Pages

10 mai 2018

Al-Andalus, l'amour des fleurs / El amor por la flores


J'ai lu que l'amour pour les fleurs dans la poésie (et dans l'art) de Al-Andalus se devait à ce que les berbères et les musulmans venaient de terres arides, désertiques. Une telle explosion de couleurs et d’odeurs les enchantèrent. Cela me semble une explication fort plausible.
Voici le poème le plus connu sur le sujet.


Leí que el amor por la flores en la poesía (y en el arte) de Al-Andalus se debía a que los musulmanes y bereberes procedían de tierras áridas, desérticas. Tal explosión de colores y olores les encantó. Eso me parece una explicación muy plausible.
Aquí va el poema más conocido sobre el tema.

 

JARDIN- JARDÍN

Yusuf ibn Harun ar-Ramadi

Le myrte, le lys, le jasmin vigoureux et la giroflée ont grand mérite et s’emparent
des jardins.
Mais bien plus grand est le mérite de la rose.
Le myrte est-il autre chose que l’arôme qui s’éteint une fois jeté au feu? 
La rose, même fanée, laisse dans l’eau un parfum qui dure après elle.
 Le mal du lys est très commun: après un instant il descend dans la tombe.
 Le jasmin est humble d’origine, mais son odeur est solennelle et orgueilleuse.
Le caractère de la giroflée est perturbé, tout comme un voleur, elle s’éveille après les prières du soir.
La rose est la dame des jardins, bien qu’elle soit la servante du rose des joues.
(Trad.Colo)
El mirto, la azucena, el jazmín lozano y el alhelí tienen gran mérito y con él se enseñorea el jardín.

Pero el mérito de la rosa es aún mayor.


¿Acaso es el mirto otra cosa que aroma que se extingue arrojado al fuego?
La rosa, aun marchita, deja en el agua perfume que perdura tras de ella.
El mal de la azucena es muy común: tras un instante baja a la tumba.
El jazmín es humilde en sus orígenes, pero su aroma es solemne y orgulloso.
El carácter del alhelí está trastornado, es como un ladrón, se despierta tras la oración de la noche.


La rosa es la señora de los jardines, aunque es sierva de la rosa de las mejillas.



ABU ÚMAR YUSUF IBN HARUN AL RAMADI también llamado ABU YENIS nació en Córdoba. Grandes tinieblas cubren la vida y obra de este autor. Ya antes de los disturbios originados por guerra civil, a finales del siglo X, se había asentado en el Reino Taifa de Zaragoza,
Murió probablemente en el año 1022 aunque otras fuentes citan el 1013.
ABU ÚMAR YUSUF IBN HARUN AL RAMADI appelé aussi Abu Yenis est né à Cordoue. On sait fort peu de sa vie, de son œuvre, avant les gtands troubles de guerriers de la fin du Xº siècle, il s'était établi dans le Royaume de Taifa de Saragosse.
IL est mort probablement en l'an 1022, certaines sources citent 1013..


30 commentaires:

  1. son allusion-comparaison au rose des joues est plus fine que chez Ronsard :-)

    RépondreSupprimer
  2. Surtout qu'il existe des tas et des tas de fleurs, ttes différentes les unes des autres, alors comment ne pas s'émerveiller devant elles? Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Val, de vraies merveilles de perfection!
      Bonne journée.

      Supprimer
  3. Un parti pris pour la rose qui trouve toute sa justification dans la chute finale. Mais il est vrai que cette fleur précieuse occupe une place particulière dans toutes les cultures. Je connais aussi la confiture de roses d'Isparta : Toute la délicatesse de la rose s'exprime en bouche. Cette confiture est un délice.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh que j'aimerais goûter cette confiture turque!

      Oui, les poètes célèbrent les roses plus que toute autre fleur, pourtant toutes sont si parfaites, parfois si discrètes.

      Supprimer
  4. ps - les azulejos sont splendides ! Quelle magnificence !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois que tu as agrandi la photo...superbe, oui, et des fleurs partout.
      Bonne journée Serge

      Supprimer
  5. Passer du désert à une exubérance de fleurs et de végétaux, il y a de quoi être enivré ! "La rose est sans pourquoi" dirait Angelus Silesius. Bonne journée Colo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On comprend bien aussi les innombrables bassins et fontaines de l'Alhambra par exemple!
      Bonne journée à toi aussi Aifelle.

      Supprimer
  6. Que c'est joli et rend cette impression de "précieux", apprécié, reconnu dans ses subtiles différences....

    RépondreSupprimer
  7. C'est vrai qu'on peut croire en cette explication, les parfums et les couleurs sont un tel enchantement ! Délicat poème, je regarderai mon jardin autrement aujourd'hui... Bises. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J’imagine que tu as un beau jardin méditerranéen Brigitte; chez moi en ce moment le roi est le Callistemon rouge.
      Besos, bonne journée.

      Supprimer
  8. "La dame des jardins / la señora de los jardines", voilà un beau titre à porter pour la rose. Je ne suis pas encore arrivée à conserver un rosier en pot sur la terrasse, j'aimerais bien pourtant. Mais j'y sens le parfum des giroflées. Bonne après-midi, Colo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En pot, je crois qu'elles ont besoin de grands pots et de beaucoup de terre, d'engrais aussi.
      Mais il y a tant d'autres fleurs qui aiment les terrasses.
      Bonne fin de journée Tania.

      Supprimer
  9. Quel magnifique poème, et quelle magie que les fleurs quand elles se mettent à chanter, dans la bouche d'un poète.
    Bises poétesse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les chants poétiques floraux peuvent être si beaux...
      Amitiés colorées.

      Supprimer
  10. je retiens le jasmin d'humble origine car c'est une de mes fleurs et parfum préférés

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Humble et fort généreuse cette plante, je l'aime beaucoup aussi!

      Supprimer
  11. Bonjour chère Colo, quel magnifique poème sur ces superbes fleurs. J'aime le parfum du jasmin :-)
    Douce journée et mes bisous ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je connais peu l'odeur des giroflées mais les jasmins adorent mon île aussi!
      Bon week-end chère Denise.

      Supprimer
  12. Entiendo esa admiración... a menudo soy testigo del descubrimiento de los colores tras una vida gris ceniza, del nacimiento de un capullo tras esa etapa marchita, tan larga.
    Tu texto huele de maravilla
    Gracias

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hola DH,

      Si tuviéramos cámaras lentas para participar de la lenta eclosión de los capullos, el gris desaparecería y nuestros minutos sólo serían fascinación...creo!
      Besos de feliz domingo.

      Supprimer
  13. Si simple et si beau ! J'apprécie aussi les belles illustrations de l'ouvrage. De quoi rêver ! Merci, Colo !

    RépondreSupprimer
  14. Des fleurs ! des fleurs ! des fleurs ! Encore, s'il vous plait !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous me faites rire! De fait au printemps l'île est couverte de fleurs, nous en faisons provision mentale pour les mois d'été où elles disparaissent, trop sec. Comme chez vous j'imagine.
      Alors poursuivons...excellente journée Bonheur.

      Supprimer
  15. Un vrai bonheur de vivre dans les fleurs et de prolonger cela par des poèmes, des illustrations et des mosaïques.Giroflées sans souci et qui ne demandent que si peu de terre pour s'étendre, roses si belles au printemps et qui souffriront lorsque la chaleur arrivera, oui que le printemps est beau et qu'il est bon d'entendre chanter les fleurs.
    Belle semaine aux fleurs et aux belles jardinières.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce poème est intemporel n'est-ce pas?
      Oui, comme vous nous profitons des fleurs en ce printemps (froid encore), sachant qu'en été il n'y aura plus que les bougainvilliers pour la couleur.
      Excellente semaine chère Maïté.

      Supprimer