C'est au Vénézuela que j'ai découvert Estrella Gomes, jeune poétesse née en 1990.
Pas un mot de trop, un beau rythme. Sa poésie m'a touchée.
Deux poèmes trouvés sur la toile, ils n'avaient pas de titre; voici le premier.
Es en Venezuela que encontré a Estrella Gomes, joven poetisa nacida en 1990.
No sobra ni una palabra, el ritmo es bonito. Su poesía me ha conmovido.
Dos poemas encontrados en la red, no tenían título; aquí va el primero.
Azalea Quiñones / Venezuela |
Née
d'un V inversé
déchirée
par le vertige en ton ventre
j'ai
su connaître
le
silence de chaque libellule
posée
sur tes doigts
ceux-là
même qui
me
dessinèrent tant de visages
en
saison de pluie
Parfois
je m'arrête
et
murmure à mon ombre,
ainsi
les aubes
ne
dansent pas à mon balcon
Aujourd'hui
je me penche à la fenêtre
la
même
où
chaque jour
je
me vois renaître
en
un verbe jamais compris
je
colore ma descente
de
la nuance de tes yeux
Peut-être
sèmerai-je des prières
dans
le jardin
afin
qu'en foulant la terre
tu
te souviennes
que
je m'accroche à tes pas
avec
chaque cri
que
tu caches en tes pieds.
(Trad: COLO)
rasgada por el vértigo en tu vientre
he sabido conocer
el silencio de cada libélula
posada en tus dedos
esos mismos
me dibujaron tantos rostros
en estación de lluvia
A veces suelo detenerme
y susurrarle a mi sombra,
así los amaneceres
no bailan en mi balcón
Hoy me asomo a la ventana
por la misma
donde cada día
me veo renacida
en un verbo nunca entendido
coloreo mi descenso
en el matiz de tus ojos
Quizá siembre oraciones
en el jardín
para que al pisar la tierra
recuerdes
que me aferro a tu pisada
con cada grito
que escondes en tus pies.
Il semble que ce poème, plein de douleur, de douceur et de beauté, soit un appel envers la mère. Du silence, des cris cachés, des non-dits certainement, et l'être ne peut se construire sereinement. "Je m'accroche à tes pas" exprime une réelle difficulté à prendre son envol. Mais c'est touchant de délicatesse et d'espoir. Amitié Colo.
RépondreSupprimerMerci Lily, un poème ouvert où le corps et la nature sont bien présents; une constante dans la poésie, littérature sud américains.
SupprimerBonne journée à toi, soleil ici.
Belle épure et - aussi- bel iceberg.
RépondreSupprimerDans quelques jours l'autre poème, tout aussi beau à mon avis.
SupprimerMerci K, peu de mots t'ont suffi à toi aussi!
Semer des libellules et des prières. Il fallait y penser afin de conjurer le chagrin, la douleur.
RépondreSupprimerDe belles peintures aussi qui accompagnent cette découverte de poésie.
Bonjour Maïté, Azalea Quiñones, née en 1951 a gagné le Pris National des Arts Plastiques du Venezuela 2008-2010. Il y a peu d’œuvres d'elle sur la Toile, malheureusement.
SupprimerMerci d'être passée, bonne journée!
Une découverte pour moi aussi. Jolis textes.
RépondreSupprimerMerci Obni, bonne journée.
SupprimerIl reste assez énigmatique le sens de ce poème, en tout cas pour moi. Tu me donnes envie d'en savoir davantage sur cette jeune poétesse.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, il y a peu de détails sur cette jeune fille sinon qu'elle a un programme culturel à la radio et qu'elle désire faire évoluer le rôle des femmes dans la société de son pays.
SupprimerBonne journée à toi!
Juste se laisser bercer par les mots, comme des images mises bout à bout. Très étrange.
RépondreSupprimerJ'aime les couleurs du premier tableau, j'aimerais beaucoup en connaitre l'explication.
Merci Colo pour ces cadeaux, remèdes magiques guérisseurs d'inculture ! ( je parle pour moi évidemment ! )
Bonne journée, je t"embrasse fort.
Une suite d'images, c'est sûr, j'aime beaucoup celle les doigts qui lui ont dessiné tant de visages.
SupprimerJ'ai dû lire le poème plusieurs fois avant de (croire) le comprendre!
Je crois qu'il faut faire la même chose avec les tableaux Sable: les regarder longuement...
Excellente journée à toi, un beso!
En tout cas une belle amoureuse pour s'accrocher à ses pas...
RépondreSupprimerC'est si doux parfois de suivre les pas de quelqu'un...
Supprimer"où chaque jour
RépondreSupprimerje me vois renaître
en un verbe jamais compris"
...
J'aime beaucoup la seconde illustration que tu as choisie.
Belle soirée, Colo.
Belle soirée à toi aussi, au milieu de tes cerisiers en fleur....
SupprimerC'est toujours magnifique, la poésie, chez vous.
RépondreSupprimerMerci Bonheur, j'avais pensé à vous en traduisant ce poème; les images devaient vous plaire...
SupprimerExcellente journée.
Toujours de belles découvertes, nous entrons dans des univers ou l'imaginaire nous conduit au delà des océans.
RépondreSupprimerLes peintures Azalea Quiñones sont sublimes, ça m'a donné envie d'en savoir davantage, j'ai trouvé quelques unes de ses œuvres sur la galerie d'images Google. Excellente journée Colo : Serge
Que je suis contente que ces peintures te plaisent Serge!
SupprimerLumineuse journée ici, j'espère que chez toi aussi.
Quand il s'agit de libellule je suis tout de suite partante
RépondreSupprimerAh, rêver chère Dominique!
SupprimerBleue, verte ou jaune, elles sont toutes si belles!
Un joli témoignage d'amour. Merci, Colo. Bon week-end.
RépondreSupprimerDe belles images oui Danièle.
SupprimerExcellent week-end à toi aussi.
Je lis ce texte comme un mot d'amour pour une mère, j'aime vraiment la traduction.
RépondreSupprimerJe crois que c'est la bonne lecture Christian, des images belles et fortes.
SupprimerMerci et bon week-end.
Je me glisse dans le commentaire de Lili et savoure les peintures d'Azalea Quiñones qui conviennent finement à ce texte entre douleur et douceur.
RépondreSupprimerSe glisser entre les mots, le lignes et les couleurs...merci de ta visite Fifi.
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