Si,
vers 1600, les Espagnols ne trouvèrent aucune richesse digne de leur
avidité en Uruguay, ce pays tout en rond qui semble petit sur la carte d'Amérique
du sud mais fait quand même 6 fois la Belgique, réserve
d'innombrables et excellentes surprises de tout genre. À vrai dire,
à part Martio Benedetti et son enviable président actuel, José
Mujica, sa belle capitale portuaire Montevideo, que et qui
connaissons-nous là-bas? Nous allons y séjourner un temps et j'espère
que cela vous plaira.
Si
por los años 1600 los Españoles no encontraron ninguna riqueza
digna de su avidez en Uruguay, ese país redondito que parece pequeño en el
mapa de América del Sur pero que es 6 veces más extenso que
Bélgica, depara múltiples y excelentes sorpresas de todo tipo. A
decir verdad, aparte Mario Benedetti y su envidiable presidente
actual, José Mujica, su bella capital portuaria Montevideo, qué y a
quién conocemos allí? Vamos a pasar un tiempo en ese país y espero
que os guste.
Ricardo Pascale (Montevideo 1942) |
Mario Benedetti
Défense de la joie 1979
Défendre la joie comme une
tranchée
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et définitives
la défendre du scandale et de la routine
de la misère et des misérables
des absences transitoires
et définitives
(...)
défendre la joie comme un
drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies
défendre la joie comme un
destin
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de l’accablement
de l’obligation d’être joyeux
la défendre du feu et des pompiers
des suicides et des homicides
des vacances et de l’accablement
de l’obligation d’être joyeux
défendre la joie comme une
certitude
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la fraîcheur et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
la défendre de l’oxyde et de la crasse
de la fameuse patine du temps
de la fraîcheur et de l’opportunisme
des proxénètes du rire
défendre la joie comme un
droit
la défendre de dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms et des pitiés
du hasard
et aussi de la joie.
la défendre de dieu et de l’hiver
des majuscules et de la mort
des noms et des pitiés
du hasard
et aussi de la joie.
Defensa de la alegría, 1979
Defender
la alegría como una trinchera
defenderla del escándalo y la rutina
de la miseria y los miserables
de las ausencias transitorias
y las definitivas
defenderla del escándalo y la rutina
de la miseria y los miserables
de las ausencias transitorias
y las definitivas
(...)
defender
la alegría como una bandera
defenderla del rayo y la melancolía
de los ingenuos y de los canallas
de la retórica y los paros cardiacos
de las endemias y las academias
defenderla del rayo y la melancolía
de los ingenuos y de los canallas
de la retórica y los paros cardiacos
de las endemias y las academias
defender
la alegría como un destino
defenderla del fuego y de los bomberos
de los suicidas y los homicidas
de las vacaciones y del agobio
de la obligación de estar alegres
defenderla del fuego y de los bomberos
de los suicidas y los homicidas
de las vacaciones y del agobio
de la obligación de estar alegres
defender
la alegría como una certeza
defenderla del óxido y la roña
de la famosa pátina del tiempo
del relente y del oportunismo
de los proxenetas de la risa
defenderla del óxido y la roña
de la famosa pátina del tiempo
del relente y del oportunismo
de los proxenetas de la risa
defender
la alegría como un derecho
defenderla de dios y del invierno
de las mayúsculas y de la muerte
de los apellidos y las lástimas
del azar
y también de la alegría
defenderla de dios y del invierno
de las mayúsculas y de la muerte
de los apellidos y las lástimas
del azar
y también de la alegría
Merci chère Colo.
RépondreSupprimerC'est un poème qui claque comme une oriflamme d'apparat dans la tranchée des jours, qui s'infiltre, fait sens grâce à des oppositions dans des registres à la fois violents et tendres .
Il me renvoie à ce qu'écrit Bobin parce que je crois que c'est ce qu'a réussi à faire Mario Benedetti ici:
"je voudrais vous écrire des choses à la fois déchirantes et apaisantes. Apaisantes parce que déchirantes.*(parce que étant écrit en italique pour donner encore plus de force aux mots choisis)*.
Et surtout que l'air passe entre mes mots, beaucoup d'air comme entre les cornes jaunies de la fleur de chèvrefeuille."
La joie est à la fois un mot si simple, pour gens simples et si difficile à cueillir au jardin des jours.De petites joies savent jeter un baume apaisant dans les tranchées à vif.
Bon dimanche, Colo.
Bisesssssssssssss
Beau parallèle avec Bobin, merci Maïté. Beaucoup d'air entre les mots, liberté!
SupprimerUn beau soleil ici après une semaine grise, froide et venteuse...la joie qui entre à flots dans la maison.
Bon dimanche à toi aussi amiga, muchos besos.
Tu as déjà fais tes valise pour un voyage outre atlantique bravo !
RépondreSupprimerJe suis ravie de faire connaissance avec ce poète qui me plait infiniment, défendre la joie, il a du lire Spinoza ce monsieur et ça c'est bien pour me plaire
Après le Chili, t'a remarqué que lui, a une forme de I un peu courbé, de ciprès, j'ai eu envie de poursuivre le voyage dans le coin.
SupprimerSpinoza, oui, sans doute, bon rapprochement Dominique! bonne journée.
Etonnant, ce colimaçon. Ton invitation au voyage commence bien avec cette fervente défense de la joie.
RépondreSupprimerBon dimanche, Colo, tout en rond comme un chat.
Les sculptures en bois de Mr Pascale me plaisent beaucoup Tania.
SupprimerPour ce que j'ai pu lire, les uruguayens sont moins portés sur les thèmes de la mort et de l'exil que les Chiliens. Plus joyeux, beaucoup de contes, magie.
Je fais le dos rond au soleil...toi aussi?
Défendre la joie alors là je suis d'accord à 200%
RépondreSupprimerRavie de te retrouver
Bonne soirée
Nous voilà en nombre alors pour la défendre!
SupprimerMerci Aloïs, bonne semaine.
Quel bonheur de te retrouver en "forme" chère colo. J'ai un faible pour les premiers vers de chaque strophe, mais comment comprends- tu le dernier? Merci pour toutes ces découvertes merveilleuses. Besos
RépondreSupprimerBonjour Delphine, bien contente moi aussi de te/vous retrouver!
SupprimerPour la conserver vraie, la joie, la protéger de tout, même d'elle même...
Bonne semaine, je t'embrasse
Comme à chaque fois, ta note suscite beaucoup de curiosité. Concernant Ricardo Pascale, c'est une figure uruguayenne qui s'illustre à la fois dans la finance et l'économie mais aussi dans le dessin et maintenant la sculpture. Cette œuvre sur bois en forme de colimaçon, semble prendre ses racines dans l'histoire même du pays. Elle interpelle mon imaginaire.
RépondreSupprimerEt d'accord pour défendre la joie qui est le ressort même de la vie !
Merci pour ce voyage découverte !
Bien contente que ce voyage te plaise Serge. Cette sculpture petits morceaux de bois me parle beaucoup à moi aussi, j'y vois des tas de symboles.
SupprimerNous poursuivrons joyeusement dans quelques jours ce séjour Uruguayen!
ah c'est un séjour virtuel! j'allais te souhaiter bon voyage ;-)
RépondreSupprimerje connais très peu l'Amérique latine, à part un court séjour au Chili
Bises!
C'est bien ce que je me suis dit: je connais peu cet endroit du monde, allons-y en mots et images!
SupprimerBonnes vacances italiennes Adrienne.
Je préfère remplacer le mot " défendre " par celui de " vivre "
RépondreSupprimerUn jeu de l'oie pour retrouver nos origines, cette sculpture est extraordinaire !
Merci pour le voyage et la joie, se laisser conduire quel bonheur.
je t'embrasse joyeusement !
As-tu cliqué sur le nom de l'artiste Sable? Tu y verras d'autres sculptures de lui, très belles aussi.
Supprimerje crois que j'ai trouvé assez de trucs chouette pour y passer 1 mois...ça te va?
Je t'embrasse "venteusement" ici!
C'est un très beau texte . Défendre LA joie c'est aussi défendre toutes les joies, grandes et petites, simples ou sophistiquées, superficielles ou profondes, immédiates ou raisonnées. D'où ce colimaçon de joies diverses et variées où , comme le dit Sable du temps , la vie est comme un jeu de joies, mais qui nous conduit quand même tous et toutes inexorablement vers l'infini.
RépondreSupprimerBonnes vacances Colo.
Ah, merci mais je ne vais nulle part cher Gérard! Pas assez en forme encore, du travail, et puis j'aime les voyages virtuels aussi...j'espère que vous prendrez plaisir à m'y accompagner, à sauts de dés, d'oies/joies allègres!
SupprimerAh mince alors, j'avais donc pris "nous allons y séjourner" au premier degré! C'est toujours un plaisir de vous accompagner chère Colo, même à dos d'âne, à dos de chameau, à dos d'escargot , à tous les dos que vous voulez et même à dos ré mi fa sol la si dos! Douce soirée
SupprimerPour le bien-être de nos dos à nous, et vu la forme arrondie de ce pays, le voyage se fera sur un nuage....
SupprimerBonne journée à vous.
Etre en joie, se mettre en joie, que la vie nous donne la joie d'être vivant... Touche pas à ma joie !!!
RépondreSupprimerTrès joli texte plein d'espoir quant il s'agit de défendre la joie !!!
Belle et douce journée Colo !
Ah, j'aime beaucoup le slogan "touche pas à ma joie"! Merci à toi.
SupprimerBonne journée!
Belle idée, bel idéal que de défendre la joie. De l'Uruguay je sais bien peu: mon père y est né. Il y a grandi. Mon grand-mère s'est perdu dans la pampa et fut hébergé par un Indien qui lui donna l'unique lit de la maison. Mon grand-père le même, en fut le consul honoraire en Belgique (à cause de ses occupations lainières). Et j'en avais, petite, des disques pleins de ay ay ay ay! que ma mère disait dûs au fait que les chanteurs avaient mal aux dents :-)
RépondreSupprimerOh, partons sur les traces de ta famille alors, ce sera encore plus excitant!
Supprimerhahaha, tu me fais rire! je pense à la chanson traditionnelle "Cielito lindo"...où il y a ce ayayayaaaa, canta y no llores...chante et ne pleure pas.
http://www.youtube.com/watch?v=yjJDv1IeF8I
C'est ça?
Défendre, protéger, accueillir, faire grandir ... La joie est un don inestimable dont certains mesurent le prix plus encore que d'autres. Merci Colo de m'intéresser à l'Uruguay et passe cette journée dans la joie.
RépondreSupprimerJe ne sais pas toi, mais je les confondais un peu tous ces pays d'Amérique du sud; ils sont pourtant fort différents et c'est le pourquoi des ces billets, d'abord le Chili, maintenant l'Uruguay...nous poursuivrons donc...joyeusement car ces pays commencent à s'en sortir de mieux en mieux.
SupprimerBonne journée Lily.
Très beau, en pleine période de dictature militaire si ma mémoire historique est bonne.
RépondreSupprimerNous ne saurons jamais d'ailleurs, l'ampleur de la participation française à la fameuse " Opération Condor ".
Préserver cette parcelle de soi est sûrement une nécessité impérieuse en temps de dictature.
SupprimerJ'aime ce poème, ni bébête ni cul-cul la praline, sur la joie intime.
Pour Condor, je crois comme toi que nous ne saurons jamais, trop d’intérêts conjugués!
Bonne journée Alain, merci de ta visite!