manière!
SupprimerBien vu ! Merci pour cette excellente fable, jointe à ton expérience du poulailler ;-).
RépondreSupprimerBonne soirée, Colo.
Tu le sais, j'aime mes poules, je les connais bien, elels sont malignes....par contre ma relation avec les coqs est difficile.:-))
SupprimerMerci pour ce petit texte!
RépondreSupprimerTiens, cela m'amène à me demander s'il existe des fabulistes espagnols, comme il existe La Fontaine (et quelques autres beaucoup moins célèbres) en français, s'étant inspiré d'Esope?
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Bonsoir, oh oui, il y a deux grands fabuliste espagnols: Iriarte et Samaniego.
SupprimerJ'en ai oublié plusieurs, il y a un temps:
https://espacesinstants.blogspot.com/2014/07/ah-ces-mouches-ah-esas-moscas.html
https://espacesinstants.blogspot.com/2012/05/de-fables-et-de-poules-de-fabulas-y-de.html
Merci de ton passage.
Bonjour Colo, j'adore. Cette fable est sympa. Et je confirme que les coqs ne sont pas des gallinacés faciles. Ils sont agressifs. Bonne journée.
RépondreSupprimerAh, bonjour, tu connais donc les coqs et leur caractère dominateur, héhé...
SupprimerBon dimanche Dasola.
Quand on n'a qu'une vue partielle des choses...on se laisse facilement berner. Et surtout quand on ne pense qu'à ses propres intérêts, qu'aux pouvoirs personnels, au détriment de tous les autres...
RépondreSupprimerLa sagesse du fabuliste n'a pris aucune ride.
Quant aux coqs dominateurs, mon époux a des souvenirs cuisants du coq qui l'attendait et l'attaquait quand il avait le malheur de manger la tartine de son goûter en plein air. :-)
Bises ensoleillées, Colo
Bon dimanche
En effet Fifi, intérêts personnels, pouvoir...et hop, on devient aveugle.
SupprimerAh ce coq, il l'attaquait carrément!!!
Besos de pluie, et repluies, on est ravis.
Comme quoi, les écrits des Antiques sont toujours d'actualité !
RépondreSupprimerRien de nouveau sous le soleil, Marie.
Supprimer