C'est
sur le blog Marque-Pages
que Pascale
avait recommandé
la lecture du “Convoi de l'eau” d'Akira Yoshimura. Emballée,
j'ai voulu lire un autre titre de lui, “Naufrages”.
Ce
roman (certains parlent de conte) m'a marquée,
bien plus que le premier je crois; du moins j'y ai repensé, et y pense
encore souvent. Peut-être est-ce dû au fait que je vis sur
une île mais
en pleine campagne (éléments
omniprésents, mer et montagne), au
rythme des saisons, du potager...
Couleur
du ciel, de
la mer, des
feuilles
d'arbres.
L'histoire
en
(très) bref. (vous trouverez un résumé plus détaillé sur le blog de Dominique, ici)
Un
village isolé, extrêmement pauvre, entre la mer et la montagne;
Isaku âgé de 9 ans, devient pour
trois
ans chef de famille et il
va découvrir l'explication de secrets, de
rites, il
apprendra à
pêcher, à
survivre.
Roman
dur, parfois cruel, loin des doux rites du thé...
Primero
leí “Le convoi de l'eau”(todavía no traducido al español) de Akira Yoshimura. Me encantó y quise seguir con este
autor. “Naufragios” me ha marcado más que el primero; al menos
seguí y sigo pensando en esta novela que algunos llaman cuento.
Vivir al ritmo de las estaciones, de lo que proveen el mar y la
montaña....y a veces algo más.
Color
del cielo, del mar, de la hojas de los árboles.
La
historia, en muy breve: Un pueblo aislado, extremadamente pobre,
entre el mar y la montaña; Isaku se ve, con 9 años, nombrado para 3
años jefe de familia. Descubrirá la explicación de secretos,
ritos, aprenderá a pescar, a sobrevivir.
Novela
dura, a veces cruel, lejos de los ritos del té...
Aquí
un largo extracto que no desvela la historia pero la sugiere.
En
voici un long extrait qui ne
dévoile pas l'histoire mais la suggère fort bien.
"Les sommets brillaient dans les rayons du soleil, mais sur un pic plus haut que les autres, on apercevait un peu de rouge délavé. Il avait plu deux jours de suite, si bien que la brume dissimulait le feuillage automnal.
Isaku
regardait le pic.
C'est
à partir de ce sommet que les feuilles rouges, comme les autres
années, faisaient leur apparition avant de s'étendre
progressivement aux autres le long des crêtes et déferler soudain,
avec la rapidité d'une avalanche, sur les pentes qui se coloraient
de vermillon. Et la vague franchisait ensuite les profondes vallées
pour recouvrir les collines et arriver enfin à la montagne derrière
le village. À ce moment-là, d'habitude, les feuilles mortes avaient
déjà fait leur apparition sur les sommets dans le lointain.
Miscanthus |
Au
village, l'automne était déjà bien avancé. Les épis des
miscanthes étaient en fleur et on commençait à trouver les petits
poulpes qui se rapprochaient de la côte à cette saison. Ils étaient
délicieux et l'on pouvait les manger crus ou bouillis. Dans les
maisons, les enfants les ouvraient en deux avant de les enfiler pour
les suspendre entre deux poteaux afin de les faire sécher.
Le
rougeoiement des feuilles annonçait la saison de la pêche au poulpe
et apportait l'espoir.
Dès
que les feuilles perdaient leur couleur et commençaient à tomber,
la mer s'agitait. Après une brève accalmie, les flots déchaînés
venaient battre les rochers pendant quelques jours, propulsant des
paquets d'écume jusque sur les maisons. La mer démontée faisait
don, parfois, des richesses insoupçonnées qui n’avaient rien à
voir avec les maigres récoltes ou la pêche habituelle.
Dans
ce cas-là, et pour plusieurs années, les villageois n'étaient plus
obligés de se vendre. Cela arrivait rarement, mais l'espoir
persistait. Le rougeoiement des feuilles annonçait l'imminence de
cette période."
"Las
crestas resplandecían iluminadas por el sol poniente. Una de ellas,
que destacaba por su altura, había adquirido un tenue color rojizo,
como si algo la hubiera descolorido. Durante los dos días de
lluvia, que había cubierto las crestas de niebla, las hojas de los
árboles habían empezado a mudar de color.
Isaku
contempló la cresta. Año tras año, los colores del otoño
aparecía en primero en aquella cresta y se extendían
progresivamente por todas las demás. Cada vez avanzaban más
deprisa, como una avalancha que teñía de rojo las laderas de las
montañas a medida que se precipitaba hacia abajo. Cruzaba los
profundos valles y envolvía las colinas hasta alcanzar los bosques
detrás de la aldea. Cuando llegaba ese momentos, las hojas de las
crestas más lejanas ya no eran rojas sino amarillas.
En
la aldea se respiraba un ambiente otoñal. Cuando crecieran las
espigas de chamiza, empezaría la temporada de pesca de los pulpitos
que se acercaban a la costa rocosa. Tenían un sabor delicioso, y se
podían comer directamente crudos o hervidos. Los niños los abrían
y los colgaban de una cuerda tendida entre dos postes para secarlos.
Después
de la pesca del pulpo, las hojas se teñirían de rojo y los
habitantes del pueblo presenciarían llenos de esperanza el cambio
de color en las montañas.
Cuando
las hojas se secaran y empezaran a caer, el mar empezaría a estar
más alterado. Habría un par de días de calma y luego rugiría
embravecido unos días más, y las olas llegarían incluso a
salpicar los tejados de las casas. De vez en cuando, el mar
encrespado traía regalos inesperados al pueblo. Dejaba riquezas
incomparables que no se podían cultivar en los campos ni encontrar
en la playa. Cuando eso ocurría, nadie tenía que venderse como
esclavo a lo largo de los próximos años. La aldea raras veces
tenía esa suerte, pero sus habitantes vivían con la esperanza de
que sucediera. Las hojas rojas indicaban que se acercaba la época
en la que el mar podía regalarles sus tesoros."