Pages

27 janv. 2017

Comme endormi / Como dormido

Ofrenda de flores 1898

Ignacio Pinazo Camarlench.  
Ce nom vous dit-il quelque chose? Même ici peu de gens connaissent ce peintre Valencien(1849-1916), et c'est fort étrange. 
L'exposition à Valencia célébrait les 100 ans de sa mort, et le titre d'un article du journal local, Valencia Plaza, était: " Pinazo trahi; l'artiste que Valencia oublie toujours". et de poursuivre par les mots d'un professeur d'Art, Javier Pérez Rojas: Plus qu'oublié, il est comme endormi. Soudain ils (les valenciens) se rappellent de lui, et aussi soudain ils l'oublient."*

Je ne vais pas vous raconter sa vie, ni son évolution, seulement vous dire que c'est un extraordinaire  portraitiste, - ses tableaux d’enfants sont magnifiques -, et qu’une partie de l’œuvre est classée comme impressionniste.

Pensez-vous comme moi qu’il faut réveiller la mémoire de ce peintre?



Ignacio Pinazo Camarlench 

 ¿Os dice algo este nombre? Me di cuenta que poca gente conoce aquí este pintor valenciano, y me parece muy extraño.
La exposición vista en Valencia celebraba el centenario de su muerte, y el título de un artículo en la prensa local, Valencia Plaza, era: “La traición a Pinazo, el artista al que Valencia siempre olvida", y seguían esas palabras del profesor de Arte, Javier Pérez Rojas :“Más que olvidado, está como dormido. De pronto se acuerdan de él, y de pronto se olvidan”.*
No voy a contaros su vida ni su evolución, sólo deciros que es un excelente retratista, los cuadros de niños son magníficos y que una parte de su obra es clasificada como impresionista.

¿Pensáis, como yo, que hay que despertar la memoria de ese pintor?


La playa


La cometa (le cerf-volant)















Retrato de su hijo José

El pintorcito 1884



Retrato de niña
* http://valenciaplaza.com/la-traicion-a-pinazo-el-artista-al-que-valencia-siempre-olvi

22 janv. 2017

Un enfant en août / Un niño en agosto


Le billet précédent terminait sur ces vers de José Carlos Llop:

Le temps est un
et il n'y a pas de paradis perdus,
seuls des regards
qui ont perdu leur éclat.”

Solstice se lit sans hâte, il n’y a aucune intrigue. Si les souvenirs d’enfance de l’auteur se situent à Majorque, sur la côte nord-est, il n’est pas besoin d’être d’ici pour se sentir bien dans ce récit. De fait il pourrait avoir été écrit dans n’importe quel pays ou île méditerranéens.




Vous ne trouverez aucune nostalgie ni réflexion sur la situation politique du moment (dernière époque de la dictature de Franco), car l’auteur a décidé, et c’est vraiment réussi, de ne nous raconter que ce que lui, très jeune garçon, voyait.
L’auteur rejette l’idée qu’il s’agisse d’une œuvre de stricte mémoire “car je ne suis même pas la piste d’une forme de littérature autobiographique: l’enfant n’est pas l’axe du récit, il est le regard sur le paysage du récit; ceci arrive car le narrateur n’a pas encore de voix littéraire, il ne fait que regarder”.
Il s’agit d’un regard inaugural, qui découvre les chose pour la première fois et, confesse-t-il, c’est le début “de quelques chose de très important dans la naissance d’un écrivain, apprendre à les nommer, qui est l’équivalent de les posséder.””*

Chaque mois d’août une Simca couleur cerise venait chercher la famille du lieutenant colonel Llop pour l’amener à Betlem (Bethléem en majorquin), à 85km de Palma: un vrai voyage! Et arriver à une zone militaire protégée où la famille s’installait dans une maison rustique au confort spartiate.
Le paysage aux alentours, sec, aride, était comme un désert africain dit-il. 
 
Ce mois d’août est pour le gamin comme un séjour au paradis. La vie y est ordonnée, rituelle; comme le bain de mer avant le déjeuner où, sur le chemin du retour, sa mère lui versait de l’eau fraîche sur la tête pour lui éviter l’insolation. Son père, homme autoritaire dont il fait un très beau portrait, a une façon particulière de marcher avec sa cane, en mouvements décomposés, qui le fascine.

Le plaisir de ce roman se trouve dans de simples histoires d’odeurs, d’arbustes, de lumières, d’un mulet fou, de poissons pêchés à l’aube avec son frère, d’oiseaux qu’il observe, de jeux de société, d’une mère délicate, d’un monde fait uniquement de sa famille, des quelques soldats qui y vivent...


La entrada anterior terminaba con estos versos de José Carlos Llop:

El tiempo es uno
y no hay paraísos perdidos,
sólo miradas
que han perdido el brillo.”

Solstice se lee sin prisa, no hay ninguna intriga. Si los recuerdos de infancia del autor se sitúan en Mallorca, en la costa noreste, no hace falta ser de aquí para encontrarse bien en este relato. De hecho podría haber sido escrito en cualquier país o isla del Mediterráneo.
No encontraréis ninguna nostalgia ni reflexión sobre la situación política del momento (última etapa dela dictadura de Franco), ya que el autor ha decidido, con gran acierto, contarnos solo lo que él, un jovencito, veía. 

 

Rechaza el autor que se trate de una obra estrictamente memorística, "pues ni siquiera voy de la mano de una forma de literatura autobiográfica: el niño no es el eje del relato, sino que es la mirada sobre el paisaje del relato, y eso sucede porque el narrador no tiene aún voz literaria, sólo mira".
Se trata de una mirada inaugural, que descubre las cosas por vez primera y, confiesa, es el inicio "de algo muy importante en el origen del escritor, que es aprender a nombrarlas, el equivalente a poseerlas".*

Cada mes de agosto un Simca color cereza venía a buscar la familia del teniente coronel Llop para llevarla a Betlem a unos 85 km de Palma, un verdadero viaje! Y llegar a una zona militar protegida donde la familia se instalaba en una casa rústica de confort espartano. El paisaje alrededor, árido y seco, era como el desierto africano, dice.
Ese mes de agosto es para el chico como una estancia en el paraíso. La vida es ordenada, ritual; como el baño de mar antes de comer donde, en el camino de vuelta, su madre le echaba agua fresca en la cabeza para evitarle una insolación. Su padre, un hombre autoritario del cual hace un bonito retrato, tiene una forma particular de mover su bastón al andar, en movimientos descompuestos, que le fascina.
El placer de esta novela se encuentra en simples historias de olores, de arbustos, de luces, de un burro loco, de peces pescados al alba con su hermano, de pájaros que observa, de juegos, de una madre atenta y delicada, de un mundo hecho de su sola familia, de unos pocos soldados y del calor.

17 janv. 2017

L'éclat des regards / El brillo de las miradas



Comme annoncé,  José Carlos Llop . Cet écrivain et poète Majorquin contemporain dont des amies françaises et belges m’ont parlé! Je devrais sans doute passer plus de temps dans les librairies de Palma...
J’ai lu “Le rapport Stein” en Français car il n’est plus édité en espagnol. Puis on m’a offert “Solstice” (en français aussi) et, enchantée, j’ai acheté un livre de ses poèmes intitulé “La Dádiva”. (L’offrande). J’ignore s’ils sont traduits en français, mais je me suis lancée à en traduire un.
Loin d’être choisi au hasard, il introduit parfaitement les thèmes de ce bijou qu’est le roman Solstice dont nous parlerons prochainement.


Cómo anunciado, José Carlos Llop. Este escritor y poeta Mallorquín contemporáneo del cual amigas francesas y belgas me hablaron! Debería sin duda pasar más tiempo en las librerías de Palma…
Leí “El informe Stein” en francés pues está descatalogado en español. Luego me regalaron “Solsticio” (también en francés) y, encantada, compré uno de sus libros de poesía”La Dádiva”. Ignoro si los poemas están traducidos al francés, pero me lancé y traduje uno.
Lejos de ser elegido al azar, introduce perfectamente los temas de esa joya que es la novela Solsticio de la cual os hablaré muy pronto.

Lalique, femme libellule




Carte postale cubiste

L'odeur des algues est un baume
amené d'Alexandrie
par un navire romain
vu de moi seul. Une libellule
est un Lalique et un crabe qui avance,
l'ombre que trace la douleur
dans la vie des hommes.
C'est dans ces eaux que se mirèrent les dieux
comme dans les thermes de l'Olympe.

Les chèvres surveillent
le passage des bateaux, l'argent de l'horizon
là où finit le monde.
Les pins sont des émeraudes
dans la mine bleue de l'air.
Le temps est un
et il n'y a pas de paradis perdus,
seuls des regards
qui ont perdu leur éclat.

(traduction Colo)



Postal cubista

El olor de las algas es un bálsamo
traído de Alejandría
por una nave romana
que sólo yo veo. Una libélula
es un Lalique y un cangrejo que avanza,
la sombra que el dolor traza
en la vida de los hombres.
En estas aguas se miraron los dioses
como en las termas del Olimpo.

Las cabras vigilan
el paso de los buques, la plata del horizonte
donde el mundo se acaba.
Los pinos son esmeraldas
en la mina azul del aire.
El tiempo es uno
y no hay paraísos perdidos,
sólo miradas
que han perdido el brillo.

La Dádiva, p.40. Colección Calle Del Aire Sevilla Renacimiento.

13 janv. 2017

Pour vous messieurs /Para ustedes, señores

Oui, pour vous messieurs, avec toute ma compréhension et sympathie.

Sí, para ustedes señores, con toda mi comprensión y simpatía.

Rembrandt, 1630, homme chauve au manteau fourré

Moi, mutilé capillaire
Eduardo Galeano - Le livre des étreintes  (Traduction Colo)
 
Les coiffeurs m'humilient en ne me faisant payer que la moitié.

Il y a environ vingt ans, le miroir révéla les premières éclaircies sous la chevelure dissimulatrice. Aujourd'hui le reflet de ma calvitie dans les vitrines, fenêtres et vitres me provoque un frémissement d'horreur.

Chaque cheveu que je perds, chacun des derniers cheveux, est un compagnon qui tombe, et qui, avant, a eu un nom, ou du moins un numéro.

La phrase d'un ami compatissant me console:

- Si le cheveu était si important, il serait dans la tête et pas en dehors.

Je me console aussi en constatant que pendant toutes ces années j'ai perdu beaucoup de cheveux mais aucune idée, ce qui est une joie si on le compare à tant de repentis* qui vont de par le monde.



*Il fait référence, je crois, à tous ceux qui ont carrément changé de cap, d'idées...au cours de leur vie.




 


Yo, mutilado capilar

 Los peluqueros me humillan cobrándome la mitad.

  Hace unos veinte años, el espejo delató los primeros claros bajo la melena encubridora. Hoy me provoca estremecimientos de horror el luminoso reflejo de mi calva en vidrieras y ventanas y ventanillas.

  Cada pelo que pierdo, cada uno de los últimos cabellos, es un compañero que cae, y que antes de caer ha tenido nombre, o por lo menos número.

  Me consuelo recordando la frase de un amigo piadoso:

  - Si el pelo fuera importante, estaría dentro de la cabeza, y no afuera.

  También me consuelo comprobando que en todos estos años se me ha caído mucho pelo pero ninguna idea, lo que es una alegría si se compara con tanto arrepentido que anda por ahí.

Eduardo Galeano - El libro de los abrazos.


11 janv. 2017

Du Pop Art à Valencia


À Valencia j’ai découvert et énormément aimé une exposition-rétrospective très complète des œuvres du groupe de 3 artistes, puis deux, appelé “Equipo Crónica” dont j’ignorais tout. (groupe fondé en 1964).

Une peinture figurative, du pop art, qui forme comme un grand reportage critique de la situation politique et sociale durant les 10-15 dernières années de Franco et du début de la Transition ainsi que des œuvres artistiques du moment ...ou pas. 
 
Jamais je n’avais rien vu de pareil: prenant comme référence Guernica de Picasso ou Les Ménines de Velázquez, s’inspirant de Juan Gris ou de Warhol, les trois artistes s’ajoutent parfois eux-mêmes aux toiles, y mettent des objets modernes comme des ordinateurs ou des éléments en plastique, des héros de BD…

J’y ai ressenti une grande énergie, pas gaie - l’époque en s’y prêtait vraiment pas – mais les tableaux, de grande taille, sont pleins de vie. En les observant un bon moment, ceux qui connaissent un peu l’art, la culture espagnols y découvrent, souvent à travers des symboles, tout un monde – celui que j’ai connu ici il n'y a que 40 ans...
 
En Valencia descubrí, y me encantó, una exposición-retrospectiva muy completa de las obras de un grupo de 3, luego dos, artistas llamado “Equipo Crónica” fundado en 1964.


Una pintura figurativa, pop art, que forma como un gran reportaje crítico de la situación política y social durante les 10-15 últimos años de Franco y del principio de la Transición así como de obras artísticas del momento...o no.


Nunca había visto algo parecido: tomando por referencia Guernica de Picasso, o Las Meninas de Velázquez, inspirándose de Juan Gris o de Warhol, los tres artistas se añaden a si mismos en las obras, ponen objetos modernos tal como ordenadores o elementos de plástico, unos héroes de tebeos…
Sentí en los cuadros una gran energía, sin alegría – la época no se prestaba en absoluta a ello- pero las obras, de gran tamaño, están llenos de vida. Observándolos un buen rato, los que conocen un poco el arte, la cultura española descubren, a menudo a través de símbolos, todo un mundo – el que conocí aquí hace sólo unos 40 años.
 
(clic sur les tableaux pour les agrandir)

D'abord  voici quelques tableaux d'inspiration..Las Meninas


 



Dans un tout autre style, inspiration Guernica.

 



Et tant et tant d'autres...







Pour ceux qui désirent en voir plus,  ce que je recommande bien sûr,...une vidéo.