Nous poursuivons, le temps d'un poème, avec Nicanor Parra.
Seguimos, durante el tiempo de un poema, con Nicanor Parra.
CRONOS
À
Santiago de Chile
Les
jours
sont
interminablement
longs:
Plusieurs
éternités en un jour.
Nous
nous déplaçons à dos de lune
Comme
les vendeurs d'algues:
On
baille. On re-baille.
Cependant
les semaines sont courtes
Les
mois passent à toute allure
Etlesannéessemblentvoler.(Trad: Colo)
CRONOS
En Santiago de Chile
Los
días
son
interminablemente
largos:
Varias eternidades en un día.
Nos desplazamos a lomo de luna
Como los vendedores de cochayuyo:
Se bosteza. Se vuelve a bostezar.
Sin embargo las semanas son cortas
Los meses pasan a toda carrera
Ylosañosparecequevolaran.
Le peintre chilien d'aujourd'hui s'appelle Roberto Matta. J'ai trouvé ce qui suit sur ce blog:
Éloge à Roberto Matta
« Roberto Sebastián Matta Echaurren, plus connu sous le nom de Matta, a pris une place majeure au sein du surréalisme. Artiste de l’exil, il vécut entre le Chili, la France, l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis, et côtoya bon nombre des grands artistes du XXe siècle, de Federico Garcia Lorca à Salavador Dali en passant par Jackson Pollock ou le dadaïste Marcel Duchamp. Son oeuvre est exceptionnelle et prolifique jusqu’à la démesure. Peintre à la personnalité insaisissable et singulière, qui tient autant à son caractère qu’aux événements personnels et historiques auxquels il a été mêlé, il se veut totalement ouvert au monde. Selon ses dires, c'est son exil qui a déterminé toute sa vie. Son travail est un travail de séparation. [...] De l'exil, il est passé à l'"Ex-il", quelque part entre le connu et l'inconnu, entre la réalité et l'imaginaire. Là où commence la poésie. »
El pintor chileno de hoy se llama Roberto Matta. Una buena biografía aquí.
Oh que j'aime " nous nous déplaçons à dos de lune " ! moi qui compte le Temps en grains de sable ...
RépondreSupprimerL'idée de cette chevauchée est bien plaisante en effet Sable!
SupprimerUn très beau poème sur la perception du temps .. j'aime le peintre, surtout le deuxième tableau.
RépondreSupprimerTemps d'une seule lune, ou de douze, ce temps qui ne passe pas à 12 ans et si vite à soixante..Bonne journée Aifelle.
SupprimerJeu de Parra sur l'espace et la géométrie de la page, inventif. Oui, on baille et soudainletempssemetàpassersivite...
RépondreSupprimerque l'on
est
déjà
vieux...
Les tableaux de Matta me plaisent moins que celui de Parada du billet précédent. Il y a une démesure, une surabondance qui me gêne, bien que les tons soient magnifiques.
Bonne journée Colette !
Joli! Des talents poétiques aussi, bravo!
SupprimerL'important, au bout du compte, est de pouvoir raconter ces temps...
Le surréalisme et ses foisonnements, sa profusion, oui, mais j'aime beaucoup certains des tableaux de Matta.
Journée grise, le ciel est bas ici.
merci à vous!
Qu'est ce j'aime cette alliance de la peinture et de la poésie
RépondreSupprimerPlusieurs éternités en un jour ...superbe
Elles font bon ménage, c'est vrai, se colorant mutuellement. Et au Chili on a vraiment le choix, c'est magnifique.
SupprimerTu t en doutes chère colo ce poème me plaît par sa concision sa mise en forme ses audaces et tout particulièrement par l image de la lune.
RépondreSupprimerMatta un nom d artiste qui me parle aussi.
Un abrazo amiga cara.
Ravie que ce billet te fasse plaisir chère Maïté.
SupprimerTe deseo muchos sueños a lomo de luna!
Un beso fuerte
Interessant votre Blog - Ci ritotnerò ( Renzo, Italia)
RépondreSupprimerMerci Renzo, je ne parle malheureusement pas l'italien...grâce à l'español je le comprends un peu, mais pas vraiment. Ton blog a l'air fort intéressant aussi...je vais peut-être y apprendre ta langue?
Supprimer"Plusieurs éternités en un jour".... comme c'est beau.
RépondreSupprimerComme un concentré de vie, de plusieurs vies...
SupprimerDoublement merci, Colo.
RépondreSupprimerLestroisdernièreslignessont admirables!
En lisant tes mots hier, une émotion-souvenir: il y a tout juste 10 ans, les 25 ans de ma (également lointaine) fille et moi le double. Ça n'arrive qu'une seule fois dans la vie ce double de l'âge...en principe.
SupprimerExcellent, ce poème avec ralenti et accélération, à Santiago et ailleurs...
RépondreSupprimerIl y avait des oeuvres de Matta au Musée d'art moderne devenu invisible à Bruxelles, mais j'ai trouvé ceci en ligne, qui t'amusera, j'espère. Un baiser, une embellie.
http://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/roberto-matta-echaurren-les-venusiennes?artist=matta-echaurren-roberto
Délicieux dessin!
SupprimerTu as vu qu'il y aussi, qui fait pendant aux Vénusiennes, Les Jupitiens? Je les mettrai dans le prochain billet, merci!
Très beau poème d'une grande concision qui introduit la notion d'élasticité perçue du temps entre des moments d'éternité et des tranches de vie fugaces.
RépondreSupprimerC'est exactement ça Serge.
SupprimerJe repense parfois en riant à l'attente , qui semblait éternelle, de mes 16 ans, âge auquel on pouvait rouler en vélomoteur!
Bon weekend!
Se déplacer à dos de lune, hum !
RépondreSupprimerHeureusement qu'il y a encore des escargots et des limaces pour nous faire rêver !
Oh, Lily, c'est moins romantique que la lune un "baveux", non? :-))
SupprimerOui-non, car ils prennent le temps de vivre et leusr mois ne filent pas à toute allure
SupprimerPlusieurs éternités en un jour !!! Plus vite que l'éclair !!! Le temps file...
RépondreSupprimerJe découvre Matta grâce à toi !!!
Belle soirée !
Parfois il file, parfois moins...c'est fort heureux Enitram!
SupprimerBon week-end.
j'aime beaucoup ce poème... et retrouver aussi les toiles de Matta que je ne trouve pas assez reconnu à sa juste valeur me réjouit... J'espère que tu vas bien. Bonne fin de semaine.
RépondreSupprimerMatta est, à ma connaissance, peu reconnu ici aussi. Peut-être est-ce dû à son "nomadisme"? Il suffit de si peu; un marchand célèbre, un galeriste inspiré...ou, au contraire, l'ombre faite par un autre artiste plus renommé, des inimitiés....
SupprimerMerci de ta visite, amicalement.
J'ai beaucoup aimé ce poème, Colo, si vrai et drôle à la fois ! N'oub lions jamais que "lesannéessemblentvoler" ! Merci aussi pour ces tableaux de Matta aux si belles couleurs. L'exil, quel mot terrible !
RépondreSupprimerBonjour Annie, l'exil a été (et est encore mais plus pour des raisons économiques maintenant), fort malheureusement, le sort de la plupart des écrivains, artistes sud-américains, espagnols, cubains..... Le dictateurs n'aiment pas les artistes.
RépondreSupprimerJe suis contente que tu aimes les tableaux de Matta, ce "dernier surréaliste".
Bonne journée.
Ce poème est surprenant... ce temps qui ne passe pas, qui allonge le pas... étrange notion. Mais c'est dit d'une façon presque guillerette :-)
RépondreSupprimerLes "à coups" du temps sans doute...tu ne penses pas?
SupprimerJe ferme aujourd'hui cette page après l'avoir laissée quelques jours ouverte, lu et relu le poème ; je la marque-page pour pluss tard.
RépondreSupprimerLe temps t'est offert par le poème, prend-le Cristophe.
SupprimerBonne journée!
Je ne suis pas vendeur d'algues, mais je suis très souvent la tête dans les étoiles et jamais je ne "baille et re-baille". Pour moi le temps défile trop vite, il faudrait plusieurs vies car j'ai l'impression de toujours redécouvrir ce que je croyais déjà connaître .
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les tableaux de Matta, souvent sur fond noir ou sombre , surtout "apportant la lumière sans douleur" que je trouve génial. Très bonne journée Colo et merci de la découverte
Redécouvrir ce qu'on croyait connaître, ou en percevoir d'autres aspects des années plus tard, d'autres étincelles. re...tant de chose que, oui il faudrait tant de vies. Mais généralement nos vies sont assez longues pour réaliser pas mal de nos projets me semble-t-il .
SupprimerMerci apprécier Matta, bonne fin de journée Gérard, le vent décorne les chèvres ici!
Intéressante démarche qui montre combien l'individualité acquiert une force nouvelle en groupe. J'aime la lumière qui naît au sein de l'ombre.
RépondreSupprimerDes lumières inattendues, pas toujours directes, je les aime beaucoup aussi Danièle.
SupprimerJ'aime beaucoup la légèreté de ce poème, légèreté qui s'inscrit dans le temps qui passe et la notion d'éternité.
RépondreSupprimerJ'ai connu Nicanor Parra à travers un chapitre que lui consacre Alejandro Jodorowsky dans la danse de la réalité, mais je n'avais jamais rien lu de lui.
Les peintures sont superbes, les couleurs, le mouvement des formes emportent le spectateur.( on pourrait croire avec les techniques de manipulations numériques qu'il s'agit de photos " retravaillées- d'où une admiration accrue pour le travail du peintre).
Bonjour Savarati, ce sont des peintures dans lesquelles il faut s'immerger, se laissant porter, tu as raison, par le mouvement. Je l'aime beaucoup aussi.
RépondreSupprimerBonne journée à toi!