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30 mars 2022

Sculptures au Costa Rica / Esculturas en Costa Rica / José Sancho

 

Nous restons au Costa Rica...en sculpture.

En 1970 Costa Rica a créé un réseau National de Parcs Naturels, de réserves biologiques et forestières. Il y a en tout, selon différentes sources,entre 27 et 30 parcs nationaux., 26% du territoire, d’une extrême diversité.

Les multiples animaux, plantes, champignons, arbres y sont bien sûr protégés et un contrôle strict est observé. Ces parcs sont visités par les touristes (importants pour l’économie) mais servent aussi à l’éducation, la recherche…

Bon voilà le côté informatif. Mais vous connaissez peut-être, comme moi, des gens qui y sont allés et en sont revenus émerveillés.


Celui qui a retenu mon attention est un sculpteur costaricien, José Sancho. (1935). Il a exposé en France, en Belgique, aux États-unis, au Canada…et les œuvres que j’ai retenues de lui aujourd’hui sont celles représentant des animaux, dans le sujet du jour.

                                    Colibri José Sancho




Suricato
                                    Mapache (raton laveur)
 
Sylvette Pisciforme


Et, dans un tout autre style, Alacrán, scorpion. 
 

22 mars 2022

L'aile forte et le regard fier / El ala fuerte y la mirada fiera

Armes, armées. 

Un pays sans forces armées depuis 1948, Costa Rica. Me voilà illico à la 

recherche d'un poète, d'un poème. Et voici Julián Marchena ( 1897-1985) et son 

poème le plus connu.

 

 

Vol suprême     Vuelo supremo

Julián Marchena


Je veux vivre la vie aventureuse

des vagabonds oiseaux marins;

ne pas avoir, pour aller à autre rivage,

la vision prosaïque des chemins.


Pouvoir voler quand mourra le soir

entre les éclairs ambrés

et opposer aux tourbillons véloces

l’aile forte et le regard fier.


Fuir tout ce qui est humain;

m’enivrer de bleu...Être souverain

de deux immensités: mer et ciel,

 

et quand sentirai mon cœur fatigué

mourir sur un rocher abandonné

les ailes ouvertes prêtes au vol. 

(Trad:Colo)

 



Quiero vivir la vida aventurera

de los errantes pájaros marinos;

no tener, para ir a otra ribera,

la prosaica visión de los caminos.


Poder volar cuando la tarde muera

entre fugaces lampos ambarinos

y oponer a los raudos torbellinos

el ala fuerte y la mirada fiera.


Huir de todo lo que sea humano;

embriagarme de azul... Ser soberano

de dos inmensidades: mar y cielo,


y cuando sienta el corazón cansado

morir sobre un peñón abandonado

con las alas abiertas para el vuelo.

17 mars 2022

Le lion de Rosa

L e 7 mars dernier La Poste (France) a émis 612.000 timbres pour rendre hommage à Rosa Bonheur née il y a 200 ans.

 

(une vidéo qui explique bien sa personnalité https://www.youtube.com/watch?v=Op8UqS-jNSE&ab_channel=TV5MONDEInfo)

 

 

                                              El Cid



Bien dites-vous, quel rapport avec l’Espagne ? Voilà, voilà.


Selon Anna Klumke, une des deux femmes qui ont partagé sa vie, Rosa Bonheur, passionnée d’animaux, commença à peindre des lions durant la guerre franco-prusse. Après elle employa comme modèles des lions du zoo de Paris puis elle adopta un couple qui vivait dans son domaine.


En 1879 le marchant Ernest Gambart, ami intime de la peintre, donna le tableau-   lion au Museo del Prado, et sa renommée en fut grandie au point qu’elle reçut la Grande Croix d’Isabelle la Catholique, une décoration réservée aux grands maîtres.


Voilà le tableau, appelé Le Cid, peint en 1879 dont la dessinatrice Valérie Besser fit une gravure pour le timbre. 

 


L’œuvre causa un énorme impact non seulement à cause de sa beauté et de son réalisme, mais surtout par l’expression du visage du lion. Son regard surtout, presque humain vous ne trouvez pas ? Un vrai portait.

Je ne suis vraiment pas fan de la peinture animalière, mais le regard de ce lion me subjugue.




9 mars 2022

............

 

J’ai toujours beaucoup employé les points de suspension, ils permettent d’imaginer toutes les suites.

Alors j’ai été ravie de lire cet article dont le titre est: “Je ne peux arrêter d’écrire...des points de suspension... “ de l’écrivaine Mar Abad. En voici des extraits.


                                     

Ventanas Abiertas (Karen Hollingsworth)

                               

Un editor latinoamericano me dijo:

¡Cómo os gustan a los españoles los puntos suspensivos! 

Mmm… ¿Sí…? Pues no me había dado cuenta…  

 

Un éditeur latino-américain me dit:

- Comme vous aimez les points de suspension, vous les Espagnols !

- Mmm….Oui?...Et bien je ne m’en étais pas rendu compte…


Para ver si era cierto decidí escribir un texto y hacerlo en dos versiones. Una sin puntos suspensivos y otra con todos los puntos suspensivos que me pidiera el cuerpo. 

Pour voir si c’était vrai je décidai d’écrire un texte et d’en faire deux versions. Une sans points de suspension et une autre avec tous les points de suspension que le corps me demanderait.

En la primera tuve la sensación de que las escenas que abre cada frase quedan cerradas y bien atadas. El punto y seguido no deja rendijas. No deja puertas entreabiertas. No deja nada que entrever. 

Dans la première j’eus la sensation que les scènes, qu’ouvre chaque phrase, sont fermées, bien limitées. Le point ne laisse pas de fente, Il ne laisse pas de portes ouvertes. Rien à entrevoir.

Sin puntos suspensivos, las intrigas están hechas con tiralíneas. Los suspenses no dejan ecos al final de la oración. Parecen misterios lacrados en una frase, cuando, en realidad, un misterio es algo etéreo.

Sans points de suspension, les intrigues sont faites au tire-lignes. Les suspenses ne laissent pas d’écho en fin de phrase. Ils semblent des mystères scellés dans une phrase quand, en réalité, un mystère est quelque chose d’éthéré.

En cambio, en la segunda versión, en vez de un texto, creí ver cine. Algunos puntos suspensivos me inquietaron mucho. Encontré tres pam… pam… pam… que alargaban la tensión de las frases. Vi tres plin… plin… plin… tan turbadores como un grifo que gotea. 

Par contre, dans la seconde version, à la place du texte j’ai cru voir du cinéma. Certains points de suspension m’inquiétèrent fort. Je trouvai trois pam...pam...pam qui allongeaient la tension des phrases. Je vis trois plin...plin...plin...aussi perturbants qu’on robinet qui goutte.

 

                                  Miro, Bleu II


(...)

Incluso encontré puntos suspensivos que, en vez de tres, eran diez. Así: "Y entonces, con el cuchillo en la mano……….". ¡Endiós, qué terror! En esa ristra de puntos veía un pasillo largo, con una luz al fondo. Sentía incertidumbre y desasosiego. (…)

Je trouvai même des points de suspension qui, à la place d’être trois, étaient dix. “ Mon dieu, quelle terreur! Dans ce chapelet de points je voyais un long couloir, une lumière au fond. Je sentais de l’incertitude et de l’angoisse.

A los puntos suspensivos se les da muy bien el suspense, pero no es su único trabajo. También dicen frases sugerentes… Insinúan ideas… Plantean dudas… Lanzan pensamientos al aire para que otros sueñen. (...) Es dejar una ventana abierta; saltar de un trampolín; poner al lector a volar en ala delta. 

Les points de suspension sont parfaits pour le suspense, mais ce n’est pas leur seul travail. Ils donnent des phrases suggestives...Insinuent des idées...Exposent des doutes...Ils lancent des pensées en l’air pour que d’autres rêvent. (…) C’est laisser une fenêtre ouverte; sauter d’un tremplin; proposer au lecteur un vol en aile delta.

(...)

Aunque no somos los únicos que amamos este punteo. Los escritores del Romanticismo también se hartaron de usar los puntos suspensivos. Desbordados de añoranzas, ay… con esos suspiros tan sentíos que solo salen del alma, ay… les faltaban signos, ¡tinta!, ¡plumas!, para cantar sus males. Y como nadie les paró los pies, sus textos parecen caminos de Pulgarcito……..

Bien que nous ne soyons pas les seuls qui aimions ces points. Les écrivains du Romantisme se gavèrent de l’emploi des points de suspension.

Débordés de nostalgie, aïe….avec ces soupirs si profonds qui ne sortent que de l’âme, aïe...il leur manquait des signes, encre!, plumes!, pour chanter leurs maux. Et comme personne ne leur mit un frein, leurs textes ressemblent à des chemins du Petit Poucet……...

(...)

Los puntos suspensivos ponen drama a las palabras planas. Ponen música. ¡Ponen vida! Y misterio… intriga… insinuación… ¡Qué prisión serían las frases si no tuviéramos los puntos suspensivos para fugarnos por la ventana!

Les points de suspension mettent du drame aux mots plats. Ils mettent de la musique. Ils mettent de la vie ! Et mystère...intrigue...insinuation...Quelle prison seraient les phrases si nous n’avions les points de suspension pour nous enfuir par la fenêtre !

Traduction....Colo

Fuente /Source https://www.eldiario.es/opinion/zona-critica/no-parar-escribir-puntos-suspensivos_129_8783589.html

Ventanas Abiertas (Karen Hollingsworth)

4 mars 2022

Inattendue

 

                     Foto I. Pampín, gracias !


Là, entre les fraisiers et les oignons encore endormis, cette robuste plante de 

bourrache a décidé que cet endroit lui plaisait; elle fleurit depuis début 

février. 

Inattendue, je ne me lasse pas de l'admirer.

Les très nombreuses fleurs d'un bleu couleur ciel pâle ou violet foncé

mettent une note poétique dans le potager, gaîté et douce saveur de concombre

 dans les salades. 

Les feuilles, étonnamment velues, douces à caresser.  

Pourvu qu'aucun lapin... 



Foto I. Pampín.

1 mars 2022

Cherche-moi / Búscame


Partout il est des poètes, c'est fort heureux, et l’Ukraine ne fait bien sûr pas exception.

Mon ignorance était totale mais j’ai découvert une poétesse,  Iryna Vikyrchak dont plusieurs poèmes ont été traduits en espagnol. De très beaux poèmes.

Ce que vous allez lire est donc la traduction d’une traduction...



En état de mouvement

 Iryna Vikyrchak



Cherche-moi quelque part là-bas-

Dans des autos, trains, et avions,

Dans des autobus et taxis aléatoires,

Dans des rues de brouillard et voies de passage.

Cherche-moi partout.

Dans des parcs, des jardins publics et ruelles,

Sur des terrasses de café gelé.

Parmi des amis, des connaissances ou des inconnus,

Mais pas sur les plages, pas à Saint-Tropez.

Cherche-moi quelque part là-bas-

À Chernivtsi, Vienne, ou Prague,

Dans leurs glissantes ruelles de pierre.

Elles sont vivantes, arrêtées, éternellement, au moment de l’extase.

Cette petite ruelle sinueuse te conduira chez moi.

Ou n’est-ce que l’illusion d’un foyer?

(…)

Trad: Colo

                           
 "Callejón después de la lluvia / Alley After Rain" © Gus (Fine Art)

 

 

EN ESTADO DE MOVIMIENTO

 Iryna Vikyrchak



Búscame en algún lugar allí –
En autos, trenes, y aviones,
En buses y taxis aleatorios,
En calles de niebla y vías de paso.
Búscame en todas partes.
En parques, jardines públicos y callejones,
Sobre terrazas de café helado.
Entre amigos, conocidos y desconocidos,
Pero no en las playas, no en Saint-Tropez.
Búscame en algún lugar allí –
En Chernivtsi, Viena, o Praga,
En sus resbaladizas calles de piedra.
Ellas están vivas, detenidas eternamente en el momento del éxtasis.
Esta pequeña y sinuosa callejuela te conducirá a mi casa,
¿O es sólo la ilusión de un hogar?
(…)

Traductor: León Blanco

 

Source: PROMETEO
Revista Latinoamericana de Poesía
Número 88-89. Julio de
P2011.

https://www.festivaldepoesiademedellin.org/es/Revista/ultimas_ediciones/88_89/vikyrchak.html