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30 juil. 2015

Bribes estivales / Fragmentos veraniegos



Foto Colo / Golondrinas - Hirondelles  Mallorca 2015




Balade quotidienne à 7h du matin, avant que le soleil ne rende le plaisir vivre par trop chaleureux.
Paseo cotidiano a las 7h de la mañana, antes que el sol convierta el placer de vivir demasiado caluroso.

Trois femmes et un chien noir, groupe d'âges disparates. Nous rencontrons pas mal de gens qui profitent de la relative fraîcheur du matin. Marche lente dans la campagne, rien ou presque ne nous échappe. V, la plus âgée, s'arrête souvent pour parler des choses de la terre, de la vie dans le village de sa jeunesse. Son père était berger de moutons, elle raconte si bien la vie d'alors.

Tres mujeres y un perro negro, grupo de edades variadas. Nos encontramos con bastante gente que aprovecha el relativo frescor de la mañana. Paseo lento por el campo, nada o casi nada se nos escapa. V, la mayor, se para a menudo para hablar de cosas de la tierra, de la vida en el pueblo de su juventud. Su padre era pastor de ovejas, cuenta tan bien la vida entonces.

De nombreux lapins cette année, des hirondelles à foison, et l'autre jour ces cochons qui ont à peine daigné ouvrir un oeil à notre passage.
Hay numerosos conejos este año, golondrinas en abundancia y, el otro día, esos cerdos que apenas se dignaron a abrir un ojo a nuestro paso.


Sommeil de porcs / Sueño de cerdos Mallorca 2015 Foto Colo



Cette semaine, à l'ombre, j'ai lu ce poème qui résume si bien nos petites peurs et nos grands courages.
Esta semana, a la sombra, leí este poema que resume tan bien nuestros pequeños miedos y nuestras grandes valentías.




Valiente / Courageux



GRACIA IGLESIAS LODARES (Madrid 1977)

Le daban miedo las pisadas
las puertas entreabiertas
las cortinas
los pies de las esfinges
la lengua de los gatos.

 Il avait peur des pas
des portes entrouvertes
des rideaux
des pieds des sphinx
de la langue des chats


Le asustaban la risa de los viejos
y las fotos de niños con corbata
los osos de peluche
las gaviotas de cine
de los años sesenta.


Il était effrayé par les rires des vieux
et par les photos d'enfants en cravate
par les ours en peluche
par les mouettes au cinéma
des années soixante


Temía sobre todo
ver llorar a su padre
recorrer un pasillo
cortarse con papel
y morir cada noche.

Il craignait surtout de
voir pleurer son père
de parcourir un couloir
de se couper avec du papier
et de mourir chaque nuit


Pero era tan valiente
que miraba a los ojos
y derramaba el alma
y decía te amo
y era cierto.

Mais il était si courageux
qu'il regardait dans les yeux
et qu'il épanchait son âme

et disait je t'aime
et c'était vrai.
 

Trad: Colo
Source / Fuente: http://trianarts.com/gracia-iglesias-valiente/

44 commentaires:

  1. Merveilleux ce poème.... Et j'aime beaucoup l'évocation de la promenade

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    1. Tu les as vus? On aurait dit un tapis de bain à rayures...;-)) Ils nous ont bien fait rire.

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  3. Pour se promener chez moi, on fait le contraire, on attend que l'atmosphère se réchauffe un peu en ce moment (record de froid battu il y a deux nuits !). Le poème a quelque chose de poignant. Bonne journée Colo.

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    1. Oh je comprends bien, une amie est partie au Royaume Uni pour quelques jours et une averse de grêle l'y attendait!
      Le mois de juillet a été inhabituellement chaud ici et très éprouvant physiquement...voyons ce qu'août nous apporte.
      Bonne journée Aifelle...couvre-toi!?

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  4. pendant la canicule je devais avoir une ressemblance avec ces charmants cochons : avachie et endormie
    et même la poésie était difficile c'est dire ....

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    1. Oh, je te connais Dominique et, à part le charmant, tu es loin de leur ressembler, sois bien tranquille!!!
      Bonne soirée!

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  5. Des cochons couchés en chiens de fusil ce n'est pas banal :) Chez nous des merles ..moqueurs à foison qui viennent manger sous le nez du chat, des pigeons gros et gras , des rapaces qui tournoient et quelques hirondelles ( elles sont sans doute toutes chez vous) ...
    Joli poème "il disait je t'aime" il faut en effet beaucoup de courage pour le dire...en vrai :)
    Joyeux week-end chère Colo

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    1. Les merle, nombreux vers mai-juin (je pestais d'ailleurs car ils déterraient joyeusement les jeunes plantes du potager) ont disparu: trop sec, trop aride.
      Rigolos ces cochons non?
      Avez-vous également pensé aux "Oiseaux" de Hitchcock en lisant le poème?
      Excellent week-end à vous aussi Gérard.

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  6. Ta promenade matinale dégage une ambiance qui me plait beaucoup : échanges, écoute, observation, rires...un beau début de journée!
    Puis l'ombre et la poésie...c'est doux, très doux.
    Je t'embrasse

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    1. Merci à toi, c'est très gentil!
      Bonne fin de journée (c'est comment ton prénom?)

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  7. Voilà une bien jolie promenade si bien racontée en rencontrant les hirondelles et les cochons encore endormis! Merci pour ce beau poème
    Chez nous, le matin, une petite laine s'impose. Il fait très frais.
    Je te souhaite un excellent week-end.
    Gros bisous ;-)

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    1. Merci à toi Denise. Ces balades matinales sont si agréables...et donnent bonne conscience aussi; exercice fait!
      Bon week-end à toi, et oui, couvre-toi avant d'aller voir cygnes et grenouilles, nénuphars.

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  8. ça fait plaisir qu'il y ait beaucoup d'hirondelles!
    ici aussi il vaut mieux se promener le matin, il y a moins de monde :-)
    mais bon, ça va, on ne va pas se plaindre, on est touristes nous-mêmes!

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  9. @Adrienne, tu te balades dans une région que je rêve de faire visiter al señor Colo un jour. Vois-tu plein de mouettes? Goélands? Bonnes promenades.

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  10. Que fait cette tuile canal posée là ? Décoration ? Cache ?...
    Tu vas certainement éclairer ma lanterne, merci d'avance et bises.

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    1. Lanterne, lanterne, tu as trouvé tout seul, cette tuile sert ici à protéger/cacher une lampe.
      Mais dans la zone Méditerranéenne on trouve des gouttières de récupération d'eau en tuile, c'est ingénieux et joli, regarde: http://vilssa.com/una-nueva-forma-de-colocar-los-canalones

      Amicalement.

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  11. Voilà des cochons libres et heureux, ils ont l'espace pour eux. Un article sur l'intelligence des cochons

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    1. Merci pour cet article, fort loin des idées de "sales et idiots" les cochons!

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  12. Le héros de ton poème est un être confiant, se livrer sans retenue et sans crainte à l'autre peut être risqué. Mais l'amour est l'ingrédient majeur qui nous fait traverser la vie avec vaillance.:-)
    Bisous pour une bonne fin de semaine, Colo


    bisous

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    1. Risqué, oui, le grand courage des peureux, des timides...!?
      Bon dimanche Fifi, je t'embrasse.

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  13. Qu'ils sont doux les derniers vers, aussi légers qu'un baiser aile de papillon ou baiser souffle d'ange. Qu'elle tendresse retenue, et cette crainte intérieure qui bride malgré tout.
    Par chance, je m'endort sans crainte. Pour l'instant. Cela reviendra.

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    1. Bonjour Lou, ce mois d'août je me plonge dans la poésie espagnole actuelle, j'espère que tu aimeras.
      Bonne journée, légèrement moins chaud ici. je t'embrasse

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  14. Ce poème est trop beau... je ne sais pourquoi mais il m'a tout à fait remuée... J'ai peur de moins de choses, bien moins, mais il est vrai que dire je t'aime fait peur... surtout si c'est vrai.

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  15. Lorsqu'on regarde l'être aimé dans les yeux, point n'est besoin de lui dire "je t'aime" ; Il le sait, le sent, le savoure. Et puis, toi qui connais les mots, les apprivoises, les fais chanter et danser avant de nous les livrer , vaut il mieux dire "je t'aime" ou le prouver ? Bonne journée Colette.

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    1. Oh, je pense que l'un n'exclut pas l'autre Chinou,
      Excellente journée à toi aussi.

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  16. Quelle belle tranche de vie, chère Colo. Les échanges comme ils viennent, à la fraîche.
    Mais visiblement, les cochons sont moins matinaux que vous ou alors ils mènent une vie de pachas repus, faisant corps avec la terre, comme vous, vous faites corps avec le matin.
    Et puis ce poème, choisi avec soin qui nous raconte la vie à la Prévert mais avec plus de douceur dans la voix et les mots.
    Belle semaine, Colo.Je t'embrasse fort.
    Je vais essayer de rattraper mon retard sur les blogs.
    Ici les températures font yoyo: ça monte -haut-, ça descend -bas-... L'orage est annoncé et la vigilance orange qui va avec.

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    1. Bonjour Maïté, pour beaucoup les blogs ça va par époques, comme le temps chez toi donc! Contente de te retrouver!
      J'ignore de quoi cela dépend mais cette année nous avons quantité d'oiseaux ici; malgré la chaleur intense, le peu de nourriture, le très peu d'eau.
      À très bientôt, un beso.

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  17. Craquantes, ces hirondelles, on ne les voit souvent qu'en mouvement par ici. Les cochons sont fort drôles, j'irai lire plus tard sur leur intelligence.
    Quant au poème, il est touchant, et cette fin, cette fin, comment ne pas l'opposer au jeune homme courant les filles à Balbec sans jamais oser dire les mots d'amour - dans ma grande lecture d'été ;-)

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    1. Les hirondelles nichent partout, certains habitants ne sont pas trop heureux de voir leurs façades souillées, les moustiques tremblent aussi!
      Tout autant que la maladie grave, l'amour fait peur...mourir d'amour?
      Merci, bonne journée.

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  18. Merci pour cette ba(l)ade, Colo !
    Les peurs, ne les laissons pas se nicher dans nos coeurs. Elles préfèrent s'endormir à même le sol avec l'insouciance des cochons.
    Belle journée

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    1. Mais oui! Tout faire pour en tout cas.
      C'est bien gai de te retrouver...

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  19. Ici, les oiseaux semblent avoir déserté les lieux, sauf le couple de tourterelles. Partis en villégiature vers des endroits moins secs?
    Belle journée et je t'embrasse fort.

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    1. Ohhhh, trop de pesticides et autres crasses dans le champs?
      Bon, je t'en enverrai, besos!

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  20. Ah ces cochons, ils sont excellents : pragmatiques et philosophes à la fois.
    J'aime.

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    1. Parfaitement!
      Je leur passerai ton message si positif demain à l'aube.

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  21. Bonjour Colo, les cochons dormants donnent envie de faire la sieste. Bonne après-midi.

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  22. Ils ont bien raison les cochons par ces chaleurs, même ici, mais à l'ombre, por favor !

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    1. Oh, ne vous en faites pas pour eux, sur la photo il n'est que 7h15 et le soleil commence à poindre timidement. Après tout le monde à l'ombre!
      Je ne sais si vous avez pensé que par la situation géographique des Baléares, sa latitude, nous avons moins d'heures de lumière que vous en été...et plus en hiver. Ici il fait toujours noir à 21h30 en été. Et le soleil se lève plus tard aussi (on le regrette pas d'ailleurs!!!)

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