Pages

26 nov. 2015

Une peintre de l'île / Una pintora de la isla


Une découverte qui m'a enchantée....la peinture de Pilar Montaner

Un descubrimiento que me ha encantado: la pintura de Pilar Montaner



Les milliers de visiteurs qui se rendent à Valldemossa chaque année, attirés par la beauté du paysage mais surtout par l'énorme tam-tam fait autour du court séjour que firent Chopin et Georges Sand à la Chartreuse , ignorent souvent que le Palais du Roi Sancho qui y est accolé fut fin 19º-début 20º un bouillonnant centre culturel et artistique grâce à la fortune et au mécénat de l'avocat et intellectuel Juan Sureda Bimet, et de son épouse, la peintre Pilar Montaner.

Cada año los miles de visitantes que van a Valldemossa atraídos por la belleza del paisaje pero sobre todo por el enorme tam-tam hecho alrededor de la corta estancia en la Cartuja de Chopin y Georges Sand, ignoran, con frecuencia, que el Palacio del Rey Sancho, pegado a la misma, fue al final del siglo XIX, principios del XX un palpitante centro cultural y artístico gracias a la fortuna y al mecenazgo del abogado e intelectual Juan Sureda Bimet y de su esposa, la pintora Pilar Muntaner.

Ninas collint ginesta


Elvira en el jardín de Valldemossa

Née le 13 avril 1876 dans une famille majorquine aisée Pilar perd jeune sa mère et son père l'envoie dans un internat à Madrid. Elle y apprend les premières notions de dessin et peinture.
Mais c'est en 1896 que sa vie bascule quand elle se marie avec Juan Sureda: il vient d'hériter d'une des plus grosses fortunes de l'île et possède, de par sa famille, le Palais du Roi Sancho. 
 
Nacida el 13 de abril de 1876 en una familia acomodada pierde, siendo joven, a su madre y es enviada, por su padre, a un internado en Madrid donde aprende los principios del dibujo y la pintura.
Pero su vida bascula en 1896 cuando se casa con Juan Sureda que acaba de heredar una de las mayores fortunas de la isla y posee el Palacio del Rey Sancho.

Esperant els novis (attendant les fiancés)



Encouragée par son mari, Pilar passe par différents studios de peinture, d'abord dans le style romantique et paysagiste, puis, vers 1901, 1904 par celui du talentueux Sorolla. Elle peint alors des portraits, des scènes de la vie et ses tableaux prennent un air impressionniste.
Animada por su marido, Pilar pasa, primero, por diversos estudios de pintura de estilo romántico y paisajístico, luego, hacia 1901-1904 por el del talentoso Sorolla. Pinta entonces retratos, escenas de la vida y sus cuadros toman un aire impresionista.

Catedral de Palma


Retrato de Unamuno 1916
Madó Calafata, 1899


Entre temps au Palais du Roi Sancho sont invités  de nombreux intellectuels, poètes, peintres tels que Rúben Darío, Unamuno, Azorín ou Santiago Rusiñol, John Singer Sargent, Joaquín Sorolla, Anglada Camarasa pour n'en nommer que quelques uns.
Entre temps aussi elle peint énormément et a ...11 enfants! Elle voyage, expose, est l'égérie de ses invités qui lui dédient des poèmes, des écrits, des œuvres.

Mientras tanto en el Palacio del Rey Sancho son invitados numerosos intelectuales, poetas, pintores. Entre ellos podemos nombrar Rúben Darío, Unamuno, Azorin, Santiago Rusiñol, John Singer Sargent, Joaquín Sorolla, Anglada Camarasa...
Además pinta sin parar y tiene... ¡11 hijos! Viaja, expone y es la musa de sus invitados los cuales la dedican poemas, escritos, cuadros.


Retrato de sa hija Elvira 1919


Les meilleures choses ont une fin et à partir de 1915 la vie insouciante, faite de fêtes et de voyages commence à couler à pic. Folles dépenses et mauvaise gestion de l'héritage. Pilar en souffre d'autant plus que certains de ses enfants, dont sa fille aînée, ont les premiers symptômes de la tuberculose.
Elle se lance alors dans une série de peintures, fortes et surréalistes, de vieux troncs d'olivier, tourmentés, douloureux.
En 1927 ils perdent leur palais et à partir de ce moment elle arrêtera de peindre. Elle mourût en 1961.

Las mejores cosas tienen un fin y a partir de 1915 la vida despreocupada hecha de fiestas y viajes toca a su fin debido a los enormes gastos y a la mala gestión de la herencia. Pilar sufre tanto más cuanto que algunos de sus hijos, entre otros su hija primogénita, tienen los primeros síntomas de la tuberculosis.
Comienza entonces una serie de cuadros fuertes y surrealistas: viejos troncos de olivos, atormentados, dolorosos.
En 1927 pierden el palacio y a partir de entonces cesa la pintura. Muere en 1961.


Danza 1919





Dolor Humano 1921

Obras encontradas principalmente aquí http://pilar-montaner.blogspot.com.es/2011/07/cataleg.html

39 commentaires:

  1. C'est beau. Quel dommage qu'elle se soit arrêtée de peindre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Bonheur, dommage oui, elle réalisa encore quelques dessins au fusain, c'est tout.
      Bonne journée à vous.

      Supprimer
  2. Quel plaisir que cette découverte
    J'aime beaucoup la cathédrale de Palma, les portraits et cette cueillette des genêts qui inévitablement me fait penser à Victor Hugo : l'or des genêts et la pourpre des bruyères

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand la campagne se couvre de jaune, c'est magnifique en effet Dominique.
      J'aime beaucoup aussi ses portraits, la madó est superbe.
      Bonne journée à toi.

      Supprimer
  3. Moi aussi, je suis séduite par sa vision de la cathédrale - et par ces oliviers qui dansent !
    Je me souviens de l'attente des fiancés, vue à Es Baluard, mais je ne savais rien de cette peintre, merci pour ton billet. Bonne journée, dame Colo, tu as mis des couleurs dans la mienne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu te souviens sûrement de cette halte, juste avant d'arriver à Valldemossa, où il y a des champs entiers de très vieux oliviers Tania. http://pilar-montaner.blogspot.com.es/2011/06/jgm.html

      Bonne journée à toi aussi, doux soleil ici ce matin.

      Supprimer
  4. Les oliviers sont d'une force incroyable, quel dommage qu'elle se soit arrêtée de peindre. Ses portraits sont aussi superbes. Je suis allée à Valdemossa, mais il y a tellement longtemps que je me demande si c'est bien moi qui ait fait le voyage ! Bon week-end Colo, bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce serait bien de revenir pour t'assurer que c'était bien toi alors! ;-))
      Bon week-end à toi aussi chère Aifelle

      Supprimer
  5. C'est une belle découverte, elle a beaucoup de talent et a donné beaucoup. Mais la fin de sa vie a été malheureuse. Elle revit grâce à cette belle note. Bon week end.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ignore pourquoi je ne m'étais pas intéressée à elle avant...mais voilà, c'est réparé.
      Merci d'être passée Élisabeth.

      Supprimer
  6. Une île où l'on doit bien vivre, atmosphère qui se reflète dans ces tableaux colorés et si doux ! Une totale découverte, merci Colette !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'île est belle, on vit bien ou mal, c'est selon, mais le lumière aide, c'est sûr Martine.
      Bon week-end à toi.

      Supprimer
  7. C'est frappant de voir comme sa peinture exprime son déchirement devant les revers financiers - qui ne viennent jamais seuls. Elle se tord de désespoir, n'a plus de ramure ou fruits, se désèche et se déforme, littéralement...Mais j'aime beaucoup les premiers tableaux que tu as mis, les couleurs sont agréables, les formes suggérées sans être imposées...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est vraiment si expressif. Les vieux troncs d'olivier ont des formes tortueuses, tu le sais, mais ici elle les rend presque dramatiques.
      Sa peinture suit le cours de sa vie...

      Supprimer
  8. Je ne la connaissais pas du tout... Quelle vie !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet...qui dément en un certain sens l'idée que c'est la souffrance qui incite à la création.
      Bon weekend!

      Supprimer
  9. Ton billet est magnifique et les premières peintures sont superbes. Dommage qu'elle ait cessé de peindre. Douce soirée chère Colo
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Contente que ces toiles te plaisent Denise.
      Excellent week-end, je t'embrasse

      Supprimer
  10. Valldemossa où le souvenir ancien d'un lieux idyllique!

    RépondreSupprimer
  11. Une peinture au rythme d'une vie ! Quelle délicatesse ! Et quelle expression forte de la douleur !

    Coup de coeur tout particulier pour les tableaux un et deux ♥
    Merci pour cette belle découverte Colo !
    Bises pour une bonne fin de semaine !

    RépondreSupprimer
  12. quelle vie! je suis toujours fascinée par ce genre de destins...
    et sa peinture, quelle découverte! quelle évolution!
    il y a des airs de Dali dans les deux dernières...
    (bref, je suis enthousiaste, ça se remarque ? ;-))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour l'enthousiasme que je partage bien sûr.
      Évoluer dans son art, dans sa personne est bien plus intéressant que le "j'ai toujours fait ça comme ça"!
      Je t'envoie un peu du soleil qui vient de sortir des nuages.

      Supprimer
  13. Je rêvais l'autre jour en regardant notre paysage et une lumière d'hiver que je comparais à celle des toiles de Vermeer. Quel contraste ici ou cela chante tout différemment avec Pilar Montaner. Même les portraits d'intérieur pétillent (Madó Calafata). Même la période sombre est empreinte de tons chauds, les bleus sont lumineux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vermeer, de Saedeleer, ces paysages d'hiver aux couleurs sombres et blanchâtres sont celles de ma jeunesse, j'y suis attachée aussi...en peinture!
      Comment ne pas fêter la lumière et les teintes d'ici?
      Pilar Montaner les rend bien dans tous ses tableaux, c'est vrai.
      Bonne semaine à vous, parfois les tons de gris font rêver aussi...

      Supprimer
  14. Merci de nous faire découvrir cet artiste que je ne connaissais pas. Ces peintures me plaisent bien et çà offre une bouffée d'air frais alors que c'est la grisaille en ce moment en Belgique. Bonne semaine Colo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une bouffée de couleurs pour vous Petit Belge....volontiers!
      Bonne semaine à vous aussi.

      Supprimer
  15. Cette peintre méritait vraiment d'être découverte. J'aime la subtilité et la finesse de ses tableaux . Je suis particulièrement attiré par la grand mère tenant une cuillère à la main :) Vous devinez pourquoi , mais comme beaucoup j'ai un petit faible pour la cathédrale de Palma.
    Le dernier tableau dans lequel un arbre se tord de douleur est impressionnant .
    Merci beaucoup pour cette intéressante découverte . Je pense bien à vous .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me disais bien que cette ancêtre et sa cuiller vous plairait! ;-)
      Si vous aimez les vieux troncs d’oliviers expressifs, cliquez sur le lien au bas du billet, vous en verrez d'autres.
      Merci pour ces pensées Gérard, je suis fort touchée.

      Supprimer
  16. Merci pour la découverte !
    Une vie fascinante et quelle activité, la peinture, les enfants, le bonheur la rendait créative ...
    Elle a quand même vécu très longtemps, sans doute avait-elle trouvé d'autres façons de s'exprimer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est ce qu'on espère Marcelle! Je n'ai trouvé que quelques dessins au fusain réalisés après faillite et maladies.
      Bonne semaine à toi.

      Supprimer
  17. J'aime ses tableaux impressionnistes ainsi que ses portraits -la grand-mère est saisissante de réalisme- mais les dernières toiles, surréalistes et torturées m'attirent moins. Bien des cheminements dans la vie d'un artiste ! Si je ne devais retenir qu'un seul tableau ce serait certainement ... hum, la cathédrale de Palma qui m'évoque l'art de Monet. Mais, la cueillette des genêts respire la lumière.

    RépondreSupprimer
  18. J'aime ses tableaux impressionnistes ainsi que ses portraits -la grand-mère est saisissante de réalisme- mais les dernières toiles, surréalistes et torturées m'attirent moins. Bien des cheminements dans la vie d'un artiste ! Si je ne devais retenir qu'un seul tableau ce serait certainement ... hum, la cathédrale de Palma qui m'évoque l'art de Monet. Mais, la cueillette des genêts respire la lumière.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Lily, beaucoup de violence dans ces troncs d'olivier, c'est vrai. Dans la réalité, leurs formes torturées font peur à plus d'un, la nuit.
      La cathédrale est superbe, je suis d'accord avec toi.
      Bonne semaine, un beso.

      Supprimer
  19. Une femme hors norme, dis-moi ! Dans les premières photos, j'ai ressenti une certaine atmosphère me rappelant celle des tableaux de Sorolla, et tu as confirmé, plus loin, cette sensation.
    Sacré contraste avec ses dernières oeuvres !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Lou, une lumière particulière et si belle dans ses tableaux, oui. Celle que j'ai la chance d'observer si souvent.
      Bonne fin de semaine, un beso

      Supprimer
  20. Bonjour Colo, la "mado calafata" et sa hija Elvira me plaisent beaucoup. Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Dasola, merci de cette visite qui me fait plaisir.

      Deux très beaux tableau, tu as raison.
      À bientôt.

      Supprimer