Pages

17 déc. 2015

Une lumière musicale / Una luz musical



Le silence rond de la nuit

Federico García Lorca


Le silence rond de la nuit
Sur la portée musicale
De l'infini.
Moi je sors nu en rue,
Ivre de vers
Perdus.
Le noir,
criblé
Par le chant du grillon,
Retient ce feu follet
Mort,
Du son.
Cette lumière musicale
Que perçoit
L'esprit.
Les squelettes de mille papillons
Dorment dans mon enceinte.

Passe une jeunesse de brises folles
Sur la rivière.

(Trad: Colo) 

Feux follets / Fuegos fatuos





El silencio redondo de la noche
Federico García Lorca
    El silencio redondo de la noche
    Sobre el pentagrama
    Del infinito.
    Yo me salgo desnudo a la calle,
    Maduro de versos
    Perdidos.
    Lo negro, acribillado
    Por el canto del grillo,
    Tiene ese fuego fatuo,
    Muerto,
    Del sonido.
    Esa luz musical
    Que percibe
    El espíritu.
    Los esqueletos de mil mariposas
    Duermen en mi recinto.

    Hay una juventud de brisas locas
    Sobre el río.



37 commentaires:

  1. C'est toujours un bonheur que de lire les poèmes de Llorca. Et merci aussi pour la recettes du turron majorcain.. mmh... J'espère que tu vas bien et qu'il y a de la douceur sur ton île

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le plaisir de découvrir des poèmes de lui, survolés parfois, trop vite.
      Les températures sont douces partout je crois, ça fait toujours plaisir.
      Merci Kwarkito, bonne soirée.

      Supprimer
  2. En lisant ces mots légers, et ceux-ci "Passe une jeunesse de brises folles
    Sur la rivière.", je vois ondoyer les fines amourettes, aux têtes légères en forme de coeur.
    Mélancolie, langueur, soupirs...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bah, il suffit d'une bonne mémoire chère Lou; il y a un temps pour tout...Je t'embrasse

      Supprimer
  3. Tout un monde dans ces "brises folles"...
    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un souffle énergisant.
      Bonne journée à vous aussi!

      Supprimer
  4. Sortir nu, ivre de vers, belle image, le poème est magnifique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Contente qu'il te plaise Aifelle.
      Bonne journée, repose les yeux surtout.

      Supprimer
  5. brrrr ça me fait froid mais heureusement l'ivresse poétique est là pour me réchauffer

    RépondreSupprimer
  6. Superbe poème nocturne. Retenir "mariposas" pour la prochaine fois que je verrai un papillon se poser. Un baiser pour toi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est joli "mariposa"...imagine que j'en ai encore vu ces derniers jours!
      je t'embrasse

      Supprimer
  7. Et moi je ressens une douce ivresse à lire ce poète, plus encore que les bulles du champagne il enchante mon esprit ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh, quelle chance!
      Bonne fin d'année Marcelle, amusez-vous bien.

      Supprimer
  8. Les trois premiers vers sont un bel écho à mon billet du jour ! Je n'en souffle pas plus. Mais la nuit ... Son silence, ses ivresses, ses lumières ... Et sa musique !

    RépondreSupprimer
  9. Les trois premiers vers sont un bel écho à mon billet du jour ! Je n'en souffle pas plus. Mais la nuit ... Son silence, ses ivresses, ses lumières ... Et sa musique !

    RépondreSupprimer
  10. C'est avec grand plaisir que j'ai lu ce merveilleux poème. Son titre "Le silence rond de la nuit", des mots superbes. Merci Colo.
    Gros bisous ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Denise, avec Lorca on est rarement déçus!
      Bon week-end à toi, nous allons voter demain, vraiment important....
      Un beso.

      Supprimer
  11. Magnifique poème !!! Si musical dans le silence noir de la nuit !!! Un feu follet ! J'adore ! D'où vient cette photo ?
    Bon dimanche de l'Avent, le dernier! Besos

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ça, photo trouvée par hasard sur la toile...pas de photographe mentionné!
      Bon week-end à toi aussi, un beso

      Supprimer
  12. oh super! voilà ce qu'il me faut pour le T comme traduction du 24 décembre :-)
    merci Colo, bises et bonne soirée, bon dimanche!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ¡Muy bien señora!
      Tu verras Adrienne que j'ai "adapté" certains vers...je suis donc impatiente de voir ce que tu en feras en néerlandais.
      Bonne soirée, je t'embrasse.

      Supprimer
    2. oui j'ai vu ;-)
      (je n'ai pas retenu l'ivresse, par exemple ;-))
      c'est fait, tu me diras ce que tu en penses, jeudi prochain!

      Supprimer
    3. Oui, maduro, compliqué..."mûr de vers perdus" ne me plaisait pas du tout! Lol-
      Compte sur moi, je dirai...!

      Supprimer
  13. Merci Colo, je parlais des symboles sylvestres et tes qualificatifs sur l'olivier m'enrichissent. Tout le meilleur pour toi et ceux qui t’entourent en ce temps de fête. Chinou

    RépondreSupprimer
  14. Toutes ces images, fugaces mais évidentes comme des papillons de nuit... qui aurait pensé au squelette des papillons? Et l'image du noir criblé par le chant du grillon... c'est magnifique!

    Merci et bon dimanche, Colo

    RépondreSupprimer
  15. Ah ces mots magiques de Federico Garcia Lorca...
    Merci Colo. C'est toujours un plaisir de le retrouver chez toi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. De temps en temps, s'y replonger fait beaucoup de bine, on entre dans un autre monde...
      Bonne journée Maïté

      Supprimer
  16. Ce beau poème, dont je peux comprendre le choix, glace au cœur de la nuit. Que la jeunesse de brises folles souffle les feux-follets !

    Nous sommes rentrés depuis avant-hier, Colo, ceci à propos de l'envoi projeté. Passez les meilleurs réveillons possibles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ça, gardons les folies, le souffle!

      Nous avons un souper en famille, je me sens assez bien en ce moment merci.
      (je vous ai écrit à propos de l'envoi)
      Bonne journée et soirée.

      Supprimer
  17. J'adore Fédérico Garcia Lorca depuis bien longtemps, merci !

    RépondreSupprimer